Ruralité : nom féminin singulier
Définition : Ensemble des valeurs, de la culture propre au milieu rural, à la vie dans le milieu naturel
La « ruralité » défendue par les tenants de la 2C2A est à mettre en opposition à « métropolisation » ou « urbanisation ». Sous le vocable de la « ruralité »
– qui semble préoccuper affreusement Peter Kraus
- est bien sûr sous-entendu l’agriculture, mais aussi le tourisme (éco-tourisme, oeno- tourisme, …), les sites et paysages à préserver, l’artisanat plutôt que des grandes industries peu probables chez nous.
N’en déplaise à certains, la « ruralité » n’est pas composée que d’agriculteurs arriérés en opposition à des citadins éclairés (parfois trop éblouis) par les lumières de la ville.
Quoique ne lisant pas le Réboussier, je ne doute pas que nos têtes « trop pensantes » anduziennes prendront connaissance de ce qu’écrivaient dans leur rapport d’information n° 468 (2007-2008), MM. Jean FRANÇOIS-PONCET et Claude BELOT, dans « Le nouvel espace rural français » fait au nom de la délégation à l'aménagement du territoire :
« La ruralité française est en pleine recomposition.
A des territoires en déclin, repliés sur eux-mêmes, s'est substitué un nouvel espace rural, ouvert et dynamique sur le plan démographique et économique.
Cette évolution ne pourra que s'amplifier dans les années à venir tant le « désir de campagne » s'appuie sur des ressorts profonds de développement qui paraissent irréversibles :
recherche d'aménités positives pour l'implantation d'activités économiques, aspiration à un cadre de vie plus agréable, quête de tranquillité...
Après avoir retracé cette nouvelle attractivité de l'espace rural, le rapport du Sénat souligne qu'elle a été accompagnée, voire précédée, par une forte mobilisation, à tous les niveaux, des responsables publics.
Il formule de nombreuses recommandations pour poursuivre ce mouvement, essentiel pour le développement local et la correction des inégalités territoriales.
Façonnées par des siècles de tradition tout en restant ouvertes au progrès, partageant certains traits communs mais diverses dans leur physionomie, les « campagnes de France » dessinent aujourd'hui la mosaïque harmonieuse d'un pays qui a su rester attaché à sa terre et à son terroir, tout en les faisant évoluer.
Contiguë aux zones périurbaines, avec lesquelles elle forme l'espace rural structurant nos territoires, cette ruralité reste très liée aux pôles urbains tout en s'autonomisant progressivement à leur égard.
Or, ce rapport quasi dialectique entre le rural et l'urbain a vu s'opérer, ces dernières années, une inversion notable des valeurs, le premier bénéficiant d'une perception à nouveau positive et le second perdant de son attraction.
Cette « révolution copernicienne » dans l'appréhension des espaces ruraux est aujourd'hui largement documentée.
Selon une étude publiée par le centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC), l'espace rural est désormais perçu
-sans tomber pour autant dans l'imagerie d'Epinal
- comme offrant un paysage naturel préservé, havre de paix et de repos pour des citadins exposés quotidiennement aux nuisances des grands ensembles urbains.... ».
Aramis
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