FRANCE - "Le jour de grève est arrivé. Et c’est dans un contexte politique des plus incertains que des milliers de travailleurs comptent descendre dans la rue pour manifester jeudi 5 décembre. Conséquence de plusieurs appels distincts à la grève ce jour-là dans tout l’Hexagone.
Plusieurs secteurs, allant de la fonction publique au secteur de l’énergie appellent à une journée nationale d’action et de grève, principalement pour s’opposer aux lourdes économies envisagées par le gouvernement dans son budget 2025 pour combler son déficit. Sans oublier des revendications sur le pouvoir d’achat, qui concernent, elles, tous les secteurs en grève." (…)
"Le 3 décembre 2024 marque une étape importante de la mobilisation des universités françaises, qui rencontrent de grandes difficultés pour construire leur budget 2025. Cette mobilisation, qui a démarré le 21 novembre lors d’une assemblée générale de France Universités, a conduit une délégation de présidentes et de présidents à obtenir un rendez-vous en urgence auprès du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche . Lors de cet entretien, les présidentes et présidents ont manifesté leur colère et leur incompréhension vis-à-vis d’un projet de loi de finance 2025 toujours plus contrainte et précipitant l’ensemble des universités dans une situation extrêmement grave d’un point de vue financier.
Bien que les universités aient déjà contribué aux efforts requis par la situation économique du pays en encaissant des surcoûts massifs liés à des mesures salariales et aux hausses des prix de l’énergie, le gouvernement persiste à leur imposer, sans financement, une augmentation des dépenses salariales en relevant, entres autres, leur contribution au compte d’affectation spéciale des pensions.
La seule réponse du ministère se résume à renvoyer l’ensemble des universités à leur trésorerie cumulée (2,5Md€ à l’échelle du pays) dont on sait pertinemment que ce n’est pas de l’argent qui dort. En effet, la majeure partie de la trésorerie d’un établissement étant gagée sur des opérations ciblées et contractualisées, elle ne peut donc être réorientée sur des dépenses courantes telles que les factures d’électricité, les salaires des personnels des universités et encore moins les pensions.
En l’absence de réponse concrète devant cette nouvelle marche infranchissable de dépenses non compensées, les universités ont décidé, à l’issue de l’assemblée générale de France Universités du 26 novembre, de déclarer la journée du 3 décembre journée de mobilisation « universités en danger ».
Cette journée doit marquer une étape inédite de prise de conscience de la réalité de la situation des universités qui, sans réponse, seront amenées, pour certaines en urgence, à prendre des mesures de réduction de leurs activités (réduction des capacités d’accueil à l’admission en licence ou en master, fermeture de formations, fermeture des campus universitaires, réduction de la qualité des services, gels de postes, report de leurs investissements, non recrutements de doctorants…).
Le bureau de France Universités a adressé une lettre au Premier ministre pour l’alerter sur la situation critique des universités et, plus encore, sur les conséquences de cette crise pour l’avenir de notre jeunesse et de notre pays." (…)
"A Lyon, Marseille ou Paris, ils ont été des milliers hier à manifester contre la modification de convention qui les lie à la sécurité sociale. Les taxis craignent l'article 17 du projet de loi de financement, qui prévoit une réduction du taux de remboursement des courses médicales. En Lozère, pas de manifestation. Il n'existe qu'une quarantaine de sociétés de taxis, dont 23 sont adhérentes au syndicat des taxis de Lozère, dont Giovanni Perri est président.
"Actuellement, une petite entreprise de taxi en Lozère qui est conventionnée, son chiffre d'affaires lié au transport médical représente entre 90 et 95%. L'été, il y a quelques marcheurs, des randonneurs, des quelques touristes égarés... c'est infime par rapport au reste. S'ils font ce qu'ils disent, c'est facilement au moins 30% de baisse de chiffre d'affaires. La place du transport sanitaire dans le budget de la sécurité sociale est de 3%, il va passer à 2,8 avec leur modification. Ma position est simple : est-ce que c'est normal de mettre à mal des entreprises où parfois il y a moins de cinq salariés pour 0,2 ou 0,3% de gain sur le budget de la sécu ?" (…)
« Compliqué, voire impossible » de prendre position contre l’A69
"Un salarié, qui souhaite rester anonyme, confie à Reporterre que « l’autoroute est un sujet très clivant au sein de l’entreprise. Les salariés sont soumis à une énorme pression sur ce sujet, et il est compliqué, voire impossible, pour nous de prendre position contre l’A69. Les récentes déclarations de Monsieur Revol sont clairement du chantage à l’emploi, et c’est inacceptable », confie ce salarié. « Pour moi, c’est un coup de bluff ridicule », conclut-il.
La position de l’entreprise est publiquement affichée dans ce dossier. Le groupe pharmaceutique exerce un lobbying intense depuis les années 2000 en faveur de la construction de l’A69, comme l’a déjà montré Reporterre. Il a même confessé financer le chantier de l’autoroute à hauteur de 8,6 millions d’euros.
Pierre-Yves Revol, qui est également président du club de rugby du Castres olympique, promet dans les colonnes de La Dépêche que l’entreprise « se déportera vers d’autres centres urbains » et « constatera simplement que, dans ce pays, la France des territoires est beaucoup moins bien prise en compte que celle des métropoles, et s’adaptera à regret à cette réalité » si l’autoroute est abandonnée.
Pour le collectif La Voie est libre, les propos tenus par le président de la Fondation Pierre Fabre confirment que l’autoroute « ne répond à aucun intérêt public majeur. Elle n’est que l’aboutissement de trente ans de pressions et de chantage exercés par les laboratoires Pierre Fabre, dont elle sert les seuls intérêts »."
Portrait (Express !)... Agressivité, coups de pression et injures sexistes… Les méthodes de la conseillère presse internationale de l’Elysée sont de plus en plus contestées. Mais qui est cette provocatrice aux amitiés d’extrême droite ?
« Oui, j’ai évoqué son sexe. Mais je n’ai jamais dit vouloir le toucher. » Cet échange, lunaire, a eu lieu le 12 novembre dans un bureau de l’Elysée. Le moment se voulait pourtant formel : il avait pour but de faire le point sur les relations fortement dégradées entre les médias et les équipes d’Emmanuel Macron. D’un côté de la table, quatre journalistes, membres de l’Association de la Presse présidentielle (l’APP, qui regroupe des représentants de différents médias chargés du suivi de l’Elysée). De l’autre, les communicants du chef de l’Etat : Jonathan Guémas, Jonas Bayard et Anastasia Colosimo." (…)
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FRANCE - "Le jour de grève est arrivé. Et c’est dans un contexte politique des plus incertains que des milliers de travailleurs comptent descendre dans la rue pour manifester jeudi 5 décembre. Conséquence de plusieurs appels distincts à la grève ce jour-là dans tout l’Hexagone.
Plusieurs secteurs, allant de la fonction publique au secteur de l’énergie appellent à une journée nationale d’action et de grève, principalement pour s’opposer aux lourdes économies envisagées par le gouvernement dans son budget 2025 pour combler son déficit. Sans oublier des revendications sur le pouvoir d’achat, qui concernent, elles, tous les secteurs en grève."
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https://www.huffingtonpost.fr/france/article/greve-du-5-decembre-ecole-hopitaux-services-publics-energie-pourquoi-la-greve-s-annonce-si-suivie-jeudi_243044.html
"Le 3 décembre 2024 marque une étape importante de la mobilisation des universités françaises, qui rencontrent de grandes difficultés pour construire leur budget 2025. Cette mobilisation, qui a démarré le 21 novembre lors d’une assemblée générale de France Universités, a conduit une délégation de présidentes et de présidents à obtenir un rendez-vous en urgence auprès du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche . Lors de cet entretien, les présidentes et présidents ont manifesté leur colère et leur incompréhension vis-à-vis d’un projet de loi de finance 2025 toujours plus contrainte et précipitant l’ensemble des universités dans une situation extrêmement grave d’un point de vue financier.
Bien que les universités aient déjà contribué aux efforts requis par la situation économique du pays en encaissant des surcoûts massifs liés à des mesures salariales et aux hausses des prix de l’énergie, le gouvernement persiste à leur imposer, sans financement, une augmentation des dépenses salariales en relevant, entres autres, leur contribution au compte d’affectation spéciale des pensions.
La seule réponse du ministère se résume à renvoyer l’ensemble des universités à leur trésorerie cumulée (2,5Md€ à l’échelle du pays) dont on sait pertinemment que ce n’est pas de l’argent qui dort. En effet, la majeure partie de la trésorerie d’un établissement étant gagée sur des opérations ciblées et contractualisées, elle ne peut donc être réorientée sur des dépenses courantes telles que les factures d’électricité, les salaires des personnels des universités et encore moins les pensions.
En l’absence de réponse concrète devant cette nouvelle marche infranchissable de dépenses non compensées, les universités ont décidé, à l’issue de l’assemblée générale de France Universités du 26 novembre, de déclarer la journée du 3 décembre journée de mobilisation « universités en danger ».
Cette journée doit marquer une étape inédite de prise de conscience de la réalité de la situation des universités qui, sans réponse, seront amenées, pour certaines en urgence, à prendre des mesures de réduction de leurs activités (réduction des capacités d’accueil à l’admission en licence ou en master, fermeture de formations, fermeture des campus universitaires, réduction de la qualité des services, gels de postes, report de leurs investissements, non recrutements de doctorants…).
Le bureau de France Universités a adressé une lettre au Premier ministre pour l’alerter sur la situation critique des universités et, plus encore, sur les conséquences de cette crise pour l’avenir de notre jeunesse et de notre pays."
(…)
https://franceuniversites.fr/actualite/plf-2025-vers-une-mobilisation-inedite-des-universites-en-danger/
"A Lyon, Marseille ou Paris, ils ont été des milliers hier à manifester contre la modification de convention qui les lie à la sécurité sociale. Les taxis craignent l'article 17 du projet de loi de financement, qui prévoit une réduction du taux de remboursement des courses médicales. En Lozère, pas de manifestation. Il n'existe qu'une quarantaine de sociétés de taxis, dont 23 sont adhérentes au syndicat des taxis de Lozère, dont Giovanni Perri est président.
"Actuellement, une petite entreprise de taxi en Lozère qui est conventionnée, son chiffre d'affaires lié au transport médical représente entre 90 et 95%. L'été, il y a quelques marcheurs, des randonneurs, des quelques touristes égarés... c'est infime par rapport au reste. S'ils font ce qu'ils disent, c'est facilement au moins 30% de baisse de chiffre d'affaires. La place du transport sanitaire dans le budget de la sécurité sociale est de 3%, il va passer à 2,8 avec leur modification. Ma position est simple : est-ce que c'est normal de mettre à mal des entreprises où parfois il y a moins de cinq salariés pour 0,2 ou 0,3% de gain sur le budget de la sécu ?"
(…)
https://www.radiototem.net/en-lozere-la-majorite-des-taxis-vit-grace-aux-courses-medicales-ils-risquent-de-perdre-30-de-leur-chiffre-d-affaire
« Compliqué, voire impossible » de prendre position contre l’A69
"Un salarié, qui souhaite rester anonyme, confie à Reporterre que « l’autoroute est un sujet très clivant au sein de l’entreprise. Les salariés sont soumis à une énorme pression sur ce sujet, et il est compliqué, voire impossible, pour nous de prendre position contre l’A69. Les récentes déclarations de Monsieur Revol sont clairement du chantage à l’emploi, et c’est inacceptable », confie ce salarié. « Pour moi, c’est un coup de bluff ridicule », conclut-il.
La position de l’entreprise est publiquement affichée dans ce dossier. Le groupe pharmaceutique exerce un lobbying intense depuis les années 2000 en faveur de la construction de l’A69, comme l’a déjà montré Reporterre. Il a même confessé financer le chantier de l’autoroute à hauteur de 8,6 millions d’euros.
Pierre-Yves Revol, qui est également président du club de rugby du Castres olympique, promet dans les colonnes de La Dépêche que l’entreprise « se déportera vers d’autres centres urbains » et « constatera simplement que, dans ce pays, la France des territoires est beaucoup moins bien prise en compte que celle des métropoles, et s’adaptera à regret à cette réalité » si l’autoroute est abandonnée.
Pour le collectif La Voie est libre, les propos tenus par le président de la Fondation Pierre Fabre confirment que l’autoroute « ne répond à aucun intérêt public majeur. Elle n’est que l’aboutissement de trente ans de pressions et de chantage exercés par les laboratoires Pierre Fabre, dont elle sert les seuls intérêts »."
https://reporterre.net/Pour-sauver-l-A69-le-chantage-a-l-emploi-du-groupe-Pierre-Fabre
Portrait (Express !)...
Agressivité, coups de pression et injures sexistes… Les méthodes de la conseillère presse internationale de l’Elysée sont de plus en plus contestées. Mais qui est cette provocatrice aux amitiés d’extrême droite ?
« Oui, j’ai évoqué son sexe. Mais je n’ai jamais dit vouloir le toucher. » Cet échange, lunaire, a eu lieu le 12 novembre dans un bureau de l’Elysée. Le moment se voulait pourtant formel : il avait pour but de faire le point sur les relations fortement dégradées entre les médias et les équipes d’Emmanuel Macron. D’un côté de la table, quatre journalistes, membres de l’Association de la Presse présidentielle (l’APP, qui regroupe des représentants de différents médias chargés du suivi de l’Elysée). De l’autre, les communicants du chef de l’Etat : Jonathan Guémas, Jonas Bayard et Anastasia Colosimo."
(…)
https://www.nouvelobs.com/politique/20241202.OBS97259/menaces-outrages-sexistes-vulgarites-anastasia-colosimo-la-tonitruante-conseillere-d-emmanuel-macron.html
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