mardi 4 février 2025

Alerte info : Scandale des eaux en bouteille : de l'Elysée à Matignon, révélations sur le lobbying de Nestlé au sommet de l'Etat


6 commentaires:

Anonyme a dit…

"Comme l’ont révélé Le Monde et Radio France il y a un an, et comme l’a reconnu Nestlé depuis, le numéro un mondial des eaux en bouteille a eu recours pendant plusieurs années à des traitements interdits – microfiltration, filtres UV et charbons actifs – pour faire face à des contaminations bactériennes ou chimiques sur le site de Perrier, à Vergèze (Gard), comme sur son site des Vosges, où sont puisées les eaux d’Hépar, de Contrex et de Vittel. Or, selon un rapport de l’agence régionale de santé d’Occitanie, la situation serait toujours problématique sur le site de Perrier, où Nestlé a dû renoncer à l’exploitation de certains puits et détruire 3 millions de bouteilles en avril 2024.

Selon l’enquête du Monde et Radio France, de nombreux échanges de courriels et de notes ministérielles montrent que l’exécutif a privilégié les intérêts de Nestlé au détriment de ceux des consommateurs en laissant le groupe suisse continuer à commercialiser une eau qu’il savait non conforme à la réglementation."


https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/02/04/eaux-nestle-emmanuel-macron-affirme-qu-il-n-y-a-eu-ni-entente-ni-connivence-avec-qui-que-ce-soit_6531427_3244.html

Anonyme a dit…

https://www.francetvinfo.fr/environnement/scandale-des-eaux-en-bouteille-mathilde-panot-lfi-annonce-saisir-la-procureure-de-la-republique-apres-de-nouvelles-revelations-sur-le-lobbying-de-nestle-aupres-de-l-etat_7054763.html

Anonyme a dit…

"Imaginez une enfilade de 180 pylônes de 60 mètres de haut. Pour les opposants, c'est une potentielle "balafre" dans un paysage de vignes, d'étangs ou d'oliviers. Mais ce projet de ligne à 400.000 volts est "indispensable", pour Gilles Odone, délégué du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE en Méditerranée. Il nous donne rendez-vous au nord de la future ligne, au poste de Jonquières-Saint-Vincent.

"L'objectif est de desservir l'ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en passant par Fos-sur-Mer", précise-t-il. "L'industrie a besoin d'électricité pour décarboner ses process", ajoute-t-il. Et en effet, "aujourd'hui, les demandes qui ont été émises sont presque équivalentes à la consommation actuelle de toute la région"."
(…)


https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-zoom-de-france-inter/le-zoom-de-france-inter-du-mercredi-05-fevrier-2025-6618843

Anonyme a dit…

« WATER STORIES » : PLONGÉE DANS L’INDUSTRIE DE L’EAU
EN BOUTEILLE ENQUÊTE
Perrier : le préfet accorde un dernier sursis de deux mois à Nestlé
Le rapport final de l’agence régionale de santé, que Mediapart s’est procuré, révèle que Nestlé ne respecte toujours pas la législation pour sa célèbre eau minérale
et questionne sa « loyauté » vis-vis de l’État et des consommateurs. Le préfet du Gard et l’agence sanitaire donnent deux mois à la firme pour se conformer à la
réglementation.
Dernier avertissement avant la mort. Le préfet du Gard, au vu des conclusions accablantes qu'il a
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a reçues de l’agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie,
donne deux mois à Nestlé pour se mettre en conformité
avec la réglementation. Ce qui semble impossible au vu des
manquements constatés. Le courrier à la multinationale
étant parti le 20 janvier, l’ultimatum prendra fin le 20
mars. Le préfet Jérôme Bonet et le directeur de l’ARS
Occitanie Didier Jaffre n’ont pas souhaité répondre à nos
questions, préférant réserver leurs explications à la
commission d’enquête du Sénat qui va les entendre le jeudi
6 février.
Jusqu’ici et comme nous l’avions raconté, plusieurs
gouvernements successifs ont cherché, par tous les moyens
possibles, à sauver les eaux dites minérales naturelles de la
multinationale, au mépris des alertes lancées par plusieurs
administrations sur le risque sanitaire.
Mais cette fois, Nestlé aura du mal à argumenter. En effet,
validé par le préfet du Gard en janvier, le rapport final de
l’ARS d’Occitanie, que Mediapart s’est procuré, lui laisse
peu d’espoir. Il fait suite à une inspection menée en mai
2024 sur le site de Vergèze, où est puisée l’eau qui remplit
les bouteilles Perrier. L’ARS y dresse une liste de « nonrespects d’obligations légales » et y propose les mesures
correctrices devant être suivies par Nestlé.
Tout d’abord, le rapport confirme que la qualité des eaux
ne répond plus aux « critères de pureté originelle » tels que
la loi l’exige pour les vendre sous le label si convoité
d’« eaux minérales naturelles ». L’eau est régulièrement
sujette à des contaminations d’origine fécale. Pour les
désinfecter, Nestlé continue d’utiliser des traitements de
microfiltration « non réglementaires ».À moins de changer
la réglementation et d’autoriser ces procédés, « il n’est pas
possible », selon les inspecteurs, « de poursuivre la
production d’eau minérale naturelle ».
« Un point critique de loyauté »
Ensuite, l’ARS met en cause la « loyauté » de Nestlé. En
effet, la firme produit deux types de bouteilles. Les
premières, destinées au marché européen, portent
encore le label « eau minérale naturelle » (même si
c’est faux, puisqu’elles sont censées ne pas subir de
traitement majeur).
D’autres, destinées au marché américain, sous la marque
« Maison Perrier », n’ont officiellement plus rien de
naturel. Elles subissent plusieurs traitements de
désinfection, autorisés puisqu’il n’y a plus le fameux label
« eau naturelle ». Ce sont des « boissons alimentaires ».
Seulement, le système de vannes dans l’usine ne permet
pas aux inspecteurs de savoir avec certitude ce qui est mis
dans les bouteilles à destination de l’un ou l’autre des
marchés. On ne peut pas exclure une tromperie sur la
marchandise. Les consommateurs boivent-ils vraiment ce
qu’ils pensent boire ?
Les inspecteurs soulèvent « un point critique de loyauté »,
l’exploitant disposant « des capacités techniques, par un jeu
de vanne, d’acheminer différents types d’eau [eau de boisson
ou eau minérale] vers les différentes
lignes » d’embouteillage."
(…)

Anonyme a dit…

https://www.lesechos.fr/pme-regions/occitanie/perrier-lappellation-deau-minerale-naturelle-sur-la-sellette-2147791

Anonyme a dit…

Objectif Gard - Mise à jour le 06.02.2025 -

ÉDITORIAL Perrier et ce rapport fou

"Ce jeudi, le préfet du Gard Jérôme Bonet et le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Occitanie Didier Jaffre seront entendus respectivement par la commission d’enquête du Sénat sur les eaux en bouteille. Au moment même où les dernières révélations, notamment par Médiapart risquent d'emporter tout sur son passage. Nos confrères ont eu accès au rapport final de l'ARS et au courrier en date du 20 janvier qui donne deux mois à Nestlé (propriétaire de Perrier à Vergèze), pour se mettre en conformité avec la réglementation. Mais pour la firme mondialement connue, cela semble mission impossible. D'abord parce que le rapport pointe du doigt une nouvelle fois une qualité des eaux qui ne répond plus aux « critères de pureté originelle. » Ainsi, il est interdit par la loi de vendre sous le label d’« eaux minérales naturelles » une boisson désinfectée. Nestlé semble passer outre. Autre grief d'importance : la remise en cause de la « loyauté » de Nestlé pointée par le rapport de l'ARS. L'entreprise produirait
deux types de bouteilles pour le marché européen et américain. Et l’usine gardoise n'aurait pas les moyens de certifier la destination exacte de l'eau. Sans compter que Nestlé, depuis maintenant cinq ans, ne transmettrait plus les bilans annuels obligatoires des analyses des eaux à l’ARS Occitanie. Impossible aussi de vérifier l’absence de virus dans ses eaux brutes ainsi qu’une fois embouteillées. Et pour clore ce rapport incroyable, la multinationale n'aurait pas fourni les attestations prouvant la destruction des deux
millions de bouteilles, depuis avril 2024, issues d’un forage contaminé par des bactéries d’origine
fécale. Enfin, clou du spectacle, des soupçons existeraient sur la mise sous silence politique de
ce scandale annoncé depuis 2023. Reste à savoir si, après l'audition d'aujourd'hui, la commission
d’enquête du Sénat qui se rendra le lendemain directement sur le site de production Perrier à Vergèze pourra agir efficacement. Elle va rencontrer les organisations représentatives du personnel, les élus locaux et les acteurs économiques. Pourra-t-elle réellement prendre la mesure de la situation et examiner les conditions de production et de traçabilité de l’eau minérale naturelle ? Laurent Burgoa, le sénateur Gardois, qui préside cette commission, joue peut-être là, son avenir au Palais du Luxembourg..."
Abdel Samari