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Ha ce qu'on aime se chamailler entre élus, pour des raisons d'ambitions personnelles.
Pendant ce temps, ceux qui ne sont pas aveugles voient le soir, la nuit, le matin, ces matins ou la température déscent allègrement bien au-dessous du zéro, des personnes qu'on appelle SDF, Clodo, Routards, suivant les générations, dormir dans ce qu'ils peuvent trouver pour les abriter du vent et de la pluie.
C'est derrière les poubelles dans les locaux construit pour protéger les bacs, c'est prés du lavoir, c'est sous des cartons.
Le matin, histoire de se mettre quelque chose dans l'estomac, on peut les voir dénicher une pomme qu'un habitant a jugé trop blette pour la consommer.
L'oeuil hagard de celui qui risque sa peau tous les jours, presque inconscient, fleurtant avec la folie. Comment ne pas devenir fou quand on voit ces magasins proposant des débauches de marchandises destinées à nos chères têtes blondes qui vont s'en amuser quelque temps et qui vont rejoindre vite les cadeaux des autres années dans un coffre.
Comment ne pas devenir fou devant ses poulardes, ces chapons dans les vitrines de nos boucheries, destinée à éclater le ventre de ceux qui sont bien au chaud et qui prévoient de passer les fêtes de noël en famille.
Comment ? On ne peut rien faire ? Mais il y a à 2 pas de là, à Boisset Guajac, un ensemble immobilier qui était une maison de retraite et qui est complètement vide.
Avec un panneau "à vendre".
Ne peut-on pas trouver dans cet espace une chambre pour ces personnes là ? Ha ben Monsieur, ils n'ont rien ces gens là, ils ne peuvent pas acheter, c'est une propriété privé ! Privée...
Privée de tout, d'amour, de chaleur, d'alimentation, de regards chaleureux et dignes, de propriété, là au bas de l'échèle, 2 mondes qui se côtoient, avec un qui veut ignorer l'autre.
Faudra-t-il que les services de nettoyage découvrent un de ces 4 matins un homme congelé à côté des poubelles pour que les braves gens fassent couler une stalactite de leurs paupières closes .
La solidarité, ce n'est pas dans les tracts que celà s'apprend.
C'est dans la rue.
Lorsque des solutions sont là, et ne nécessitent qu'une décision qui peut s'appeler réquisition de ce putain d'immeuble vide, je ne vois pas pourquoi on n'agit pas, lorsqu'on se dit aux responsabilités, pourquoi on se cache les yeux si ce n'est que par mépris. Messieurs les élus, vous vouliez servir le peuple ? Et bien montrez donc ce que vous savez faire, c'est le moment ou jamais.
Christian PIERREDON
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