mardi 28 août 2018

Les chasseurs obtiennent la baisse du prix du permis - Le Point

Les chasseurs obtiennent la baisse du prix du permis - Le Point

Les chasseurs obtiennent la baisse du prix du permis

Le prix du permis national de chasse sera divisé par deux, comme le réclamaient les chasseurs, a indiqué l'Élysée lundi.

En France, il est possible de chasser 64 especes d'animaux.

En France, il est possible de chasser 64 espèces d'animaux.

© Photo Stephane GUIOCHON / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP/ Photo Stephane GUIOCHON

À l'occasion de la deuxième réunion à haut niveau sur la chasse en six mois, Emmanuel Macron, qui a plusieurs fois exprimé son soutien à la pratique de la chasse, a donné son accord à la baisse du permis national de 400 à 200 euros, selon la Fédération nationale de la chasse (FNC) et l'Élysée. Le permis national, contrairement au permis départemental, permet de chasser sur tout le territoire. Il n'est possédé que par environ 10 % des quelque 1,2 million de Français qui pratiquent la chasse chaque année, selon la FNC.

Cette baisse, qui n'est pas une surprise dans la mesure où le président avait déjà donné en février son feu vert à une réflexion sur le sujet, n'est pas nécessairement une préoccupation majeure pour les défenseurs de l'environnement. Ces derniers s'inquiètent surtout de la façon dont sera mise en place la nouvelle gestion des espèces chassables. Lors de la réunion de lundi, à laquelle participaient le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, et le président de la FNC, Willy Schraen, la liste de six premières espèces qui seront concernées d'ici à la fin de l'année par cette « gestion adaptative » a été annoncée, notamment les oies cendrées, les courlis cendrés et les grands tétras, selon l'Élysée.

Vers un allongement de la liste des animaux à chasser ?

Actuellement, la liste des espèces chassables, qui compte une soixantaine d'oiseaux et de mammifères, de la gélinotte des bois à l'oie cendrée en passant par le blaireau et le sanglier, est figée. La nouvelle « gestion adaptative », dont le principe avait été retenu dans le plan biodiversité présenté en juillet par Nicolas Hulot, repose sur un renforcement de la collecte des données sur l'état de conservation des espèces et sur les prélèvements des chasseurs.

Pour « éclairer » les décisions pour chaque espèce, un conseil scientifique doit être mis en place prochainement. Les chasseurs espèrent ainsi que certaines espèces aujourd'hui protégées, comme les cormorans qui selon eux ont proliféré ces dernières années, pourront être ajoutées à la liste. Une perspective dénoncée par les défenseurs de l'environnement qui voudraient que la nouvelle formule ne concerne que les espèces aujourd'hui chassables mais qu'ils considèrent comme en danger et dont ils voudraient réduire les quotas autorisés.

La création d'une police rurale

« En France, on chasse 64 espèces différentes d'oiseaux » alors que, dans « le reste de l'Europe, c'est 14 espèces. Et sur les 64 espèces, il y en a 20 qui sont sur la liste rouge de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) », a dénoncé lundi sur BFM TV le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Allain Bougrain-Dubourg. Le militant plaide pour que la chasse de toutes les espèces sur la liste UICN soit immédiatement interdite, comme la tourterelle des bois.

La réforme prévoit également la création d'une police rurale pour contrôler les prélèvements des chasseurs, mais aussi les dépôts sauvages d'ordures par exemple. Alors que la saison de la chasse ouvre progressivement partout en France d'ici à fin septembre, les chasseurs lancent mardi une grande campagne de communication dans les transports en commun des grandes villes avec cette question : « Les chasseurs, premiers écologistes de France ? »

Question à laquelle ils répondent « oui », dénonçant l'« image caricaturale » attribuée par les anti-chasse et les « méconnaissances » du grand public sur un « loisir millénaire » qui, selon eux, œuvre à la conservation des espèces. Un avis que ne partagent pas les défenseurs des animaux comme la Fondation Brigitte Bardot.

« La France ne doit pas rester l'éternelle lanterne rouge de la condition animale, il faut arrêter de se coucher devant les chasseurs ! » a dénoncé lundi l'organisation sur Twitter, alors que sa présidente avait récemment qualifié Nicolas Hulot de « trouillard » sur ce dossier et appelé à sa démission.

Non, le téléphone fixe ne va pas disparaître

Non, le téléphone fixe ne va pas disparaître

Non, le téléphone fixe ne va pas disparaître

Si la fin du réseau téléphonique commuté est bien programmée, ce changement devrait être transparent pour les clients. Ils pourront continuer à téléphoner comme avant mais en utilisant désormais la voix sur IP.

Un téléphone fixe.
Gigaset

C'est la panique. Depuis ce week-end, certaines personnes âgées tremblent à l'idée de voir disparaître leur bon vieux téléphone fixe dont la fin a été annoncée ce week-end par le journal Le Parisien. Pourtant, les combinés ne sont absolument pas menacés. Les Français pourront continuer à utiliser leur téléphone fixe dans les années à venir sans être obligés de s'acheter un ordinateur ou de « se mettre à Internet ». Ce qui va changer, c'est la façon dont seront acheminées leurs communications.

Un changement de technologie

Aujourd'hui en France, 9,4 millions de Français possèdent encore, d'après Orange, une ligne téléphonique sans accès à Internet. Ces clients utilisent le réseau téléphonique commuté (RTC), une technologie mise au point à la fin du XIXè siècle et qui s'est généralisée tardivement dans les foyers dans les années soixante-dix. L'adjectif « commuté » fait référence au commutateur central établissant le lien et réservant un canal de communication entre deux téléphones. Ce réseau historique est entretenu par Orange mais utilisé par tous les opérateurs. La nouveauté, c'est la date officielle de l'arrêt de la commercialisation de nouvelles lignes RTC : Orange la fixe au 15 novembre 2018. Mais l'idée est bien de procéder à l'extinction totale du réseau RTC à partir de fin 2023 et de faire basculer progressivement les clients du RTC à la voix sur IP. Désignée aussi par VoIP, cette technologie utilise un protocole TCP/IP créé pour Internet et est déjà utilisée pour téléphoner par une majorité de Français bénéficiant d'une box Internet.
Précisons en tous cas qu'il n'est pas question de faire disparaître le réseau cuivre encore indispensable au fonctionnement de l'ADSL.

Une box avec seulement de la voix sur IP

L'Arcep avait déjà annoncé en 2016 qu'elle ne s'opposerait pas à la décision d'Orange, à partir du moment où les clients seraient prévenus cinq ans à l'avance du changement de technologie. L'opérateur historique a déjà procédé à des tests dans le sud de la Bretagne et compte proposer en remplacement une box voix sur IP qui existe déjà. Il suffira de raccorder son téléphone fixe à ce petit boîtier pour téléphoner comme avant. Les autres opérateurs proposeront probablement le même type de dispositif. Les tarifs des communications resteront les mêmes. Rappelons qu'Orange propose des lignes fixes seules à partir de 17,96 euros par mois. Il reste encore à savoir si le prix de la box sera imputé aux abonnés.

Signalons enfin qu'Orange reste l'opérateur chargé du service universel. L'accès à un service téléphonique abordable pour tous et aux mêmes conditions n'est donc pas menacé. L'AFUTT (Association française des utilisateurs de télécommunications) a cependant déjà exprimé des craintes sur le sujet. « La plus grosse inquiétude concerne les ventes forcées et abus de faiblesse auprès de personnes isolées fragiles ou âgées qui constituent un contingent important des abonnés au téléphone fixe actuellement », a mis en garde l'association dans un communiqué de presse.

lundi 27 août 2018

La panique des macronistes face à la rentrée réussie de Mélenchon leur fait dire n'importe quoi | Le Bon Sens

La panique des macronistes face à la rentrée réussie de Mélenchon leur fait dire n'importe quoi | Le Bon Sens

La panique des macronistes face à la rentrée réussie de Mélenchon leur fait dire n'importe quoi

melenchon macronistes panique

Les universités d'été 2018 de la France insoumise (les « AmFis ») qui se tenaient à Marseille du 23 au 26 août sont un indéniable succès. Dans un paysage politique laminé par le dégagisme qui s'est exprimé à l'élection présidentielle, le mouvement lancé par Jean-Luc Mélenchon est le seul à avoir réalisé un événement d'ampleur pour sa rentrée politique : LREM n'a même pas essayé, les Républicains sont dispersés, le PS ne rassemble plus que des élus et le RN (ex FN), plombé par ses magouilles, organisera un événement minimal.

La France insoumise puissante et offensive : les macronistes en panique

Une fois de plus, la France insoumise a donc fait la preuve qu'elle est bien la première force d'opposition à Emmanuel Macron. Elle est en effet la seule force politique à être rassemblée, dynamique et puissante par son organisation bénévole, sur laquelle reposait l'essentiel de l'organisation des AmFis. Elle est aussi la première force de proposition, comme le montre sans conteste le programme impressionnant de ces universités d'été.



Symbole entre tous de cette rentrée réussie pour la France insoumise, le discours offensif de Jean-Luc Mélenchon face au président des riches a été largement suivi et apprécié. 3 200 personnes étaient présentes sur place à Marseille et plus de 8 000 personnes le suivaient en direct sur internet. Un rassemblement physique et numérique de masse que seule la France insoumise est capable d'organiser.

Rassemblée, puissante et offensive face au président de la République, la France insoumise inquiète fort logiquement les macronistes, toujours empêtrés dans l'affaire Benalla et dont la rentrée politique est marquée par les nouvelles mesures antisociales annoncées par le Premier ministre Edouard Philippe dans le JDD. Notamment : le fait que les retraites, les APL et les prestations familiales seront moins augmentées que ce que le niveau de l'inflation exigerait – dit autrement, cela revient à baisser le revenu des Français concernés. Mais l'inquiétude des macronistes s'est transformée en véritable panique qui leur fait raconter n'importe quoi sur les réseaux sociaux.

Panique macroniste : la palme de l'outrance pour Florian Bachelier

Personne ne connait Florian Bachelier sauf lui-même. Il est pourtant député de la République en Marche et premier Questeur de l'Assemblée nationale, ce qui lui donne droit, en plus de son indemnité de député, à une enveloppe mensuelle de plus de 5 000 euros, à une voiture avec chauffeur (ok, peut-être que son chauffeur le connaît aussi, du coup), ainsi qu'à un appartement de fonction de 400 mètres carrés.



Or ce petit monsieur, dont la vie politique au gré du vent et des vagues se résume à avoir soutenu Dominique Strauss-Khan en 2006 avant d'avoir soutenu Martine Aubry en 2008 avant d'avoir soutenu Emmanuel Macron en 2016-2017, a lancé un tweet assassin contre Jean-Luc Mélenchon suite à son discours aux AmFis : « Un hologramme de Jean-Marie Le Pen aperçu hier à Marseille. Même vacuité de projet («contre»), même méthode (l'outrance), même imposture nationaliste. 55 années de rente «révolutionnaire» pour en arriver là. On comprend mieux la trahison du 23 avril. On sait à quoi cela aboutit. »

Un tweet évidemment outrancier, signe d'une panique certaine chez LREM. Parler d'« hologramme de Jean-Marie Le Pen » à propos de quelqu'un qui a répété à plusieurs reprise « Bravo l'Aquarius ! » est d'une malhonnêteté confondante. Parler d'« imposture nationaliste » alors que Jean-Luc Mélenchon est le moteur de la construction du mouvement européen « Maintenant le Peuple ! » est invraisemblable et sot. Confondre Le Pen et Mélenchon comme l'ont fait pendant des années les médias dominants, on sait à quoi cela aboutit : à la dédiabolisation du RN (ex FN) et à la diabolisation de la Fi. À monsieur Bachelier qui parle de « trahison du 23 avril », je dis : ce genre de tweet vous déshonore parce qu'il revient à faire le jeu des Le Pen. Le père, la fille, la nièce et tout ce qui va avec. Lutter contre le RN ne se fait pas en mettant Mélenchon et Le Pen sur le même plan. Au contraire.

Castaner, Avia… : ça déconne à pleins tweets

Si Florian Bachelier gagne la palme de l'outrance, ses petits camarades de la République en Marche ne sont pas en reste. Ainsi en est-il de la députée LREM Laetitia Avia, qui se plaint dans un tweet que les insoumis scandent « résistance », ce qu'elle qualifie comme « Un mépris de l'Histoire répugnant en ce 25 août, jour anniversaire de la libération de Paris et de la commémoration des vrais résistants, morts pour la France et pour notre liberté ». Si elle n'avait pas découvert la politique par opportunisme pour devenir députée, elle saurait que ce slogan est scandé depuis 2011 dans les meetings de Jean-Luc Mélenchon, et pas seulement le 25 août. Surtout, oser dire cela quand on participe à une majorité qui s'applique méthodiquement à détruire les acquis sociaux du Conseil national de la Résistance est au minimum gonflé et, au pire, indécent.



De son côté, Christophe Castaner, président de la République en Marche, a tweeté : « Décidément la vision politique de @JLMelenchon reste nationaliste. Enfermée dans sa défaite présidentielle il n'a d'ambition que la revanche et aucune vision pour l'Europe et ses 450 millions d'habitants. La France doit parler à l'Europe, @JLMelenchon se parle à lui-même ». Comme indiqué précédemment, l'accusation de « nationalisme » n'a pas de sens quand on parle des insoumis, qui assument au contraire leur internationalisme en construisant le mouvement européen « Maintenant le Peuple ! ».

Sans doute monsieur Castaner essayait-il de détourner l'attention de la question que lui a lancé Jean-Luc Mélenchon durant son discours en lui demandant quels étaient les alliés de LREM au niveau européen. Toujours pas de réponse à ce jour… Tandis que Jean-Luc Mélenchon parle à l'Europe entière en construisant un mouvement européen, Castaner rumine son incapacité à en faire autant et essaie de détourner l'attention de ce sujet. Ou bien essaie-t-il de faire oublier que les propositions européennes de Macron, comme le budget de la zone euro, reçoivent des fins de non-recevoir de la part des autres pays de l'Union européenne ? Parler, c'est bien joli ; être entendu, c'est mieux.

LREM : de l'arrogance à la panique

Au total, les macronistes ont donc largement concentré leurs attaques sur la France insoumise, signe que ce mouvement est celui qui provoque chez eux le plus d'inquiétudes. Mais la bêtise et l'outrance de leurs attaques rend le mécanisme inopérant. Au contraire : ils apparaissent comme des signes de panique face à un mouvement qui, contrairement à leurs espérances, ne cède rien et ne s'effondre pas.



Il faut dire que la France insoumise est décidément l'épine dans le pied de la macronie triomphante. Lors de son discours, Jean-Luc Mélenchon a appelé à faire des élections européennes un « référendum anti-Macron » et à mettre une « raclée démocratique » au président de la République. Nul doute que cette perspective inquiète les macronistes, dont les mesures antisociales et pro-riches directement inspirées des ordres de la Commission européenne pourraient être violemment sanctionnées le 26 mai 2019 à l'occasion des élections européennes. Il est donc logique, dans cette perspective, que l'arrogance qu'ils affichaient jusque là soit en train de se muer en panique.

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Zut et merde...


Rien à dire de plus...

dimanche 26 août 2018

Prestations sociales, heures supplémentaires, emplois aidés : Edouard Philippe dévoile les mesures fortes du budget 2019

Prestations sociales, heures supplémentaires, emplois aidés : Edouard Philippe dévoile les mesures fortes du budget 2019

Prestations sociales, heures supplémentaires, emplois aidés : Edouard Philippe dévoile les mesures fortes du budget 2019

Malgré le ralentissement économique, le gouvernement compte maintenir "le rythme" des réformes engagées, comme le détaille le Premier ministre dans un entretien accordé au "Journal du dimanche".

Edouard Philippe à l\'Elysée, à Paris, le 3 août 2018.
Edouard Philippe à l'Elysée, à Paris, le 3 août 2018. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Edouard Philippe a dévoilé les grandes lignes du budget 2019 dans un entretien au Journal du dimanche, dimanche 26 août. Prenant acte d'un ralentissement économique, le Premier ministre a précisé que "la prévision de croissance sur laquelle nous bâtirons ce budget sera de 1,7 %", alors que le gouvernement tablait sur 1,9% jusqu'à présent. "Mais ça ne nous empêchera pas d'être dans la ligne de nos engagements, sur la baisse des prélèvements obligatoires comme sur la maîtrise de la dépense publique et de la dette", a-t-il toutefois martelé. Franceinfo revient sur les grandes lignes du budget 2019 annoncées par Edouard Philippe.

La hausse des pensions de retraite ne sera plus indexée sur l'inflation

Pour maîtriser les dépenses publiques, trois prestations sociales (l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales et les pensions de retraite) "progresseront de façon plus modérée, de 0,3% par an en 2019 et en 2020 ", a révélé Edouard Philippe. C'est nettement moins que l'inflation, qui a accéléré et s'élevait en juillet à 2,3% sur un an.

En revanche, "les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus fragiles, comme le RSA, seront augmentées conformément à la loi". Le Premier ministre a en outre assuré que "la prime d'activité, le minimum vieillesse, l'allocation pour les adultes handicapés" augmenteraient "très significativement", conformément aux promesses de campagne du président Emmanuel Macron.

"Nous assumons une politique de transformation et de maîtrise des dépenses qui privilégie, je le redis, la rémunération de l'activité et qui rompt avec l'augmentation indifférenciée des allocations, a expliqué Edouard Philippe. C'est par le retour à l'activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère."

Les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées

"Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public", a annoncé le Premier ministre au JDD. Selon lui, "cela représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an" pour "une personne payée au Smic" et la mesure coûtera "2 milliards" d'euros. Cette mesure, à l'origine programmée pour 2020, va donc être avancée d'un an. "Nous voulons que les Français puissent revenir vers le travail, que ce travail paie et qu'il paie de mieux en mieux", a martelé le Premier ministre.

Le nombre de contrats aidés va encore diminuer

Le chef du gouvernement a confirmé que les contrats aidés verraient leur financement "diminuer". L'exécutif a déjà nettement réduit la voilure, avec seulement 200 000 nouveaux contrats aidés budgétés pour 2018, après 320 000 en 2017 et 459 000 en 2016. "Nous voulons transformer l'action publique en diminuant le financement des politiques qui ne sont pas efficaces, par exemple sur le logement ou les contrats aidés, dont la plupart ne permettent pas d'obtenir ensuite un emploi viable", indique Edouard Philippe.

En parallèle, le gouvernement "engage un effort inégalé pour la formation de ceux qui en ont le plus besoin". "Le chômage baisse (...), les créations d'emploi ont repris et pourtant, dans l'industrie, les services, la restauration ou l'agriculture, il y a des difficultés de recrutements, poursuit Edouard Philipe. Il y a là un problème de compétences auquel il faut remédier en investissant massivement dans la formation."

Dans la fonction publique, 4 500 postes seront supprimés 

Dans sa volonté de maîtriser la dépense publique, le gouvernement prévoit également la suppression d'environ 4 500 postes dans la fonction publique d'Etat en 2019, et le chiffre sera "supérieur à 10 000 en 2020". "Nous tiendrons l'objectif du président de la République de supprimer 50 000 postes à l'horizon 2022", selon Edouard Philippe. Emmanuel Macron a promis, au cours de sa campagne pour la présidentielle, 120 000 suppressions de postes dans la Fonction publique au cours du quinquennat au total, dont 50 000 sur le périmètre de l'Etat où, dans le cadre du budget 2018, 1 600 suppressions de postes avaient déjà été actées.

Interrogé sur la montée en puissance très progressive de ces suppressions de postes, le Premier ministre explique qu'il "ne croit pas à la politique du rabot". "Notre méthode privilégie une transformation de l'action publique en profondeur et le développement du numérique, des économies à long terme et une amélioration du service public, fait-il valoir. La réduction du nombre de fonctionnaires n'est pas le fondement mais la conséquence d'une transformation de l'action publique qui monte en puissance au fil du temps."

"Mais il y aura par ailleurs des recrutements : plus 2 000 agents supplémentaires dans la police, la gendarmerie et à la DGSI, 1 300 à la justice – parce qu'il s'agit de priorités", a indiqué Edouard Philippe.

Les entreprises n'auront pas à prendre en charge le financement des arrêts maladie

Edouard Philippe a "écarté l'hypothèse d'une mesure brutale de transfert [du financement des arrêts maladies] vers les entreprises"estimant que "tous les acteurs" doivent agir pour contenir leur progression. Le quotidien Les Echos indiquait début août que l'exécutif envisageait de faire prendre en charge par les entreprises, à la place de la Sécurité sociale, quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts de moins de huit jours. Un projet auquel le patronat s'est vivement opposé.

"Notre politique vise à augmenter la croissance et à favoriser le retour à l'emploi. Nous avons pris beaucoup de mesures pour stimuler l'activité des entreprises et l'investissement, explique le Premier ministre. On ne va pas envoyer de contre-message." Mais "l'enjeu des arrêts maladie est considérable". "Chaque année, un peu plus de 10 milliards d'euros sont consacrés à l'indemnisation des salariés arrêtés, et ce volume progresse de plus de 4 % par an, poursuit-il. En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé."

Pour Edouard Philippe, "c'est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire", et la part croissante des dépenses de santé destinées à couvrir les arrêts maladie "veut dire qu'on a moins d'argent pour le financement des hôpitaux ou de nouveaux traitements"

"Tous les acteurs du système doivent se mettre autour de la table pour trouver les moyens de contenir cette progression, exhorte-t-il. Donc il ne s'agit pas de renvoyer vers tel ou tel le coût de ces indemnisations - les entreprises pas plus que d'autres. C'est ensemble qu'il faut résoudre le problème. Mais je veux dire à tous que cela ne peut pas durer."

Nouveau commentaire sur Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser c....


Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser c..." :

En basant leur politique sur la (fausse) "théorie du ruissellement" et devant faire face à une croissance plus faible que dans leur budget prévisionnel, voilà les artificiers gouvernementaux pris en tenaille...
Après avoir distribué à tour de bras aux plus riches, les ajustements des budgets vont se faire au détriment des plus pauvres...
Les "premiers de cordée" auront toujours une non-reconnaissance envers leurs bienfaiteurs.
Une spirale néfaste toujours renouvelée?

«Pour les critiques de la théorie du ruissellement, dont Ziegler, cet argument a été utilisé pour justifier les politiques libérales prônées notamment par Ronald Reagan et Margaret Thatcher dans la décennie 1980, caractérisée par une diminution radicale de l'impôt, notamment pour les revenus les plus élevés. Selon ces critiques, cette politique a entraîné une déréglementation de l'économie, assortie de déficits budgétaires abyssaux ou de démantèlement des services publics qui ont été à la source de la paupérisation croissante des couches inférieures des sociétés occidentales[24].

Un article de The Atlantic paru en décembre 1981 cite les propos de David Stockman (en), alors ministre du Budget de Ronald Reagan à propos de la théorie du ruissellement :

« On a décidé que pour rendre cela politiquement acceptable, il allait falloir réduire toutes les tranches. Kemp Roth [la recommandation d'une baisse générale des impôts de 30 %] a toujours été un cheval de Troie destiné à permettre de baisser le taux le plus élevé[19]. »

L'écrivain et journaliste Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique, relève ironiquement dans son essai politique Le Grand Bond en arrière (2004) que « les néo-libéraux répétaient, après John Kennedy, qu'une "marée montante soulève tous les bateaux". Mais c'est davantage aux yachts qu'aux barques de pêche qu'ils destinaient la montée des flots. » D'après Serge Halimi, ces confessions de David Stockman faillirent lui coûter son poste au gouvernement, et mirent un terme à sa carrière politique.

Selon deux études, l'une de l'OCDE (2014)[25] et l'autre du FMI (2015)[26], les inégalités de revenus réduisent la croissance économique.»

Source Wikipedia.

Discours de Jean-Luc Mélenchon à Marseille aux #AmFis2018

https://youtu.be/D4fTjODcllU

Retrait du Valsartan : gratuité et mauvaise qualité vont de pair ! | Contrepoints
GENERIQUE DE MAUVAISE QUALITÉ

Retrait du Valsartan : gratuité et mauvaise qualité vont de pair ! | Contrepoints

Retrait du Valsartan : gratuité et mauvaise qualité vont de pair !

Par Phoebe Ann Moses.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (l'ANSM) a demandé le rappel de certains lots du Valsartan, dont l'indication est de stabiliser la tension artérielle pour prévenir la survenue ou la récidive d'AVC ou d'infarctus.

Motif ? Lors de sa fabrication, une molécule considérée comme cancérigène serait entrée dans sa composition.

Les patients s'inquiètent bien évidemment déjà de leur sort : ce médicament sera retiré du marché et il leur faudra s'adapter à un autre traitement. Mais plus curieusement, ils se demandent comment un médicament a pu être délivré en France, malgré le foisonnement d'autorisations demandées, alors qu'il contenait une molécule dangereuse.

Pourtant, ce sont bien des laboratoires français (mais aussi européens et indiens), qui ont eu l'autorisation de fabriquer et vendre le produit.

Mais… il s'agit de laboratoires fabriquant des génériques, voire ne fabriquant que du générique : la liste mise à disposition par l'ANSM le confirme : Arrow Génériques, Biogaran, Cristers, Eglabo, Evolupharm, Ranbaxy Pharmacie Générique, Sandoz, Zentiva, Zydus.

Les génériques : une aubaine financière

Tous les lots rappelés sont des génériques, que les patients croient naïvement fabriqués en France. Franchement, un peu de bon sens serait le bienvenu : comment croient-ils que l'on fabrique un médicament bon marché, qui sera délivré gratuitement, qui plus est ?

Réponse : on le fabrique en Inde, ou en Chine, où les matières premières et la main d'œuvre sont moins chères. On nous a pourtant bien dit et répété que les contrôles étaient dûment effectués, que c'était aussi sécurisé qu'en Europe, et que générique ou princeps, c'était pa-reil !

D'après le site « Pourquoi Docteur », certains laboratoires « se contentaient de prendre le médicament frelaté fabriqué en Chine et de le mettre dans la boîte ».

C'est une pratique courante. Depuis l'apparition de l'obligation de prescrire des médicaments génériques en France (mesure d'économie pour la Sécurité sociale), les laboratoires spécialisés uniquement dans le générique, donc dans la copie de molécule se sont multipliés. Pour eux, point de budget R&D : uniquement de la reproduction de ce qui existe déjà et qui a été inventé par d'autres avec des moyens financiers importants.

Et pourtant, on savait…

Bien sûr, les agences sanitaires et les gouvernements de tous les pays concernés (car le problème est mondial) pousseront leur cri d'alarme habituel, et pointeront du doigt le manque d'éthique des Chinois et des labos. Il est d'ailleurs assez fréquent que les contrôles permettent d'évacuer les produits non conformes aux normes françaises.

Et on passera sous silence que l'usine principale qui fabrique le Valsartan en Chine, Zhejiang Hisun Pharmaceutical Co., était déjà sur la sellette en 2015 : la FDA expliquait dans un rapport que les conditions n'étaient pas réunies pour fabriquer le médicament en toute sécurité.

2015-2018 : en trois ans, tout de même, il a dû y en avoir, des intérêts économiques, pour que cette situation perdure et qu'on la « découvre » soudainement maintenant. Et pour une affaire Valsartan, combien d'autres pas encore révélées ?

Une chose est sûre : c'est au patient de s'inquiéter de sa santé, et faire des choix éclairés. Et curieusement, pour être bien informé sur le sujet, il faut aussi avoir quelques bases en économie. Un médicament au prix plafonné, distribué gratuitement : pensiez-vous pouvoir boire du Dom Pérignon au prix d'un mousseux ?

Il n'y a pas de mystère là-dessous : quand c'est gratuit, on en a pour son argent

samedi 25 août 2018

Françoise Nyssen : le pouvoir au-dessus des lois ? | Contrepoints

Françoise Nyssen : le pouvoir au-dessus des lois ? | Contrepoints

Françoise Nyssen : le pouvoir au-dessus des lois ?

Par Philippe Bilger.

À Arles comme à Paris, Actes Sud et le couple Nyssen ont eu pour le moins un rapport très lâche avec la réglementation et les prescriptions de l'urbanisme (Le Canard enchaîné).

C'était clair, net, ostensible. La loi n'était pas leur souci.

Il y a eu régularisation à Arles et on nous annonce une régularisation à Paris (France Info). Pour que le couple Nyssen se mette en règle, il faut donc à chaque fois l'avertir des transgressions qu'il a commises en connaissance de cause. Il n'est pas capable spontanément d'être civique !

Je ne sais quelle sera la décision du président de la République et du Premier ministre au sujet de la ministre Françoise Nyssen. Benjamin Griveaux a déclaré que personne n'était au-dessus des lois mais que la mise en examen demeurait le critère essentiel pour exfiltrer une personnalité du gouvernement.

Il ne s'agit pas à nouveau de discuter le bilan de la ministre qui, ayant été choisie sur le conseil de l'épouse du président, résiste pour l'instant à tout ce qui aurait peut-être pu ou dû la conduire à un départ volontaire.

Un bouclier contre les anomalies

Je m'interroge seulement sur la condition de la mise en examen qui, si on la pousse à bout, va devenir une sorte de bouclier pour les anomalies et fautes qui mériteraient en elles-mêmes une approche sévère. Avant même tout honneur ministériel.

Parce que Françoise Nyssen ne risque pas pour l'instant une mise en examen et qu'on lui laisse le droit de revenir sur ses négligences, il n'y aurait pas l'ombre d'un problème à garder ainsi au gouvernement, structure qui devrait tenter de se rapprocher le plus possible de l'exemplarité, une personnalité qui a failli avant dans des circonstances qui, pour le commun, aurait entraîné d'autres conséquences.

La situation se complique puisque le Parquet de Paris a ordonné une enquête sur les travaux immobiliers autorisés par Françoise Nyssen.

Présomption d'innocence

On n'a pas besoin de surestimer ces indifférences répétées à l'égard de l'urbanisme conforme pour estimer qu'une telle constance est tout de même à déplorer.

Si le Premier ministre la maintient à son poste, il lui suffira de nous convaincre. On a donc le droit de tout faire si on n'est pas mis en examen ! Malgré une enquête. J'entends déjà : mais il y a la présomption d'innocence !

Je souhaite bon courage à Édouard Philippe pour sa dialectique. Qu'il la garde ou non.




Envoyé de mon iPad

vendredi 24 août 2018

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron" - L'Express

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron" - L'Express

Européennes: Mélenchon y voit "un référendum anti-Macron"

"C'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance le leader LFI dans La Provence.

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 2 juillet 2018 lors d'un meeting à Madrid

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 2 juillet 2018 lors d'un meeting à Madrid

afp.com/JAVIER SORIANO

Les élections européennes auront lieu le 26 mai 2019 en France. Dans le quotidien régional La Provence, Jean-Luc Mélenchon a annoncé ce jeudi qu'il souhaitait faire de ce scrutin "un référendum anti-Macron". "Si vous faites perdre les européennes à Macron, vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux" avait-il déjà déclaré début juillet dans une interview sur BFMTV. 

Si vous faites perdre les européennes à , vous avez une chance qu'il s'en aille. Et comme cet homme-là nous coûte un maximum, le plus tôt sera le mieux.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)

Citant l'affaire Benalla, la non-interdiction du glyphosate ou encore la réforme constitutionnelle, le député de Marseille dresse un bilan catastrophique de la politique d'Emmanuel Macron et du parti majoritaire LREM. "En démocratie, c'est aux élections que l'on voit où on en est: rendez-vous aux européennes" lance-t-il, espérant que les Français expriment leur désaccord avec le Président de la République dans ce scrutin. "Pour nous l'élection sera aussi un référendum anti-Macron" assure le leader LFI. 

Un sondage Ipsos, datant du 9 juillet, donnait l'alliance LREM et Modem en tête, suivie du Rassemblement National puis de Les Républicains. A noter que ce sondage a été réalisé avant l'affaire Benalla, qui a éclaté le 18 juillet dans Le Monde

Des alliances avec les gauches européennes

Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron est "le seul à défendre l'Europe à la sauce Merkel", que l'élu d'opposition abhorre. "L'Europe politique actuelle, c'est celle de la cupidité", lance-t-il. Au long de l'interview, le leader LFI dresse une image noire de l'Union Européenne, déclarant que "la politique européenne crée les migrations. La politique européenne crée aussi la guerre. Et LREM, la droite, le PS, EELV sont tous pour l'Otan, alliance belliqueuse dirigée par les États-Unis." 

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Pour changer cette Europe, le leader LFI a déjà construit sa liste: "Les choix ont été faits par une commission dont la moitié des membres ont été tirés au sort" explique-t-il. Ces candidats se lancent "avec une coalition 'Maintenant le peuple' dans une demi-douzaine de pays avec Podemos [extrême gauche espagnole], Bloco [extrême gauche portugaise], des discussions avec le Sinn Fein [centre-gauche irlandais]" explique Jean-Luc Mélenchon. 

Ce qui les rassemble selon lui, c'est une même vision de l'Europe sur plusieurs points majeurs, "sur la sortie de l'Otan, les traités budgétaires, la condamnation des gouvernements coalitions et la règle verte" explique-t-il. Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a réagi sur Twitter en jugeant "triste de voir Jean-Luc Mélenchon détester toujours autant l'Europe". 

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le gouvernement à la recherche d'économies dans les aides sociales

Le Premier ministre Edouard Philippe critiqué printemps « logique guichet » aides sociales. 
Le Premier ministre Edouard Philippe avait critiqué au printemps une « logique de guichet » dans les aides sociales.  - Geoffroy Van Der Hasselt / AFP

Après un débat animé au printemps sur le coût des aides sociales, l'exécutif envisagerait de ne pas revaloriser certaines prestations. Les arbitrages sont attendus d'ici à la fin de semaine.

Après la courte parenthèse des vacances, le débat sur les aides sociales peut repartir. Selon nos informations, l'exécutif réfléchit très sérieusement à ne revaloriser qu'en partie ou pas du tout certaines prestations sociales en 2019, afin de trouver les précieuses économies qui manquent à son projet de budget pour l'an prochain. « Les arbitrages ne sont pas rendus, mais sont imminents » sur ce sujet, concède une source gouvernementale. Ils sont attendus d'ici à la fin de ce week-end, et pourraient être annoncés dans la foulée. 

Une décision semble déjà arrêtée : selon nos informations, le gouvernement a écarté définitivement l'option d'une suppression des allocations familiales pour les ménages aisés, une proposition qui était fréquemment évoquée au début de l'été. Contactés par « Les Echos », les ministères concernés n'ont pas voulu commenter ce débat. 

Au sujet du revenu de solidarité active (RSA), une note révélée par « L'Express » jeudi montrait que la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, était montée au créneau auprès de Matignon et de l'Elysée, pour demander de l'exclure de la liste des prestations sociales dont l'évolution ne suivra pas celle des prix à la consommation. Ce projet de gel ou de sous-indexation des prestations sociales est donc toujours sur la table. 

Ces orientations sont cohérentes avec les sorties de l'exécutif en mai-juin pour vilipender le montant élevé des dépenses sociales. Emmanuel Macron a regretté qu'elles coûtent « un pognon de dingue [...] alors que les gens pauvres restent pauvres ». De son côté, son Premier ministre, Edouard Philippe, avait critiqué une « logique de guichet » . Auparavant, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait déclaré : « Il peut être légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi » . Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, avait quant à lui fustigé le coût élevé de la prime d'activité. 

190 milliards d'euros de prestations indexées sur l'inflation

Le gel ou la sous-indexation des prestations indexées sur l'inflation, 190 milliards d'euros en 2014, serait un vecteur d'économies non négligeable, alors que la hausse des prix hors tabac attendue en 2018 par l'Insee s'élève à 1,6 %. Sur ces 190 milliards, on dénombrait en 2014 quelque 158 milliards de pensions de retraite de base, 24 milliards de prestations familiales, 11,5 milliards de rentes invalidité-prévoyance, 11 milliards de RSA, 9 milliards d'allocations adulte handicapé (AAH), 2,7 milliards d'allocations de solidarité spécifique (ASS) versées aux chômeurs en fin de droit.

L'AAH, le minimum vieillesse et la prime d'activité sont intouchables, après le vote l'an dernier d' un calendrier de revalorisations exceptionnelles . En revanche, le gouvernement est tenté de geler le RSA. En effet, il fonde sa doctrine sociale sur le travail. Bercy considère qu'il faut profiter du vent porteur de la reprise économique pour faire des économies sur ces prestations monétaires, et concentrer les dépenses sur l'accompagnement au retour à l'emploi. 

Agnès Buzyn s'y oppose : « un gel de la prestation en avril 2019 conduirait à une économie modeste de 135 millions d'euros en 2019 et de 180 millions en 2020. En cas de gel durant deux années, l'économie pour 2020 s'élève à 300 millions », plaidait-elle en juillet.

Solveig Godeluc

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget

D'après "Les Échos", les allocations familiales ne seront en revanche pas supprimées pour les ménages aisés.

Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019.
Benoit Tessier / Reuters
Le gouvernement prévoirait de ne pas revaloriser certaines aides sociales pour tenir son budget en 2019.

POLITIQUE - Certaines prestations sociales ne vont être qu'en partie ou pas du tout revalorisées et les arbitrages seront connus en fin de semaine, affirme un article à paraître dans Les Échos ce vendredi 24 août.

Selon le quotidien économique, cette revalorisation partielle ou inexistante de certaines aides sociales pour 2019 doit permettre au gouvernement de réaliser des économies pour respecter son objectif budgétaire pour l'an prochain. Les arbitrages, pas encore rendus, devraient être connus d'ici à la fin du week-end.

Buzyn s'opposerait au gel du RSA

Toujours selon Les Échos, l'exécutif a définitivement écarté la possibilité d'une suppression des allocations familiales pour les ménages aisés, plusieurs fois mentionnée au début de l'été.

Concernant le RSA (revenu de solidarité active), L'Express a évoqué jeudi 23 août une lettre de la ministre de la Santé Agnès Buzyn datant de juillet et dans laquelle elle s'oppose à un gel de cette prestation. "Je souhaite que le revenu de solidarité active soit exclu de la liste des prestations sociales dont l'évolution ne suivra pas celle des prix à la consommation", a-t-elle écrit.

Ses arguments: l'"économie modeste" que cela représenterait -"135 millions d'euros en 2019 et 180 millions en 2020"-, le fait que "l'intégralité de ces économies profiterait aux départements qui sont aujourd'hui financeurs de la prestation" et le fait que cette mesure serait "difficile à porter" en parallèle du plan pauvreté, attendu à la rentrée.

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