Alors que des mesures seront annoncées mardi prochain, l'Élysée explique que « l'enjeu n'est pas de réinventer de grands dispositifs [...] d'en haut ».
Il s'était déclaré convaincu qu'Emmanuel Macron, souvent dépeint en « président des riches », pouvait devenir « celui des banlieues » et des « oubliés de la République ». Las ! Jean-Louis Borloo voit pourtant son rapport enterré par l'Élysée.
Le chef de l'État annoncera mardi des mesures concrètes pour améliorer la vie dans les quartiers difficiles sans pour autant annoncer un grand plan pour les banlieues à la suite du rapport de Jean-Louis Borloo, a indiqué vendredi l'Élysée. Devant plusieurs centaines de personnes, dont des élus, des entrepreneurs, des acteurs de terrain, Emmanuel Macron « va rappeler sa vision et insister sur le fait que toute la politique du gouvernement concourt à l'amélioration de la vie dans les banlieues », explique son entourage, qui a souligné que « l'enjeu n'est pas de réinventer de grands dispositifs » qui « viennent d'en haut ».
En listant 19 programmes pour les quartiers dits « sensibles », l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy comptait sur un effet « blast ». Il a fait pschitt. Sèchement, l'entourage présidentiel souligne que « le gouvernement n'a pas attendu le rapport Borloo pour agir. De nombreuses actions qu'il propose sont en train d'être mises en œuvre ». Il rappelle la mise en place depuis la rentrée 2017 du dédoublement des classes de CP, le développement des emplois francs, l'introduction de la police de sécurité du quotidien. Le gouvernement a également pris l'engagement de doubler les fonds consacrés à la rénovation urbaine, gérés par l'agence Anru, de cinq à dix milliards d'euros.
Les voitures-radars privées pourraient être illégales !
D'après Le Canard enchaîné, qui publie une note du ministère de l'Intérieur, les voitures-radars privées seraient illégales. Une association demande leur retrait.
Elles ont commencé à flasher les automobilistes sur les routes de Normandie, fin avril. Mais les voitures-radars banalisées pourraient très bien retourner au garage. D'après une note du ministère de l'Intérieur que s'est procuré Le Canard enchaîné,ces véhicules gérés par des opérateurs privés rouleraient… en toute illégalité !
Dans leur édition du 16 mai, nos confrères précisent que la loi n'a pas prévu l'externalisation de cette mission. C'est d'ailleurs ce que souligne cette note de la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ) publiée le 30 mars 2017 :
L'externalisation des contrôles de vitesse devrait être prévue par la loi, celle-ci devant expressément prévoir la possibilité, pour des opérateurs privés, de procéder à ces opérations.
Problème, la législation n'a pas évolué depuis.
Ce type d'activité serait donc comme « une activité matérielle de police » et considéré comme « prêt de main-d'œuvre illicite ». Le Canard assure que cette pratique est qualifiée de délit par l'article L8241-1 du Code du travail.
Mais ce n'est pas tout. L'hebdomadaire satirique ajoute que les futurs chauffeurs doivent fournir un « extrait de casier judiciaire » afin de pouvoir conduire ces voitures-radars. Mais pour cela, il aurait fallu que le contrat soit qualifié de « marché de sécurité ». Ce qui n'est pas le cas !
40 Millions d'automobilistes demande le retrait de la mesure
Cette note vient donner du grain à moudre à l'association 40 Millions d'automobilistes, qui a fait des voitures-radars l'un de ses chevaux de bataille (avec la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires). Elle avait d'ailleurs déposé un recours devant le Conseil d'État le 30 mars dernier.
Elle exige à présent la « suspension immédiate de la mesure ».
Sollicité par actu.fr, le ministère de l'Intérieur n'a pas donné suite.
INFO FRANCEINFO. Le "Plan banlieue" de Jean-Louis Borloo ne sera pas présenté mardi 22 mai comme prévu
Pourtant, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé, fin avril, lors de la remise du rapport Borloo que ce serait l'occasion pour rendre les arbitrages présidentiels.
Le "Plan banlieue" d'Emmanuel Macron ne sera pas présenté mardi 22 mai, comme prévu initialement, selon les informations de franceinfo. Le président de la République devait rendre ses arbitrages un mois après la sortie du rapport de Jean-Louis Borloo qui préconise des mesures ambitieuses pour les banlieues.
Pas d'arbitrages, mais un cap fixé
Pourtant, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé, fin avril, lors de la remise du rapport Borloo, que ce serait l'occasion de rendre les arbitrages présidentiels. Mais Emmanuel Macron fixera seulement un cap, selon l'Elysée. Cela se fera lors d'un "moment d'échanges et de témoignages" avec plusieurs centaines d'acteurs de terrain, élus, associatifs et institutionnels, réunis dans la salle des fêtes de l'Élysée. Le président devrait prononcer quelques mots pour "redonner du sens", mais sans parler de financement.
Jean-Louis Borloo devrait être présent mardi comme simple invité. L'Élysée trouve le rapport de l'ancien ministre "ambitieux", mais souffrant "d'angles morts sur la sécurité ou le communautarisme". L'ancien maire de Valenciennes sait que son rapport ne sera pas au centre de la politique du gouvernement pour les banlieues. Il a reçu jeudi le soutien de l'Association des maires de France devant qui il a présenté son plan de relance. Si l'État ne fait rien pour les banlieues, Jean-Louis Borloo maintiendra la pression en créant sa propre fondation soutenue par douze anciens ministres de la Ville, de droite comme de gauche.
Samedi 26 mai, marée populaire dans toutes les grandes villes !
Après le succès de la marche du 5 mai dernier, La France insoumise participe aux côtés des syndicats, des associations et des mouvements politiques à l'organisation de marées populaires le 26 mai.
Pour la première fois, toutes ces organisations s'allient face au président des riches ! C'est une nouvelle très importante pour La France insoumise qui souhaite cette convergence depuis plusieurs mois.
Notre objectif est de montrer l'importance de la mobilisation citoyenne face à la politique du gouvernement. Pour cela, soyons présent·e·s dans les marées populaires partout en France pour une démonstration de force massive !
Sous des airs doucereux et consensuels, Nicolas Hulot veut imposer par la loi, via le Programme pluriannuel de l'énergie (PPE) un changement de société fondé sur la privation afin de développer coûte que coûte les éoliennes et les panneaux photovoltaïques.
Nicolas hulot a été un saltimbanque de talent, notamment dans ses émissions télévisés Ushuaïa, avant de devenir ministre par la grâce du Prince républicain élu en mai 2017. La politique a certainement ses raisons que la raison n'a pas.
Le saltimbanque est utile et même nécessaire à l'équilibre de l'esprit humain. Il contribue à faire rêver et à distraire pour rendre le monde moins rude.
Selon Nicolas hulot, sa vision énergétique n'est pas absurde mais stratégique. La « nouvelletrajectoire » et les « objectifs » qu'il veut imposer par la loi (PPE) pour une production d'électricité fondée sur les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne sont pas irréalistes mais « ambitieux« .
Lorsque certains députés lui posent des questions précises, il répond que « rien n'est décidé« , que « les différents scénarios sont encore sur la table« , que « nous ne comptons pas faire abstraction des débats citoyens« .
Mais dans le même temps, il montre sa volonté inébranlable d'inscrire dans la future PPE (avant fin 2018) le développement des sources d'énergies intermittentes, la réduction du nombre de réacteurs nucléaires, et leur non renouvellement (tant qu'il sera ministre de l'Écologie).
Il y a bien sûr quelques perles
Ainsi Nicolas Hulot ne dément pas madame la députée Sabine Hubin qui prend le problème à l'envers (pour mieux le cerner ?) en déclarant dans sa question que « c'est la dépendance du notre pays vis-à-vis du nucléaire qui empêche l'émergence d'un pôle d'énergies renouvelables« .
Ne serait-ce pas plutôt son incapacité à produire une énergie fiable et bon marché ?
Et notre pays ne dépend pas du nucléaire, il en vit grâce à ses remarquables qualités depuis 40 ans.
Sauter sans parachute ?
Après avoir reconnu que :
Les conséquences sociales de cette transition sont immenses ; or, si nous agissons brutalement, la transition énergétique échouera
Nicolas Hulot affirme :
il faudra maintenir la part du nucléaire à 50 % dans la production d'électricité. Arrivés là, nous aurons peut-être démontré qu'il est possible d'aller plus loin ; nous aurons peut-être, à l'inverse, démontré qu'il faut prendre un peu plus de temps.
Faut-il comprendre que les énergies intermittentes (éoliennes et photovoltaïques) n'ayant pas encore démontré leur capacité à répondre aux besoins de la Nation (et c'est même l'inverse en Allemagne), il faudrait prier pour qu'elles puissent le faire pendant que la puissance nucléaire disponible diminue vers 50% ?
Sauteriez-vous d'un avion sans parachute en espérant pouvoir le fabriquer avant d'arriver au sol ?
En clair, courons ensemble vers la catastrophe puis nous verrons à l'échéance si c'est idiot !
Le débat sur la PPE ne sera pas confisqué par les experts ; nous y associerons les citoyens.
Bravo ! (applaudissements sur les bancs de l'Assemblée).
Mais à quoi sert-il d'organiser un débat public sur la PPE si les conclusions sont déjà dictées par le Ministre ?
Tout cela ne serait-il qu'un « outil de communication » comme le déclare en séance le Député Raphaël Schellenberger à propos de la mise en place par Sébastien Lecornu d'un comité de pilotage sur la fermeture de la centrale de Fessenheim ?
Chassez les importuns !
Quant aux oppositions locales et aux problèmes réglementaires qui freinent le développement des énergies renouvelables, Nicolas Hulot est « en train d'y mettre bon ordre« .
Les citoyens qui ne sont pas d'accord sont priés de circuler, et les vilaines entraves de la loi (qui ne doivent pas s'appliquer aux EnR) seront aplanies.
L'argument économique ne vaut plus et la démonstration a été faite que les énergies renouvelables peuvent à tout le moins équilibrer, et sans doute concurrencer, l'énergie nucléaire.
Il faut à tout le moins un sacré culot pour affirmer une telle contre-vérité. La Cour des comptes a écrit le contraire mais peut-être a-t-il mieux entendu Staline qui se plaisait à dire « Désinformez ! Désinformez ! Il en restera toujours quelque chose… »
Nicolas Hulot révèle aussi aux Français la raison « philosophique » pour laquelle il est viscéralement antinucléaire, au-delà des arguments économiques et rationnels :
Je ne vais pas me priver ici d'afficher ma réserve à l'égard de cette filière. À quoi tient-elle ? Pour moi, si une société prend un risque et commet une erreur, elle doit être capable de contenir les conséquences de ce risque dans le temps et dans l'espace – c'est là selon moi un indice de civilisation. Or, malheureusement, les expériences de Fukushima et de Tchernobyl nous montrent que nos sociétés ne sont pas en mesure de contenir dans le temps et dans l'espace les conséquences du risque. C'est un vrai problème philosophique qui justifie ma réserve, au-delà des arguments économiques.
En mettant de côté sa mauvaise appréciation partisane des conséquences des deux accidents cités, le risque de chaos économique et social qui résultera de sa « vision stratégique » ne semble pas le déranger.
Dans chaque politicien en charge de l'intérêt général peut sommeiller un poète. Mais il y a un temps pour tout, et il est malsain de mélanger les deux dans la réalité du combat, même politique.
Le saltimbanque a le droit de devenir ministre comme tout citoyen. Mais, il serait sain et responsable pour le ministre de ne pas perdre de vue la réalité du monde physique, même si elle peut inclure une part de rêve…
Mais lorsque ce dernier devient prédominant et se transforme en dogme en voulant imposer la fermeture de centrales nucléaires en parfait état de fonctionnement sans tenir compte des lourdes conséquences économiques et sociales de cette décision, alors il peut conduire au cauchemar.
Sous sa vision écologique « ambitieuse » et idéaliste, Nicolas Hulot, comme dans la chanson de Jacques Dutronc, « a l'air sympa et attirant, mais, mais, mais… méfiez-vous« , c'est un idéologue apprenti dictateur !
Pour l'égalité, la justice sociale et la solidarité, appel à une marée populaire le samedi 26 mai
15/05/2018 - PCF
Un constat s'impose, Emmanuel Macron, son gouvernement et le Medef sont décidés à imposer coûte que coûte une restructuration en profondeur de la société française : politique d'austérité, destruction des droits des salarié.es, introduction de la sélection à l'entrée de l'université, casse des services publics, aggravation du sort des sans emplois, réorganisation aggravant les inégalités en matière d'accès à la justice, réforme fiscale favorable aux plus riches, loi répressive contre les migrant.es, priorité donnée au secret des affaires contre le droit à l'information, introduction de l'état d'urgence dans le droit commun, répression des mouvements sociaux et des jeunes des quartiers populaires, utilisation de l'égalité femmes-hommes comme simple outil de communication, sans moyens financiers, alors que les femmes sont les premières concernées par les régressions sociales… sans oublier une politique militariste au niveau international. La multiplication des mesures prises avec brutalité sur tous les fronts a un objectif, celui de créer un effet de sidération et espérer ainsi empêcher toute riposte. Le patronat profite de la situation pour multiplier les restructurations et rester sourd aux revendications du monde du travail. En s'en prenant aux personnels à statut, en particulier aux cheminot.es, Emmanuel Macron espère, s'il l'emporte, casser tout esprit de résistance.
Ce coup de force peut échouer, car les mobilisations se multiplient dans le pays, chacune avec sa spécificité : journée nationale d'action, grèves, occupation d'universités, manifestations… Il appartient évidemment aux organisations syndicales de décider, avec les personnels concernés, de leurs formes d'action. Chacune d'entre elles a, a priori, des ressorts différents, mais au-delà de tel ou tel aspect, ce dont il est question concerne la nature même de la société dans laquelle nous voulons vivre. Voulons-nous vivre dans une société où les droits sociaux seraient réduits à néant, où les services publics et la sécurité sociale auraient disparu, où l'inégalité de traitement des territoires serait la règle, où l'accès à l'université serait de plus en plus réduit, où les lanceuses et lanceurs d'alerte et journalistes seraient bâillonnés, où les défis écologiques seraient soumis aux intérêts de la finance, où le logement, les HLM et les locataires seraient marchandises, où la lutte contre les discriminations se réduit à des discours ? Ou, au contraire, voulons-nous une société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus égalitaire avec un meilleur partage des richesses ? Tel est l'enjeu.
Le gouvernement espère que ces mobilisations sectorielles restent isolées et qu'il pourra les défaire les unes après les autres en tenant bon, en les laissant s'épuiser ou en les réprimant. Affichant sa détermination, il espère ainsi nous décourager. Il se trompe, comme le montre la multiplication des collectifs citoyens en lien avec les salarié.es, les retraité.es et les étudiant.es ainsi que le succès de la solidarité aux grévistes, notamment à ceux de la SNCF. Il s'agit maintenant d'aller plus loin et, toutes et tous ensemble, d'affirmer dans la rue que des alternatives existent, que nous ne nous résignons pas au sort que nous promet ce gouvernement. Il fait la sourde oreille, il faut le forcer à nous entendre et à retirer ses projets.
Dans le respect de nos champs d'interventions respectifs, nous voulons aller au-delà de toutes les mobilisations positives qui existent déjà et rassembler toutes les forces sociales, syndicales, associatives, politiques pour construire et réussir ensemble un grand rendez-vous citoyen. Partout en France organisons le samedi 26 mai une marée populaire pour l'égalité, la justice sociale et la solidarité.
En pj, déclaration du Comité exécutif national PCF : Le PCF s'engage pour réussir, le 26 mai, partout en France, face à Macron, une marée populaire pour l'égalité, la justice sociale et la solidarité
Les signataires de l'appel commun :
Alternative et autogestion
Alternative Libertaire
APEIS
ATTAC
Climat social
Collectif des Associations Citoyennes
Collectif National pour les Droits des Femmes
Collectif La Fête à Macron
Confédération Générale du Travail
Coordination nationale de défense des hôpitaux et maternités de proximité
Convergence nationale de défense des services publics
4. Diagnostic Au cours du contrôle de terrain, des minéralisations ferrifères liées à des plans de faille ont été mises en évidence sur la bordure ouest de la carrière, à proximité du point de prélèvement géochimique ayant montré des valeurs élevées en As. Celles-ci sont clairement liées à des circulations de fluide le long des failles et pourraient constituer la source de l'arsenic révélée en analyse ponctuelle de sol. Le caractère très ponctuel de ces minéralisations peut expliquer l'absence de teneur significative dans les échantillons de roches analysées issues de carottage à 1 m.
5. Recommandations Afin de valider l'hypothèse de la présence d'arsenic dans les minéralisations ferrifères de l'ouest de la carrière, des analyses géochimiques de celles-ci doivent être réalisées. Une cartographie précise de la zone concernée doit aussi être mise en oeuvre. Une campagne de mesures in situ (fluorescence X portable avec analyses de calibration au laboratoire) permettrait de répondre rapidement à ces deux points.