CONFÉRENCE DE PRESSE
Samedi 16 Mars 2019
Merci d’avoir répondu à notre invitation.
Invitation, dont l’objet est de porter à la connaissance de vos lecteurs et auditeurs, la censure dont nous faisons l’objet dans la dernière feuille d’opposition.
Il est un secret pour personne (vous avez pu le constater surement de visu que le refus de parole ou interruption de parole à l’endroit de l’opposition est monnaie courante dans ce conseil municipal).
Comme d’ailleurs le refus d’appliquer la loi concernant les moyens, secrétariat et locaux qui doivent être dévolus aux élus d’opposition.
Je ne reviendrai pas sur la longue bataille qu’il a fallu mener pour obtenir le droit d’expression des oppositions, ce qui est la loi, même si la formule adoptée par Max Roustan s’apparente d’avantage à un outil de promotion de la majorité municipale.
Mais aujourd’hui trop c’est trop.
J’ai parlé de censure, le mot n’est pas trop fort.
Voilà le texte que nous avions fait parvenir au service communication de la Ville d’Alès
La veille du délai imparti pour rendre copie, je reçois un mail des services de Monsieur Roustan, m’indiquant qu’il ne publiera pas ce texte « parce que diffamatoire envers le Maire d’Alès ».
Je vous laisse juge au regard du document « incriminé ».
Le mail des services municipaux de la communication de la Ville d’Alès m’indique que nous avons un délai supplémentaire pour faire parvenir un autre texte.
Je sollicite un juriste de droit public, qui juge non diffamatoire le texte, mais nous conseille de trouver un autre titre que : « les copains d’abord » parce que cette formulation renvoie dans l’imaginaire collectif à l’assimilation mot copain/coquin !
Je n’y avais pas personnellement pensé.
Nous décidons donc de faire les aménagements de texte proposés.
Ce qui donne un nouveau texte avec toujours la photo et un nouveau titre :
« Plus belle la ville ? Pour qui ? »
Vous en conviendrez, rien de diffamatoire. A moins de considérer que la moindre opposition aux choix municipaux relève de la diffamation !
Silence radio de la part des services municipaux de la communication, après l’envoi de ce texte.
Nous pensions naïvement que notre expression allait être publiée.
Mais quelle ne fut pas notre surprise quand, début mars, nous avons constaté que la lettre publiée a été censurée, la photo supprimée .
Autrement dit : texte publié sans la photo du Maire et du promoteur, bras dessus, bras dessous, qui avait pour objet d’illustrer la connivence du promoteur et du Maire sur les dossiers d’urbanisme, a été supprimée.
Le texte explique que le dépôt de permis par le promoteur, dans une période où le PPRI était remis en cause, a été tacitement accordé, au-delà des délais légaux par Max Roustan pour la réalisation de l’Espace Grand Sud.
Nous voulions mettre en évidence ce double discours qui prétend défendre le cœur de ville d’Alès et qui, dans le même temps, autorise l’implantation des grandes surfaces en périphérie.
Alès est une ville suréquipée en grande surface, 9ème au classement national pour les villes de la même strate.
En ce qui nous concerne nous nous mettons en relation et en lien cette censure avec les nouveaux projets de construction de grandes surfaces en cours (photos à l’appui).
Dans un précédent conseil municipal, j’ai demandé au Maire de ce qu’il en était de ce nouveau projet sur l’emplacement de l’ancienne station d’épuration, quai du Mas d’Hours. Annoncé dans la presse le promoteur concerné expliquait qu’il ne fallait pas opposer le centre ville à la périphérie.
Le Maire d’Alès m’a rétorqué qu’il avait pris un moratoire sur les grandes surfaces et qu’il était appliqué. Dont acte.
Hélàs, depuis deux semaines des bulldozers et des tractopelles, sont à l’œuvre sur le dit chantier.
On apprend parallèlement qu’une extension sur le parking d’Hyper U est envisagée. Parking où se gare son personnel et qui joue le rôle de bassin de rétention dans cette zone fortement inondable.
Mais, au-delà du promoteur en question, nous disons tout simplement, ne laissons pas les promoteurs dessiner la ville, ou plutôt défigurer la ville. Parce que ces choix ne sont pas sansincidence sur la fermeture du nombre de commerces en centre ville, y compris aujourd’hui de grandes surfaces, parce que la Ville d’Alès se trouve en saturation.
Ne laissons pas Max Roustan, censurer l’opposition !
Ce serait un déni de démocratie.