Vieillissement, exclusion, santé : Emmanuel Macron veut faire mieux avec autant
« La solution n'est pas de toujours dépenser plus d'argent », a martelé Emmanuel Macron, lors du congrès de la Mutualité, à Montpellier, ce 13 juin 2018. Attaqué depuis des mois sur le côté libéral, voire ultralibéral de sa politique, le président de la République est venu défendre ses choix devant les mutualistes.
Il a particulièrement développé les « trois grands défis » auxquels sont confrontés les Français : la santé, l'âge et l'exclusion. Pour les relever, il faut s'attaquer « à la racine » des maux et mettre en place plus de prévention et d'accompagnement des populations fragiles.
Grand âge : une loi pour fin 2019
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'est peu exprimé sur le grand âge et la dépendance mais l'actualité l'a rattrapé.
Après avoir rappelé que « les 42 régimes de retraite ne correspondent plus aux défis contemporains » et que la loi les réformant serait votée au premier semestre 2019, il a abordé la dépendance, regrettant que « notre République ne soit pas à la bonne hauteur » sur cette question.
Alors que la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a présenté il y a quelques jours un plan « Plan âge et autonomie », l'ancien ministre de l'Economie a précisé qu' »un débat national est indispensable » pour répondre à ce défi. Une loi sera présentée en 2019 pour un vote avant la fin de l'année. S'il n'a pas précisé le contenu, Emmanuel Macron a néanmoins glissé dans son discours la possibilité de l'établissement « d'un nouveau risque ».
Cela signifierait que le Président penche pour la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale. Le débat avait été ouvert en 2007 par Nicolas Sarkozy, mais face au coût estimé, l'idée avait été abandonnée.
Exclusion : l'émancipation par le travail
C'était certainement le sujet sur lequel le Président était le plus attendu, alors que ses propos sur le « pognon de dingue » mis dans les aides sociales tournaient sur les réseaux sociaux depuis une demi-journée. Et, s'il a assuré que « l'ensemble du gouvernement est mobilisé pour repenser la solidarité nationale », Emmanuel Macron a prévenu : « les solutions que nous devons apporter ne peuvent pas n'être que budgétaires. »
Le montant du RSA a augmenté en 10 ans de 80% alors que l'accompagnement des allocataires a diminué de 60%, a-t-il regretté. 50% d'entre eux touchent toujours le minima social au bout de 4 ans. « Le système ne permet pas à celles et ceux qui y tombent de retrouver une place dans la société », a-t-il ajouté.
Une pierre jetée dans le jardin des départements qui ont la charge de l'insertion des bénéficiaires du RSA. Selon les chiffres de l'Odas, depuis plusieurs années, les conseils départementaux ont réduit la voilure sur le plan insertion pour pouvoir continuer à payer les allocations.
Pour Emmanuel Macron, le retour à l'emploi des bénéficiaires qui le peuvent est indispensable et l'accompagnement social doit être valorisé et renforcé. Une action déjà menée par de nombreux départements qui ont bien compris que la meilleure des solutions pour faire baisser le coût du RSA est de faire sortir du dispositif les personnes qui le peuvent.
Les négociations sont par ailleurs en cours entre Matignon et l'Assemblée des départements de France sur l'avenir du financement des allocations individuelles de solidarités. Mi-mai, les départements avaient néanmoins rejeté les propositions du gouvernement les jugeant trop faibles.
« Le système est en crise, et cela ne date pas d'hier », a commencé Emmanuel Macron avant de détailler les dérèglements constatés : pas assez de prévention, trop de renonciations aux soins, trop d'actes inutiles.
C'est sur ce dernier point que le Président espère faire des économies pour investir ailleurs. « On a trop longtemps pensé que qualité signifiait quantité d'actes », a-t-il dénoncé. Mais, dès 2021, l'Assurance maladie remboursera intégralement les frais dentaires, d'optique et de prothèses auditives. Un dépistage des troubles visuels et auditifs sera également mis en place « dès le plus jeune âge » pour mettre en place une meilleure prévention, une économie à long terme a assuré le Président.
Mais, a-t-il ajouté, « les lunettes à zéro euro ne servent à rien s'il faut 12 mois pour avoir un rendez-vous » chez l'ophtalmologiste. Il parle ainsi de revoir l'organisation des professionnels de santé : « les acteurs doivent s'organiser en réseau », a-t-il déclaré sans plus de précisions. Il doit néanmoins présenter un plan plus complet « à l'été ».
Le Président doit revenir sur les déserts médicaux et la stratégie de lutte contre la pauvreté dans le courant du mois de juillet. La question est de savoir s'il proposera alors des actions concrètes pour compléter les intentions.
80 km/h sur les routes : qu'en pensent nos voisins européens ?
Par Éric Svane.
Plus on crée des lois,
plus on crée des criminels
— Lao Tseu
Lorsque le gouvernement craint le peuple, il y a la liberté ; lorsque le peuple craint le gouvernement, il y a la tyrannie. — Thomas Jefferson
Vendredi 5 janvier 2018, Manuel Valls et une poignée d'ex-dirigeants de la Sécurité Routière signaient un appel pour soutenir la réduction de la vitesse à 80km/h sur 400.000 km de routes secondaires, une mesure contre laquelle, selon eux, « il n'y a aucun argument ».
Aucun ?
Que dire du fait qu'aucun (!) des autres 27 pays membres de l'Union Européenne ne semble avoir de projets de suivre la France dans cette croisade contre le progrès ? Puisqu'on nous vante sans cesse l'Europe et la construction européenne, ne serait-ce pas une idée d'étudier la sécurité routière chez nos voisins, voire au-delà des frontières de l'UE ?
Le matraquage français
Pour prendre les seuls pays de l'Union, aucun des autres 27 autres gouvernements (ou 26, après le Brexit) semble manifester un tel acharnement à truffer leurs pays respectifs de radars toujours plus puissants et plus sournois, voire à matraquer à un tel point les citoyens de leur pays. Il n'y en a point un seul qui utilise des études tant archaïques que fantaisistes (cf la formule mathématique des années 1970 — jamais reproduite par autrui — qui prétend que diminuer la vitesse d'un km engendre ipso facto 4% de tués en moins) ainsi que des expériences dont les résultats sont tenus secrets.
Très certainement, il ne semble y avoir aucun pays qui a la moindre intention de baisser les limites de vitesse. Au contraire, du Danemark à l'Italie, les limitations de ont été revues à la hausse, du moins sur certaines portions du réseau routier.
En effet, on a pu lire dans les journaux italiens le choc des journalistes devant la politique française du tout radar et de la sanction permanente, le « tout-répressif » trouvé en France.
« Il n'y a aucun argument » ?! En Autriche, l'expérimentation faite sur les autoroutes en 2006-2007 a été de porter la limitation de 130 km/h à 160 km/h, ce qui n'a pas eu le moindre effet négatif. (Grâce au lobby écologistes autrichiens, la limite est restée la même qu'en… 1973.)
La majorité des pays européens ont limité la vitesse à 50 km/h dans leur agglomération, explique la Ligue de Défense des Conducteurs, alors qu'en France la nouvelle lubie des maires est de mettre en place une vitesse réglementaire de 30 km/h.
Pas de répression aveugle des automobilistes en Grande-Bretagne
En Grande-Bretagne, depuis 2011, les Anglais ont supprimé plusieurs centaines de radars, le ministère des Transports avouant que leur implantation n'a pas eu de véritable impact sur la sécurité routière. On ne cherche pas à faire de la répression aveugle contre les automobilistes, précise Adrien Sallé sur ABC Moteur :
Le ministre des Transports britannique, Patrick McLaughlin, est clair : le but n'est pas de faire tirer des revenus des radars. Ils sont installés dans une optique de prévention. En 2016 les boîtes flasheuses installées sur les axes rapides ont été peintes en jaune pour être visibles de loin par les conducteurs.
Que dit la Commission sur l'efficacité de la répression des conducteurs ? Eh bien, sur 28 pays, la nation exhibant la pire répression des conducteurs sur le continent (j'ai nommé la France) comptait 53 morts par million d'habitants en 2014, venant en 15ème place et se trouvant au-dessus de la moyenne, tandis que le pays de la vitesse complètement libre sur autoroute (j'ai nommé l'Allemagne) en comptait 42, venant en 8ème place et se trouvant donc en-dessous de la moyenne.
La double peine française
Quant à la double peine (retrait de point + amende) systématique appliquée en France, la LDC explique que
En Allemagne par exemple, le C ode de la route fait la différence entre une petite erreur et celle qui peut entraîner la mise en danger d'autrui. Ainsi, lorsque l'automobiliste dépasse de quelques km/h la vitesse autorisée, il paye une amende mais n'accumule aucun point sur son permis [le système de permis à point fonctionne à l'inverse du nôtre : les conducteurs allemands accumulent des points à chaque infraction]. Pour un excès de vitesse inférieur à 20 km/h, pas de double peine. C'est pour une politique intelligente de ce type que se bat la Ligue de Défense des Conducteurs. En effet, en France 80 % des amendes [et donc des points perdus] liées à la vitesse concernent un dépassement de la vitesse de moins 20 km/h.
Par ailleurs, la France se doit d'être un « modèle social » dans bien d'autres domaines liés à la route — un modèle social qu'aucun autre pays ne semble suivre. Ainsi, sur les autoroutes — ces routes qui sont les plus sûres quel que soit le pays où elles se trouvent — il n'y a pas le moindre péage dans la vaste majorité des pays de l'Union Européenne.
Campagne, rase-campagne, banlieue, ville, village, centres commerciaux… Aucun endroit n'échappe à la folie des giratoires : notre pays en compte plus de 40 000. Et cette idée fixe nous coûte très cher.
Revenons à la lenteur (pardon, à la vitesse), mais en élargissant nos horizons :
De l'autre côté de l'Atlantique, un trooper de la Michigan State Police, Thad Peterson, explique que « l'une des choses les plus sécuritaires à faire, c'est d'augmenter la limite de vitesse. »
En effet, augmenter la limite de 90 km/h à 100 km/h en Colombie Britannique a amené une baisse d'accidents (similaire au Danemark) de presque 13%, tandis que de l'autre côté de la planète, les Australiens ont vu le nombre d'accidents et de morts baisser lorsque la limite de 130 km/h sur une section de 336 km de la Stuart Highway a été supprimée au profit de la vitesse complètement libre (comme en Allemagne), dans le but avoué de (tenez-vous bien) « rendre la responsabilité aux automobilistes ».
S'il faut en croire la Parker Study par le Federal Highway Administration de 1997, qui a fait des études de baisses ou d'augmentations des limites de vitesse à travers les États-Unis avec un échantillon de la bagatelle de 1,6 millions de véhicules (!), le nombre d'accidents diminuait lorsque la limite de vitesse augmentait et le nombre augmentait lorsque la limite diminuait.
Une étude de la National Motorists Association dévoile ce qu'on appelle le Paradoxe du Montana :
La période la plus sûre sur les routes Interstate du Montana était quand il n'y avait aucune limite de vitesse pendant les heures du jour.
On serait presque tenté de poser la même question que pose AutoBlog, un magazine d'autos américain :
Se pourrait-il que la sécurité routière ait moins à voir avec la sécurité qu'avec la récolte des dollars ?
Il y a une bonne nouvelle à annoncer :
Une grande majorité parlementaire est furieuse concernant les plans du gouvernement pour la police, ceux de recueillir plus de PV, de sorte que les écarts sur le budget du ministère de la Justice peuvent être bouchés. Les députés veulent mettre un terme au système que cette pratique engendre. Des bruits de protestation de la part de la police ont également été entendus.
Il y a aussi, malheureusement, une mauvaise nouvelle à annoncer :
Ce n'est pas en France que cela se passe, mais aux Pays-Bas. Ces informations néerlandaises nous viennent de Jorn Jonker et Gijsbert Termaat dans De Telegraaf. Les titres disent tout :
Les policiers n'ont pas l'intention
de servir d'agents intérimaires du fisc
Stop aux conflits d'intérêt
L'autorité de la police minée
Les politiciens hollandais disent qu'il y a maintenant un «effet pervers» pour le ministère à distribuer autant de PV. Cela ne concerne plus la sécurité sur la route, mais l'argent. Jan Struijs, président de la Fédération de la Police Néerlandaise (NPB), dit que les agents n'ont pas l'intention de travailler comme agents du fisc. Il prédit que la population va réagir avec colère envers les flics.
Avec ce genre d'annonces, le gouvernement porte atteinte à l'autorité de la police.
En France aussi, les policiers ont essayé de protester, mais sans résultat. En 2012, Michel Nowacki, responsable de la sécurité routière au syndicat Unité SGP-Police, déplorait ce phénomène :
Nous sommes dans une politique de répression et non de lutte contre les accidents.
Dans leur lettre du 5 janvier — utilisée comme prétexte quatre jours plus tard par le Premier ministre, Édouard Philippe, pour baisser la limitation de lenteur (pardon, de vitesse) de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires à double sens — M. Valls et les gros bonnets de la Sécurité Routière trouvent « indécent de parler de 'pompe à fric'. »
Pour tous ces champions auto-proclamés du discours et de la discussion, dès que la conversation va dans une direction qui ne leur plait pas, ils sont prêts à traiter tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux et avec la vogue politiquement correcte du jour de tous les opprobres habituels — des gens indécents, irrespectueux, réactionnaires, racistes, sexistes, homophobes, fascistes, déplorables, etc, etc, etc…
Tous ces « Schleus », tous ces « Ritals », et tous ces « Ricains », en compagnie de tous les autres voisins de l'Hexagone, sont apparemment des brutes incapables qui, contrairement aux braves timoniers de la société française, ces valeureux chevaliers sur leurs destriers blancs, rêvent de morts horrifiques pour leurs concitoyens
Est-ce que CGEDD, IGAS, et l'INCS ont eu accès à ce document avant de produire les rapports que j'ai pu lire ?
En 2016, Anduze a le taux de mortalité générale le plus élevé d'Occitanie
Certains prétendent qu'il n'y a jamais eu d'exploitation minière sur la commune.
D'autres parlent du Puits de la Vierge, d'exploitation à ciel ouvert des terres rouges sur les communes de Saint-Félix-de-Pallières, Tornac et d'Anduze.
On parle aussi d'une pelle mécanique de 80 tonnes prés de la gare !
Les indicateurs décrivant les déterminants sociaux et environnementaux de santé présentent tous des valeurs élevées ou très élevées, mettant en relief l'importance relative des situations de fragilité sociale dans la commune d'Anduze.
Pour Emmanuel Macron, les aides sociales coûtent un « pognon de dingue »
VIDÉO. Le président de la République estime que les aides ne suffisent pas à endiguer la pauvreté. Il veut clarifier sa politique sociale après quelques couacs.
Emmanuel Macron expose ce mercredi 13 juin le cadre de sa politique sociale devant le 42e congrès de la Mutualité française. Un discours dont les maîtres mots devraient être l'« efficacité » des aides et la « responsabilité » des aidés. Le locataire de l'Élysée a d'ailleurs donné le ton dès le mardi 12 juin en fustigeant le « pognon de dingue » que coûtent les aides sociales sans endiguer la pauvreté. Dans un visible souci pédagogique, il expose sa philosophie en un langage familier, comme en témoigne une vidéo postée dans la soirée par sa conseillère en communication Sibeth Ndiaye, qui le filme en train de peaufiner son discours de mercredi.
« On met un pognon de dingue dans les minimas sociaux et les gens ne s'en sortent pas. Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir. Par l'éducation... », s'enflamme le président français. Et d'expliquer : « Je vais faire un constat qui est de dire : on met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif (...). Il faut prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu'ils sortent de la pauvreté. Et sur la santé, c'est pareil. » L'Élysée a cité l'exemple du RSA dont « la moitié des allocataires n'ont pas d'accompagnement vers l'emploi ». Ce qui ne rentre pas dans la logique d'efficacité érigée en boussole.
Le Président ? Toujours exigeant. Pas encore satisfait du discours qu'il prononcera demain au congrès de la Mutualité, il nous précise donc le brief ! Au boulot ! pic.twitter.com/2mjy1JmOVv
Le discours de Montpellier ne sera « pas un tournant social »
Toutes les aides sociales, aux particuliers comme aux entreprises, sont passées en revue sous ce prisme, poussant les ministres concernés à afficher ces dernières semaines des points de vue contradictoires. Celui de l'Économie, Bruno Le Maire, a dégainé le premier en jugeant « légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi ». Son collègue des Comptes publics, Gérald Darmanin, a renchéri en estimant qu'il y avait « trop » d'aides sociales, dénonçant au passage certaines « trappes à inactivité ». « Pas question de faire des économies sur le dos des pauvres », a répliqué la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui sera aux côtés de M. Macron mercredi. Rien n'est encore tranché : beaucoup d'arbitrages doivent encore être rendus, en vue notamment du plan pauvreté qui doit être présenté en juillet.
L'exécutif sait qu'il dispose de « marges de manœuvre » budgétaires pour les années à venir, grâce au retour à l'équilibre plus rapide que prévu des comptes de la Sécurité sociale. Mais le gouvernement n'entend pas délier trop vite les cordons de la bourse, M. Darmanin affirmant qu'« il n'y a pas de cagnotte ». D'où la prudence de l'Élysée, qui assure que le discours de Montpellier ne sera « pas un tournant social, mais un approfondissement ». M. Macron ne devrait aussi qu'esquisser la transformation du système de santé lancée en février, sans préciser le plan hôpital annoncé pour juillet.
Le « reste à charge zéro », l'atout phare du président
Le vieillissement et la dépendance, qui doit également faire l'objet d'une réforme, seront aussi abordés, en particulier par le prisme de la solidarité familiale et du statut des aidants. Le chef de l'État ne vient toutefois pas au congrès de la Mutualité les mains vides. Il pourra en effet y annoncer la concrétisation du « reste à charge zéro », une promesse de campagne. Cette réforme permettra aux 95 % de Français couverts par une complémentaire santé d'accéder à des prothèses dentaires ou auditives et à des lunettes intégralement remboursées à partir de 2020.
Après l'accord trouvé fin mai entre les dentistes et l'Assurance maladie, Mme Buzyn signera à Montpellier les textes concernant les secteurs de l'optique et de l'audioprothèse. Les frais avancés par les assurés seront à terme allégés de plusieurs centaines de millions d'euros, grâce à des baisses de prix qui pèseront sur les professionnels de santé et à des remboursements plus importants de la Sécu et des complémentaires, priées de ne pas faire flamber leurs cotisations.
Professeur au Collège de France, Philippe Aghion a participé à l'élaboration du programme économique d'Emmanuel Macron et fait partie du Comité action publique 2022, une commission d'experts chargés d'un rapport à venir sur la réforme de l'État. Il s'inquiète d'une politique qui risque de pencher trop à droite. Dans une note adressée au chef de l'État, rédigée avec deux autres économistes qui ont supervisé son programme, et publiée par Le Monde, il déplore « un pouvoir indifférent à la question sociale ». Explications.
Le Point : Vous êtes inquiet de la politique économique menée par Emma...
Cette semaine, la députée de la quatrième circonscription, Annie Chapelier, a accompagné le couple Macron au Canada. Elle revient sur cette expérience unique.
Objectif Gard : Il y a, en général, très peu de députés qui accompagnent le président de la République. Pourquoi avez-vous eu cet honneur ?
Annie Chapelier : J'ai eu ce privilège en tant que présidente de l'association interparlementaire France - Canada. C'est un moment unique dans une vie de pouvoir participer à un voyage officiel avec le président.
Qu'avez-vous fait sur place ?
On a vécu deux journées intenses, deux journées qui précédaient un G7 inédit en raison de la situation tendue avec M. Trump qui bafoue toutes les règles de droit commercial. Le premier jour (mercredi, NDLR), nous avons visité trois universités ainsi qu'un centre de recherches. Notre voyage était axé sur l'intelligence artificielle. Le deuxième jour, après un échange avec les parlementaires canadiens, il y a eu une table-ronde sur le sujet de l'intelligence artificielle. Nous avons notamment évoqué l'absence d'éthique qui ouvre beaucoup d'inquiétudes.
On imagine que ce n'était pas forcément l'endroit idéal, mais avez-vous réussi à parler d'Alès ?
Et oui ! Lors d'une discussion, M. Macron a indiqué qu'il souhaiterait que les membres du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, NDLR) se réunissent en France. J'ai dit que les Cévennes étaient un lieu tout indiqué. Le président a souri et m'a dit qu'il gardait l'idée de côté.
Que retenez-vous de ce déplacement ?
Incontestablement ce contact prolongé avec M. Macron. C'est un homme hors du commun. Il m'impressionne par sa capacité à analyser, il est phénoménal. Et puis, c'est tout de même très impressionnant de se retrouver au cœur de tout ce qui ce décide au niveau international.
Le groupe Carrefour a bénéficié d'un "coup de pouce" de l'Etat à 149 millions en 2017
C'est le genre de données sur lesquelles Bercy ne communique pas, retranché derrière le secret fiscal. Carrefour France a touché 149 M€ au titre du CICE (Crédit impôt pour la compétitivité et l'emploi) en 2017, soit 15 M€ de plus qu'en 2016, révèle un document confidentiel du géant de la distribution consulté par Midi Libre.
L'Etat en quête d'économie sur les aides aux entreprises
Explication : le taux du Cice est passé entre-temps de 6 à 7 %. Carrefour France a, de plus, assumé un niveau d'embauches, de formation et d'investissement conséquent, malgré un résultat opérationnel en baisse de 33 % en 2017 (à 692 M€). Une somme qui va au-delà des estimations de certains syndicats.
Mais cette manne risque de faire débat, au moment où le géant de la distribution s'apprête à supprimer plus de 2 000 postes en France et à fermer 243 magasins de proximité, dans le cadre du plan Bompard.
Contacté, Carrefour ne fait pas de commentaire
Contactée vendredi 8 juin par Midi Libre, la direction de Carrefour n'a pas souhaité faire de commentaire à ce sujet.
Selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, actuellement en quête d'économies sur les 140 M€ d'aides annuelles aux entreprises, près de la moitié correspond à des coups de pouce fiscaux liés, précisément au CICE et aux taux réduits de l'impôt sur les sociétés (IS). Sur les 70 Md€ restants, une dizaine correspondent à des taux de TVA réduits.
"On vous regrettera". Ces mots du maire d'Alès, Max Roustan, à propos du dernier sous-préfet en disent long sur l'absence et la sensation de manque provoquées par le départ du représentant de l'État. Toujours soucieux du bien-être de ses lecteurs, Objectif Gard vous propose trois astuces pour essayer de survivre en attendant le prochain...
"Un seul sous-préfet vous manque et tout est dépeuplé". Cette citation bien connue qui emprunte à Lamartine résume parfaitement le sentiment de trouble ressenti par les alésiens depuis plus de deux mois. En l'absence de sous-préfet, on le voit, rien ne va plus à Alès... On ne va pas se mentir, la feria n'avait pas le même goût que les années précédentes, on ne s'attarde même plus aux cérémonies officielles et le climat, lui, devient complètement fou... Seulement, la vie continue. Allez amis Alésiens, relevez la tête, soyez forts et, en attendant des jours meilleurs, appliquez nos trois conseils.
1) Faites comme s'il était toujours là !
C'est certainement la technique la plus efficace. Pour mieux supporter l'absence, il faut faire comme si de rien n'était. Concrètement, visualisez votre sous-préfet préféré (Olivier Delcayrou, François Ambroggiani, Christophe Marx...) et agissez comme au bon vieux temps. Écrivez-lui...comme avant ! Et ne vous inquiétez pas, votre courrier restera sans réponse...comme avant.
2) Faites comme avant : faites sans lui !
Ne changez pas vos habitudes. Après tout, ça fait des années que vous vous débrouillez très bien sans sous-préfet, donc continuez ! Quant à ceux qui viennent d'apprendre à l'instant, en lisant cet article, qu'il existe une sous-préfecture à Alès, passez votre chemin.
3) Fuyez !
Si la vie sans sous-préfet est devenue insupportable, si vous n'en dormez plus la nuit, si vous ne pouvez plus retenir vos larmes aux abords de la sous-préfecture, c'est que votre cas est extrêmement préoccupant. N'attendez plus une seconde, faites vos valises dès ce soir et quittez la ville en attendant le prochain !
Société de Toxicologie Clinique" (STC)etLa Haute Autorité de Santé (HAS)
Aprés le rapport du CGDED-IGAS, l'étude de l'INVS, alors qu'aucune mesure de dépollution n'a été prise à Anduze, Saint-Félix de Pallières, Tornac, Thoiras, Durfort, Fressac, Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, Saint-Laurent-le-Minier, Villemagne, etc...une nouvelle étude va être réalisée.
Dépistage, suivi et prise en charge des personnes résidant sur des sites pollués ou potentiellement pollués par l'arsenic.
Vegan, écolo, gauchistes : la nouvelle religion des donneurs de leçons
Ils prétendent vivre sans Dieu ni maître : mais alors pourquoi les descendants spirituels de Blanqui et de Marx, passent-ils leur vie à faire des leçons de morale aux autres et n'ont de cesse de vouloir imposer leurs préceptes à la Terre entière ?
Par Olivier Maurice.
Avant, il y a longtemps, c'était surtout durant le prêche de la messe dominicale que l'on avait droit à un sermon sensé remettre les brebis égarées dans le droit chemin.
Aujourd'hui, c'est tous les jours qu'on nous explique qu'il ne faut pas manger de , ne pas manger , top salé, trop sucré, qu'il faut trier ses déchets, ne pas rouler en diesel, craindre le nucléaire …
Il est vrai qu'aujourd'hui, ne va à la messe le dimanche midi. Et pour cause, l'a établi : la religion, c'est l'opium du Peuple. C'est l'outil avec lequel la bourgeoisie aliène les prolétaires. La religion est un instrument de coercition.
Une rapide discussion sur la religion avec un matérialiste éclairera le sujet : elle commencera toujours par des éléments rationnels affichant le manque de preuves de l'existence d'une ou de plusieurs divinités et se clôturera par cette démonstration définitive : si il y a un Dieu qui sait tout, voit tout, connait tout… alors l'histoire est déjà écrite et donc la liberté n'existe pas.
Comme il y a le , il y a le reducio ad blanquii : le qui conclut systématiquement et de façon définitive toute discussion sur le sujet : la liberté et le divin sont incompatibles.
En poussant un tout petit peu plus loin cette logique : ni Dieu ni maître signifie que la morale est forcément subjective, l'inverse voulant dire qu'il existerait un « constructeur » de la morale qui régirait nos vies : un Dieu ou un maître.
Mais alors pourquoi les descendants spirituels de Blanqui et de Marx, de Léo Ferré ou de Renaud, passent-ils leur vie à faire des leçons de morale aux autres et n'ont de cesse de vouloir imposer leurs préceptes à la Terre entière ?
Manger de la viande, c'est mal
Nous avons tous vu ces vidéos terribles prises dans des abattoirs et dénonçant les atteintes faites aux animaux : le spécisme, faire une distinction entre les êtres vivants, relèverait de la même déviance morale que porter un jugement de valeur sur les êtres humains en fonction de leur couleur de peau (racisme), leur sexe (machisme), leur orientation sexuelle, leur origine ethnique, etc… et donc tuer des animaux serait condamnable au même titre que tuer des êtres humains.
J'aurais tendance à penser que les vegans sont également féministes. Je me demande donc bien comment ils arrivent à concilier la virulente condamnation morale de la mort d'un bébé vache et la revendication du droit à éliminer les embryons humains non désirés. Sans inventer une nouvelle reductio ad foetum, il semblerait bien qu'avortement et véganisme soient incompatibles, pourtant je ne les ai pas vus tourner beaucoup de vidéos dans des centres de planning familial.
Je me demande aussi comment ils arrivent à faire une distinction entre les végétaux (comestibles) et les animaux (non comestibles) sans faire appel à quelque chose qui de près ou de loin ne serait pas du spécisme. Les deux ne sont-ils pas des êtres vivants ? D'ailleurs, on sait que les plantes voient, sentent, entendent, communiquent entre-elles…
Reste que l'élevage produirait des gaz à effet de serre. Or la simple application de la loi de Lavoisier me fait dire que le corps d'un animal étant en grande partie composé de composés carbonés, celui-ci n'est rien d'autre qu'un puits à carbone : en effet s'il n'existait pas sous forme de muscles et de tissus, ce carbone se retrouverait forcément ailleurs, très donc probablement dans l'atmosphère avant d'avoir été fixé par la photosynthèse des plantes que l'animal a mangées.
Le saucisson, les chips et la pâte à tartiner, c'est mal
Le corps humain est une merveilleuse machine qui sait elle-même fabriquer tout ce dont elle a besoin pour fonctionner, s'entretenir, se réparer quand nécessaire. Pas vraiment tout, car en plus de l'eau qui le compose aux deux tiers, l'organisme a besoin quotidiennement de graisse, de sel et de sucre.
Le péché serait dans l'excès. Sauf que manger tropgras, tropsalé, tropsucré, c'est exactement comme manger 5 fruits et légumes par jour : ça ne veut absolument rien dire à part peut-être rassurer ceux qui arrivent à avaler 5 citrouilles chaque jour.
Alors le mal serait dans l'industriel qui utiliserait à foison des poisons malicieux, comme le fameux E330 (le jus de citron), les terrifiants E250 et 252 (le salpêtre, avec le sel le plus vieux conservateur utilisé au monde depuis plusieurs millénaires) ou qui transformerait le naturel en artificiel, sauf que cette distinction voudrait simplement dire que l'industrie arriverait à s'affranchir des lois de la nature, ce qui n'a aucun sens.
Au fait, juste pour remettre quelques chiffres en perceptive : l'obésité morbide en France, que les campagnes publicitaires ciblent de ces slogans, c'est 150 000 personnes. Son opposé, l'anorexie : 230 000, que l'on divise en 3 catégories : un tiers d'adolescents, deux tiers d'adultes pour lesquels la maladie est devenue chronique et le restera dans la grande majorité des cas, et un bon quatrième, voire cinquième tiers qui s'ajoute aux 230 000 : celui des victimes, mortes par suicide ou par épuisement et celui des proches.
Ne pas trier ses déchets, c'est mal
En dehors du fait que je n'ai toujours pas compris ce qu'était le tri sélectif, n'ayant jamais vu de tri qui ne soit pas sélectif, il semblerait que celui-ci permettrait de préserver les ressources naturelles et de faire barrière à la pollution.
Sauf que sur les 910 millions de tonnes de déchets produits par an en France, 23 millions sont des ordures ménagères dont à peine 20% est réellement recyclable. Le tri domestique ne concerne donc en fait que 0,5% des déchets produits à l'échelle du pays. Même pour un des éléments les plus facilement recyclable, l'aluminium, les emballages triés puis recyclés ne représentent que 5% de la consommation annuelle du métal. Quant aux bouteilles en verre, je n'ai toujours pas compris ce qu'il y avait d'économe en énergie à faire fondre les bouteilles pour en faire de nouvelles plutôt que de les laver et de les réutiliser.
En fait, le recyclage est avant tout une question industrielle et le tri ménager n'a qu'un impact infinitésimal sur la consommation de ressources naturelles et la pollution. Mettre votre canette dans la poubelle de la bonne couleur a quasiment comme seul effet celui de flatter votre ego de superhéros sauveur de la planète.
Le diesel, c'est mal
Avant c'était bien, maintenant c'est mal. Il faut dire que dans l'intervalle, on s'est rendu compte que la demande de gasoil ayant explosé, le prix hors taxe d'un litre de super a été rattrapé par celui du litre de gasoil qui n'était auparavant qu'un sous-produit du raffinage de pétrole.
On s'est aussi rendu compte que le diesel pouvait facilement passer du statut de carburant pour voiture à celui de carburant pour dépenses publiques. Mais il fallait bien trouver une bonne raison pour justifier l'augmentation des taxes et la hausse du prix du diesel.
Mais quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ? Voulons-nous vraiment une planète radioactive pour les générations futures ?
Bien sûr que non ! Et la meilleure solution pour éviter cela s'appelle la centrale nucléaire !
La fission nucléaire, comme toute réaction chimique suit le second principe de thermodynamique (ou principe de Carnot, énoncé en 1824). L'énergie extraite du combustible nucléaire fait que cette matière est bien plus inerte avant qu'après.
En fait, il suffirait de mélanger les « déchets nucléaires » dans les roches dont est extrait le combustible d'uranium et de tout remettre à sa place pour constater que le résultat est bien moins radioactif que n'était le gisement de minerai originel.
Remplacez une religion, elle revient au galop
L'esprit humain est fait de croyances et d'habitudes, pas de raison. C'est du moins l'avis de Charles S. Pierce. C'est une des théories qui fonde le pragmatisme et c'est aussi ce que de nombreuses études poussent à établir de façon empirique.
La raison a la fâcheuse tendance de suivre à la lettre la loi de Murphy : s'il a une chance, même parfaitement improbable que quelque chose puisse mal tourner, cela se produira forcement. Le raisonnement logique et structuré ne supporte que très mal le réel et ses imperfections, et devient rapidement hors sol dès que l'on veut vulgariser des idées qui paraissent bonnes en les simplifiant et en les généralisant.
C'est pour cela qu'il est absolument impératif de séparer la foi de la raison. Les deux ont leur utilité, mais surtout leurs règles et leurs pouvoirs respectifs.
S'il m'est facile en tant que catholique de me référer ici au schéma que Jean Paul II a décrit dans l'encyclique Fides et Ratio, cela me l'est d'autant plus que la séparation des pouvoirs et la liberté de pensée, la Lettre sur la Tolérance de John Locke, le premier amendement de la constitution US, l'article 10 de la DDHC de 1789 … toutes les idées libérales reposent sur cette pierre angulaire.
La morale laïque qui encombre les spots publicitaires et les magazines et qui vous dépeint le monde rempli d'œuvres diaboliques tentatrices qu'il faut fuir à tout prix, crée une mythologie qui nous pourrit la vie, nous détourne des vrais problèmes et des possibles solutions et est joyeusement instrumentalisée par toute une bande de gourous qui vivent grassement des peurs des gens au premier rang desquelles il y la peur des religions, surtout quand celles-ci proviennent de l'étranger et qu'elles nous sont inconnues.
Car c'est bien là que se pose la question de fond : y a-t'il plus à craindre d'une religion, avec un ordre et donc des responsables identifiables ou d'une pseudo-religion sans visage, sans responsable, sans contre-pouvoir et qui se faufile insidieusement dans la société pour imposer sa vision morale coercitive et en décliner foultitude de lois et de taxes ?