jeudi 6 septembre 2018

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Thomas Porcher, nouvel économiste de la vieille gauche | Contrepoints

Thomas Porcher, nouvel économiste de la vieille gauche | Contrepoints

Thomas Porcher, nouvel économiste de la vieille gauche

Par Emmanuel Martin.

 

La nouvelle coqueluche de la gauche de la gauche s'appelle Thomas Porcher, professeur associé  à la Paris Business School. Look décontracté, cheveux au vent, moustache à la Zorro. Le ton passionné, la Revolución à fleur de peau. Ce membre du comité des « économistes atterrés » séduit.

Il enchaîne les plateaux TV et radio pour y expliquer ses « principes d'autodéfense contre la pensée dominante » qu'on trouve dans son dernier ouvrage grand public : Traité d'économie hérétique (Fayard, 2017). Il tweete dès qu'il le peut pour critiquer le système Macron, qu'il pense libéral.

Mais voilà que suite à un « portrait » dans Le Monde du 3 août, intitulé « Thomas Porcher, l'économie lui va si bien », la tweetosphère s'est emballée. Un tweet taxant le brave Thomas de charlatan et de pseudo-économiste ainsi qu'un autre, fake celui-ci, attribuant à Porcher des propos sur le caractère fictif de la dette publique ont en effet été largement relayés dans la médiasphère, de Dominique Seux à Jean-Michel Apathie. Comme Porcher a tout de même pas mal de publications scientifiques sur son CV, certains ont pu voir dans le déferlement de critiques une réaction des « chiens de garde ».

Mais la dette c'est pas grave. Embauchez Thomas Porcher, il va vous expliquer.

— JOD (@jo_delb)

Analyses intéressantes, conclusions qui ne suivent pas

Je confesse bien aimer cet économiste qui pourtant se dit antilibéral. En fait, l'économiste libéral que je suis le rejoint sur pas mal de points d'analyse. Dommage que ses conclusions ne suivent pas. Comme si son tropisme vers la gauche et le collectivisme l'empêchait au final de raisonner juste.

À la lecture de son ouvrage, et à l'écouter sur les plateaux, on prendrait la France pour un pays ultra-libéral avec une dépense publique proche de 0 % du PIB et aucune réglementation. Je réagis ici sur quelques points seulement. Il y en aurait bien d'autres, de la critique de l'idée de réussite individuelle à la crise des subprimes, en passant par les « réformes » du marché du travail en France.

"pour ne plus accepter comme une fatalité (...) le discours dominant" Traité d'économie hérétique par @PorcherThomas

— RAZOOR (@razoor777)

Le négationnisme économique

Le « traité » de Porcher est dans une large mesure une contre-critique à l'ouvrage de Pierre Cahuc et André Zylberberg Le négationnisme économique (Flammarion, 2016) qui se voulait lui, une critique à l'hétérodoxie de gauche, et notamment des économistes atterrés. Porcher s'enflamme contre l'idée d'une sorte de monopole de la vérité détenu par quelques-uns (une forme de dogmatisme donc), qui au-delà du champ méthodologique, prôneraient en plus la réforme de l'État providence actuel, le libre échange — et autres horreurs libérales ou presque.

Hérétique et fier de l'être, donc.

Dans une tribune, à l'époque, Pascal Salin et moi-même avions réagi à l'ouvrage de Cahuc et Zylberberg. Nous y dénoncions l'usage du terme « négationnisme » à l'encontre de ses contradicteurs, qui relevait selon nous « d'une attitude arrogante consistant à prétendre qu'on est seul à posséder la vérité ». Contre le monopole « paradigmatique », nous plaidions en faveur du pluralisme, essentiel au processus critique de l'avancée de la connaissance.

Le pluralisme méthodologique et intellectuel est le signe d'un « marché des idées » sain et vivace. Si au plan de la politique économique nous sommes plus proches de Cahuc et Zylberberg, le doute de Thomas est donc également le nôtre en matière d'épistémologie.

Le réchauffement de la pensée

De manière assez ironique cependant, notre économiste ne s'applique pas le même critère lorsqu'il traite du réchauffement climatique. Car sur ce sujet, selon lui, « tout le monde s'accorde à dire que » l'activité de l'homme est la cause majeure de l'évolution du climat. Ici l'idée de consensus qui impose sa vérité ne pose visiblement plus problème à notre économiste atterré…

Pourtant notre capacité à mesurer les causalités extrêmement complexes entre des phénomènes liés au climat (évolutions des courants océaniques, de l'activité solaire, des nuages, de la géothermie, etc. et même du CO2) est en réalité encore limitée. Le climat a varié très fortement bien avant la révolution industrielle. Et la priorité donnée au climat occulte de nombreuses questions environnementales pourtant urgentes.

Beaucoup de personnes « dures de l'oreille », comme le dit Porcher, restent donc sceptiques sur des conclusions définitives en la matière. Pas parce qu'elles sont stupides, sourdes, ou payées par des compagnies pétrolières. Mais parce qu'elles ont justement une certaine idée de la science et des limites du « consensus » ; surtout sur des questions hautement politisées.

En matière de politique climatique d'ailleurs, Porcher dit son scepticisme à l'égard du marché carbone.  Beaucoup de libéraux, même s'ils sont en règle générale en faveur de « solutions de marchés » pour protéger l'environnement, sont tout aussi sceptiques ici, ce dispositif tenant davantage du « marché bureaucratique ».

L'épouvantail de la dette

Un autre dada de Porcher, c'est la dette. En gros, la dette est un épouvantail pour nous forcer à avaler les couleuvres de l'austérité, et elle n'est pas un problème. Évidemment, parler de l'austérité en France, pays quasi-champion du monde avec plus de 57 % de dépense publique dans le PIB (mais ça non plus ce n'est pas un problème), a de quoi faire un peu sourire.

Les libéraux parlent d'ailleurs bien plus volontiers de « faustérité » en ce qui concerne l'Hexagone : en dépit de quelques efforts, baisser la dépense tient quand même encore essentiellement du discours pour séduire les partenaires européens un tantinet nerveux du Paquebot France filant sur l'iceberg.

Porcher rappelle que la dépense publique ce sont aussi des hôpitaux, des pompiers, des écoles, des soins gratuits etc. On peut lui rétorquer ici deux choses. D'abord que même en conservant le système interventionniste actuel, il est possible de dépenser beaucoup mieux (la Cour des comptes a quelques idées sur le sujet) et donc de faire in fine des économies par exemple en frais financiers (et donc de pouvoir bénéficier de plus de classes et de lits d'hôpitaux). Rationaliser la dépense là où cela est nécessaire n'est pas systématiquement une mauvaise chose : la Corne d'Abondance n'existe malheureusement pas. Ensuite, qu'un système alternatif (utopie quand tu nous tiens !) fondé sur la liberté et la responsabilité peut également rendre ces mêmes services sur une base lucrative, et non lucrative (mutualiste etc.).

Mais revenons à la dette : selon Porcher, en 1945 la France se coltinait 200 % d'endettement, ce qui n'a pas été un problème parce qu'une taxe a été mise en place sur les patrimoines, que nous avons laissé filé l'inflation (l'impôt du pauvre) et restructuré la dette. Cela n'a pas été un problème, parce qu'on avait trouvé la solution : en gros, voler tout le monde. Très cool en effet. Passons sur le fait qu'en 1945 la situation était bien particulière compte tenu d'un besoin urgent de reconstruction. Sans doute pas un modèle idéal en temps de paix.

Le libre-échange

« Ne croyez pas que le libre-échange profite à tous ». Certains effectivement peuvent perdre au libre-échange : ce dernier induit des adaptations qui pour beaucoup se révèlent très difficiles, en fonction de leur âge, de leur métier, de leur lieu de vie etc.  Mais de même que certains perdent au jeu de la concurrence et que d'autres perdent du fait de l'innovation…

Je doute que les libéraux remettent en cause le China-shock par exemple. Mais globalement, en tant que consommateurs-producteurs nous gagnons au libre-échange, sans doute d'ailleurs parce qu'il permet, comme Adam Smith le relevait, une augmentation de la taille du marché, c'est-à-dire du potentiel d'opportunités pour chacun d'entre nous.

Mais il est évidemment plus facile de collecter tout un tas d'exemples, visibles, d'entreprises qui ferment du fait de la concurrence étrangère, que de relever la somme colossale des petits avantages apportés à chacun par le libre-échange, en termes de prix comme d'accès à une diversité impressionnante de produits.

D'un autre côté, le protectionnisme est-il aussi simple à mettre en place sans représailles ? Les gouvernements ont-ils la connaissance suffisante pour instaurer les mesures de protection « intelligentes » comme disent certains, et les moyens d'éviter les lobbies bénéficiant des protections ? Les libéraux ne le pensent pas.

Porcher reprend un refrain bien rodé : le protectionnisme aurait permis aux États-Unis notamment de se développer à l'abri de barrières douanières. Cette idée a été remise en question : les secteurs ayant tiré la croissance américaine au 19ème siècle n'étaient pas « mondialisés » (bâtiment, chemin de fer). En revanche, le renchérissement du prix des équipements importés (machines outils etc) a réduit l'investissement et donc la croissance. La croissance américaine s'est faite non pas grâce, mais en dépit du protectionnisme.

Et n'oublions pas que les États-Unis ont tout de même profité du libre-échange à l'intérieur du pays, entre États. D'ailleurs, l'un des rares cas de protectionnisme intérieur entre États n'est pas exactement un symbole de réussite : la banque. Au pays du « libéralisme débridé » il était en effet interdit aux banques jusque dans les années 70 d'avoir des succursales entre États.

Dans certains d'entre eux il était même interdit aux banques d'avoir plusieurs agences (c'était le unit banking ). Cela a évidemment contribué à un dangereux morcellement du secteur, affaiblissant considérablement sa capacité à diversifier les risques, notamment durant la Grande Dépression.

Porcher contre la liberté

Presque logiquement, Porcher cible Adam Smith et David Ricardo, les pères du libre-échange. Vu le portrait rapide et peu flatteur qu'il en fait, Porcher n'a visiblement pas apprécié à sa juste valeur Smith, ni dans sa théorie évolutionniste de l'échange ni sa « théorie des sentiments moraux ».  Sur Ricardo, je concède ma proximité d'analyse, et j'ai écrit naguère un petit article sur le sujet. Mais là encore, Porcher ne va pas assez loin. Oui, Ricardo, avec sa théorie des avantages comparatifs, fondée sur l'exemple « deux pays – deux produits », a pu nous induire en erreur, en insistant sur l'échange entre pays – donc une « nationalisation » du concept d'échange, et dans le cadre d'un échange international inter-branches qui plus est.

En réalité l'échange international se pratique entre individus et/ou firmes et il est surtout intra-branches. En outre, cette nationalisation du concept d'échange couplé à cette vision étriquée de la spécialisation internationale a donné lieu à des politiques industrielles nationales fondées sur le développement d'un avantage national. Politique souvent catastrophique puisque, comme le note justement Porcher, fragilisant ces pays en les rendant vulnérable par manque de diversification. Mais précisément, où se trouve donc le libre échange dans ces pratiques de développement planifié de manière centralisée ?

Droit à l'alternative

Pour Porcher, l'économie est une affaire de rapport de pouvoirs exclusivement, de domination/contre-domination, et il est donc permis de sortir d'un cadre de domination, relié à un cadre de pensée (« le discours dominant »). Le discours dominant nous dit avec Macron, que « l'autre politique est un mirage » (ou Thatcher : « il n'y a pas d'alternative »). Porcher veut remettre en cause ces « vérités absolues » : il suffit de luttes sociales pour faire bouger les lignes de domination, comme en 36, en 45 ou même en 81. Il y a un droit à l'alternative, en somme.

Dans ce cadre de domination, Porcher insiste d'ailleurs sur le pouvoir des lobbies des multinationales. Même s'il oublie au passage les lobbies publics ainsi que les lobbies en faveur du protectionnisme, on se réjouit tout de même de voir qu'il s'inspire de la théorie du Public Choice, développée par des économistes libéraux. Et ces derniers ne sont pas non plus exactement fans du capitalisme de connivence. Sans doute d'ailleurs est-ce là un malentendu fondamental chez Porcher : confondre libéralisme et capitalisme de connivence.

Quoi qu'il en soit, s'il est certain que l'économie est une science humaine, faite de rapports humains, d'institutions humaines, de « conventions », cela veut-il dire qu'il n'y a pas de « lois de causalité » en économie (comme en physique, mais moins précises évidemment) ? Le politique peut-il modeler l'économie aussi facilement sans perturber ces lois ? Peut-on doubler le salaire minimum sans conséquence ? Peut-on instaurer les 25 heures par semaine sans conséquences ?

Les libéraux, dont certains sont de grands théoriciens des institutions, pensent que non. Pas par une espèce de cynisme social, mais par simple humilité : le constructivisme social engendre des conséquences inattendues et des effets pervers que les beaux penseurs n'anticipent pas, et généralement ne paient pas.

C'est pour cela que les libéraux — comme Porcher — étaient réfractaires à l'Euro et à la construction européenne bureaucratique. Friedman anticipait dès 1999 que la première grande crise en Europe poserait de sacrés problèmes à la monnaie unique. Au milieu des années 90 Salin écrivait contre la « monnaie constructiviste ».

Ils avaient raison : les responsables de cette tragédie n'ont pas payé leur dû. En même temps, c'est aussi du fait de l'Europe et de la politique monétaire européenne — et au poids de l'Allemagne dans l'Euro – que la dette française se paie si peu cher aujourd'hui et que la dépense publique peut continuer à ne pas être sérieusement réformée. Au grand bonheur de M. Porcher.

Le droit à l'alternative ? Chiche. C'est ce que proposent justement les vrais libéraux.

La popularité d'Emmanuel Macron en chute libre pour la rentrée - SONDAGE EXCLUSIF

La popularité d'Emmanuel Macron en chute libre pour la rentrée - SONDAGE EXCLUSIF

La popularité d'Emmanuel Macron en chute libre pour la rentrée - SONDAGE EXCLUSIF

Nouveau record à la baisse pour le président de al République qui perd encore quatre points dans l'enquête YouGov pour Le HuffPost.

La popularité d'Emmanuel Macron en chute libre pour la rentrée - SONDAGE EXCLUSIF.
Gonzalo Fuentes / Reuters
La popularité d'Emmanuel Macron en chute libre pour la rentrée - SONDAGE EXCLUSIF.

POLITIQUE - Il pouvait difficilement en être autrement. Après un été miné par l'affaire Benalla, la rentrée d'Emmanuel Macron a été plombée par la démission de Nicolas Hulot et les hésitations sur le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Conséquence, la chute de sa popularité se poursuit pour le troisième mois consécutif, une première depuis le début du quinquennat.

Le plancher atteint en août est à nouveau battu dans la vague de septembre du baromètre YouGov pour Le HuffPost et CNews. L'alerte est d'autant plus sérieuse que pour la première fois, le président de la République obtient un score inférieur à celui du premier tour de la présidentielle 2017. Seulement 23% des sondés soutiennent désormais son action, en baisse de quatre points en un mois.

Pire, 69% des Français ont un avis négatif sur son action, soit une progression de sept points en un mois. Sur ce dernier point, c'est un résultat équivalent à celui de François Hollande en septembre 2013; le socialiste était alors à 21% d'opinions favorables.

LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ

"Cette tendance s'observe auprès de toutes les franges de l'opinion", note YouGov. C'est particulièrement vrai chez les sympathisants du Centre -le socle électoral d'Emmanuel Macron- qui ne son plus que 74% à avoir une opinion favorable, soit huit points de moins en un mois. A droite, il perd aussi sept points (à 14% d'opinions favorables) et deux à gauche (14%).

Philippe décroche chez LREM

Sans surprise, cette dégringolade rejaillit sur Edouard Philippe. Comme le relève YouGov, "le premier ministre voit également son niveau de popularité baisser ce mois-ci pour atteindre à son tour un niveau d'impopularité record". Seuls 24% des Français ont une image positive de son action, en baisse de six points ce qui constitue la plus forte chute. Les opinions négatives augmentent de neuf points à 64%, ce qui est là encore un record. Le chef du gouvernement perd notamment 14 points auprès des sympathisants LREM qui ne sont plus que 70% à juger positivement son action.

De même la confiance dans le gouvernement s'effondre. Seulement 20% des sondés ont une opinion favorable de l'action de l'équipe ministérielle, soit sept points de moins.

Dernier point négatif pour Emmanuel Macron: son ministre démissionnaire Nicolas Hulot remonte en flèche. Sorti du top 5 des personnalités politiques préférées en août, l'ex-ministre de la Transition écologique et solidaire redevient le numéro un. Non seulement 66% des sondés approuvent sa décision de partie mais sa popularité gagne 25 points en un mois.

Galerie photo Les tops et les flops de septembre 2018 Voyez les images
Sondage réalisé en ligne les 29 et 30 août sur un échantillon représentatif de 1099 Français de 18 ans et plus (méthode des quotas). En partenariat avec: Rejoignez le panel YouGov!

À voir également sur Le HuffPost:

mercredi 5 septembre 2018

Nouveau commentaire sur Démission de Nicolas Hulot : aveu d'impuissance d'....

>
> Parfaitement bien résumé la situation du Hulot : sous l'eau, dans les airs, sous terre ou sous (et sur) les mers il savait mettre en lumière des situations inquiétantes ou alarmantes...
> Dix ans de tergiversations sous les mandats précédents, il finit par céder aux sirènes d'un Président, plus attaché à sa communication personnelle (et politicienne) qu'aux combats essentiels pour la planète...
> Hulot est et ne restera qu'un produit dérivant et dérivé de l'écologie. Un homme pétri de convictions sur la fond, mais dénué d'intentions sur la forme.
> Un quasimodo du désenchantement qui a su faire prendre conscience au grand nombre de la beauté et de la magie du monde. Les cercles du pouvoir l'ont habillé en mode illusionniste pour continuer à donner du lustre à une action qui allait à l'encontre de ses convictions intimes. Qu'il allait, de par ses prises de position passées et son aura suscitée auprès du public inverser ou infléchir des décisions.
> Atrabilaire et naïf, le consensus ne pouvait venir d'un attelage gouvernemental tirant à hue et à dia. Les costumes et les acteurs ont changé de façade. Les agitations font illusion pour que le fond ne bouge pas d'un iota. Et à ce niveau-là, il semble assuré que ça va empirer.
> Le maître à bord, bien en capacité de s'agiter et d'agiter le landerneau, en désignant la particule François de Rugy à ce poste, vient de mettre un coup d'arrêt à cette emphase. L'écume environnementale vient de se transformer en mousse à raser.
> Et là, ça risque de devenir très vite barbant!

Communiqué / La Tour de Viala doit demeurer un patrimoine public.



Communiqué

La Tour de Viala doit demeurer un patrimoine public.

Nous apprenons avec stupéfaction la mise en vente de la Tour de Viala, propriété de  la ville d'Alès, située au cœur du Parc National des Cévennes.

L'appel d'offre a été publié le 27 juillet et sera clôt ce 7 septembre ! Comme hélas trop souvent, l'été est propice cachotteries.

Pour rappel, la Tour de Viala a été rachetée par la ville d'Alès aux Houillères de Bassin de Centre-Midi, en 2002.

La structure était gérée par le Comité d'entreprise des mineurs ; ainsi, des générations d'enfants de mineurs y ont séjourné en colonie de vacances, ont goûté au droit aux vacances.

La Tour de Viala, située au cœur du Parc National des Cévennes, c'est 1600 m2 d'un ensemble magnifique de bâtiments composé de gîtes d'étape et de séjour, de locaux abritant auparavant cuisine et dortoirs, d'une aire naturelle de camping, d'une piscine et de trente hectare d'espaces naturels préservés.

Avoir racheté aux houillères un tel patrimoine pour le brader ainsi (290 000€) quelque temps après est immoral.

Nous demandons à la Ville d'Alès et au maire, Max Roustan, de stopper cette procédure et de la requalifier.

Nous proposons qu'Alès Agglo achète la Tour de Viala pour qu'elle devienne un patrimoine et un outil au service de la population des 73 communes. Le coût du bâtiment et des terrains est dérisoire.

Au moment où l'écologique est devenue une extrême urgence, au moment où le besoin du vivre ensemble est crucial, ce lieu, au cœur d'un territoire inscrit au patrimoine mondial de l'humanité pour sa dimension à haute valeur environnementale, pourrait constituer à la fois un espace d'utilité publique à vocation socio-éducative, d'éducation à l'environnement et un lieu de séjour et d'activité pour les enfants.

Cela donnerait corps aux intentions affichées dans le projet de territoire d'Alès Agglo afin qu'il ne reste pas lettre morte.

Nous invitons les Grand'Alésiens, les associations, les acteurs de la vie publique à exiger de la Ville et du maire d'Alès un débat ouvert avant toute décision de vente de ce patrimoine commun.

La Tour de Viala doit rester dans le domaine public pour des missions publiques !


Le 5 septembre 2018

Parti Communiste Français
Section d'Alès



n'imprimer qu'en cas de nécessité



Démission de Nicolas Hulot : aveu d'impuissance d'un illusionniste





Envoyé depuis mon smartphone Samsung Galaxy.


 

Stéphane Lhomme - Communiqué du 30 août 2019



Démission de Nicolas Hulot : aveu
d'impuissance d'un illusionniste


Comme son alter égo Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot n'a jamais
rien fait de concret contre les lobbies qu'il prétend combattre


 

Ce n'est pas par hasard que, ces dernières années, les lobbies comme ceux du nucléaire, des pesticides ou de la chasse ont désigné Nicolas Hulot comme leur "ennemi" principal car, en réalité, ils savent bien qu'ils ne risquent rien avec ce personnage qui parle beaucoup mais n'agit jamais.

Avez-vous déjà vu Nicolas Hulot respirer des gaz lacrymogènes devant une centrale nucléaire ? S'enchainer à un camion transportant des pesticides ? S'allonger devant les bulldozers d'un chantier d'autoroute ou de center parc ? Non car, à part faire sa propre promotion au travers d'émissions de télévision elles-mêmes très polluantes, le bonhomme n'a en réalité jamais rien fait de concret pour s'opposer aux destructions environnementales.

Pire, l'hélicologiste s'autorise un train de vie personnel totalement contraire à ses propres préconisations, dopé par les imposants revenus qui lui sont apportés par les produits cosmétiques fort polluants de la marque Ushuaia.

De même, sa fondation censée protéger "la nature et l'homme" est financée de très longue date par diverses multinationales extrêmement nuisible pour l'environnement et les droits sociaux, à commencer par l'entreprise EDF et ses centrales nucléaires.

Dernièrement,
M. Hulot s'est déclaré favorable aux compteurs Linky, sans une seule pensée pour les 35 millions de compteurs en parfait état de marche qu'Enedis a commencé à désinstaller et détruire : une des pires opérations d'obsolescences programmée (sans même parler de toutes les autres tares anti-environnementales et anti-sociales des ces compteurs nuisibles).

Par ailleurs, il est totalement injustifié de porter au crédit de Nicolas Hulot l'annulation de l'aéroport de Notre-Dames-des-Landes, laquelle n'est due qu'au courage des gens de divers horizons qui ont résisté sur place, et en aucun cas aux usuelles lamentations de M. Hulot.

Après avoir longtemps joué la starlette en faisant lanterner divers Présidents de la République, c'est finalement au plus anti-écologiste d'entre eux, le regrettable Emmanuel Macron, qu'il a servi de caution en acceptant d'être un ministre d'Etat sans l'ombre d'un pouvoir, pour le plus grand plaisir des lobbies les plus nuisibles.

Mais, d'ores et déjà, divers autres imposteurs comme les faux écolos (et vraies girouettes) De Rugy ou Pompili sont sur les rangs pour tenter de relever le défi : enterrer la défense de l'environnement et des droits sociaux tout en dopant leurs petites carrières politiciennes…

 

Google a 20 ans : voici les moteurs de recherche qu'il a enterrés

Google a 20 ans : voici les moteurs de recherche qu'il a enterrés

Google a 20 ans : voici les moteurs de recherche qu'il a enterrés

Avec son algorithme PageRank, Google a non seulement balayé les acteurs en place mais aussi réussi a préserver son avance. Petite rétrospective d'une hécatombe qui n'en finit plus.

Google a 20 ans : voici les moteurs de recherche qu'il a enterrés

Google fête aujourd'hui ses vingt ans d'existence. Créé le 4 septembre 1998 dans un garage de la Silicon Valley, la société créée par Sergueï Brin et Larry Page compte plus de 85.000 salariés et génère un chiffre d'affaire colossal de 66 milliards de dollars. A la base de ce succès, il y a un algorithme, PageRank, qui a révolutionné la recherche web. Plus rapide, plus complet, plus pertinent… le moteur de recherche de Google est devenu rapidement la principale porte d'accès de la Toile. Et c'est toujours plus ou moins le cas aujourd'hui. La firme a durablement écrasé toute la concurrence et, pour l'instant, il n'a aucun véritable concurrent en vue.

Pourtant, Google n'était pas le premier moteur de recherche. Avant son arrivée, les internautes utilisaient des services tels que Lycos, AltaVista, Excite, Yahoo ou Ask. Certains, comme Yahoo, regroupaient les sites de web de façon thématique sous la forme d'un portail. D'autres, comme AltaVista ou Lycos, proposaient déjà un moteur de recherche par mots clés. En 1999, Lycos a même été le site le plus visité de toute la Toile.

WayBackMachine - Lycos et AltaVista en 1999

Avec l'arrivée de Google, tous ces services ont été pulvérisés. La plupart de ces sites existent toujours, mais ils n'attirent plus grand monde. Lycos.com est désormais classé en 34.278ème position sur Alexa. La première position est détenue, évidemment, par Google. AltaVista n'existe plus. Seul Yahoo, classé en 6ème position, a réussi à garder la tête hors de l'eau. Mais ce n'est pas vraiment grâce à son moteur de recherche - un service désormais sous-traité à Bing de Microsoft - mais à sa messagerie email.   

Au-delà de cette vieille garde, d'autres ont essayé de relever le challenge. La mention spéciale est attribuée à Quaero, le moteur de recherche avec lequel Jacques Chirac et Gerhard Schröder voulaient enfin libérer l'Europe des griffes du méchant Google. Le projet de recherche a démarré en 2005, mais les Allemands se sont rapidement désolidarisés pour se concentrer sur un autre projet. Le programme Quaero s'est terminé en 2013 après avoir englouti 200 millions d'euros. Le développement n'a jamais dépassé le stade du démonstrateur.

Microsoft a également essayé d'exister. Au départ, son moteur de recherche s'appellait MSN Search. Ce nom a été remplacé par Windows Live Search, puis Live Search. En 2009, Microsoft choisit finalement le nom de Bing, une nouvelle identité censée faire oublier ses errements précédents et montrer le renouveau de l'offre. Sa rentabilité, toutefois, n'arrive qu'en 2015. Aujourd'hui encore, le service de Microsoft arrive à peine à la cheville de Google, avec 7,7 % de parts de marché selon NetMarketShare (auxquels on peut ajouter les 4 % de Yahoo).

NetMarketShare - Parts de marché en août 2018

Face à l'exploitation éhontée des données personnelles par Google, une nouvelle tendance a récemment émergé : les moteurs de recherche respectueux de la vie de privée de l'internaute. Ses principaux représentants sont DuckDuckGo et Qwant. L'approche est franchement intéressante, mais pour l'instant il est encore trop pour dire si l'essai pourra être transformé un jour. Ces services n'atteignent pour l'instant que 0,2 et 0,02 % de part de marché respectivement, toujours selon NetMarketShare. 

Le seul à dépasser les 10 % de parts de marché est Baidu, le moteur chinois. Mais ce n'est pas vraiment du jeu car Google n'est pas présent en Chine. Par ailleurs, la démographie chinoise gonfle mécaniquement les parts de marché de ce service. La performance de l'un par rapport à l'autre est donc difficile à évaluer.

En revanche, Yandex mérite une ola. Créé en 1997, ce site est aujourd'hui le moteur préféré des Russes en dépit de la présence de Google.ru. C'est finalement la seule entreprise qui ait réussi à battre la firme de Mountain View. Chapeau.

Le chômage recule moins vite en France qu’ailleurs en Europe | Contrepoints

Le chômage recule moins vite en France qu'ailleurs en Europe | Contrepoints

Le chômage recule moins vite en France qu'ailleurs en Europe

Par Nicolas Marques.

Un article de l'Institut économique Molinari.

Les dernières statistiques publiées par Eurostat montrent que la France reste parmi les pays les plus touchés par le chômage, avec un taux de chômage à 9,2 % en juillet 2018, contre 6,8 % en moyenne dans l'Union européenne à 28. Seuls l'Italie (10,4 %), l'Espagne (15,1 %) et la Grèce (19,5 %) enregistrent des taux de chômages plus élevés.

Elles montrent aussi que le chômage reflue deux fois moins vite en France que chez nos voisins. En un an le chômage français a baissé de 0,4 %, contre 0,8 % en moyenne dans l'UE. Le chômage a baissé bien plus vite dans tous les États membres frappés par un chômage significatif, avec des améliorations très marquées à Chypre (-3 %), en Grèce (-2,2 % entre mai 2017 et 2018) ou au Portugal (-2,1 %).

Embellie significative chez nos voisins

Tandis que nous peinons à réduire notre chômage, l'embellie est significative chez beaucoup de nos voisins. Dix pays enregistrent désormais des taux de chômage inférieurs à 5 %. Il s'agit de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Bulgarie, de la Hongrie, de Malte, des Pays-Bas, de la Pologne, de la République Tchèque, de la Roumanie et du Royaume-Uni.

La France est clairement à la traîne de l'Union européenne, alors qu'elle enregistre un chômage supérieur à la moyenne, elle est le seul pays où le chômage recule en moyenne moins vite qu'ailleurs.

mardi 4 septembre 2018

Affaire Benalla : des proches de Macron en ligne de mire

Affaire Benalla : des proches de Macron en ligne de mire

Affaire Benalla : des proches de Macron en ligne de mire

PREMIUM

Les juges d'instruction chargés de l'affaire Benalla pourraient convoquer trois des plus hauts collaborateurs de Emmanuel Macron.

Alexandre Benalla et Emmanuel Macron, en juin 2017 au Touquet.

Alexandre Benalla et Emmanuel Macron, en juin 2017 au Touquet. (Reuters)

Les démêlés de son ancien chargé de mission, Alexandre Benalla, ont pourri l'été du chef de l'État, ils peuvent perturber son automne. L'enquête sur l'intervention musclée d'Alexandre Benalla contre des manifestants, le 1er mai à Paris a mis en cause l'organisation interne de l'Élysée. Elle place aussi sur la sellette certains collaborateurs d'Emmanuel Macron. Selon des sources informées, le préfet Patrick Strozda, directeur de son cabinet, et François-­Xavier Lauch, chef de son cabinet, pourraient être convoqués par les juges d'instruction afin d'éclairer leur connaissance des agissements de leur subordonné.…

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Natacha Polony et le néolibéralisme introuvable | Contrepoints

Natacha Polony et le néolibéralisme introuvable | Contrepoints

Natacha Polony et le néolibéralisme introuvable

Par Frédéric Mas.

Natacha Polony a été nommée lundi 3 septembre directrice de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne, succédant à Renaud Dély qui, lui, devrait arriver sur France Info. Quelques jours plus tôt, la souverainiste de choc a eu un échange un peu vif avec Brice Couturier au micro de France Inter sur la question du soi-disant « modèle néolibéral » qui détruirait la France et l'environnement. Avec bon sens, Brice Couturier a rappelé à l'antenne qu'on ne [pouvait] pas être libéral quand l'État dépense 57 % de la richesse produite dans un pays.

Quand @briceculturier montre l'absurdité de l'intox que Polony répète en boucle sur notre soi-disant modèle "néo-libéral" en la confrontant à la réalité des faits: "on ne peut pas être libéral quand l'Etat dépense 57% de la richesse produite dans un pays".
A revoir.

— Jean Louis (@JL7508)

De fait, accuser « la dérégulation, le libre-échange, les multinationales » en France quand on constate les progrès constants de la dépense publique, de l'État, de sa fiscalité délirante et de son personnel bureaucratique indéboulonnable paraît aberrant. Le sens que nous donnons aux mots en politique varie, et parfois masque davantage qu'il n'éclaire. Ayn Rand parlait à ce propos d'anticoncept.

La dérégulation ?

Soyons sérieux deux secondes @NPolony. Avez-vous seulement regardé l'évolution du code du travail, des impôts, de l'urbanisme, du code civil pour oser affirmer ça ?

Avez-vous vu le nombre incroyables de normes qui sont pondues chaque année par l'UE ?

— Rafaël A. (@_shadykun)

C'est le cas pour le terme « néolibéralisme », dont les définitions profanes et savantes, universitaires et polémiques, varient selon les auteurs et les sensibilités idéologiques. Ses utilisateurs se retrouvent toutefois sur une chose : le libéralisme, néo ou pas, est condamnable. Mais qu'est-ce qu'il y a de néo dans le néolibéralisme ? Telle est la question, donc la réponse est loin d'être assurée.

Dans l'immense littérature sur le néolibéralisme, il est possible de distinguer trois familles : la famille militante, la famille étatiste, et la famille économiciste. Dans le premier cas, c'est une stratégie visant à condamner le libéralisme, dans le deuxième cas on fait passer une politique mixte pour du libéralisme, et dans le troisième l'économie est présumée libérale jusqu'à preuve du contraire.

Le néolibéralisme comme stratégie militante

Une multitude de pamphlets apparaît à la fin des années 1990 pour condamner la réforme du modèle social français qui ne fonctionne plus. Le néolibéralisme apparaît comme cet ennemi imaginaire d'origine anglo-américaine visant à détruire les services publics nationaux et donner le pouvoir aux multinationales. Se construit alors un récit à l'origine cantonné à la gauche de la gauche, mais qui va se diffuser dans tout le débat public : la fin des années 1970 voit le triomphe de la dérégulation avec l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher et Ronald Reagan.

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L'État social qui était le modèle dominant en Europe cède la place à l'État néolibéral qui s'appuie sur les marchés pour commander. En France, le néolibéralisme se serait installé avec le « tournant de la rigueur » de 1983, quand le programme commun de la gauche s'est fracassé sur le mur de la réalité économique. Dans Le Grand Méchant Marché, Augustin Landier et David Thesmar ont bien démontré que ce récit tricoté par l'extrême-gauche ne correspondait pas aux faits. La vague de nationalisations avait étouffé l'économie, attirer des capitaux devenait nécessaire pour éviter une catastrophe irrémédiable : pas d'idéologie ni même de libéralisme dans cette affaire, il s'agissait avant tout de réflexes comptables basiques pour éviter la faillite. Mais pour les marxistes orthodoxes, faire de l'économie, c'est déjà céder à la bourgeoisie néolibérale apatride.

Le libéralisme comme étatisme

La persistance de l'État régulateur, et sa croissance sans fin coexiste aujourd'hui avec une économie de marché forte et décentralisée. Cela fait dire à certains, à la suite de Pierre Dardot et Christian Laval, que la nouveauté du néolibéralisme repose sur l'intégration de cet État fort à la théorie et à la pratique du libéralisme. Hier, l'État intervenait en s'appuyant sur sa légitimité démocratique ou sur son expertise particulière, celle qui donnera naissance à l'idéologie des services publics.

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À une époque où l'économie est valorisée, générant une véritable « rationalité néolibérale » diffuse dans la société, l'État lui emprunterait sa langue et ses pratiques pour régner. Là encore, ce qu'il y a de néo dans le libéralisme n'est pas vraiment libéral non plus : l'intervention de l'État, au nom de l'économie de marché, peut aussi bien désigner du keynésianisme, et ce que le libéralisme appelle le capitalisme de connivence, ce pouvoir politique illégitime donné aux grosses entreprises pour modifier le droit et la loi afin de favoriser leurs propres intérêts.

Le libéralisme comme économisme

Pour une troisième famille d'analystes politiques, qui suivent en général les travaux de Serge Audier, le néolibéralisme désigne ce renouveau du libéralisme qui s'appuie sur la discipline économique pour asseoir sa légitimité. Alors que les libéraux du 18e et du 19e siècle sont des juristes et des philosophes, ceux de la fin du 20e sont des enseignants en économie, et utilisent leur expertise pour critiquer et réformer l'État providence.

La gestation du néolibéralisme ainsi défini est assez ancienne, et remonte aux différentes tentatives de reformulation du libéralisme initiées entre les deux guerres, qui se voulaient à la fois à distance du « laissez faire » et de l'interventionnisme pur et simple. Comme l'a noté Vincent Valentin, la multitude des courants, des idées, et des positions désignées par le terme néolibéral, dans ce cas précis, rend problématique l'idée même de les rassembler en une même famille de pensée.

En effet, si aux yeux de beaucoup d'antilibéraux, le simple fait d'accepter le consensus existant dans le domaine de la science économique suffit à être néolibéral, cela se fait au prix de raccourcis et de contresens permanents.

Pour conclure, on peut se demander si le flou entourant le terme « néolibéralisme » n'est pas son principal atout pour les antilibéraux médiatiques. Sa grande plasticité permet de désigner vaguement tout ce qui s'oppose aux réformes en France, et commande le plus grand conservatisme étatiste, sans avoir à désigner nommément un responsable. Son aura universitaire décourage la discussion, là où au contraire, elle devrait être engagée.


lundi 3 septembre 2018

Jusqu'où Gérard Collomb est-il mouillé dans l'affaire Benalla ? Un syndicat policier s'interroge

Jusqu'où Gérard Collomb est-il mouillé dans l'affaire Benalla ? Un syndicat policier s'interroge

Jusqu'où Gérard Collomb est-il mouillé dans l'affaire Benalla ? Un syndicat policier s'interroge

Le ministre de l'Intérieur a-t-il laissé Alexandre Benalla violer la loi ? C'est ce qu'aimerait vérifier le syndicat Vigi (ex-CGT Police), selon Le Parisien de ce lundi 3 septembre. Ces représentants policiers s'interrogent en particulier sur la tenue d'une réunion à la préfecture de police, le 1er mai au soir, alors que Gérard Collomb et le préfet de police Michel Delpuech auraient pu se trouver sur les lieux en compagnie de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron. Le garde du corps aurait alors été invité à... visualiser les images de son interpellation musclée, en dehors de tout cadre légal.

C'est en tout cas ce qu'a déclaré à la police Alexandre Benalla, le 20 juillet dernier. "Deux opérateurs suivaient en temps réel les réseaux sociaux et ils ont appelé le major en lui disant qu'il y avait manifestement un problème. Le major m'a alors fait venir", explique-t-il dans le procès-verbal. C'est après avoir appris qu'il existait une vidéo de son interpellation que le collaborateur du président aurait pu visionner les images de vidéosurveillance qui ont fini par causer sa perte, à la suite des révélations du Monde. Or, le chef de cabinet adjoint n'avait pas le droit de visionner de telles images car il ne disposait pas de l'habilitation nécessaire.

En garde à vue, le commissaire Maxence Creuzat, mis en examen, a expliqué que "personne n'a considéré que le fait, pour M. Benalla, de voir des images en direct et en différé du PVPP (plan de vidéoprotection pour Paris, ndlr.) posait une difficulté". A ce moment-là, le ministre de l'Intérieur et le préfet de police étaient présents dans la salle de commandement. Étaient-ils au courant qu'une personne non-habilitée visionnait ces images ? Vigi aimerait le savoir... et a donc demandé, par la voie de son avocat, l'audition des deux hommes d'Etat. "Il est indispensable d'établir en présence de quelles personnes ces images ont été diffusées et si toutes les personnes présentes étaient habilitées à les voir", note l'avocat du syndicat dans sa demande d'acte.