.../... «Comme dans tout ce « Grand débat » d’enfumage, le résultat a été à côté de la plaque. Alors que depuis quatre mois des millions de personnes (des centaines de milliers actives dans la rue et sur les ronds-points) crient au Président et au Gouvernement qu’ils n’en peuvent plus d’une vie de merde, de bosser comme des malades pour des salaires de misère, de gaspiller leur argent et leur temps sur la route, de ne pas pouvoir partir en vacances, les intellectuels convoqués se sont dérobés à leur devoir critique. Bien sûr, certains ont critiqué la politique universitaire et de recherche du Gouvernement, questionné le Président sur ses grands choix stratégiques en matière fiscale, territoriale, économique, tout en restant bien sages, assis à leur poste, en attendant leur tour de parole donné par le Président. Pour une fois, les Professeurs d’Université se retrouvaient à la place des étudiants, en attendant d’être interrogés après la leçon donnée par le Prof-Président.» .../...
(...) «Le «back-office», c'est le travail au service des autres. Livreurs de 5 heures du matin dans les grandes villes ou magasiniers qui mettent en rayon ou «en ligne» des milliers de produits ; ouvriers du bâtiment ou supplétifs de la restauration ; artisans, petits patrons ou autoentrepreneurs ; manutentionnaires d'abattoirs ou soutiers de la distribution qui préparent et conditionnent tout ce que nous achèterons sur le pouce durant la journée, aides-soignantes, infirmières, ambulanciers ; retraités parfois, chômeurs ou intérimaires… Ils sont souvent moins diplômés, plus liés aux lieux et aux infrastructures dont ils dépendent pour travailler et vivent ce travail de manière contrainte. Ils ont le sentiment d'être invisibles et, pourtant, de faire «tenir» la société, de faire qu'elle se poursuit malgré tout. Le back-office sait bien le besoin qu'on a de lui et le peu de reconnaissance qu'il en obtient. Et lorsqu'il se révolte, il ne s'en remet pas aux syndicats de la social-démocratie…» (...)
2 commentaires:
.../...
«Comme dans tout ce « Grand débat » d’enfumage, le résultat a été à côté de la plaque. Alors que depuis quatre mois des millions de personnes (des centaines de milliers actives dans la rue et sur les ronds-points) crient au Président et au Gouvernement qu’ils n’en peuvent plus d’une vie de merde, de bosser comme des malades pour des salaires de misère, de gaspiller leur argent et leur temps sur la route, de ne pas pouvoir partir en vacances, les intellectuels convoqués se sont dérobés à leur devoir critique. Bien sûr, certains ont critiqué la politique universitaire et de recherche du Gouvernement, questionné le Président sur ses grands choix stratégiques en matière fiscale, territoriale, économique, tout en restant bien sages, assis à leur poste, en attendant leur tour de parole donné par le Président. Pour une fois, les Professeurs d’Université se retrouvaient à la place des étudiants, en attendant d’être interrogés après la leçon donnée par le Prof-Président.» .../...
https://lundi.am/Des-intellectuels-causant-dans-le-salon-de-l-Elysee-et-au-balcon-quand-passe-le
(...) «Le «back-office», c'est le travail au service des autres. Livreurs de 5 heures du matin dans les grandes villes ou magasiniers qui mettent en rayon ou «en ligne» des milliers de produits ; ouvriers du bâtiment ou supplétifs de la restauration ; artisans, petits patrons ou autoentrepreneurs ; manutentionnaires d'abattoirs ou soutiers de la distribution qui préparent et conditionnent tout ce que nous achèterons sur le pouce durant la journée, aides-soignantes, infirmières, ambulanciers ; retraités parfois, chômeurs ou intérimaires… Ils sont souvent moins diplômés, plus liés aux lieux et aux infrastructures dont ils dépendent pour travailler et vivent ce travail de manière contrainte. Ils ont le sentiment d'être invisibles et, pourtant, de faire «tenir» la société, de faire qu'elle se poursuit malgré tout. Le back-office sait bien le besoin qu'on a de lui et le peu de reconnaissance qu'il en obtient. Et lorsqu'il se révolte, il ne s'en remet pas aux syndicats de la social-démocratie…» (...)
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2019/03/22/31002-20190322ARTFIG00186-les-gilets-jaunes-premiere-revolte-d-une-societe-o-les-corps-intermediaires-ont-disparu.php
Enregistrer un commentaire