mercredi 26 février 2020

Ces firmes ont aussi généré 4 % de leurs ventes avec des pesticides à la toxicité aigüe extrêmement élevée



 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Yara, la « multinationale viking » qui s'enrichit ..." :

Les géants de l'agrochimie gagnent des milliards grâce à des pesticides cancérogènes ou néfastes pour les abeilles

"Une enquête d'une ampleur inédite de Public Eye et la cellule enquête de Greenpeace UK, Unearthed, révèle que BASF, Bayer Crop Science, Corteva Agriscience, FMC et Syngenta réalisent plus d'un tiers de leurs ventes de pesticides avec des substances extrêmement toxiques pour la santé ou l'environnement. Leurs principaux marchés ? Des pays en développement et émergents, où les réglementations sont plus faibles et les risques plus élevés."
.../...

"Réunies au sein du puissant lobby de l'agrochimie CropLife International, ces géants se positionnent comme un groupe d'entreprises responsables, qui « innovent pour remplacer les pesticides extrêmement dangereux par de nouveaux produits moins toxiques ».

Notre analyse détaillée des ventes met en lumière une toute autre réalité :

- En 2018, les cinq principaux membres de CropLife ont réalisé près d'un quart de leurs ventes (22 %) grâce à des pesticides associés à des effets à long terme sur la santé. En tête : des substances classées cancérogènes probables ainsi que des molécules pouvant affecter le système reproducteur ou le développement des enfants, comme le chlorothalonil et le chlorpyrifos, qui viennent d'être interdits en Suisse.

- Ces firmes ont aussi généré 4 % de leurs ventes avec des pesticides à la toxicité aigüe extrêmement élevée. Ce type de substances causent chaque année 25 millions d'empoisonnements aigus d'agriculteurs et agricultrices, dont 220 000 décès, principalement dans les pays en développement. Syngenta est responsable des deux tiers de ces ventes.

- Elles ont réalisé 10 % de leurs ventes avec des pesticides hautement toxiques pour les abeilles, dont les néonicotinoïdes, impliqués dans la disparition massive de nombreux insectes pollinisateurs dans le monde."
.../...


https://www.publiceye.ch/fr/coin-medias/communiques-de-presse/detail/ventes-pesticides-cancerogenes-20200220 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Neuf organisations ont lancé mardi 25 février un recours contre l’arrêté et le décret du gouvernement destinés à protéger les riverains des pesticides. Ces textes, parus fin 2019 après des mois d’intense polémique, ne protègent pas les riverains, les travailleurs et la biodiversité, estiment-elles.

"La saison des épandages de pesticides commencera au printemps. Comme pour l’empêcher de se dérouler, la saison des recours juridiques contre les pesticides, elle, bat son plein. Après une action en justice contre les fongicides SDHI [1] lancée en janvier, neuf organisations ont lancé hier mardi 25 février deux nouveaux recours."
.../...

<< Les distances de protection [sont] ridiculement faibles au regard des dangers des pesticides »

"Les associations France nature environnement, Générations futures, Eaux et rivières de Bretagne, UFC-Que choisir, Alerte des médecins sur les pesticides, Vigilance OGM Charente, ainsi que les collectifs de victimes des pesticides de l’Ouest et des Hauts-de-France et enfin le syndicat Solidaires, dénoncent un arrêté « définissant des distances de protection pour l’épandage ridiculement faibles au regard des dangers des pesticides » et un décret « organisant la mainmise de la profession agricole dans la rédaction de chartes censées protéger les riverains ».

Le gouvernement avait déjà pris ces textes contraint et forcé par une action juridique de plusieurs ONG contre un premier « arrêté pesticides » (arrêté du 4 mai 2017). Il ne prévoyait pas de distances de sécurité entre les zones d’épandage et les habitations. Le Conseil d’État avait donné raison fin juin 2019 aux ONG, estimant que l’arrêté ne protégeait « pas suffisamment la santé publique et l’environnement ». Il avait donné six mois au gouvernement pour corriger le tir. Ce dernier a finalement publié les deux nouveaux textes au Journal officiel le 27 décembre 2019, un jour pile après la date limite."
.../...

Aucun dispositif ne protège la biodiversité des pesticides

"Quant à la biodiversité, le recours note que les textes dénoncés l’ont tout simplement oubliée, puisqu’ils ne prévoient « aucun dispositif » afin de la protéger des pesticides.

Enfin, les organisations contestent les conditions d’adoption de ce décret et de l’arrêté : ils n’auraient pas pris en compte les résultats de la consultation publique, dont les résultats ont été publiés... plus d’une semaine après la parution des textes au Journal officiel. « Pourtant, la consultation a recueilli 53.000 commentaires, c’est du jamais vu », relève Nadine Lauvergeat.

Reste à voir quelles seront les réactions face à cette nouvelle salve. Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, lors de l’annonce de la mise en place des ZNT, avait assuré que « le dispositif proposé s’appuie sur l’état des connaissances scientifiques actuellement disponibles ». La ministre de la Transition écologique avait quant à elle défendu des mesures visant à « faciliter le dialogue entre agriculteurs, riverains et élus locaux », ajoutant que « la France se dote d’un cadre national pour la protection des riverains et devient un des premiers pays européens à instaurer de telles mesures ». La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), syndicat majoritaire, avait de son côté fortement contesté la mise en place des distances de sécurité, dénonçant des pertes de production sur toutes les zones où l’épandage ne serait plus permis.

Le Conseil d’État sera une nouvelle fois l’arbitre. Il faudra patienter. Me François Lafforgue ne s’attend pas à ce que ces recours soient examinés « avant plusieurs semaines voire plusieurs mois »."



https://reporterre.net/Pesticides-le-Conseil-d-Etat-appele-a-trancher-la-question-de-l-epandage

Anonyme a dit…

https://www.20minutes.fr/societe/2727427-20200226-deux-recours-deposes-contre-distances-epandage-pesticides