dimanche 28 juillet 2019

À vous de lutter, à vous de vous émanciper






Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "La crise "n'est pas dernière nous"" :

Juan Branco : Aux armes de l'esprit.
Juan Branco.

https://youtu.be/BvOYbMSLZI0


« [...] Je sais aussi que ce qui vient, ce qui commence n'est pour moi mais pour beaucoup d'entre vous qu'un début, à la fois dans la lutte et la répression qui s'abattra...
Je sais aussi que dans la postface de "Crépuscule" qui paraîtra en octobre, qu'ils ont déjà lu, une nouvelle époque sera franchie...
À vous de lutter, à vous de vous émanciper!»

2 commentaires:

Anonyme a dit…

«Gilet jaune»: La garde à vue de Jérôme Rodrigues pour une affaire de violences conjugales a été levée
(...)
«Selon sa conjointe, ce dimanche matin, « il y a eu une dispute verbale, comme n’importe quel couple peut avoir ». « J’ai fait une crise d’angoisse suite à cela et j’ai décidé d’appeler les pompiers pour qu’ils viennent me chercher », a-t-elle déclaré.»
(...)
« Suite à cela, le procureur de la République a décidé de faire son coup de pub en plaçant Jérôme en garde à vue. Quand je suis sortie de l’hôpital, on m’a auditionnée, on a tenté de me faire dire un tissu de mensonges, dont celui d’avoir subi des violences conjugales », a ajouté Jenni, 30 ans, qui dit avoir été hospitalisée environ deux heures.» (...)

https://www.20minutes.fr/societe/2572963-20190728-gilet-jaune-jerome-rodrigues-garde-vue-affaire-violences-conjugales

Anonyme a dit…

GILETS JAUNES ET NUS PIEDS

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«La succession des Actes des Gilets Jaunes, à Paris et dans les grandes villes, a replacé sur le devant de la scène la répression des classes populaires. L’histoire des organes de la répression est indispensable pour comprendre la criminalisation des mouvements sociaux. [...] »
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«Étonnante superposition qui fait apparaître au XXIe siècle un mouvement social assez puissant pour persévérer malgré sa répression brutale, tout en étant proche des séditions populaires qu’a connu la France durant ce long cycle de soulèvements paysans et plébéiens au XVIe et XVIIe siècles. La riposte des GJ ressemble au réveil de cette tradition enfouie, vaincue par la répression militaire et judiciaire de la monarchie et le plus souvent laissée dans l’ombre, au sein même du marxisme, de la centralité prolétarienne. [...] »

«Le lundi qui suivit le samedi 1er décembre 2018 à Paris (l’Acte 3), pas moins de cinq salles d’audiences étaient dévolues aux comparutions immédiates des
«factieux» et «séditieux» (selon les termes du ministre de l’Intérieur C. Castaner). En vérité, des ouvriers, artisans, techniciens, intérimaires, chômeurs, nombreux à venir de province. [...] »
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JUSTICE POPULAIRE ET GUERRE SOCIALE (FOUCAULT, LES MAOS, LES NUS-PIEDS)

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«Ce qui décentre le mouvement des GJ des luttes du mouvement ouvrier et de ses références historiques au XIX et XXe siècles est aussi ce qui le rapproche des soulèvements populaires qui ont marqué les révoltes «précapitalistes». La (ré)affirmation des «gueux», de
«ceux d’en bas», comme sujet présent/absent de la politique, en lieu et place de la « classe » mais sans lui être hostile, a sans doute ouvert une perspective de métamorphose et de réinvention salutaire. Ils ont (re)surgi d’une histoire sociale dont plus personne n’incarne le sens ni le sujet, au milieu du déclin des subjectivations collectives que suscitaient les formes antérieures de la conflictualité politique. Comme un sursaut collectif contre l’anéantissement de toute possibilité libératrice.[...] »

LA RÉSISTANCE DES COMMUNES (ENTRE INSURRECTION ET CONSERVATION)
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«Il y a chez les GJ une volonté singulière, la volonté politique de ne pas donner prise à la politique. Non seulement le refus de prolonger le système en place, de faire fonctionner ses appareils, son administration, mais aussi le refus de faire place à une bataille politique sur une future constitution, sur la politique publique, sur les hommes de remplacement. C’est par cette dimension antipolitique que le mouvement des GJ a produit des effets politiques. L’antipolitique des GJ est une politique négative (négation de toute représentation, de toute négociation). Sa défiance à l’égard des pratiques syndicales et politiques traditionnelles le maintient farouchement à l’écart de la politique institutionnelle. Ses Actes ont d’abord été des actes de destitution. Or, c’est précisément parce qu’il n’avait pas le projet de faire quelque chose, parce qu’il n’a pas d’autre résultat que lui-même et l’immanence de son faire, que le mouvement des GJ a réellement fait quelque chose de politique. Son refus des médiations habituelles entre les intérêts catégoriels et l’État a rendu possible un affrontement direct d’une partie de la population avec l’État. En devenant la base d’une action de masse, il a fait réapparaître, dans ce sursaut de solidarité, la dimension insurrectionnelle de la politique. En réveillant, souvent à leur insu, cette ancienne tradition des
«rébellions à justice» et des
«assemblées illicites», les GJ ont un temps ouvert, au sommet de leur mouvement (en décembre), la possibilité d’un basculement dans quelque chose d’inconnu, c’est-à-dire de nouveau.»
.../...

Frédéric Rambeau, Juin 2019.

https://lundi.am/Gilets-Jaunes-et-Nus-Pieds