vendredi 20 avril 2018

Loi asile et immigration: "Je vous remercie Madame Le Pen", le lapsus cocasse de la présidente de séance à Gérard Collomb à l'Assemblée

Loi asile et immigration: "Je vous remercie Madame Le Pen", le lapsus cocasse de la présidente de séance à Gérard Collomb à l'Assemblée

Loi asile et immigration: "Je vous remercie Madame Le Pen", le lapsus cocasse de la présidente de séance à Gérard Collomb à l'Assemblée

"Je vous remercie Madame Le Pen... euh pardon, monsieur le ministre!"

ASSEMBLÉE NATIONALE - Au Palais Bourbon, les débats sur le projet de loi asile et immigration s'étirent. Ce jeudi 19 avril, la durée totale des échanges, entamés lundi, était déjà de 16h45, d'après le président de l'Assemblée nationale. Pas étonnant, donc, que les esprits se relâchent, embrumés par l'enchaînement des prises de parole des membres du gouvernement et des députés...

La présidente de séance en a fait l'expérience ce jeudi, alors que Gérard Collomb défendait son texte controversé devant des députés déjà remontés par les échanges vifs de la semaine. "Je vous remercie Madame Le Pen... euh pardon, monsieur le ministre!", a lâché la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Carole Bureau-Bonnard, alors qu'elle devait clore la prise de parole du ministre de l'Intérieur pour laisser Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais, répondre.

Ce lapsus, s'il est dû à la succession des interventions de Gérard Collomb et Marine Le Pen, est d'autant plus cocasse que le ministre de l'Intérieur est accusé ces dernières semaines de récupérer le vocabulaire de l'extrême droite pour défendre son texte, jugé "extrême" et "inhumain" à gauche.

"Certaines régions sont en train de se déconstruire parce qu'elles sont submergées par les flux de demandeurs d'asile", avait ainsi expliqué Gérard Collomb le 3 avril, s'attirant les critiques de la gauche et même de certains députés LREM. L'expression rappelle la rhétorique de la "submersion migratoire", utilisée par l'extrême droite.

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a annoncé ce jeudi que les débats sur le projet de loi asile et immigration pourraient se prolonger jusqu'à samedi, voire dimanche, pour achever l'examen des dizaines d'articles et centaines d'amendements restants.

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Polémique : compteur Linky, on démêle le vrai du faux

Polémique : compteur Linky, on démêle le vrai du faux

Polémique : compteur Linky, on démêle le vrai du faux

Polémique : compteur Linky, on démêle le vrai du faux
Les anti-Linky ont été très actifs à Millau.

ARCHIVES / LOLA CROS

Ce petit boîtier jaune déchaîne les passions partout où il est installé. Le compteur communicant Linky qui est censé moderniser le réseau électrique, en permettant notamment d'effectuer la relève à distance, n'a pas que des adeptes. Bien au contraire. Pour ces opposants, cet appareil représente un danger majeur non seulement pour la vie privée, mais aussi pour la santé et l'environnement.

Carte : Sophie Wauquier

Carte : Sophie Wauquier

50 communes sceptiques dans la région

D'après la Plateforme opérationnelle Anti-Linky, cinquante communes dans l'Aveyron et l'ex-région Languedoc-Roussillon ont décidé d'encadrer ou de refuser les installations de compteurs.

Parfois, comme à Millau, la décision d'encadrer les poses est liée à l'action de collectifs. Dans d'autres communes, comme Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales), c'est le conseil municipal qui a pris l'initiative et refusé les installations. Les deux mairies ont reçu un courrier d'Enedis, et une demande de retrait de la délibération par la préfecture.

Elles s'exposent en effet à des poursuites au tribunal administratif. Cela ne fera pas reculer Jean-Jacques Lopez, maire de Salses-le-Château : "Si nous devons aller en justice, nous irons en justice."

L'ancienne ministre Corinne Lepage a même lancé un ultimatum au gouvernement en demandant l'application du principe de précaution, sous peine de lancer une action collective en justice. Or, quelque 560 000 compteurs ont déjà été remplacés dans l'ex-région Languedoc-Roussillon, soit 30 % du parc électrique. Qu'en est-il vraiment ? Les questions se multiplient, voici cinq points pour tenter de vous éclairer.

1. Y a-t-il un danger pour la santé ?

Au cœur des inquiétudes des opposants, il y a la question de la santé. Le collectif Stop Linky Montpellier annonce déjà "une explosion des cancers, leucémies, et autres maladies liées aux ondes". Le compteur Linky est accusé d'émettre ces "ondes", parce qu'il transmet des informations via les câbles électriques. Ce signal s'appelle le courant porteur en ligne, ou CPL. Tout courant électrique qui traverse un fil émet un rayonnement électromagnétique, autrement dit des ondes. Le CPL émet ces ondes incriminées, comme le ferait n'importe quel câble parcouru par de l'électricité.

Saisie à deux reprises, l'Agence nationale de sécurité sanitaire a conclu que "les niveaux d'exposition produits par le compteur lui-même, mais aussi par la communication CPL, apparaissent comparables à ceux d'autres équipements électriques déjà utilisés dans tous les foyers". Ces niveaux sont "dans tous les cas très inférieurs aux valeurs limites d'exposition réglementaires".

2. Linky permet-il des économies d'énergie ?

C'est l'un des principaux arguments d'Enedis, qui organise le déploiement et gère le réseau d'électricité en France : en fournissant des informations plus détaillées, le compteur Linky permettrait de "moins consommer". Mais les études qui appuient cette affirmation ont souvent été menées dans des conditions différentes de celles permises par Linky, par exemple avec de meilleures informations. De plus, dans un audit publié en février, la Cour des comptes juge que "les gains que les compteurs peuvent apporter aux consommateurs sont encore insuffisants".

3. Que deviendront les données récoltées ?

Parfois éclipsée par la santé, la question des données n'en est pas moins fondamentale. Les mesures de consommations sont transmises à Enedis toutes les demi-heures. Une fois autorisé, l'opérateur pourra également les communiquer à d'autres sociétés. Philippe Malagola, directeur d'Enedis Hérault, assure cependant que "ces données devront être anonymisées, pour empêcher de reconnaître les consommations individuelles".

La loi informatique et libertés encadre ces pratiques. "Il faut informer les personnes concernées et il faut obtenir leur consentement", rappelle Céline Castets-Renard, professeure de droit privé à l'université Toulouse 1 Capitole. Le fournisseur d'électricité Direct Énergie a déjà été mis en demeure pour absence de consentement explicite.

4. Pourquoi un nouveau compteur ?

Si Linky a des intérêts pratiques, ce n'est pas sa vocation première. Le compteur communicant est avant tout un outil pour préparer le réseau au développement des énergies renouvelables, très fluctuantes, et à de nouveaux pics de consommation, comme ceux que pourrait causer la voiture électrique. Il devrait aussi permettre à Enedis de réaliser d'importantes économies. Ce sont d'ailleurs ces économies qui doivent financer son installation.

5. Peut-on refuser l'installation ?

Le remplacement des compteurs est inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015. L'installation de Linky est donc obligatoire. En pratique cependant, certains particuliers sont parvenus à interdire l'accès aux compteurs situés à l'intérieur de leur domicile. Toujours en raison de la loi sur la transition énergétique, les communes n'ont pas le droit d'interdire les installations.

Trois questions à Philippe Malagola, directeur d'Enedis Hérault : "C'est prévu par la loi"

Où en sont les installations de compteurs ?

En France, on en est à plus de 10 millions sur 35 millions. Dans l'ex-région Languedoc- Roussillon, c'est 560 000 compteurs, soit près de 30 % des équipements. Le déploiement doit se finir en 2021. C'est la loi qui le prévoit.

Comment expliquez-vous l'opposition au compteur ?

C'est un équipement nouveau, même si les technologies qu'il utilise sont bien connues. Nous utilisons déjà le CPL depuis une cinquantaine d'années, pour donner les signaux tarifaires.

Que fait Enedis quand une commune interdit les installations ?

La pose du compteur étant définie par la loi, ce n'est pas la compétence de la commune de s'y opposer. C'est la préfecture qui, dans la grande
majorité des cas, demande à la commune de retirer la délibération.


TÉMOIGNAGES D'USAGERS : DES AVIS DIVISÉS

Les nombreux témoignages recueillis des usagers sont en majorité neutres ou positifs, bien que les installations posent parfois problème. La question de l'électrosensibilité, au cœur des débats nationaux, est aussi apparue dans les réponses. C'est le cas de Vanessa qui constate divers symptômes chez ses enfants, dont des vertiges et des vomissements. Un commentaire anonyme se plaint également de "micro-décharges dans la tête" à l'approche du compteur.

Bonnes et mauvaises surprises

Mais la plupart des problèmes rapportés sont d'ordre technique. Le compteur Linky peut détecter une incohérence entre le réglage du disjoncteur et la puissance souscrite dans l'abonnement. Rectifier ces décalages impose un changement d'abonnement, qui peut être aussi bien en faveur qu'en défaveur de l'abonné. Robert et Stéphane, qui ont dû augmenter leur puissance, le vivent comme une "vente forcée ou camouflée".

Cela rejoint un sentiment généralisé dans les témoignages négatifs, celui d'avoir subi une installation "forcée". Du côté des avis positifs, on remarque que les données issues de Linky peuvent pousser à réduire la consommation. Jules s'est ainsi "rendu compte que la consommation des appareils connectés, même en veille, n'est pas négligeable". Mais pour cela, il faut donner son accord et utiliser le portail internet d'Enedis. Comme le fait remarquer Maurice, le compteur lui-même ne donne accès qu'à "peu d'informations".

jeudi 19 avril 2018

Rectificatif 8è journée à thème.


Bonjour,

ATTENTION.

​Pour la journée à thème: Ocres et couleurs de Roussillon la date a changée.

C'est le 09 Juin 2018.

Merci aux 23 personnes qui avaient déjà réservées de me re-confirmer leur venue.

​Vous trouverez en​ pièce jointe le nouveau flyer.

Merci de votre compréhension .

Cordialement,


--
Le Président de "INDIGO" 
Patrick VIN
06 08 47 30 43 

mercredi 18 avril 2018

VIDEO. "Ne confondons pas écologie et anarchie", lance Nicolas Hulot aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes

VIDEO. "Ne confondons pas écologie et anarchie", lance Nicolas Hulot aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes

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Le ministre de la Transition écologique a encadré une réunion entre les zadistes et la préfète des Pays-de-la-Loire, Nicole Klein, mercredi.

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot arrive à l\'Elysée, le 16 avril 2018.
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot arrive à l'Elysée, le 16 avril 2018. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Tolbiac : « La violence, la drogue, le sexe même !"



Tolbiac : « La violence, la drogue, le sexe même !"
 

Tolbiac : « La violence, la drogue, le sexe même !"

 
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Ce format de grève à la SNCF est-il réellement efficace?

Ce format de grève à la SNCF est-il réellement efficace?

Ce format de grève à la SNCF est-il réellement efficace?

Le septième jour du mouvement social débute ce mercredi.

Philippe Wojazer / Reuters
Ce format de grève à la SNCF est-il réellement efficace?

TRANSPORTS - C'est déjà le quatrième round. Ces mercredi 18 et jeudi 19 avril marquent les septième et huitième jour de grève à la SNCF. Une grève d'un genre nouveau, à qui l'on a peiné à trouver un nom.

Si le terme grève perlée a été improprement popularisé, les cheminots préfèrent parler de "grève 2-5" en référence à la périodicité, deux jours tous les cinq jours.

Au lendemain de l'adoption du projet de loi qui permet au gouvernement de réformer par ordonnance, la question de l'efficacité de ce mouvement commence à se poser. Celui-ci, d'un genre nouveau, a-t-il permis aux cheminots en colère d'obtenir plus de résultats qu'une grève traditionnelle?

Ce n'est pas le sentiment de Sud-Rail, sceptique depuis le début sur cette manière de faire et qui continue de réclamer "un mouvement dur pour entamer un vrai rapport de forces avec le gouvernement". A la CGT, en revanche, on estime qu'il est "trop tôt" pour tirer un bilan définitif. "On n'en est qu'à la quatrième vague. On savait très bien qu'on ne ferait pas plier le gouvernement après seulement six jours de grève", estime Béranger Cernon, secrétaire général CGT Cheminots à la gare de Lyon à Paris.

La mobilisation unitaire se maintient à un haut niveau

Les deux syndicats se rejoignent cependant sur un point: cela permet de maintenir un haut niveau de mobilisation. Annoncée par la SNCF ce mardi, les prévisions pour mercredi évoquent un taux en nette baisse, de 48 à 32 % depuis le 3 avril, soit une réduction d'un tiers. "La SNCF fait beaucoup de com', déplore Bruno Poncet, le leader de Sud-Rail. Aujourd'hui c'est les vacances et il y a forcément des gens qui auraient été en grève s'ils n'avaient pas pris des jours de congés."

"Oui ça recule un peu, mais ce sont des taux historiques et on reste largement à plus de 60% chez les conducteurs, aiguilleurs, contrôleurs et même dans la maintenance", reprend le responsable CGT. Selon lui, cette mobilisation ne pourrait pas durer aussi longtemps pour des raisons financières, les grévistes n'étant pas payé. "Mais il ne faudrait pas non plus que s'installe une forme de confort, prévient le secrétaire fédéral de Sud-Rail. Une grève, ce n'est pas fait pour rester chez soi ou aller à la pèche. Il y a de moins en moins de monde dans les AG alors que c'est là que la discussion est primordiale."

Cette grève "saute-mouton" 'est également la condition sine qua non pour garantir que le mouvement reste unitaire. L'Unsa et la CFDT refusait depuis le début le principe d'une grève reconductible. "Rester unitaire est primordial et sans cela, on aurait pas obtenu que la dette soit reprise à partir de 2020 et pas 2022", souligne la CGT. A condition, relève Sud Rail, que "tous les syndicats restent effectivement unis et ne commencent pas à négocier en douce dans le dos des autres".

"Je ne sais même pas si Macron en a parlé dix minutes"

Mais la CGT et Sud Rail sont également d'accord pour pointer un écueil majeur de ce format de mobilisation. "Notre visibilité médiatique est moins importante", convient Béranger Cernon. "Il y a un mois, je devais courir pour répondre à toutes les sollicitations médiatiques. Ce n'est plus le cas", abonde Bruno Poncet. La couverture du premier round le 3 avril était en effet beaucoup plus large que celle de ce mercredi.

C'est qu'avec un mouvement épars, d'autres actualités prennent le pas quand il n'y a pas grève. Depuis le premier jour, le mouvement des universités s'est durci par endroit, le gouvernement a délogé les zadistes de Notre-Dame-des-Landes et Emmanuel Macron a engagé les troupes françaises en Syrie. Résultat, alors qu'ils espéraient que le conflit à la SNCF soit le cœur des interviews du chef de l'Etat, ce ne fut pas le cas. "Je ne sais même pas si on en a parlé dix minutes en tout", se demande le cégétiste qui y voit cependant l'expression d'une gêne présidentielle: "c'est comme s'il voulait esquiver le sujet".

Sud Rail continue enfin de pointer un problème majeur aux yeux du syndicat: si la grève 2-5 permet aux Français de s'organiser en fonction du calendrier établi à l'avance, elle permet aussi à la SNCF de prendre les devants. "Elle est tranquille et elle peut facilement s'organiser dans cette routine", estime Bruno Poncet. Il prend l'exemple des départs en vacances la semaine passée: "la direction a supprimé beaucoup de TER pour faire rouler les TGV et ne pas embêter les passagers", assure le syndicaliste. "Enfin, si la SNCF a dit qu'elle a pu faire rouler 200 TGV, elle oublie de dire que c'est 700 en temps normal et que ça fait donc 500 trains qui sont restés en gare", précise le porte-parole de la CGT.

"J'y vois dans tous les cas un effet pervers, conclut Bruno Poncet de Sud Rail. Avec la suppression de ces trains, la SNCF prépare le terrain à la suppression de la ligne en disant 'vous voyez, ça ne vous gêne pas plus que ça'. C'est pour ça que, au final, je pense que ça arrange encore plus plus la direction que le gouvernement."

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mardi 17 avril 2018

Attaquons les GAFAM et leur monde


Attaquons les GAFAM et leur monde
17 avril 2018 - Nous avons lancé hier notre campagne d'actions de groupe contre les GAFAM. Jusqu'au 25 mai (jour du dépôt des plaintes devant la CNIL) toute personne vivant en France peut nous rejoindre sur gafam.laquadrature.net. C'est sur la base de ces premières actions que nous pourrons, sur le temps long, déconstruire méthodiquement le monde qu'ils tentent de nous imposer.
Nous n'attendrons pas le 25 mai, jour d'entrée en application du règlement général sur la protection des données (RGPD), pour agir. Nous n'avons plus à attendre.
Ce règlement européen (que nous avions ardemment défendu il y a 3 ans) nous donne enfin l'opportunité de renverser la grande farce sur laquelle les GAFAM ont construit leur monde : le « consentement » que nous leur donnerions, pour qu'ils sondent notre esprit et influent nos volontés, ne vaut rien. Il est vulgairement monnayé contre l'utilisation de leurs sites et applications.
Or, le droit européen est maintenant clair : un consentement monnayé, bradé, ne vaut rien et ne suffit plus à rendre légale leur surveillance de masse1. Ce « consentement » de paille ne saurait donc plus longtemps servir d'alibi à Zuckerberg et aux autres pour nous rendre responsables de la perte de notre vie privée et de la destruction de nos liens collectifs.
Nos actions de groupe se baseront sur ce seul argument juridique, la fausseté du consentement, car il attaque à sa racine le monde ultra-centralisé (pour eux) et individualiste (pour nous) qu'ils espèrent pouvoir imposer.
Notre campagne de 40 jours consacrera chaque semaine à chacun des GAFAM, pour comprendre la spécifité de l'emprise de chacun d'eux. Mais ce n'est qu'une première étape : les GAFAM ne sont que le symbôle d'un monde qu'il faudra, une fois cette étape passée, déconstruire méthodiquement : contre leurs alliés (sites de presse ou du gouvernement), qui diffusent leurs mouchards partout sur Internet, contre les administrations avec lesquelles ils vivent le grand amour et contre toutes les entreprises ‑ notamment françaises - qui ont embrassé leurs ambitions de manipulation de masse, Criteo en tête.
Cette première étape doit donc être la plus puissante possible, car c'est d'elle que partira le reste.
Puissante comment ? En mettant la CNIL au pied du mur. En déposant sur son bureau une plainte réunissant tant de personnes qu'elle ne pourra pas refuser de la traiter avec la fermeté requise sans perdre toute légitimité. Et le nouveau règlement lui donne enfin les moyens de cette fermeté : des amendes de 4 % du chiffre d'affaire mondial.
Que ce soit clair : cette première étape est si décisive que nous ne pouvons entièrement la laisser dans les mains de la CNIL. Si, au 3 septembre, elle n'a encore entamé aucune démarche, nous porterons nos actions devant l'autorité judiciaire, civile ou pénale, qui a elle aussi le pouvoir de nous défendre.
Enfin, comprenons bien que ces actions auront nécessairement une répercution européenne, si ce n'est mondiale. Le processus de coopération entre les différents États membres de l'Union européenne prévu par le nouveau règlement impliquera manifestement que nos actions soient, en fin de course, tranchées au niveau européen. Nous invitons donc les populations de chaque État membre à reprendre l'initiative entamée en France dans leur pays : nos actions se retrouveront au sommet !

1. Retrouvez le détail de l'analyse juridique sur gafam.laquadrature.net, dans l'encart « détail du mandat » du formulaire