La PJJ dénonce la loi Attal qui veut réformer la justice des mineurs
« Plus de sécuritaire, pour moins d’éducatif », c’est ce que dénonce la quinzaine d’agents CGT de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) GardLozère, ce mardi, devant le tribunal judiciaire de Nîmes. Ils dénoncent le projet de loi porté par Gabriel Attal qui vise à réformer la justice des mineurs en durcissant la répression. Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle correspond au jour où cette proposition de loi est présentée devant le Sénat, après l’adoption par l’Assemblée nationale. Et plusieurs points sont contestés.
Les mineurs jugés comme des majeurs
Notamment l’abolition de l’excuse de minorité et la comparution immédiate pour les mineurs de plus de 16 ans. « Ils vont donc être jugés comme des majeurs, explique Priscilla Berraud, assistante sociale et secrétaire territoriale CGT PJJ Gard-Lozère. Ce qui signifie qu’il va y avoir une réduction de l’éducatif. Or, nous, nous croyons que l’éducatif permet d’éviter la récidive », soutient-elle. Autre point qui pose problème pour le syndicat : les amendes civiles pour les parents, lorsque leurs enfants ne se présentent pas aux convocations. «Globalement, les familles concernées sont des familles précaires. Ce seraient donc une double peine pour eux », poursuit-elle. Selon la CGT, ce projet de loi serait donc en opposition aux actions menées par la PJJ. « Ce qu’il faudrait plutôt, c’est nous accorder plus de moyens humains et financiers pour nous permettre de mener des projets éducatifs et réaliser une prévention auprès des jeunes que l’on suit », ajoute-t-elle, rappelant que près de 300 jeunes sont accompagnés par leurs services dans le Gard, chaque année. E. A.
Mercredi 26 mars 2025 https://kiosque.midilibre.fr/reader/ecb95791-5b0a-4d97-b0bd-b9b92f5.
"Hier soir, le conseil municipal extraordinaire de la municipalité de Nîmes a marqué un tournant politique. Pour plusieurs raisons. D'abord, il confirme que malgré les rumeurs dans la ville sur l'état de santé du maire, Jean-Paul Fournier reste un roc. Sans hésiter, il continue à couper les têtes qui dépassent un peu trop. On peut lui reprocher, mais c'est comme ça qu'il a régné pendant 25 ans. Les Nîmois le feront-ils payer à ses successeurs ? Pas sûr. Ils en ont connu d'autres. Ce n'est pas la première fois que Jean-Paul Fournier exécute sur la place publique ceux qui ne vont pas dans son sens. Mardi soir, c'est bien aussi de sens politique dont il a été question. C'est à y perdre son latin. Entre les rabibochages arithmétiques avec les ennemis d'hier, les nouveaux alliés de circonstance. Et la Gauche totalement absente. Le spectacle des douze prochains mois ne s'annonce pas d'un haut niveau. Prenons Valérie Rouverand. C'est celle qui sort gagnante de cette séquence. Au Centre, elle compte les points. Mais joue finement le coup pour ne pas cracher sur l'avenir. En apportant son soutien au nouveau groupe Nîmes Avenir de Julien Plantier, elle envoie aussi très clairement un signal. Entre les deux, quelle différence réellement ? Ils ont au moins en commun une idée forte : il est temps de faire de la politique autrement. Les perdants sont incontestablement les amis de l'ex-premier adjoint. Ils sont à poil politiquement. Et il faudra déployer de sacrés efforts pour retrouver un peu de lumière durant cette pré-campagne électorale. Les autres grands perdants sont Vincent Bouget et ses alliés. En refusant de participer au spectacle, ils se sont exclus du jeu politique. Ils avaient une occasion inespérée, comme a su le faire la présidente de Renaissance, de prendre leur responsabilité. De taper fort pour dire un grand "non" à Jean-Paul Fournier. Au contraire, ils ont joué petit bras, laissant faire, sans réaction. Il va falloir très clairement muscler son jeu pour remporter le fauteuil de maire dans 12 mois. Car on ne gagne jamais en se cachant éternellement. Enfin, difficile de passer sous silence le soutien opportuniste du Rassemblement national à la majorité municipale de Droite. Est-ce que cela préfigure une nouvelle alliance des droites à Nîmes en 2026 ? Chez les Républicains, aujourd'hui, il n'en est pas question. Mais au pied du mur entre les deux tours en mars prochain ? Après le "ni-ni", est-ce que le "non mais" est possible ?"
LOCALE Nouveaux forages pour Kem One : un projet qui soulève des inquiétudes
« Avec une production de près d’un million de tonnes de chlorure de sodium par an, certains de nos puits ont besoin d’être remplacés, car ils sont trop vieillissants », présente Olivier Thomas, directeur technique et innovation au sein de l’usine Kem One, exploitant de la Saline de Vauvert. Des mines forées depuis 1973, depuis la découverte de gisement de sel de Parrapon, et que le groupe Kem One exploite depuis 2012. Et si lors d’une précédente enquête publique datant de 2018, le groupe avait fait part de son objectif de passer de 1,2 M de tonnes de chlorure de sodium extrait à 30 M de tonnes, justifiant le renouvellement de deux doublets (deux puits) à l’époque, l’ambition serait tout autre aujourd’hui. « On prévoit de réduire de 25 % notre exploitation sur Vauvert, car on a cette volonté de diversifier nos approvisionnements en sel », précise-t-il, évoquant leur partenariat avec les salins de Giraud, sur lesquels sont exploités près de 25 % de leurs besoins. Une zone “Natura 2000” tout autour Reste qu’aujourd’hui, le groupe Kem One a besoin que le préfet du Gard valide son projet de réalisation, puis d’exploitation de trois nouveaux doublets et de deux puits de reconnexion sur le site. Une enquête publique est par ailleurs ouverte jusqu’au 17 avril pour permettre aux habitants de Vauvert et Beauvoisin, les deux communes sur lesquelles est implantée l’usine, de faire part de leurs observations. Et pour certains, quelques questions sont en suspens dans ce projet. « Je comprends bien l’intérêt économique du projet, mais il ne faut pas que ce soit au détriment de l’environnement », pointe une riveraine de Beauvoisin. Elle rappelle notamment que l’usine est implantée non loin d’une zone classée “Natura 2000”. « Et si vous vous promenez autour du site, vous constatez rapidement l’absence de faune », poursuit-elle. En ce sens, elle a interpellé la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et la direction de l’environnement, sans réponse pour le moment.
Deuxième producteur européen de PVC
Mais pour Olivier Thomas, si la période de forage peut effectivement provoquer des nuisances sonores et visuelles plus importantes, notamment la nuit, cette dernière reste ponctuelle. « C’est une question de quelques mois et les forages sont réalisés tous les trois ans environ. Les études réalisées montrent bien que l’impact sur le milieu naturel et les habitats est assez faible. Ce n’est pas un projet qui va générer des destructions d’espèces », nuance le directeur. Outre l’absence d’oiseaux migrateurs sur le secteur, la question de la contamination de la nappe phréatique est également soulevée. Car pour extraire le chlorure de sodium, l’usine procède à l’injection d’eau brute, alimentée par la société BRL exploitation, via une pression de 120 bars. « Cette eau douce se charge ensuite en sel jusqu’à saturation et forme une saumure », peut-on lire dans le rapport de la précédente enquête publique. La saumure est ensuite refoulée dans le second puits du doublet, avant d’être convoyée par une canalisation jusqu’au bac de saumure commerciale. Un produit, par la suite, acheminé sur leurs sites situés à Fos-sur-Mer et Martigues, dans les Bouchesdu-Rhône, pour être transformé en chlore, soude et en chlorure de vinyle monomère (CVM), servant notamment à fabriquer le PVC. Le groupe en est d’ailleurs le deuxième producteur européen." (…)
Jeudi 27 mars 2025 https://kiosque.midilibre.fr/reader/e7d41dbc-cfb7-4044-a570-4a4a6c20...
Et pour que cette opération soit possible, l’usine doit forer à environ 2 500 mètres de profondeur. Une profondeur qui peut inquiéter quant aux risques de fuites dans la nappe phréatique. Une inquiétude balayée par Olivier Thomas, qui soutient que les risques sont « limités ». « On ne parle pas de fracturation, mais d’un forage par eau ce qui limite l’impact sur la nappe », souligne-t-il. Pourtant, dans le passé, des accidents ont touché le voisinage, avec « une coulée de sel, en 2005, qui a détruit près d’un hectare de vignes, mais aussi des chênes centenaires », explique Brice Bolognini, vigneron au Mas de Mellet, domaine classé en “Costières” et situé à quelques mètres seulement du site. Si l’usine a indemnisé le vigneron, et prévoit, dans le cadre du projet d’extension, de louer les gîtes du domaine pour compenser les pertes financières, reste que des nuisances sonores et visuelles persistent tout le reste de l’année. « La nuit, c’est comme s’il faisait jour avec les projecteurs », précise-t-il, ajoutant qu’il aimerait que les cuves de Kem One soit camouflées.
Les nappes phréatiques contaminées?
Un peu plus loin, un autre vigneron a constaté une dégradation de la qualité de l’eau des forages. « Mes cuves ont commencé à rouiller. Et dans les rapports d’analyses d’eau effectuées, on a constaté que la nappe était salée. Et ça s’est d’autant plus dégradé ces deux dernières années », observe-t-il. S’il ne met pas en cause la responsabilité du groupe Kem One, car il n’a pas été établi, lors de ces prélèvements, la cause de cette augmentation de taux de salinité, cette contamination a toutefois rendu l’exploitation des eaux de la nappe inutilisable, explique-t-il : « Je n’ai pas eu le choix que d’arrêter de puiser dans la nappe. J’ai dû me relier à une borne d’un autre agriculteur et investir près de 10 000 euros pour traiter l’eau », poursuit-il. Mais une fois de plus, le directeur de Kem One se veut nuancer. « Le risque 0 n’existe pas. Mais aujourd’hui, on est vraiment sur une maîtrise du risque. Puis, nous réalisons des surveillances régulières. Après, il faut savoir que nous sommes quand même sur une zone en lien avec le milieu marin. Il y a des étangs salés juste à côté. Donc dire qu’il n’y a pas de sels dans certains soustirages d’eau, je ne peux pas le dire, mais nous, on suit l’impact de notre activité sur le milieu naturel, et aujourd’hui je n’ai pas de signaux d’alerte », insiste-t-il. Un point confirmé par la préfecture du Gard qui précise que « la salinité évoquée dans la nappe ne résulte pas des activités de la saline, du fait de la conception des puits et des couches [qui sont] situées à une profondeur très en dessous de la nappe phréatique. » Et d’ajouter que « le suivi des aquifères est réalisé par l’EPTB compétent dans le cadre du SDAGE et du SAGE “Vistre – Nappes Vistrenque et Costières”. Et l’ARS contrôle la qualité des eaux du réseau d’adduction d’eau potable. » Après l’étape de l’enquête publique, et la validation du projet par le préfet, le début de chantier devrait débuter d’ici la fin de cet été. Une enquête publique est en cours pour récolter les avis des habitants de Vauvert et Beauvoisin sur ce projet, et ce, jusqu’au 17 avril prochain.
Emeline Andreani avec correspondant eandreani@midilibre.com
Jeudi 27 mars 2025 https://kiosque.midilibre.fr/reader/e7d41dbc-cfb7-4044-a570-4a4a6c20...
Caissargues La commune ajuste la subvention de l’école privée
"L’école Notre-Dame est depuis le 22 mars 1988 sous contrat d’association à l’enseignement public. Chaque année, les conseillers municipaux votent, pour elle, l’attribution d’une subvention, versée à l’organisme de gestion de l’école catholique (Ogec), et permettent la signature d’une convention de financement. Cette convention, renouvelée chaque année et non dénoncée à ce jour, a été signée le 3 juin 1988 avec l’Ogec et la commune de Caissargues pour le financement des élèves, domiciliés dans le village, qui sont scolarisés en maternelle et en élémentaire. Une délibération particulière devant être prise pour toute subvention attribuée qui est supérieure à 23 000 €. Pour l’année 2025, le prix de revient d’un élève est de 1 802,44 € en maternelle et de 439,90 € en élémentaire. Concernant le versement de la subvention Ogec à l’école Notre-Dame au titre de l’année 2025, une erreur matérielle, signalée par l’école Notre-Dame, est survenue sur l’année 2024. Il a été versé à tort 6 97I.37 €. Il convient donc de déduire cette somme sur le montant de la subvention à verser à l’école NotreDame au titre de I’Ogec 2025. Celui-ci s’élève à 53 131,91 € (48 665,88 € pour 27 enfants en maternelle et 11437,40 € pour 26 enfants en élémentaire moins les 6 971,37 € de trop-perçu 2024."
Correspondant Midi Libre : famillesalze@orange.fr Vendredi 28 mars 2025 https://kiosque.midilibre.fr/reader/5adf7aac-9581-4dbd-a944-29c0685f
LOCALE L’intersyndicale du social appelle à la mobilisation mardi 1 er avril
« On est en train de se faire défoncer ! » Face à une situation de précarité sans précédent vécue par les usagers comme les travailleurs des champs du social et médico-social, Nicolas Véty (CGT), dans un langage fleuri, laisse tomber une phrase choc résumant le contexte. Suivie d’une illustration par les faits. « La situation sociale dégradée, l’austérité budgétaire, le blocage des négociations salariales, la tarification à l’acte via la réforme SERAFIN-PH, ou encore, le blocage du versement des 183 € du Ségur» posent pour les membres de l’intersyndicale le clair constat « d’attaques sans précédent sur le mouvement du social en France ».
« Le but, c’est d’avoir des exécutants qui n’ont pas de capacité critique pour remettre en question »
Réunis en conférence de presse au centre hospitalier d’Alès, les responsables syndicaux appellent à se rassembler ce mardi 1er avril. Une date retenue afin de faire écho à la semaine des métiers du soin et de l’accompagnement organisée par France Travail… « Maltraiter ce champ professionnel, c’est attaquer l’intérêt général dans une société de plus en plus autoritariste, individualiste. Il est fondamental que certains professionnels travaillent le vivre ensemble et créent du lien social pour refaire société », poursuit Nicolas Véty. «On observe, dans ce champ social, un véritable changement de paradigme, détaille Nathalie Argenson (CGT). Pour exemple, la perte de 63 places d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile pour le Gard, c’est une catastrophe. Et, dans le même temps, on apprend que le centre de rétention administrative à Nîmes augmente sa capacité. Donc, nous ne sommes plus dans de l’hébergement mais dans de la rétention. » Une orientation politique sous tendue par des choix budgétaires qui n’est pas l’unique cause des souffrances vécues souligne Alain Sanchez, psychologue clinicien (Sud). « C’est surtout le sens du travail que l’on a perdu avec de plus en plus de contraintes, de flicages, de surveillance, de maltraitance qui se généralisent par des actions managériales qui viennent directement du monde de l’entreprise et qui sont appliquées au monde de l’association. Cela donne des turnovers et des ruptures conventionnelles très importants. Et pour les usagers, les conditions d’accueil deviennent de plus en plus difficiles. » Dans un corps de métier qui peine à séduire, l’intersyndicale trouve ainsi une forme « d’ironie » dans cette semaine d’attractivité vers le domaine du social et médicosocial organisée par France Travail. « On va rendre belle la mariée pour faire venir des jeunes alors que l’on se rend compte que ce personnel maltraité s’occupe de personnes aussi maltraitées ! C’est pervers », s’agace Nathalie Argenson. Une situation analysée par Alain Sanchez comme « une véritable mise au pas de la pensée. Le but, c’est d’avoir des exécutants qui ne pensent pas, qui n’ont surtout pas d’antériorité, d’expérience, de capacité critique pour remettre en question. Dans un métier où l’on travaille sur la parole et la pensée, cela devient extrêmement compliqué et extrêmement violent. » En conclusion, Nicolas Véty précise que ses problématiques trouvent aussi leurs résolutions dans la négociation autour de la convention collective unique étendue (CCUE). « Mais la position de la CGT, (comme pour Sud et Solidaires, NDLR) c’est d’obtenir une convention de haut niveau… » L’intersyndicale CFDT, la CFE CGC, La CGT action sociale, la CGT, FO et Sud était représentée par Noémie Weber (CGT), Nathalie Argenson (CGT), Nicolas Véty (CGT), Alain Sanchez (Sud) et Marie-Hélène Marty (SDAS 30). Face à une « austérité budgétaire » et « des politiques publiques désastreuses», les professionnels du social et du médico-social se réuniront à Nîmes, devant la préfecture, à partir de 13h." Stéphane Barbier sbarbier@midilibre.com
Mardi 01 avril 2025 https://kiosque.midilibre.fr/reader/ffefe9be-d914-49c5-a2ed-2f0ada034...
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La PJJ dénonce la loi Attal qui veut
réformer la justice des mineurs
« Plus de sécuritaire, pour moins d’éducatif », c’est ce que dénonce la
quinzaine d’agents CGT de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) GardLozère, ce mardi, devant le tribunal judiciaire de Nîmes. Ils dénoncent le projet de loi porté par Gabriel Attal qui vise à réformer la justice des mineurs en
durcissant la répression. Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle correspond au jour où cette proposition de loi est présentée devant le Sénat, après l’adoption par l’Assemblée nationale. Et plusieurs points sont contestés.
Les mineurs jugés comme des majeurs
Notamment l’abolition de l’excuse de minorité et la comparution immédiate pour les mineurs de plus de 16 ans. « Ils vont donc être jugés comme des majeurs, explique Priscilla Berraud, assistante sociale et secrétaire territoriale CGT PJJ
Gard-Lozère. Ce qui signifie qu’il va y avoir une réduction de l’éducatif. Or,
nous, nous croyons que l’éducatif permet d’éviter la récidive », soutient-elle.
Autre point qui pose problème pour le syndicat : les amendes civiles pour les parents, lorsque leurs enfants ne se présentent pas aux convocations. «Globalement, les familles concernées sont des familles précaires. Ce seraient donc une double peine pour eux », poursuit-elle.
Selon la CGT, ce projet de loi serait donc en opposition aux actions menées par la PJJ. « Ce qu’il faudrait plutôt, c’est nous accorder plus de moyens humains et financiers pour nous permettre de mener des projets éducatifs et réaliser une
prévention auprès des jeunes que l’on suit », ajoute-t-elle, rappelant que près de 300 jeunes sont accompagnés par leurs services dans le Gard, chaque année.
E. A.
Mercredi 26 mars 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/ecb95791-5b0a-4d97-b0bd-b9b92f5.
"Hier soir, le conseil municipal extraordinaire de la municipalité de Nîmes a marqué un tournant politique. Pour plusieurs raisons. D'abord, il confirme que malgré les rumeurs dans la ville sur l'état de santé du maire, Jean-Paul Fournier reste un roc. Sans hésiter, il continue à couper les têtes qui dépassent un peu trop. On peut lui reprocher, mais c'est comme ça qu'il a régné pendant 25 ans. Les Nîmois le feront-ils payer à ses successeurs ? Pas sûr. Ils en ont connu d'autres. Ce n'est pas la première fois que Jean-Paul Fournier exécute sur la place publique ceux qui ne vont pas dans son sens. Mardi soir, c'est bien aussi de sens politique dont il a été question. C'est à y perdre son latin. Entre les rabibochages arithmétiques avec les ennemis d'hier, les nouveaux alliés de circonstance. Et la Gauche totalement absente. Le spectacle des douze prochains mois ne s'annonce pas d'un haut niveau. Prenons Valérie Rouverand. C'est celle qui sort gagnante de cette séquence. Au Centre, elle compte les points. Mais joue finement le coup pour ne pas cracher sur l'avenir. En apportant son soutien au nouveau groupe Nîmes Avenir de Julien Plantier, elle envoie aussi très clairement un signal. Entre les deux, quelle différence réellement ? Ils ont au moins en commun une idée forte : il est temps de faire de la politique autrement. Les perdants sont incontestablement les amis de l'ex-premier adjoint. Ils sont à poil politiquement. Et il faudra déployer de sacrés efforts pour retrouver un peu de lumière durant cette pré-campagne électorale. Les autres grands perdants sont Vincent Bouget et ses alliés. En refusant de participer au spectacle, ils se sont exclus du jeu politique. Ils avaient une occasion inespérée, comme a su le faire la présidente de Renaissance, de prendre leur responsabilité. De taper fort pour dire un grand "non" à Jean-Paul Fournier. Au contraire, ils ont joué petit bras, laissant faire, sans réaction. Il va falloir très clairement muscler son jeu pour remporter le fauteuil de maire dans 12 mois. Car on ne gagne jamais en se cachant éternellement. Enfin, difficile de passer sous silence le soutien opportuniste du Rassemblement national à la majorité municipale de Droite. Est-ce que cela préfigure une nouvelle alliance des droites à Nîmes en 2026 ? Chez les Républicains, aujourd'hui, il n'en est pas question. Mais au pied du mur entre les deux tours en mars prochain ? Après le "ni-ni", est-ce que le "non mais" est possible ?"
http://www.objectifgard.com/gard/nimes/editorial-conseil-municipal-extraordinaire-a-nimes-un-tournant-politique-et-une-belle-mascarade-144338.php
KEM ONE SE COUVRE EN PVC
LOCALE
Nouveaux forages pour Kem One :
un projet qui soulève des
inquiétudes
« Avec une production de près d’un million de tonnes de chlorure de sodium par an, certains de nos puits ont besoin d’être remplacés, car ils sont trop vieillissants », présente Olivier Thomas, directeur technique et innovation au sein de l’usine Kem One, exploitant de la Saline de Vauvert. Des mines forées
depuis 1973, depuis la découverte de gisement de sel de Parrapon, et que le groupe Kem One exploite depuis 2012. Et si lors d’une précédente enquête publique datant de 2018, le groupe avait fait part de son objectif de passer de 1,2 M de tonnes de chlorure de sodium extrait à 30 M de tonnes, justifiant le renouvellement de deux doublets (deux puits) à l’époque, l’ambition serait tout
autre aujourd’hui. « On prévoit de réduire de 25 % notre exploitation sur
Vauvert, car on a cette volonté de diversifier nos approvisionnements en sel », précise-t-il, évoquant leur partenariat avec les salins de Giraud, sur lesquels sont exploités près de 25 % de leurs besoins.
Une zone “Natura 2000” tout autour
Reste qu’aujourd’hui, le groupe Kem One a besoin que le préfet du Gard valide son projet de réalisation, puis d’exploitation de trois nouveaux doublets et de deux puits de reconnexion sur le site. Une enquête publique est par ailleurs
ouverte jusqu’au 17 avril pour permettre aux habitants de Vauvert et Beauvoisin, les deux communes
sur lesquelles est implantée l’usine, de faire part de leurs observations. Et pour certains, quelques questions sont en suspens dans ce projet. « Je comprends bien l’intérêt économique du projet, mais il ne faut pas
que ce soit au détriment de l’environnement », pointe une riveraine de Beauvoisin. Elle rappelle notamment que l’usine est implantée non loin d’une zone classée “Natura 2000”. « Et si vous vous promenez autour du site, vous constatez rapidement l’absence de faune », poursuit-elle. En ce sens, elle a
interpellé la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et la direction de
l’environnement, sans réponse pour le moment.
Deuxième producteur européen de PVC
Mais pour Olivier Thomas, si la période de forage peut effectivement provoquer des nuisances sonores et visuelles plus importantes, notamment la nuit, cette dernière reste ponctuelle. « C’est une question de quelques mois et les forages
sont réalisés tous les trois ans environ. Les études réalisées montrent bien que l’impact sur le milieu naturel et les habitats est assez faible. Ce n’est pas un
projet qui va générer des destructions d’espèces », nuance le directeur.
Outre l’absence d’oiseaux migrateurs sur le secteur, la question de la
contamination de la nappe phréatique est également soulevée. Car pour extraire le chlorure de sodium, l’usine procède à l’injection d’eau brute, alimentée par la société BRL exploitation, via une pression de 120 bars. « Cette eau douce se charge ensuite en sel jusqu’à saturation et forme une saumure »,
peut-on lire dans le rapport de la précédente enquête publique. La saumure est ensuite refoulée dans le second puits du doublet, avant d’être convoyée par une canalisation jusqu’au bac de saumure commerciale. Un produit, par la suite, acheminé sur leurs sites situés à Fos-sur-Mer et Martigues, dans les Bouchesdu-Rhône, pour être transformé en chlore, soude et en chlorure de vinyle monomère (CVM), servant notamment à fabriquer le PVC. Le groupe en est d’ailleurs le deuxième producteur européen."
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Jeudi 27 mars 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/e7d41dbc-cfb7-4044-a570-4a4a6c20...
(…)
«La nuit, c’est comme s’il faisait jour»
Et pour que cette opération soit possible, l’usine doit forer à environ 2 500 mètres de profondeur. Une profondeur qui peut inquiéter quant aux risques de fuites dans la nappe phréatique. Une inquiétude balayée par Olivier Thomas, qui soutient que les risques sont « limités ». « On ne parle pas de fracturation, mais d’un forage par eau ce qui limite l’impact sur la nappe », souligne-t-il.
Pourtant, dans le passé, des accidents ont touché le voisinage, avec « une coulée de sel, en 2005, qui a détruit près d’un hectare de vignes, mais aussi des chênes centenaires », explique Brice Bolognini, vigneron au Mas de Mellet, domaine classé en “Costières” et situé à quelques mètres seulement du site. Si
l’usine a indemnisé le vigneron, et prévoit, dans le cadre du projet d’extension, de louer les gîtes du domaine pour compenser les pertes financières, reste que des nuisances sonores et visuelles persistent tout le reste de l’année. « La nuit,
c’est comme s’il faisait jour avec les projecteurs », précise-t-il, ajoutant qu’il aimerait que les cuves de Kem One soit camouflées.
Les nappes phréatiques contaminées?
Un peu plus loin, un autre vigneron a constaté une dégradation de la qualité de l’eau des forages. « Mes cuves ont commencé à rouiller. Et dans les rapports d’analyses d’eau effectuées, on a constaté que la nappe était salée. Et ça s’est
d’autant plus dégradé ces deux dernières années », observe-t-il. S’il ne met pas en cause la responsabilité du groupe Kem One, car il n’a pas été établi, lors de ces prélèvements, la cause de cette augmentation de taux de salinité, cette contamination a toutefois rendu l’exploitation des eaux de la nappe inutilisable, explique-t-il : « Je n’ai pas eu le choix que d’arrêter de puiser dans la nappe.
J’ai dû me relier à une borne d’un autre agriculteur et investir près de 10 000 euros pour traiter l’eau », poursuit-il.
Mais une fois de plus, le directeur de Kem One se veut nuancer. « Le risque 0 n’existe pas. Mais aujourd’hui, on est vraiment sur une maîtrise du risque. Puis, nous réalisons des surveillances régulières. Après, il faut savoir que nous sommes quand même sur une zone en lien avec le milieu marin. Il y a des étangs salés juste à côté. Donc dire qu’il n’y a pas de sels dans certains soustirages d’eau, je ne peux pas le dire, mais nous, on suit l’impact de notre activité sur le milieu naturel, et aujourd’hui je n’ai pas de signaux d’alerte », insiste-t-il.
Un point confirmé par la préfecture du Gard qui précise que « la salinité
évoquée dans la nappe ne résulte pas des activités de la saline, du fait de la conception des puits et des couches [qui sont] situées à une profondeur très en dessous de la nappe phréatique. » Et d’ajouter que « le suivi des aquifères est réalisé par l’EPTB compétent dans le cadre du SDAGE et du SAGE “Vistre –
Nappes Vistrenque et Costières”. Et l’ARS contrôle la qualité des eaux du
réseau d’adduction d’eau potable. » Après l’étape de l’enquête publique, et la validation du projet par le préfet, le début de chantier devrait débuter d’ici la fin de cet été.
Une enquête publique est en cours pour récolter les avis des habitants de Vauvert et Beauvoisin sur ce projet, et ce, jusqu’au 17 avril prochain.
Emeline Andreani avec correspondant
eandreani@midilibre.com
Jeudi 27 mars 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/e7d41dbc-cfb7-4044-a570-4a4a6c20...
Caissargues
La commune ajuste la subvention de l’école privée
"L’école Notre-Dame est depuis le 22 mars 1988 sous contrat d’association à l’enseignement public.
Chaque année, les conseillers municipaux votent, pour elle, l’attribution d’une subvention, versée à l’organisme de gestion de l’école catholique (Ogec), et
permettent la signature d’une convention de financement.
Cette convention, renouvelée chaque année et non dénoncée à ce jour, a été signée le 3 juin 1988 avec l’Ogec et la commune de Caissargues pour le financement des élèves, domiciliés dans le village, qui sont scolarisés en
maternelle et en élémentaire. Une délibération particulière devant être prise pour toute subvention attribuée qui est supérieure à 23 000 €.
Pour l’année 2025, le prix de revient d’un élève est de 1 802,44 € en maternelle et de 439,90 € en élémentaire.
Concernant le versement de la subvention Ogec à l’école Notre-Dame au titre de l’année 2025, une erreur matérielle, signalée par l’école Notre-Dame, est survenue sur l’année 2024. Il a été versé à tort 6 97I.37 €. Il convient donc de déduire cette somme sur le montant de la subvention à verser à l’école NotreDame au titre de I’Ogec 2025.
Celui-ci s’élève à 53 131,91 € (48 665,88 € pour 27 enfants en maternelle et 11437,40 € pour 26 enfants en élémentaire moins les 6 971,37 € de trop-perçu 2024."
Correspondant Midi Libre : famillesalze@orange.fr
Vendredi 28 mars 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/5adf7aac-9581-4dbd-a944-29c0685f
LOCALE
L’intersyndicale du social appelle à
la mobilisation mardi 1 er avril
« On est en train de se faire défoncer ! » Face à une situation de précarité sans précédent vécue par les usagers comme les travailleurs des champs du social et médico-social, Nicolas Véty (CGT), dans un langage fleuri, laisse tomber une phrase choc résumant le contexte.
Suivie d’une illustration par les faits. « La situation sociale dégradée, l’austérité budgétaire, le blocage des négociations salariales, la tarification à l’acte via la réforme SERAFIN-PH, ou encore, le blocage du versement des 183 € du Ségur» posent pour les membres de l’intersyndicale le clair constat « d’attaques sans précédent sur le mouvement du social en France ».
« Le but, c’est d’avoir des exécutants qui n’ont pas de capacité critique pour remettre en question »
Réunis en conférence de presse au centre hospitalier d’Alès, les responsables syndicaux appellent à se rassembler ce mardi 1er avril. Une date retenue afin de faire écho à la semaine des métiers du soin et de l’accompagnement organisée par France Travail… « Maltraiter ce champ professionnel, c’est
attaquer l’intérêt général dans une société de plus en plus autoritariste,
individualiste. Il est fondamental que certains professionnels travaillent le vivre ensemble et créent du lien social pour refaire société », poursuit Nicolas Véty.
«On observe, dans ce champ social, un véritable changement de paradigme, détaille Nathalie Argenson (CGT). Pour exemple, la perte de 63 places d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile pour le Gard, c’est une catastrophe. Et, dans le même temps, on apprend que le centre de rétention administrative à Nîmes augmente sa capacité. Donc, nous ne sommes plus dans de l’hébergement mais dans de la rétention. »
Une orientation politique sous tendue par des choix budgétaires qui n’est pas l’unique cause des souffrances vécues souligne Alain Sanchez, psychologue clinicien (Sud). « C’est surtout le sens du travail que l’on a perdu avec de plus en plus de contraintes, de flicages, de surveillance, de maltraitance qui se
généralisent par des actions managériales qui viennent directement du monde
de l’entreprise et qui sont appliquées au monde de l’association. Cela donne des turnovers et des ruptures conventionnelles très importants. Et pour les usagers, les conditions d’accueil deviennent de plus en plus difficiles. » Dans un corps de métier qui peine à séduire, l’intersyndicale trouve ainsi une forme « d’ironie » dans cette semaine d’attractivité vers le domaine du social et médicosocial organisée par France Travail. « On va rendre belle la mariée pour faire
venir des jeunes alors que l’on se rend compte que ce personnel maltraité s’occupe de personnes aussi maltraitées ! C’est pervers », s’agace Nathalie Argenson. Une situation analysée par Alain Sanchez comme « une véritable
mise au pas de la pensée. Le but, c’est d’avoir des exécutants qui ne pensent pas, qui n’ont surtout pas d’antériorité, d’expérience, de capacité critique pour remettre en question. Dans un métier où l’on travaille sur la parole et la pensée,
cela devient extrêmement compliqué et extrêmement violent. » En conclusion, Nicolas Véty précise que ses problématiques trouvent aussi leurs résolutions dans la négociation autour de la convention collective unique étendue (CCUE).
« Mais la position de la CGT, (comme pour Sud et Solidaires, NDLR) c’est
d’obtenir une convention de haut niveau… »
L’intersyndicale CFDT, la CFE CGC, La CGT action sociale, la CGT, FO et Sud
était représentée par Noémie Weber (CGT), Nathalie Argenson (CGT), Nicolas Véty (CGT), Alain Sanchez (Sud) et Marie-Hélène Marty (SDAS 30).
Face à une « austérité budgétaire » et « des politiques publiques désastreuses», les professionnels du social et du médico-social se réuniront à Nîmes, devant la préfecture, à partir de 13h."
Stéphane Barbier
sbarbier@midilibre.com
Mardi 01 avril 2025
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