jeudi 20 février 2025

Retraites des fonctionnaires : les différences structurelles entre public et privé rendent difficile toute comparaison | À la une | Acteurs Publics


Pas de "générosité financière" du système de retraite des fonctionnaires
"L'écart de taux de cotisation employeurs entre l'État et le secteur privé n'est pas lié à une plus grande générosité financière du système de retraites des fonctionnaires", explique la Cour des comptes dans son rapport. La Rue Cambon cite ainsi une étude de la Drees – le service statistique des ministères sanitaires et sociaux – de 2022 selon laquelle les pensions des fonctionnaires de l'État nés en 1958 auraient été en moyenne 1,5 % plus élevées si les règles du secteur privé leur avaient été appliquées.

https://acteurspublics.fr/articles/retraites-des-fonctionnaires-les-differences-structurelles-entre-public-et-prive-rendent-difficile-

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Retraites : « Pas de déficit caché » mais des
perspectives inquiétantes

"Le système de retraites en France n’accuse pas de « déficit caché », estime
la Cour des comptes dans un rapport publié jeudi, tout en avertissant de
perspectives « préoccupantes » face à une forte dégradation du financement
attendue d’ici 2045.
Dans le cadre de la remise en chantier de la réforme des retraites de 2023
décidée par le Premier ministre François Bayrou, la juridiction avait été chargée
d’une mission flash sur la situation financière du système de retraites afin de
servir de base aux négociations des partenaires sociaux.
Un audit d’autant plus attendu que François Bayrou a relancé, lors de son
discours de politique générale, le débat sur le déficit du système en prenant en
compte un chifrage diférent de celui du Conseil d’orientation des retraites
(COR), qui fait référence sur le financement du système français.
En efet quand le COR estimait le « trou » financier du système à 6,1 milliards
d’euros pour 2024, le Premier ministre évoquait pour sa part en déficit de
quelque 55 milliards. Car il prend en compte les surcotisations versées par les
collectivités publiques et l’État sur les pensions des fonctionnaires ainsi que les
subventions allouées pour équilibrer le système de financement des retraites."
(…)

Anonyme a dit…

(…)
Début des négociations la semaine prochaine

"Tout en reconnaissant la « légitimité » des deux approches, la Cour des comptes
n’a pas retenu celle de François Bayrou.
« La cour considère que ces deux systèmes (public et privé, NDLR) présentent de
telles divergences qu’ils ne sont pas comparables », a indiqué le président de la
juridiction, Pierre Moscovici.
« En tout état de cause, il n’existe aucun déficit caché des retraites des
fonctionnaires », a-t-il ajouté, évacuant « un débat technique qui ne permettrait
en aucun cas de résorber nos déficits ».
La bataille des chifres pesait lourdement sur les négociations à venir entre les
partenaires sociaux, la CFDT ayant menacé de ne pas y participer si l’approche
de François Bayrou sur le déficit avait été retenue par la Cour des comptes.
« Il n’y a pas de déficit caché. Ce premier obstacle est levé. On va pouvoir
passer aux choses sérieuses », s’est félicitée la secrétaire générale du syndicat,
Maryse Léon, à la sortie du ministère du Travail, alors que les négociations entre
partenaires sociaux doivent débuter la semaine prochaine pour s’achever fin
mai.
Dans ses conclusions, la Cour des comptes estime en outre que le système des
retraites a été excédentaire en 2023 mais souligne une situation temporaire qui
se dégrade dès cette année, malgré la dernière réforme.
Le déficit du régime des retraites devrait ainsi atteindre 6,6 milliards d’euros en
2025 avant de se stabiliser jusqu’en 2030, puis de se dégrader rapidement sous
l’efet de la hausse continue du nombre de retraités et du montant moyen de
leurs pensions.
Il atteindrait hors inflation 15 milliards d’euros en 2035 puis 30 milliards en 2045,
concentré principalement dans le régime général des salariés du secteur privé
et des salariés agricoles.

Trois « leviers »

Dans ce contexte, la réforme des retraites de 2023 – dont l’efet sur l’équilibre
financier du système est estimé à 10 milliards d’euros à horizon 2030 – est jugée
nécessaire mais « pas sufsante » pour couvrir les besoins futurs de
financement.
Refusant de donner « toute recommandation ou préconisation », la Cour des
comptes présente néanmoins trois « leviers » pour faire face aux déficits
attendus : l’âge légal de départ, le niveau moyen des pensions et le niveau des
cotisations.
Les conclusions de la mission de la Cour des comptes prévoient un déficit de 15
milliards d’euros en 2035, puis 30 milliards en 2045."