samedi 28 avril 2018

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Pascal Pavageau à la tête de Force Ouvrière, un caillou dans la chaussure du gouvernement

Pascal Pavageau à la tête de Force Ouvrière, un caillou dans la chaussure du gouvernement

Pascal Pavageau à la tête de Force Ouvrière, un caillou dans la chaussure du gouvernement

Après un congrès aux allures de règlement de compte, le nouveau patron de FO s'annonce moins commode que son prédécesseur.

AFP
Pascal Pavageau succède a Jean-Claude Mailly à Force Ouvrière: un nouveau caillou dans la chaussure gauche du gouvernement.

POLITIQUE - Grands éclats de voix et sortie par la petite porte pour Jean-Claude Mailly. Secrétaire général de Force ouvrière depuis 14 ans, le dirigeant syndical et socialiste assumé, qui a connu et (parfois) bataillé avec quatre présidents de la République, tire sa révérence à l'issue du congrès de FO qui s'achève ce vendredi 27 avril à Lille et durant lequel Pascal Pavageau a été élu pour lui succéder. Un pot de départ avec un arrière goût de gueule de bois au regard du bilan plus que contesté des dernières années de son mandat.

Une partie des troupes FO ont en effet jugé trop conciliantes les positions de leur numéro un sur les ordonnances Macron réformant le droit du travail, alors que FO avait défilé aux côtés de la CGT pour s'opposer à la loi El-Khomri un an plus tôt. Encore aujourd'hui, en plein bras de fer sur la réforme des retraites, Jean-Claude Mailly s'est montré beaucoup moins incisif que son homologue de la CGT et n'a jamais raté une occasion de dire du mal de Jean-Luc Mélenchon.

Des griefs qui se sont bruyamment exprimés pendant ce congrès de transition qui a parfois pris des allures de règlement de comptes (voir notre vidéo ci-dessous). Signe qui ne trompe pas, le rapport d'activité de Jean-Claude Mailly a été adopté d'extrême justesse (50,54 %), un score très inhabituel signe d'un fort mécontentement.

Une partie des troupes FO ont en effet jugé trop conciliantes les positions de leur numéro un sur les ordonnances Macron réformant le droit du travail, alors que FO avait défilé aux côtés de la CGT pour s'opposer à la loi El-Khomri un an plus tôt. Encore aujourd'hui, en plein bras de fer sur la réforme des retraites, Jean-Claude Mailly se montre beaucoup moins incisif que son homologue de la CGT

Pourquoi une telle complaisance? Les mauvaises langues syndicales le soupçonnent de négocier en coulisses avec le gouvernement un parachutage à une fonction confortable. "Mystère", répond diplomatiquement celui qui a la lourde tâche de lui succéder. A 49 ans, Pascal Pavageau, adepte d'une ligne beaucoup plus dure, prend la tête de FO ce vendredi. Et s'il épargne son prédécesseur, il ne cache pas son souhait de faire le ménage.

Une ligne anti-"chacun pour soi"

S'affichant comme plus "direct" face à un exécutif qui est "une bête de com'", Pascal Pavageau a déjà commencé à marquer le changement de cap. "Compte tenu des difficultés de positionnement et de ligne cette année, et c'est un euphémisme, les militants attendent clairement une ligne", assure cet ingénieur spécialisé dans l'environnement qui se présente en pacificateur, candidat "de la base" et "sans carte au PS", histoire de se démarquer un peu plus de son prédécesseur.

La ligne Pavageau qui se dessine, c'est celle du "combat collectif" contre la logique du "chacun pour soi" incarnée à ses yeux par le président de la République. "Il se fiche des syndicats!", taclant "Jupiter" qui ne "supporte pas les contrepoids" que sont les syndicats, la presse, ou les parlementaires...

Analyse qui n'annonce rien de bon pour l'exécutif, qui a pleinement bénéficié de la coopération de Jean-Claude Mailly. "C'est un grand leader syndical, et il a marqué le champ social en France, à la tête de FO, depuis 14 ans", estimait lundi la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Celle-ci se montre en revanche beaucoup plus prudente sur son successeur: "Il va prendre ses marques, on attend un peu de voir les positions qu'il va prendre".

Prudence justifiée. Le futur leader a qualifié d'"autoritarisme primaire", "quasi dictatorial" le fait que pour la réforme de la formation professionnelle, l'exécutif n'ait pas pris en compte le refus unanime des syndicats de transformer l'unité de mesure du compte personnel de formation (CPF), en euros plutôt qu'en heures.

S'agissant du prochain chantier social, lui aussi explosif, Pascal Pavageau, fin connaisseur de la fonction publique dont il est issu, a qualifié les discussions en cours de "bla-bla", "de haut niveau café du commerce". "Il faudra quand même qu'on nous explique comment on peut garder le principe collectif de répartition et de solidarité intergénérationnelle en passant à une retraite à points individuels", a-t-il dit, visiblement prêt à en découdre.

Réformer FO

De quoi faire émerger une ébauche de "convergence des luttes" syndicales? Aujourd'hui réfractaire, FO pourrait changer de ligne après son congrès. Pascal Pavageau se dit ouvert à une "unité d'action".

Mais avant cela, le nouveau patron de FO devra panser les plaies d'un syndicat qui peine à se renouveler. Force Ouvrière, qui a récemment fêté ses 70 ans, est le troisième syndicat en termes d'audience et a du chemin à rattraper concernant son implantation dans les entreprises. Il est en revanche premier dans la fonction publique d'État.

"Contrairement à ce que pense Jupiter le monde n'a pas démarré en 2017", tranche Pascal Pavageau tout en promettant, lui aussi, de faire émerger un "nouveau monde" syndical. A ses côtés, une jeune garde, soit six nouvelles têtes sur 13, qui vont faire leur entrée au bureau confédéral. Il promet de rajeunir et de féminiser le syndicat, voulant même "faire sauter le plafond de verre" dans un paysage ultra-masculin. Il a aussi précisé qu'il "ne valide pas le chiffre de 500.000" adhérents inchangé depuis 2011 et devrait faire les comptes pour annoncer un chiffre "au plus tard à la fin de l'année".

"Être secrétaire général de la confédération, c'est une lourde responsabilité et on ne peut le mesurer que quand on l'a obtenue", a déclaré Jean-Claude Mailly. Une justification pro-domo autant qu'une mise en garde adressée à son successeur.

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Umicore revoit à la hausse ses prévisions, l'action a bondi
Tout va bien bien pour Saint Felix de Pallieres

Umicore revoit à la hausse ses prévisions, l'action a bondi

Umicore revoit à la hausse ses prévisions, l'action a bondi

©Dries Luyten

Le spécialiste de la technologie des matériaux et du recyclage a publié jeudi un communiqué évoquant une croissance plus forte de ses revenus et de ses bénéfices, une communication qui a poussé la FSMA à suspendre l'action Umicore alors en hausse de près de 7%. Au final le titre a pris 8,90% ce jeudi.

L'action du groupe Umicore UMI-0,09% a été brièvement suspendue jeudi peu avant 16h30, à la demande de la FSMA. Quelques minutes auparavant, le sociétaire du Bel 20 avait publié un communiqué revoyant à la hausse les prévisions du groupe en termes de revenus et de bénéfices. Selon une porte-parole d'Umicore, le communiqué de presse, qui devait normalement être envoyé après bourse, a été envoyé prématurément à la suite d'un problème technique. Cet envoi prématuré a entraîné la suspension de l'action.

Par ailleurs, dans le cadre de l'assemblée générale ordinaire qui se tenait aussi ce jeudi, le CEO d'Umicore, Marc Grynberg, a réaffirmé sa confiance sur une croissance plus importante des revenus et des bénéfices en 2018 grâce à une forte demande sur pour lignes de produits Energy & Surface Technologies.

"Étant donné les performances du premier trimestre et la demande prévue pour le reste de l'année, Umicore prévoit un EBIT récurrent de 510 à 550 millions d'euros, si les conditions actuelles du marché et macro-économiques restent constantes", explique le groupe. En février dernier, il prévoyait d'approcher le niveau de 500 millions d'euros seulement.

Les projets d'expansion sont aussi sur de bons rails. Plus tôt dans l'année, Umicore avait annoncé un énorme programme d'investissements de 660 millions d'euros pour augmenter sa capacité de production de ses batteries.

Lors de sa suspension, l'action Umicore était en hausse de 6,9%, à 45,40 euros. A la reprise de la cotation, à 17 heures, le titre continuait de grimper, terminant la séance sur un bond 8,90% à 46,25 euros à la cloche. 



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vendredi 27 avril 2018

Sous la pression, l’ONU enterre le rapport accusant Israël d’apartheid

Sous la pression, l'ONU enterre le rapport accusant Israël d'apartheid

Sous la pression, l'ONU enterre le rapport accusant Israël d'apartheid

Le document publié mercredi par une commission régionale onusienne a été retiré de son site Internet. En signe de protestation, sa responsable a démissionné.

Par Benjamin Barthe Beyrouth, correspondant

Temps de lecture : 3 min

Il n'aura pas fallu plus de quarante-huit heures à Israël et aux Etats-Unis pour parvenir à leurs fins. Vendredi 17 mars, sous la pression de sa hiérarchie, la cheffe de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (ESCWA – Economic Commission for Western Asia), l'organe onusien à l'origine de la publication, deux jours plus tôt, d'un rapport accusant I'Etat hébreu de soumettre le peuple palestinien à un régime d'apartheid, a démissionné de son poste.

Le document en question avait suscité l'ire des ambassadeurs américain et israélien, qui avaient appelé le nouveau secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, à le retirer immédiatement. Dans la soirée de vendredi, le texte n'était plus disponible sur le site Internet de l'ESCWA, une des cinq commissions régionales des Nations Unies, chargée des questions de développement dans le monde arabe.

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Rédigé par deux spécialistes du droit international, les professeurs américains Richard Falk et Virginia Tilley, le texte concluait, après analyse des multiples discriminations dont sont victimes les Palestiniens, qu'« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d'apartheid ». Il appelait les pays membres des Nations unies à soutenir la campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui prône le boycottage de l'Etat d'Israël.

« Nous sommes fiers d'elle »

Dans une conférence de presse organisée à Beyrouth (Liban), où se trouve le siège de l'ESCWA, sa secrétaire exécutive, la Jordanienne Rima Khalaf, a présenté sa démission comme un acte de protestation contre les pressions de M. Guterres

« Il m'a demandé hier matin de retirer [le rapport], je lui ai demandé de repenser sa décision mais il a insisté. Sur ce, je lui ai présenté ma démission de l'ONU. Je démissionne parce qu'il est de mon devoir de ne pas dissimuler un crime, je soutiens toutes les conclusions du rapport. »

Cette économiste de formation, âgée de 63 ans, fut ministre de la planification et premier ministre adjoint du royaume de Jordanie dans les années 1990, avant de faire carrière aux Nations Unies. Au sein de l'organisation internationale, elle a notamment contribué au premier rapport sur le développement humain dans le monde arabe, en 2002, une étude qui a fait date.

« Sa démission est un choc, mais la plupart d'entre nous sommes fiers d'elle, confie une source au sein de l'ESCWA, sous couvert d'anonymat. C'est ce qu'elle pouvait faire de mieux. Elle proteste contre un acte de censure qui va à l'encontre de tous les principes des Nations unies. »

Une accusation rejetée par le porte-parole d'Antonio Guterres, Stéphane Dujarric : « Il ne s'agit pas du contenu, mais de la procédure. Le secrétaire général ne peut pas accepter qu'un secrétaire général adjoint ou un autre haut fonctionnaire de l'ONU placé sous son autorité soit autorisé à publier sous le nom de l'ONU, sous le logo de l'ONU, sans consulter ni les services compétents, ni lui-même. »

« Promouvoir des objectifs anti-israéliens »

C'est la première fois dans l'histoire de l'ONU qu'un rapport publié en son nom accuse l'Etat hébreu d'apartheid. Le terme revient pourtant régulièrement, depuis une dizaine d'années, dans le débat sur la politique d'occupation israélienne. L'ancien président américain Jimmy Carter l'avait employé dans un livre qui avait fait beaucoup de bruit à sa sortie, en 2006, intitulé Palestine : Peace, not Apartheid (Palestine : la paix, pas l'apartheid).

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A l'époque, l'ancien architecte de la paix de Camp David, entre Israël et l'Egypte, avait estimé que les pratiques israéliennes dans les territoires occupés étaient « pires que l'apartheid en Afrique du Sud ». En 2014, John Kerry alors chef de la diplomatie américaine, avait prévenu que l'Etat hébreu risquait de devenir « un Etat d'apartheid », si une solution au conflit israélo-palestinien n'était pas trouvée rapidement.

Les autorités israéliennes, qui avaient comparé le rapport au journal Der Stürmer, un organe de propagande nazie, se sont félicitées de la démission de Mme Khalaf. « Les militants anti-israéliens n'ont rien à faire aux Nations unies, a déclaré Danny Dannon, l'ambassadeur de l'Etat hébreu auprès de la communauté internationale. Il est temps de mettre un terme à ces pratiques où des responsables de l'ONU utilisent leur position pour promouvoir des objectifs anti-israéliens. Depuis des années, Khalaf œuvrait pour nuire à Israël et promouvoir le mouvement BDS. Sa mise à l'écart des Nations unies n'a que trop tardé. »

Au siège de l'ESCWA, au moment de tirer sa révérence, Rima Khalaf n'a laissé paraître aucun regret. « Les conclusions du rapport sont désormais publiques, a-t-elle déclaré. Elles ont été diffusées largement, tout le monde peut les utiliser. »

ALÈS Une convention en faveur des anciens mineurs - Objectif Gard

ALÈS Une convention en faveur des anciens mineurs - Objectif Gard

ALÈS Une convention en faveur des anciens mineurs

Signature de la convention entre la mairie d'Alès et l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (photo Élodie Boschet/Objectif Gard).

Le loyer de neuf résidents du foyer Les Oliviers à Alès est désormais pris en charge par l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs qui vient de signer une convention avec le centre communal d'action sociale de la ville.

Ouvert depuis 1976, la résidence non médicalisée Les Oliviers, située dans le quartier de Conilhères, accueille 75 personnes âgées autonomes. Neuf d'entre elles, bénéficiaires du régime minier, profitent désormais d'une prise en charge de leur loyer dans le cadre d'un dispositif proposé par l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) dont l'objectif est d'élargir l'offre de logements aux foyers. Dans le bassin minier du Gard, 110 bénéficiaires sont déjà logés à titre gratuit, pour la plupart chez les bailleurs Neolia et Un Toit pour tous.

"Alès est un territoire relativement âgé, avec un arrière-pays minier important, souligne Max Roustan, maire de la ville. C'est bien normal que les anciens mineurs ou leurs conjoints bénéficient de cet avantage largement mérité." Max Roustan et Michel Pascal, directeur général de l'ANGDM, ont concrétisé cette collaboration par la signature d'une convention mercredi matin en mairie d'Alès.

Pour tout renseignement sur les possibilités de prise en charge et conditions d'octroi, les bénéficiaires ont la possibilité de se rendre à l'antenne locale ANGDM située au 14, rue de la République à Alès (tél. 04 28 66 30 00) ou de se connecter au site internet de l'agence.


Six Français sur dix sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage

Six Français sur dix sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage

Six Français sur dix sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage

Il s'agit des mêmes résultats que ceux observés en novembre 2017, selon une enquête Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro parue jeudi.

Édouard Philippe, le Premier ministre, à l\'Assemblée nationale le 18 avril 2018.
Édouard Philippe, le Premier ministre, à l'Assemblée nationale le 18 avril 2018. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Six Français sur dix (59%) sont "mécontents" de l'action du gouvernement depuis un an, d'après un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro, paru jeudi 26 avril. Plus précisément, 23% disent être "très mécontents" et 36% "plutôt mécontents". À l'inverse, 36% considèrent être "plutôt satisfaits", et seulement 4% admettent être "très satisfaits".  

Il s'agit des mêmes résultats que ceux observés en novembre, lors d'un précédent sondage, pour les six mois du quinquennat d'Emmanuel Macron. Sur les thèmes qui suscitent l'approbation ou le désaccord des sondés, seuls l'Europe et l'international totalisent 54% de satisfaits. L'insatisfaction est majoritaire dans tous les autres domaines : 53% de personnes interrogées sont insatisfaites sur les questions liée à la sécurité, 54% sur celles liées à l'éducation, et 64% sur les questions économiques et sociales.  

Mis à part les sympathisants La République en marche, satisfaits à 92% par la politique du gouvernement, toutes les autres catégories de la population partagent un jugement négatif : 88% de mécontents parmi les sympathisants de La France insoumise, 59% parmi ceux du Parti socialiste, 57% chez Les Républicains et 77% au sein du Front national.

Des ministres toujours inconnus

Par ailleurs, ce sondage montre que les principaux ministres restent inconnus du grand public depuis un an. En moyenne, sur 20 principaux ministres, 46% des sondés disent ne pas les connaître du tout, ou pas assez pour formuler une opinion. 31% ont un jugement négatif à leur encontre et 23% un jugement positif.

En six mois, la notoriété des ministres a peu évolué : elle n'a progressé en moyenne que de huit points depuis novembre dernier (passant ainsi de 54% à 46% de méconnaissance). Un Français sur cinq (20%) ne connaît pas suffisamment le Premier ministre, Édouard Philippe, pour le juger. Trois Français sur dix font le même constat pour les ministres de l'Economie (28%), Bruno Le Maire, de l'Intérieur (31%), Gérard Collomb, et des Affaires étrangères (35%), Jean-Yves Le Drian. Ils sont quatre Français sur dix concernant le les ministres de l'Éducation (41%), Jean-Michel Blanquer, et du Travail (41%) Muriel Pénicaud.  

Nicolas Hulot de moins en moins populaire

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, est inconnue pour 46% des Français. Il en va de même pour la ministre des Armées (54%), Florence Parly, et la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, (63%). Trois ministères pourtant au cœur de l'actualité avec respectivement : la grève SNCF des cheminots, le conflit en Syrie et les blocages des universités contre la réforme d'accès voulue par le gouvernement. Au-delà de leur manque de popularité, la grande majorité des ministres suscitent des jugements négatifs : Edouard Philippe totalise par exemple 38% de commentaires positifs contre 42% de négatifs.

Deux ministres tirent toutefois leur épingle du jeu : Laura Flessel (ministre des Sports) et Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères) suscitent davantage de commentaires positifs que négatifs (41% contre 18% pour la première, et 38% contre 27% pour le second).

De son côté, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, autrefois ministre préféré du gouvernement, perd 11 points de popularité depuis novembre dernier et suscite désormais plus de jugements négatifs que positifs (46% contre 36%).

*Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1 007 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogés par internet les 25 et 26 avril 2018.

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Note du reboussier
Et c'est France-info qui le dit en s'appuyant sans doute  sur des statistiques élaborées par les amis de Macron
Par ailleurs on entend  très peu le Hulot , pourtant si bavard dans ses émissions à gros budget et gros impact sur le bilan carbone , très fort ce Macron   
Depuis qu'il le paye au sein de son gouvernement Hulot est muet





 

jeudi 26 avril 2018

Inéligibilité des élus corrompus : pourquoi la promesse d’Emmanuel Macron n’est toujours pas pour demain

Inéligibilité des élus corrompus : pourquoi la promesse d'Emmanuel Macron n'est toujours pas pour demain

Inéligibilité des élus corrompus : pourquoi la promesse d'Emmanuel Macron n'est toujours pas pour demain

Plus aucun repris de justice parmi les élus. Vous vous rappelez sans doute de cette promesse offensive d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Celui qui allait devenir président de la République avait pris cet engagement écrit, afin de moraliser la vie politique : « Nous exigerons que le casier judiciaire B2 des candidats à des fonctions électives soit vierge. » Un an plus tard, un constat s'impose : ce n'est pas pour demain. Et ce malgré l'entrée en vigueur, en septembre 2017, de la loi sur la confiance de la vie politique, censée rendre cette inéligibilité automatique… Selon un rapport de Transparency France, publié ce dimanche 22 avril, plusieurs élus ou ex-élus condamnés ces derniers mois pour des faits de corruption ou de détournement de fonds publics pourront en effet se représenter, sans aucune restriction, aux prochaines élections.

Aux législatives, je n'investirai personne qui a un casier judiciaire B2 ou a fait l'objet d'une peine d'inéligibilité.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron)

Cette difficulté doit beaucoup à la complexité du droit pénal français. Par peur d'inconstitutionnalité, les députés n'ont pas obligé les députés à justifier d'un casier judiciaire vierge. Ils ont préféré créer une peine obligatoire d'inéligibilité en cas de condamnation pour un crime ou un certain nombre de délits. Ce petit rétro-pédalage a des conséquences importantes : il repousse l'application concrète de cette loi très loin dans le temps. En vertu du principe selon lequel une loi pénale ne s'applique qu'aux infractions intervenues après son entrée en vigueur, et vue la lenteur de la justice, les élus condamnés ces prochains mois, pour des faits antérieurs à septembre 2017, ne seront pas forcément inéligibles.

La preuve avec le rapport annuel de Transparency France qui montre que plusieurs élus condamnés après la promulgation de la loi de moralisation de la vie politique, qui plus est pour des faits de corruption ou de détournement de fonds, pourront se présenter sans problème aux prochaines élections. Les juges saisis auraient pu retenir une peine d'inéligibilité à leur encontre. Mais ils n'y étaient pas contraints par la loi. Ils en ont donc décidé autrement.

150.000 euros détournés... et toujours élu

Revue de détails. Selon Le Parisien, Yannick Bethermat, un ex-adjoint à la mairie de Pontoise (30.000 habitants) dans le Val-d'Oise, désormais conseiller municipal, a été condamné en mars dernier pour abus de confiance. Il a été reconnu coupable d'avoir détourné 150.000 euros appartenant à une association d'enfants handicapés, dont il exerçait les fonctions de trésorier. L'élu a écopé d'un an de prison avec sursis ainsi que de cinq ans d'interdiction d'exercer une fonction de trésorier… mais d'aucune peine d'inéligibilité. Il pourra donc, sans aucune restriction, se représenter, s'il le souhaite, aux élections municipales de 2020.

Même situation et mêmes conséquences en Eure-et-Loir. Selon L'Echo républicain, Loïc Bréhu, vice-président de Chartres Métropole, a été reconnu coupable en décembre dernier de corruption, faux, usage de faux et blanchiment, dans une affaire de versement d'argent hors contrat quand il était PDG d'une société de fabrication de fenêtres. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis, à cinq ans d'interdiction de l'exercice d'une activité professionnelle dans le domaine des portes et fenêtres, ainsi qu'à deux ans d'interdiction d'exercice d'un mandat social…. mais, encore une fois, à aucune peine d'inéligibilité. L'homme d'affaires a de toute façon fait appel, ce qui lui permet de redevenir présumé innocent.

Maire condamné pour escroquerie... mais pas destitué

La Gazette ariégeoisesignale qu'Etienne Dedieu, le maire de Saint-Lizier (Ariège), a été condamné le 20 mars dernier à cinq mois de prison avec sursis pour des faits de prise illégale d'intérêts, d'abus de confiance et d'escroquerie. L'édile avait notamment récupéré certains bénéfices effectués par la cathédrale du village pour son propre compte. Malgré les faits, le juge n'a pas estimé pertinent de rendre l'élu inéligible.

Les faits pour lesquels ces élus étaient jugés se sont tous passés avant la promulgation de la loi, le 15 septembre 2017. Concrètement, tout élu condamné pour des faits intervenus avant cette date pourra donc échapper à l'inéligibilité, sauf si le juge en décide autrement. Ce que, on vient de le voir, les magistrats ne font presque jamais. Etant donné les délais de jugement de la justice française – pour les trois affaires évoquées plus haut, il s'est écoulé de 4 à 9 ans entre les faits et le jugement – il faudra probablement attendre au mieux les années 2020 pour voir un élu automatiquement interdit de candidater à une élection. Voire plus tard, si on prend en compte les éventuels appels et pourvois en cassation, qui rajoutent plusieurs années à la procédure...

Macron aurait-il pu s'y prendre autrement ?

Malgré cet arrangement – compréhensible du point de vue juridique – avec sa promesse initiale, Emmanuel Macron a tenu à faire savoir, le 15 septembre dernier, qu'il considérait le contrat rempli. « L'impossibilité d'être élu quand on a un casier judiciaire B2 est aujourd'hui promulguée, contrairement à ce que beaucoup de gens ont dit ou peuvent encore croire. Ce que nous avions promis, nous l'avons fait », avait-il déclaré à la presse en marge de la promulgation de loi sur la confiance dans la vie politique. Force est de constater que tel n'est pas (encore) le cas.

S'il l'avait vraiment voulu, le Président aurait-il pu faire passer sa promesse de campagne sans la modifier ? Oui, à condition d'employer les grands moyens. Les députés auraient d'abord pu insister pour inscrire l'obligation du casier judiciaire vierge dans la loi. A charge pour le Conseil constitutionnel de se prononcer clairement sur la conformité du dispositif à la Constitution. Si les sages avaient décidé qu'un tel projet est inconstitutionnel, le gouvernement aurait toujours pu... modifier la Constitution sur ce point, comme il s'apprête à le faire pour d'autres sujets.

Anduze
La cour d’ appel donne raison …

Montpellier : miraculée, une fillette de 11 ans chute du 5e étage

http://www.midilibre.fr/2018/04/26/montpellier-miraculee-une-fillette-de-11-ans-chute-du-5e-etage,1662343.php#xtor=EPR-2-[Newsletter]-20180426-[Zone_info]

mercredi 25 avril 2018

Bernard Friot : « Si Macron gagne son pari de la réforme de la SNCF, il faut se faire du souci pour le reste »

Bernard Friot : « Si Macron gagne son pari de la réforme de la SNCF, il faut se faire du souci pour le reste »

Bernard Friot : « Si Macron gagne son pari de la réforme de la SNCF, il faut se faire du souci pour le reste »

Bernard Friot est un sociologue et économiste, professeur émérite à l'université Paris X-Nanterre. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la Sécurité sociale et le salariat. Son dernier livre, paru en 2017 aux éditions La Dispute, s'intitule : Vaincre Macron.

Bernard Friot.

Reporterre — Pourquoi le gouvernement se focalise-t-il autant sur le statut des cheminots ?

Bernard Friot — Depuis la fin des années 1980, la seconde gauche emmenée par Michel Rocard a lancé une offensive absolument déterminée contre le salaire à la « qualification personnelle », autrement dit contre le statut des fonctionnaires ou de certains salariés comme les cheminots. Cette contre-révolution se prolonge jusqu'à aujourd'hui, Emmanuel Macron étant un parfait « baby Rocard ».

Ce salaire à la qualification personnelle est pourtant la conquête sociale majeure du XXe siècle face au capital ! Macron veut des free-lance, des autoentrepreneurs, afin que la reconnaissance du travailleur s'opère sur un marché — marché du travail ou des biens et services.

Tout au long du XXe siècle, le combat des mouvements sociaux a été d'imposer au capital d'employer les travailleurs. En 1910, le contrat de travail va lier le salaire au poste de travail, et non plus à la tâche. Puis, mieux que ça : le mouvement social va obtenir le salaire lié à la personne même. Au cours du siècle dernier, on assiste ainsi à une lente montée en puissance de ce salaire à la qualification personnelle : en octobre 1946, la loi Thorez sur les fonctionnaires concerne 500.000 personnes. Aujourd'hui, ce sont 5,5 millions de personnes : les fonctionnaires, les salariés à statut (cheminots, EDF, RATP, etc.), la moitié des retraités. Tous ont une forme de salaire lié à la personne, détaché du fait qu'ils aient un poste, ce qu'on appelle aussi salaire à vie.

Et il y a une haine de classe pour ça ! La classe dominante est absolument déterminée à maintenir la reconnaissance sociale du travailleur dans une logique marchande. Accepter que des gens soient payés pour un attribut qui leur est propre, que ce ne soit pas leur poste qui soit qualifié, mais eux, c'est un refus absolu ! L'idée que les travailleurs se libèrent de l'aléa du marché, qu'ils puissent relever la tête parce qu'ils sont titulaires de leur salaire, ça leur est insupportable.

Une classe dirigeante ne défend pas ses sous, elle défend son pouvoir sur le travail, parce que c'est de ce pouvoir qu'elle tire ses sous. Or, ce pouvoir repose sur deux institutions : l'aléa marchand pour la reconnaissance du travailleur — c'est-à-dire le fait que le travailleur soit un individu sur un marché — et la propriété lucrative de l'outil. L'attaque de Macron contre la SNCF porte sur ces deux institutions : l'ouverture à la concurrence (la propriété lucrative de l'outil) et le statut du cheminot (l'aléa marchand pour le travailleur).


Pourquoi se centrer sur les cheminots plutôt que sur les fonctionnaires ?

La fonction publique est effectivement le dernier bastion du salaire à vie, mais elle a moins de tradition syndicale combative que les cheminots. Étant donné qu'Emmanuel Macron a pu réformer depuis un an sans coup férir, il fait un pari : s'il gagne contre les cheminots, donc contre les plus combatifs, il pense avoir un boulevard pour les fonctionnaires, dont la plupart partagent un certain défaitisme. Il a donc ajouté cette réforme de la SNCF qui n'était pas dans son programme. De fait s'il gagne ce pari, il faut se faire du souci pour le reste.


Donc, à l'inverse, le combat que le mouvement social doit mener, c'est l'extension du statut du cheminot à tous, comme le dit Philippe Martinez.

Effectivement. La seule bataille qui soit fédérative, c'est celle qui propose d'étendre à tous la libération vis-à-vis du marché du travail. C'est donc l'extension à tous et toutes d'un salaire à la qualification personnelle, aussi appelé salaire à vie. L'idée est la suivante : à 18 ans, chacun se voit attribuer un premier niveau de qualification, et le salaire correspondant, ces qualifications et salaires pouvant augmenter ensuite au cours de la vie professionnelle. Par exemple, ce salaire pourrait commencer à 1.500 euros nets par mois à 18 ans et aller jusqu'à un salaire maximum de 6.000 euros si l'on retient quatre niveaux de qualification, ce qui correspond aux conventions collectives les plus avancées.

Manifestation parisienne du vendredi 13 avril où les cheminots, les étudiants, le personnel de santé ou encore les postiers ont défilé de Tolbiac jusqu'à la gare Austerlitz.


En quoi est-ce différent du revenu de base ?

Le revenu de base ne s'attaque pas — y compris quand il s'élève à 1.000 euros par mois — à la logique du capital. Il n'offre pas vraiment d'alternative au marché pour la reconnaissance des travailleurs. Ce n'est qu'un premier pilier de ressource. Or, quand on cumule une allocation fiscale, comme le revenu de base, et du salaire, c'est toujours au détriment du salaire. L'employeur peut se dédouaner et dire « tu as déjà 800 balles, voici 400 balles, et tu as ton Smic ». C'est ce qui se passe avec le RSA activité.

Le revenu de base est porté par des écologistes, mais c'est une erreur intellectuelle ! En aucun cas le revenu de base ne peut être un soutien à la décroissance.


En quoi le salaire à vie pourrait-il être moteur de décroissance ?

Parce qu'il n'est pas isolable d'une proposition plus générale. Il ne se conçoit pas sans une révolution. C'est un élément d'un autre mode de production que le système capitaliste.

Le salaire à vie signifie que nous sommes porteurs du salaire parce que nous produisons la valeur économique. Et donc, nous devons être propriétaires de l'outil de travail et décider de l'investissement. Avec le droit politique au salaire vient la propriété d'usage et patrimoniale de l'outil de travail.

Dans le système capitaliste, la seule chose qui intéresse un propriétaire lucratif, ce qui guide sa décision en matière de production, c'est : « Est-ce que ça rentabilise le capital ? » Point. Il ne se pose aucune question quant à l'utilité sociale, quant à la prédation sur la nature. Nous sommes dans une dictature de la rentabilité financière du patrimoine.

À l'inverse, dans un système avec un salaire à vie et sans propriété lucrative des outils de travail, que se passe-t-il ? L'entreprise n'a plus l'obsession de payer ses salariés puisqu'elle verse une cotisation au prorata de sa valeur ajoutée à une caisse commune, et c'est la caisse qui paye ses salariés. Elle n'a plus l'obsession des emprunts puisqu'elle ne s'endette plus, elle est subventionnée. En revanche, elle verse une cotisation — qui remplace le profit — permettant de financer des caisses d'investissement gérées par les travailleurs.


Quels sont les prochains pas pour renforcer le mouvement ?

Il faut fédérer. Car il y a une cohérence dans ces contre-réformes de la SNCF, de l'université, des hôpitaux.

Prenons la lutte des étudiants contre la sélection. Ce que veut Macron au départ, c'est la réforme du bac : un bac à la carte, avec beaucoup de contrôle continu. Le bac va être lié au type d'établissement dans lequel on l'a passé, et non plus un examen national. Donc, si le bac n'a plus de cours à l'échelle du pays, il faut de la sélection à l'université, c'est cohérent. C'est déjà ce qui se passe en Angleterre !

La sélection met en compétition les étudiants, mais aussi les établissements. Ils vont embaucher très cher des profs très connus pour attirer les meilleurs étudiants, tout ceci va entraîner des coûts, des hausses des frais d'inscription, et donc des prêts pour les étudiants. Derrière la logique d'endettement, il y a l'idée qu'un étudiant ne travaille pas, il n'est pas productif, mais il a le droit d'avoir un prêt qu'il remboursera quand il bénéficiera d'une amélioration de son capital humain lié à ses études.

Là aussi, la réponse à apporter, c'est que nous avons tous droit à une qualification de 18 ans à notre mort, et à un salaire correspondant.

L'occupation de Sciences-Po, à Paris, le 18 avril.


Vous dites que le salaire à vie n'adviendra qu'avec une révolution. Comment fait-on ?

C'est très facile en matière économique mais beaucoup plus difficile en matière politique. Gramsci nous raconte qu'une classe est dirigeante lorsqu'elle est hégémonique, c'est-à-dire quand elle fait accepter son récit du réel par ceux qu'elle domine. Donc, il faut imposer un contre-récit. Expliquer que le salaire à vie n'est pas irréalisable, qu'il existe déjà. Nous devons avoir conscience que la bataille autour du salaire à la qualification est la mère des batailles. On n'en est pas là. Pour le moment, c'est plutôt une addition de rages.


Qu'est-ce qui fait qu'en 2018 ça pourrait marcher ?

De nombreux jeunes entrent en dissidence. Avec toutes les mesures jeunes — les emplois jeunes, les services civiques —, on a complètement fait chuter le salaire d'embauche. À 25 ans, en euros constants, ce salaire est deux fois et demie moindre que ce qu'il était à la fin des années 1960, alors que le pays est infiniment plus riche. Il y a donc eu un effondrement complet, qui a entraîné beaucoup de jeunes dans la révolte. Ils ne vont plus sur le marché du travail, ils recherchent des alternatives au capital, ici et maintenant. Beaucoup de jeunes diplômés ne jouent pas le jeu. S'il s'ajoute à cela des travailleurs indépendants qui se rendent compte combien ils sont exploités et qui ne veulent plus payer la rente aux propriétaires et créer des coopératives, ça commence à être intéressant.

Mais il faut aussi un syndicalisme qui soit capable de dire à tous ces jeunes qui sont dans la dissidence : on peut faire autrement, nous avons déjà conquis le salaire non lié à un emploi, allons-y battons-nous pour l'extension à tous du salaire à vie !

  • Propos recueillis par Lorène Lavocat

LE STATUT DES CHEMINOTS, UN EMPLOI À VIE

Le tout premier statut de cheminot date de 1920, mais il a été modifié à plusieurs reprises. La principale différence avec un contrat de droit privé (type CDI), c'est que le statut de cheminot met les agents de la SNCF à l'abri d'un licenciement économique. En effet, il prévoit seulement trois cas de départ : la démission, la retraite ou la radiation. Comme pour les fonctionnaires, on parle ainsi d'emploi à vie, ou, comme l'explique Bernard Friot, de salaire à la qualification personnelle.

90 % des 150.000 salariés de la SNCF relèvent de ce statut. Il s'accompagne d'une période d'essai plus longue, d'un an à deux ans et demi pour certains cadres.

Délégations de services publics : quand le privé profite de l’édile…

http://www.courrierdesmaires.fr/75006/delegations-de-services-publics-a-qui-profite-le-deal/?utm_source=flash-info-cdm&utm_medium=email&utm_campaign=flash-info-25-04-2018

Le double jeu de Facebook avec le RGPD

http://www.rtl.fr/actu/futur/le-double-jeu-de-facebook-avec-le-rgpd-7793126088?utm_campaign=Newsletter&utm_medium=&utm_source=Newsletter+Quotidienne+Info

A quoi servent les PDG, cette bizarrerie française | Laurent Faibis | Pulse | LinkedIn

A quoi servent les PDG, cette bizarrerie française | Laurent Faibis | Pulse | LinkedIn

A quoi servent les PDG, cette bizarrerie française

Quand on parle d'un chef d'entreprise en France, on le désigne généralement par l'acronyme P-DG. Or, le P-DG est une bizarrerie bien française.

Tout d'abord, il convient bien d'écrire P tiret DG et non PDG, car il s'agit de deux fonctions tout à fait différentes. Le P désigne le président du conseil d'administration, alors que le DG désigne le directeur général de l'entreprise. Le président oriente, le directeur général dirige. Parmi les attributions du Conseil d'administration – et donc singulièrement de son président – figurent notamment la nomination, l'évaluation et la rémunération du directeur général. Par conséquent, un P-DG est à la fois juge et partie : il se nomme, s'évalue et se rémunère lui-même.

Confusion des rôles

Pour bien des observateurs étrangers, cette confusion des rôles est typique de la centralisation des pouvoirs, qui de Louis XIV à Napoléon semble caractériser les dirigeants français. Dans de très nombreux pays, il est d'ailleurs interdit par la loi que le président soit aussi directeur général, ce qui permet d'éviter bien des conflits d'intérêts. Dans les pays de capitalisme rhénan, comme l'Allemagne, il existe même deux instances totalement séparées, le directoire et le conseil de surveillance, chacune présidée par un individu nécessairement différent.

Aux États-Unis, on distingue le président du conseil d'administration, c'est-à-dire le Chairman, et le directeur général de l'entreprise, c'est-à-dire le CEO, acronyme de Chief Executive Officer. Au passage, il ne faut pas traduire "CEO" par "P-DG" : le CEO est directeur général, mais pas président du conseil d'administration. Cela dit, dans la moitié des 500 plus grosses entreprises américaines, les rôles de chairman et CEO sont confondus, à l'image de ce que l'on peut observer par exemple chez Disney, Facebook ou Amazon. Cependant, sous la pression des actionnaires, qui craignent des dérives lorsque les pouvoirs sont trop concentrés, la tendance est la séparation de ces deux fonctions, comme chez Google, Ford ou Microsoft.

Séparation des pouvoirs fictive

En France, la structure dominante reste le conseil d'administration unique, sous la direction d'un président-directeur général unique. Avant 2001, c'était même la seule solution pour les sociétés anonymes. La structure en directoire et conseil de surveillance, également autorisée par la loi, a tout de même été choisie par un certain nombre de grandes entreprises telles que Michelin, PSA, Publicis ou Vallourec. D'autres, comme Axa, BNP Paribas, Engie, Sanofi, Société Générale ou Sodexo, ont séparé les fonctions de président et de directeur général.

On peut cependant observer que certaines, comme Danone, adoptent temporairement cette structure, le temps que l'ancien P-DG, devenu seulement président, prenne sa retraite. Son successeur, jusque-là directeur général, devient alors à son tour P-DG. Il en est de même lors de la fusion de deux entreprises : le P-DG de l'une devient président, le P-DG de l'autre DG, avant que l'un des deux ne prenne sa retraite, l'autre cumulant alors les deux fonctions.

Au total, si les dirigeants français, sous la pression des investisseurs et des comités d'éthique, semblent jouer le jeu de la séparation des pouvoirs, cela ne reste bien souvent qu'une façade. Le mythe de l'homme providentiel reste encore bien ancré dans notre psychologie nationale, dans les entreprises comme ailleurs.

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« Manifeste contre le nouvel antisémitisme » : délirant, provoquant, indigent

« Manifeste contre le nouvel antisémitisme » : délirant, provoquant, indigent

« Manifeste contre le nouvel antisémitisme » : délirant, provoquant, indigent

Délirant ? Provoquant ? Indigent ? On hésite à la lecture du « manifeste contre le nouvel antisémitisme » signé Philippe Val dans Le Parisien du 22 avril. En France, aujourd'hui, selon ce penseur, les Juifs subissent « une épuration ethnique à bas bruit ». Et qui sont les nazis d'aujourd'hui ? Oui, les musulmans et les gauchistes, vous le saviez déjà, c'est le même disque rayé depuis 20 ans. Nous publions une double réponse à ce manifeste :

[TEXTES à L'APPUI] Notre réponse au « manifeste » de Philippe Val dans « Le Parisien » du 22 avril, à lire ici : la-bas.org/la-bas-magazine/textes-a-l-appui/manifeste-contre-le-nouvel-antisemitisme-delirant-provoquant-indigent

Dominique Vidal : « L'immense majorité des Juifs jusqu'à la Seconde Guerre mondiale était antisioniste »

Une occasion pour (re)voir l'entretien de Daniel Mermet avec Dominique Vidal en février dernier, lors de la parution de son ouvrage "Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron", que nous passons en LIBRE ACCÈS grâce au soutien des abonnés modestes et géniaux.

[VIDÉO : 38'19] Un entretien de Daniel Mermet avec Dominique Vidal, à voir ici : la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/dominique-vidal-l-immense-majorite-des-juifs-jusqu-a-la-seconde-guerre-mondiale