Madame, monsieur, à la suite des déclarations du président d'Alès agglomération hier soir, je vous communique un billet rappelant la situation relative à ce qui peut se nommer aujourd'hui un scandale sanitaire.
Cordialement.
POLLUANTS ÉTERNELS/ UNE BOMBE SANITAIRE ET UN DÉNI SCANDALEUX DU PRÉSIDENT D'ALÈS AGGLO, M. RIVENQ.
Depuis plus d'un an, la section alésienne du PCF comme le collectif Gard-Eau-PFAS auquel nous participons aux côtés notamment de Générations Futures, le Printemps Alésien 2026, ... alerte sur cet énorme scandale sanitaire que constitue les PFAS et plus particulièrement ici, sur le bassin alésien, la pollution au TFA (un PFAS produit par l'usine SOLVAY à SALINDRES), conséquences sanitaires et environnementales auxquelles s'ajoutent un saccage social et un abandon industriel.
A contrario de nombre de pays européens, la France est restée longtemps à la traîne pour reconnaître et réagir à cette à l'exposition à ces polluants à forte toxicité ; celà nous renvoie d'ailleurs au scandale de l'amiante.
Non seulement, la France a exclu jusqu'ici les TFA de ses recherches mais elle persiste à s'appuyer sur des seuils d'acceptation honteusement restés hissés très haut, contrairement à ses voisins qui s'appuient sur les évolutions scientifiques faisant aujourd'hui école.
Depuis un an M. Rivenq traite les lanceurs d'alerte "d'ultra environnementalistes", lui qui aurait plutôt été bien inspiré d'user du principe de précaution en procédant à des analyses, en protégeant et en filtrant le cas échéant ses captages d'adduction de l'eau que boivent les grands Alésiens.
Devant l'explosion de ce scandale et l'inaction des pouvoirs publics à la faveur d'une poignée de riches actionnaires, l'ARS Occitanie, agence régionale de santé, a fini par décider récemment de rechercher les TFA sur le territoire des bassins versants hydrologiques concernant les rejets de SOLVAY. Dont acte. Ne devrait-elle pas s'inquiéter aussi du taux particulièrement élevé, au regard de la moyenne nationale, de Glioblastome (cancer à facteur environnemental élevé) ou de forts soupçons de problèmes de santé et/ou malformations chez les enfants des salariés.
Depuis 6 mois les médias nationaux s'emparent de ce scandale sanitaire. Au déni local s'est ajouté l'inadmissible acte de la direction de Solvay qui a préféré licencier tous les salariés et produire ailleurs dans le monde où il n'y a aucune norme environnementale, au mépris d'autres peuples ainsi exposés. Hormis la lutte des salariés à laquelle nous avons été activement solidaires, on ne s'est pas bousculé au portillon pour exiger du patron de Solvay de reconvertir sa production à Salindres pour des produits propres et utiles.
Aujourd'hui, les députés sont invités à se prononcer sur l'interdiction des PFAS.
Et M. RIVENQ, pour qui il n'y avait rien à voir jusqu'ici, acculé devant ce qui le rattrape, s'en est violemment pris à l'élu.e du Printemps alésien, Béatrice LADRANGE hier en conseil d'agglo, après l'avoir fait en direction de Paul Planque et de Jean-michel Suau lundi en conseil municipal, M. Rivenq ne supportant pas la ténacité de ces élu.e.s, des collectifs et des salariés de SOLVAY, face à l'évidence. Outrancier, M. Rivenq a eu une dose de culot en menaçant d'attaquer en justice celles et ceux qui dénoncent son inaction devant ce scandale sanitaire. Chacun appréciera.
Va t'il poursuivre en justice les salariés de SOLVAY exposés à présent à de gros risques d'atteinte à leur santé et celle de leurs familles mais aussi les riverains ou encore les grand Alésiens qui boivent une eau très probablement contaminée ? Va t'il poursuivre les associations, les élu.e.s du Printemps alésien, le PCF que je représente ?
Si ces polluants ont un caractère éternel, l'action politique à tous les étages et à la lumière des faits, ne devrait pas plus s'éterniser, ... prendre un temps de retard préjudiciable.
A ce scandale sanitaire, va t'il falloir assumer un scandale politique ? Je vous le demande !
Giovanni Di Francesco
Membre de l'excecutif départemental du PCF,
Secrétaire général de la section alésienne.