Interview Jean Leroy premier adjoint
Marie de Tornac le 11 mai 2018
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
Le 14 mars 2017, Emmanuel Macron, alors candidat En marche! à l'élection présidentielle, était invité à l'assemblée générale de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), à Paris. Un passage presque obligatoire pour l'ex-ministre de l'Économie, alors que ce loisir est pratiqué par environ 1,2 million de personnes en France. Pourtant, le futur successeur de François Hollande est, avec François Fillon, le seul candidat à se présenter devant l'assemblée. Énarque, ex-banquier, le candidat Macron semble bien éloigné des préoccupations du monde de la chasse. Pourtant, lors de son allocution, il se déclare favorable à la chasse, une pratique qu'il juge «formidable». Il évoque même un potentiel retour des chasses présidentielles, «fascinantes» selon lui.
Le monde de la chasse, de son côté, est toujours aussi contesté, notamment par les défenseurs de la cause animale. Les différents accidents survenus en 2017 - il y en aurait entre 125 et 150 par an, selon l'Office national de chasse et de la faune sauvage (ONCFS) - n'ont pas arrangé la situation. Qu'à cela ne tienne, Emmanuel Macron, lui, a pleinement intégré la cause des chasseurs dans son programme de campagne. Devenu président de la République, il a reçu le 15 février, à l'Élysée, Willy Schraen, le président de la FNC, Thierry Coste, conseiller politique de la FNC et François Patriat, sénateur de la Côte-d'Or. Lors de cette réunion de travail, le chef de l'État a donné son feu vert pour réformer la chasse.
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La réforme de la chasse passe par une mesure particulièrement symbolique: la baisse du prix du permis. Il devrait passer d'environ 400 euros aujourd'hui à 200 euros. Contacté par Le Figaro, Thierry Coste se félicite de cette mesure: «Nous sommes très satisfaits de voir que, pour la première fois, un président porte un intérêt majeur pour la chasse.»
Cette baisse ne concernera que le permis de chasse national, soit environ 100.000 personnes, d'après la FNC. Elle devrait d'abord permettre d'attirer plus de jeunes chasseurs: «Nous avons beaucoup de personnes, âgées de 30-40 ans, qui n'ont pas toujours de gros moyens et veulent pouvoir exercer leur passion à plusieurs endroits en France. Le permis national permet de chasser partout mais était très cher, alors que le permis départemental est plus accessible, mais ne permet pas d'exercer partout. Cela va donc être attrayant pour les jeunes générations», assure Thierry Coste.
Si le gouvernement respecte son engagement, cette mesure devrait être inscrite dans la prochaine loi de finance à l'automne 2018, pour une mise en application le 1er juillet 2019. Du côté de la FNC, on admet que cette baisse puisse être assimilée à un «cadeau financier», mais on tient à préciser que le coût du permis de chasse n'est «pas l'argent du contribuable, mais la contribution obligatoire des chasseurs pour avoir la validation annuelle du permis».
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La baisse du prix du permis de chasse s'inscrit dans une réforme beaucoup plus large. Le gouvernement a ainsi validé à la mi-février une trentaine de propositions faites par la FNC:
- Des simplifications sont prévues, notamment sur l'accessibilité de la chasse. Par exemple, la fédération veut permettre de passer l'examen du permis en un week-end, le soir et durant les congés, au lieu de quatre jours aujourd'hui. «Cela fait 20-25 ans que nous attendons des simplifications», affirme Thierry Coste. «Nous avons beaucoup plus de candidats ces temps-ci, mais ils doivent bloquer quatre jours et parfois, certains ne vont pas au bout de l'examen».
- Autre axe de développement, la meilleure gestion des espèces, ou «gestion adaptative»: il s'agit de mettre en place des quotas de prélèvements plus souples, selon les espèces. Si une espèce va bien, elle pourra être plus chassée, et inversement. Des bilans réguliers seront effectués afin d'ajuster régulièrement ces quotas. La FNC souhaite des expérimentations sur des espèces comme les oies, les cormorans, ou les ortolans.
- La FNC souhaite aussi réformer l'indemnisation des dégâts de gibier, pris en charge intégralement par les chasseurs à hauteur de 50 millions d'euros par an: «Il y a des tensions très fortes dans certains départements où il n'y a pas de chasse et où les populations de certaines espèces sont difficiles à réguler», indique Thierry Coste.
- Enfin, la nouvelle réforme devrait permettre le gonflement des effectifs de la police de l'environnement. «La police de l'environnement est financée aux trois quarts par le monde de la chasse, alors que c'est une mission régalienne de l'État. Nous voulons la mise en place d'une vraie police de la nature», détaille Thierry Coste.
Si Emmanuel Macron a d'ores et déjà validé les idées de la FNC, des ajustements doivent encore être effectués lors de points d'étapes réguliers. Le prochain doit avoir lieu à la fin du mois de juin.
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Dans le Gard et au-delà, la prolifération du nombre de sangliers est une vraie problématique. La semaine dernière, le président du groupe d'opposition Le Bon Sens Républicain au Département a écrit à tous les parlementaires du Gard. « Malgré la mise en œuvre d'un plan national et départemental de maîtrise du sanglier (PNMS), on compte dans le Gard en 2017 pas moins de 40 000 sangliers tués par les chasseurs », indique Laurent Burgoa.
Conséquences : « les dégâts causés par les sangliers sont nombreux. Les chasseurs gardois, comme l'exige la loi, ont payé cette année 845 000 € pour la réparation des dégâts causés aux agriculteurs. » L'élu, également chasseur, demande également à l'État de prendre sa part : « face à la persistance de cette nuisance et à l'importance de la facture supportée par les seuls chasseurs, je souhaiterais une prise de conscience nationale afin qu'un partage équitable des dommages causés soit enfin mis en place. » À suivre…
CM
C'est clair non ?Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Démissions à Boisset et Gaujac" :
Retour sur les démissions successives à Boisset et Gaujac...
Quelques explications détaillées sont nécessaires à la compréhension des événements qui surviennent dans la commune…
D'abord un rappel aux textes (Loi Valls 2014):
-chaque élu démissionnaire est remplacé par le suivant de sa liste,
-quand les possibilités de remplacement sont épuisées et qu'il manque un tiers du conseil, soit 7 élus dans notre cas, alors la dissolution du conseil est ordonnée par le préfet,
-de nouvelles élections sont organisées dans les 3 mois.
La liste Reverget détenait 15 sièges au conseil municipal (sur un total de 19) :
-Mme de Backer a démissionné il y près de 2 ans...
-M. Larguier a démissionné début 2018...
-M. Champault a, lui aussi démissionné du conseil au printemps 2018.
Ces 3 élus ont été remplacés par Mme Sorin, M. Battistel et Mme Lafont.
Il reste donc un seul candidat de réserve, M. Richard, sur la liste de M. Reverget…
Depuis d'autres démissions sont intervenues, toujours sur la liste Reverget :
-Mme Girard-Chaabihi, 1ère adjointe,
-M. Lombardo,
-M. Dray,
-M. Zari,
-Mme Isabelle Rousselle,
-Mme Bellot-Valentin,
M. Richard, s'il accepte de siéger, remplacera donc un de ces démissionnaires.
La liste Reverget ayant épuisé ses possibilités de remplacement, 5 sièges resteront définitivement vacants.
Les derniers inconditionnels de la liste Reverget sont au nombre de 10, à savoir :
Ms. Reverget, Ravier, Gaechter, et Battistel, Mmes Leslie Roussel, Decavel, Wyckaert, Sorin et Lafont, déjà élus, plus M. Richard s'il accepte de rejoindre le groupe et de siéger...
La liste Brousse détenait 4 sièges au conseil :
-M. Brousse a démissionné, suivi par
-Mme Lecomte.
Pour les remplacer la liste Brousse dispose de 15 candidats en réserve :
-M. Joyard, élu automatiquement, a démissionné, ainsi que,
-Mme Vidal,
-M. Roche,
-Mme Ricard,
-Mme Pantel-Abram,
-M. Vin,
-Mme Yaish.
Les suivants de liste, M. Dhombre et M. Delenne qui n'ont pas déposé leur démission, sont donc automatiquement élus en remplacement de M. Brousse et Mme Lecomte.
Puisque Mme Juanico et M. Paulsen, les 2 autres élus de la liste Brousse, n'ont pas, à ce jour, manifesté leur volonté de démissionner, le groupe d'opposition est donc, pour l'instant, maintenu avec 4 élus .
Les derniers de cette liste, M. Muleta, Mme Ribot, Mme Mallol et M. Volcic ont d'ores et déjà, manifesté leur volonté de ne pas siéger ; les réponses de Mme Pascalin et de M . Bugat, sont en attente…
Il reste donc 2 élus sur cette liste et 4 candidats pour les 2 postes à remplacer.
Seuls les membres de la liste Brousse, élus ou en réserve, ont la possibilité de maintenir M. Reverget en place…
Mme Juanico, M. Paulsen, M. Dhombre, M. Delenne, Mme Pascalin et M. Bugat sont désormais devant leurs responsabilités...
Note du Réboussier :
Par Alexis Vintray.
Jusqu'où continuera le gouvernement dans une mesure inefficace et hautement impopulaire ? La question mérite d'être posée quand on voit l'impopularité toujours aussi forte qui entoure la volonté d'Emmanuel Macron de réduire à 80 km/h la vitesse sur les routes secondaires à double sens, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet.
Un sondage BVA pour la presse régionale sorti aujourd'hui 9 mai souligne à quel point la mesure est en effet rejetée : les trois quarts des Français (74%) se disent défavorables à l'abaissement de la vitesse à 80 km/h, et parmi eux près d'un sur deux tout à fait opposé (47%).
Les Français sont par ailleurs bien plus opposés à la mesure à la campagne et dans les petites villes que dans les très grandes villes. Hic, au final les seuls concernés sont les ruraux et les habitants de petites communes… 86% des habitants de communes rurales sont contre la mesure, et 79% dans les villes de moins de 20 000 habitants, contre « seulement » 58% dans l'agglomération parisienne. Une façon de plus de constater que la mesure est une mesure de technocrate parisien déconnecté de la vie quotidienne d'une grande majorité de la France…
Pire, la mesure ne devrait avoir aucune incidence sur le taux de mortalité sur les routes puisque la baisse des accidents observée pendant la phase d'expérimentation… était en fait la résultante de travaux d'amélioration sur les routes en question ! Les Français ne s'y trompent pas, 8 Français sur 10 estiment que l'abaissement de la vitesse sur les routes secondaires sera inefficace (79%) pour réduire le nombre de morts sur les routes.
Sans surprise, les Français ne s'y trompent pas et les promesses d'Emmanuel Macron ne convainquent personne : si la mortalité routière ne diminue pas au bout de deux années de test, Emmanuel Macron s'est engagé à abandonner cette mesure. Moins d'un Français sur deux estime qu'il s'agit d'une bonne manière de procéder (43%) et seul un tiers juge la démarche crédible (34%).
Le président de la République s'est également engagé à reverser intégralement l'argent des contraventions aux hôpitaux qui soignent les blessés de la route. Mais les Français ne semblent là encore pas convaincus : moins d'un tiers d'entre eux estiment qu'il tiendra cette promesse (30%).
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Méthodologie : Enquête réalisée par Internet auprès d'un échantillon de Français interrogés du 19 au 23 avril 2018.
La représentativité de l'échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe,âge et CSP du chef de famille. Échantillon de 1200 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.(Échantillon raisonné avec 100interviews par région). La représentativité de l'échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas et à un redressement appliqués aux variables suivantes: sexe, âge, CSP de la personne de référence du ménage et de la personne interrogée, région et catégorie d'agglomération.
D'après le président, ceux qui "invoquent la tragédie dès qu'il faut réformer quoi que ce soit" ne "savent pas ce qu'est l'histoire de notre pays". - Blondet Eliot pool/SIPA
Ce lundi 7 mai à 21h est diffusé le documentaire "Emmanuel Macron, la fin de l'innocence", qui retrace la première année du quinquennat du président. Dans un extrait de ce film, le chef de l'Etat se livre à une attaque en règle contre "les gens qui pensent que la France, c'est une espèce de syndic de copropriété"...
C'est aussi ça, être un président "disruptif". Lorsqu'on lui en donne la possibilité, Emmanuel Macron ne manque jamais l'occasion d'adresser des piques à tous ceux qui le contrarient, quitte à apparaître comme un chef de l'Etat clivant. Dernier exemple : un documentaire qui doit être diffusé ce lundi 7 mai, à 21 heures sur France 3. Intitulé Emmanuel Macron, la fin de l'innocence, le film revient sur la première année du quinquennat du jeune président, et comprend des entretiens exclusifs avec le locataire de l'Elysée. Logique : le documentaire est réalisé par Bertrand Delais, nouveau président de LCP... et particulièrement proche d'Emmanuel Macron.
Sans doute mis en confiance par cette présence bienveillante, le chef de l'Etat s'est autorisé une digression, diffusée en avant-première sur France Inter, et qui devrait faire jaser. Invité par Bertrand Delais à commenter le sacrifice héroïque du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, Emmanuel Macron commence plutôt classiquement : "Le colonel Beltrame, il est mort parce que la France ce sont des idées, des valeurs. Quelque chose d'une guerre qui le dépasse." Mais le président profite très vite du moment pour se livrer à une longue attaque en règle... contre les opposants à sa politique !
⚡AUDIO -"Ils ne savent pas ce qu'est l'histoire de notre pays..." Emmanuel #Macron. Après une réflexion sur la mort du colonel #Beltrame, le chef de l'État s'en prend à ceux dont "le summum de la lutte c'est les 50€ d'#APL". (France Inter - itw France 3) pic.twitter.com/sKw4ugwBWg
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) May 4, 2018
"Les gens qui pensent que la France c'est une espèce de syndic de
copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus,
une République dont on ne connaît plus l'odeur et des principes qu'il
fait bien d'évoquer parce qu'on s'est habitué à eux, et qui invoquent la tragédie dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que,
en quelque sorte, le summum de la lutte, c'est les 50 euros d'APL, ces
gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays", assène le chef de l'Etat, faisant notamment allusion à la colère provoquée par sa décision de baisser de 5 euros par mois les aides au logement en juillet 2017. Le tout avant de tranquillement revenir sur Arnaud Beltrame, en prenant les accents mystiques et le ton pénétré dont il a l'habitude : "L'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu, c'est un combat pour la liberté, c'est une
volonté d'être souverain face à tous les fascismes, c'est un amour de la
liberté au-delà de tout, c'est une volonté de l'égalité réelle. C'est ça la
France."
Lors de son voyage dans le Pacifique, Emmanuel Macron s'était ému contre les politiques qui "tiennent un discours d'agitation", les jugeant responsables des violences commises en marge des manifestations du 1er-Mai. On ne peut pas dire qu'il fasse tout son possible pour les calmer...
… on aimerait vous dire un dernier mot. Vous êtes de plus en plus nombreux à lire Marianne sur le web, et nous nous en réjouissons. Nous souhaitons qu'une grande partie des articles de notre site soit accessible à tous, gratuitement, mais l'information de qualité a un coût. En n'étant rattaché à aucun groupe industriel, aucun lobby, aucun politique, Marianne prouve chaque jour son indépendance éditoriale. Pour nous aider à garder notre liberté de ton et notre exigence journalistique, votre soutien est précieux.
Je m'abonne Nous soutenirEdouard Philippe rencontre, lundi 7 mai, les syndicats de cheminots pour la première fois depuis le début du mouvement de grève des salariés de la SNCF. A Matignon, les échanges promettent d'être animés entre les représentants syndicaux, qui protestent contre une réforme qu'ils jugent inutile et stigmatisante, et un gouvernement qui ne dévie pas de son objectif initial.
Agenda chargé à Matignon. Edouard Philippe reçoi à partir de 8 heures les fédérations de cheminots, accompagnées de leurs responsables confédéraux. Dans l'après-midi, le patronat du rail, la direction de la SNCF, des associations d'usagers et des représentants des régions seront reçus tour à tour par le Premier ministre et Elisabeth Borne, la ministre des Transports.
Zéro concession à l'horizon. "Nous ne reviendrons pas sur l'ouverture à la concurrence, nous ne reviendrons pas sur la réorganisation de l'entreprise et sur la fin du recrutement au statut", répète Edouard Philippe. Ces trois sujets ne sont "pas négociables" car "c'est ce qui fera le succès du service public ferroviaire demain", a insisté dimanche le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
Les cheminots tiennent bon. "Les grévistes iront au bout", a répondu Laurent Brun, numéro un de la CGT-Cheminots, aux propos du gouvernement. Les salariés de la SNCF entament lundi à 20 heures leur huitième séquence de grève ; celle-ci s'achevera jeudi matin, à 7h55.