lundi 23 avril 2018

Réforme du stationnement : des couacs en série au démarrage

Réforme du stationnement : des couacs en série au démarrage

Réforme du stationnement : des couacs en série au démarrage

Horodateurs bâchés pendant un mois à Tours, faux contrôle à Paris, verbalisation à tort de personnes handicapées, retour au stationnement gratuit dans certaines villes… Une des réformes les plus technocratiques des dernières années aura réussi à faire plusieurs fois la une des journaux grand public depuis le 1er janvier ! Au moins, grâce à cette publicité dont les pouvoirs publics se serait bien passés, les Français ont entendu parler du forfait de post-stationnement, qui succède à l'amende pénale à 17 euros et dont le montant est fixé par chaque commune, et savent que les contrôles sont plus intenses que par le passé…

S'il est encore trop tôt pour faire un premier bilan, des tendances ressortent, admet le Groupement des autorités responsables de transport, l'un des premiers promoteurs de la réforme. « Nous avons fait un recensement auprès d'une trentaine de villes ; les niveaux de mise en œuvre sont très disparates. Sur les 800 communes concernées, la plupart des villes de plus de 10 000 habitants ont toutes délibéré sur le montant du FPS et l'organisation du contrôle. 300 communes comptent moins de 10 000 habitants : nous manquons d'informations pour une bonne partie d'entre elles ; certaines n'ont peut-être pas encore délibéré. Il y a eu des retards et des ajustements au démarrage », commente le GART.

Beaucoup ont connu des difficultés techniques avec leurs nouveaux horodateurs en janvier. Et pour cause : la société Parkeon, qui possède 80 % du parc d'horodateurs en France, a été très sollicitée en décembre et janvier. « Il y a eu des problèmes d'interface entre les logiciels de différents acteurs, reconnaît Edouard Lecomte, directeur général de la Fédération nationale des métiers du stationnement (FNMS) : prestataire chargé de l'entretien des horodateurs, solutions de paiement par smartphone, Agence nationale nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI)… ». Dans la plupart des communes, l'ANTAI est censée envoyer directement les FPS au domicile des contrevenants. Mais, là aussi, beaucoup de retard a été pris.

Du retard à l'allumage

La ville de Saint-Pierre de la Réunion a décidé du montant de son FPS le 20 décembre 2017. Conséquence : « Nous verbalisons les usagers qui n'ont pas payé leur stationnement depuis début mars », indique Christian Lauret, directeur général délégué de la SPL Opus, à laquelle la commune a délégué la surveillance et le contrôle.  « Nous avons repris les six agents de surveillance de la voie publique (ASVP) de la ville, ainsi qu'une policière chef de brigade, qui est responsable des recours administratifs préalables obligatoires (RAPO) ».

Face à la complexité de la réforme, ou pour éviter de changer les horodateurs, ou encore pour ne pas braquer les automobilistes, une soixantaine de villes ont renoncé à leurs places payantes de stationnement et les ont converties en places gratuites avec une durée limitée, via le disque bleu.

Des concessions aux usagers

Ailleurs, là où la réforme a été déclinée, une soixantaine de pétitions auraient circulé localement contre le montant du FPS et les contrôles renforcés. Face à la grogne des usagers, la ville de Menton a baissé son FPS de 34 à 17 euros. Au Puy-en-Velay, il est passé de 25 à 20 euros.

A Bordeaux, le montant n'a pas changé (30 ou 35 euros), mais un « FPS minoré » de 5 euros seulement a finalement été accordé aux contrevenants qui paient dans les 48 heures. Dans la capitale girondine, la réforme s'est accompagnée d'une augmentation du nombre de places payantes. Mais devant la fronde des riverains, la municipalité a renoncé à étendre le stationnement payant au-delà des boulevards.

Des contrôles beaucoup plus rigoureux

Le contrôle est sur les rails. « La société Moovia, à qui nous avons délégué la surveillance, dresse en moyenne 30 000 à 35 000 FPS par mois », précise Nicolas Andreotti, directeur de la police municipale et de tranquillité publique de Bordeaux. Pour autant, « il n'y a pas 'intéressement au FPS ! Les agents de Moovia sont rémunérés au nombre de passages dans les rues, repéré par la géolocalisation. Car plus ils sont visibles, plus ils dissuadent les conducteurs de frauder ».

A La Roche-sur-Yon, la transition s'est faite sans grands heurts. « La surveillance est assuré en régie par nos sept ASVP. Il n'y a pas de chiffre à atteindre. Le nombre de FPS dressés est inférieur de 25 % à celui des amendes pénales », souligne Patrick Durand, adjoint au maire en charge de la voirie.

Le nombre de recours est faible : 2 % des FPS sont contestés en moyenne. « Certains sont justifiés, car l'usager n'a pas bien renseigné son numéro de plaque sur l'horodateur, indique Mahmoud Sall, responsable du service de gestion du stationnement et du domaine public. Dans ce cas, le recours est accepté, bien entendu ».

De son côté, l'étude du GART portant sur une trentaine de villes relève globalement « davantage de paiements spontanés qu'avant la réforme, et moins de FPS que d'amendes pénales ».

Autre enseignement : le principe du « FPS minoré » se révèle pertinent pour pousser les gens à payer. Mais seulement 27 % des collectivités l'ont mis en place, selon la FNMS. Autres mécanismes incitatifs : les facilités de paiement, que ce soit à l'horodateur ou via une appli.

Paiements spontanés en hausse et rotation effective

A Paris, en janvier et février, plus de 4 millions de voitures ont été contrôlées, et 480 500 FPS dressés – soit 10 %. « Le taux de respect du stationnement payant a dépassé 20 % en janvier, contre 7 % l'année dernière, se réjouit Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports, des déplacements et de la voirie. Et nous avons de nombreux témoignages d'utilisateurs qui trouvent maintenant des places bien plus facilement, notamment parmi les artisans ».

Car tel est l'objectif ultime de la réforme : favoriser la rotation des voitures. C'est en bonne voie à Paris. Ailleurs, on trouve des chiffres encore plus probants : Strasbourg – qui, contrairement à Paris, n'a pas de soucis avec son délégataire Streeteo – indique un taux de respect de 82 %, contre 27 % auparavant. Bordeaux avance un taux de 93 %, contre 55 % avant la réforme ! A la Roche-sur-Yon, même constat : « La rotation est meilleure, 15 % des places sont libres aux heures de pointe et 25 % aux heures creuses », se félicite Patrick Durand.

Malgré des couacs au départ, la réforme fait donc son chemin. Reste à signer les conventions encore en attente avec l'ANTAI, et, pour les villes touristiques qui n'ont du stationnement payant qu'en été, à délibérer rapidement sur les tarifs. Puis il faudra, d'ici le 1er octobre, définir le niveau de reversement des FPS par les communes aux EPCI pour leur permettre de financer des opérations de mobilité durable. Un vaste chantier financier en perspective.

Focus

 « Cette réforme est une usine à gaz difficilement compréhensible par l'usager »

Christophe Counil, adjoint au maire du Mans en charge du stationnement (Sarthe, 143 000 habitants)

« Vu les bugs informatiques au tout début avec les horodateurs, nous avons temporairement mis le stationnement gratuit en janvier. Cela a dû induire de la confusion et poussé certains usagers à prendre de mauvaises habitudes. En février, le stationnement est redevenu payant, mais en lisant sur l'horodateur « FPS : 30 euros », certains ne payaient pas ; d'autres payaient 30 euros directement ! Allez leur expliquer que le coût de 2 heures de stationnement est de 4 euros, et qu'il passe à 30 euros au-delà…Cette réforme est une usine à gaz difficilement lisible par les automobilistes. Aujourd'hui, le taux de paiement spontané à l'horodateur n'est pas bon et le nombre de FPS est élevé ; ce n'est pas le but de la réforme. Nos agents ont dressé 4000 FPS en février – soit deux fois plus que les amendes pénales en février 2017. Pourtant ce sont les mêmes agents qu'avant qui contrôlent. Plusieurs villes m'ont dit avoir suspendu la réforme pendant plusieurs semaines parce que ça ne marchait pas ».

Focus

Des contrôles à géométrie variable

Plusieurs villes se sont équipées de véhicules à lecture automatique des plaques d'immatriculation (LAPI). Connecté aux horodateurs, le système LAPI détecte d'emblée, après photographie, les véhicules qui n'ont pas payé leur stationnement. En novembre dernier, la CNIL avait souligné qu'une voiture LAPI ne pouvait pas verbaliser directement : un agent doit se rendre sur place, en temps réel, pour confirmer l'infraction.  Et ce pour éviter de verbaliser à tort des personnes ayant un abonnement spécifique.

Mais toutes les ne suivent le protocole à la lettre. A Pau, les personnes handicapées (qui bénéficient de la gratuité) et les professionnels (qui ont des abonnements à l'année) sont invités à déclarer leur numéro de plaque en mairie : « Il est donc inutile d'envoyer un agent sur place, puisque les véhicules de ces usagers sont reconnus par le système LAPI », indique Cyrille Fraize, directeur adjoint prévention-sécurité publique. Mais seul un numéro de véhicule peut être enregistré ; or pour l'Association des paralysés de France, cette mesure est contraignante : « Les personnes handicapées peuvent circuler dans des véhicules différents. Et faut-il qu'elles s'enregistrent dans toutes les villes où elles se déplacent ? » Quant aux abonnés résidents, risquent-ils d'être verbalisés à tort ? Et qu'en est-il de la personne qui est en train de payer à l'horodateur ? « Le système est réinterrogé au bout de 15 minutes », répond la ville de Pau.

En fin de journée, dans les locaux de la police municipale, « les agents qui étaient dans la voiture effectuent, d'après les photos, un contrôle a posteriori de toutes les infractions ». Or la CNIL recommande une sanction établie en temps réel, sur place, par un agent, pour éviter toute erreur. La ville de Saint-Denis ne suit pas non plus le protocole à la lettre : Philippe Caro, conseiller municipal d'opposition, parle même sur son blog d'un usage « illégal » du système LAPI.

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dimanche 22 avril 2018

La langue de bois de nos (chers) élus | Contrepoints

La langue de bois de nos (chers) élus | Contrepoints

La langue de bois de nos (chers) élus

Par Nicolas Perrin.

Nous avons vu que nos chers politiciens sont de véritables tortionnaires du langage, tant ils lui font subir de contorsions. Aujourd'hui, je vous propose de passer en revue les plus douloureux supplices verbaux infligés par notre personnel politique à la langue française au cours de ce premier trimestre.

Le nom de Bruno Le Maire revient régulièrement lorsque je traite du rapport que les politiciens entretiennent avec notre raison et notre esprit critique. Ce normalien et énarque qui n'a jamais mis un pied dans le secteur privé voudrait désormais se faire passer pour l'archétype du rebelle.

Remarquez, quand l'on sait que lorsque monsieur le ministre n'était encore que député, il employait son épouse comme assistante parlementaire pour exécuter des tâches qui demeurent très floues, l' « indiscipline » de Bruno Le Maire prend peut-être un peu plus de sens.

Quoi qu'il en soit, vouloir se faire passer pour un autre, cela n'est pas encore bien grave. Surtout que le Bruno, on commence à le connaître. C'est tout à fait le genre d'individu à faire le coup du « pas d'amalgame » à la sauce budgétaire à ses partenaires européens pour mieux les enfumer. Quels propos n'oserait tenir monsieur le ministre pour avancer sur la voie d'une intégration européenne plus poussée ? On se le demande…

Alors le gouvernement pérore au motif que l'État affiche enfin un déficit en-deçà de 3% en 2017…

La réalité, c'est que nos parlementaires votent depuis 1974 des budgets systématiquement déficitaires. Dans d'autres pays pourtant, le terme « excédent » n'a pas encore disparu du vocabulaire :

Peut-être l'Allemagne a-t-elle justement été dirigée par des politiciens plus « disciplinés » que Bruno Le Maire…

Le goût de la circonvolution

Mais les hommes politiques ne sont pas les seuls à avoir de légers problèmes de lexique. C'est aussi le cas des dirigeants de banque centrale qui, en bons technocrates, adorent faire dans la circonvolution lorsqu'il s'agit d'énoncer une vérité simple.

Par exemple, plutôt que de dire « on ne comprend rien à l'inflation », l'ancienne présidente de la Fed Janet Yellen a-t-elle préféré déclarer le 26 septembre 2017 que « notre compréhension des facteurs d'inflation est imparfaite ». On la comprend. Parfois, il vaut mieux passer par quatre chemins…

La stratégie du bouc-émissaire

Quel que soit le sujet, Jean-Luc Mélenchon a toujours un coupable tout trouvé. En général, ça tourne autour de l'UE, du capitalisme et du libéralisme. En ce mois de février, c'est au « système libéral »que le patron de La France Insoumise reprochait (presque) tous les maux du monde :

L'écrivain Daniel Tourre fait remarquer que Jean-Luc Mélenchon n'a pas tout à fait tort : « Exactement. La magic card libérale, ça explose tous les éléments, sauf le feu. Le feu, il faut la carte ultralibérale », fait-il remarquer !

Du côté des Républicains, on est comme vous pouvez le voir sur une ligne assez proche de celle du parti d'extrême gauche :

Guillaume Peltier, vice-président du groupe LR à l'Assemblée nationale, demandait au Premier ministre quand il allait se décider à « renoncer à l'ultra-libéralisme ». Pas très étonnant de la part d'un ancien du Front National.

Vu que Guillaume Peltier est donc en possession de la carte qui permet d' « exploser le feu », je lui recommande, au choix, de rejoindre La France Insoumise ou d'inviter Laurent Wauquiez et Jean-Luc Mélenchon à réfléchir à un programme commun.

La tentation de l'hyperbole

Gérard Collomb est fier de ses résultats et il aime le faire savoir. Sa première nuit de la Saint-Sylvestre en tant que ministre de l'Intérieur a enregistré un plus grand nombre de voitures brûlées que l'année passée mais, « en même temps », Gérard Collomb indique que les interpellations ont été plus nombreuses. Voilà de quoi être satisfait, vous ne pensez pas ?

Le ministre de l'Intérieur sabrera-t-il le champagne en direct à la télévision si la France déplore moins de victimes d'attentats terroristes islamistes en 2018 qu'en 2017 ?

Le déni

Au Venezuela, le pouvoir recrute de curieux ministres de l'Économie productive (à ne pas confondre avec les ministres du Redressement productif : ça, ça se passe en France ultra-libérale).

Luis Salas, l'un des derniers individus à avoir occupé ce poste (qui fait l'objet d'un turn-over pour le moins élevé), a écrit en 2015 que « l'inflation n'existe pas dans la vraie vie », défendant l'idée que la création de monnaie à outrance n'a aucun lien avec l'inflation. Cette dernière serait due à la course au profit menée par les multinationales…

Luis Salas, tel un Oedipe moderne, s'est-il crevé les yeux pour se tourner vers son intérieur et accéder à la conscience ? Peut-être en est-il revenu… Quoi qu'il en soit, ce sinistre plaisantin ne sera resté en poste qu'un mois, et la Banque centrale du Venezuela a lancé au mois de mars 2018 un nouveau bolivar soberano (bolivar souverain) qui vient remplacer le bolivar fuerte (bolivar fort – interdit de rire) qui vaut 1 000 bolivares fuertes.

À défaut de changer grand-chose pour les Vénézuéliens qui crèvent toujours de faim, ce nouveau billet fera la joie des numismates !

Quant à l'ancien billet, il a déjà trouvé sur le marché libre de nouveaux usages disons plus… pratico-pratiques !

Schizophrénie ?

Le 24 janvier à Davos, Emmanuel Macron s'est exprimé dans le cadre d'un discours bilingue d'une cinquantaine de minutes. En anglais, il a vanté la « baisse du coût du travail et du capital » et la « flexibilité », rapporte le Huffington Post. En français, il nous raconte qu' « on doit arrêter cette tendance à détricoter notre droit social pour s'ajuster à la mondialisation ».

Hum, comment dire… ? Quand ils changent de langue, certains se mettent à bégayer. D'autres changent apparemment d'avis.

Pour plus d'informations, c'est ici.

samedi 21 avril 2018

Eric Coquerel entarté par l'Action Française, La France Insoumise dénonce une agression

Eric Coquerel entarté par l'Action Française, La France Insoumise dénonce une agression

Eric Coquerel entarté par l'Action Française, La France Insoumise dénonce une agression

Depuis plusieurs semaines, Jean-Luc Mélenchon alerte sur "la menace que représentent les groupuscules radicalisés de l'extrême droite"

POLITIQUE - "Hier soir Eric Coquerel a été agressé". La députée de la France Insoumise Clémentine Autain a dénoncé ce vendredi 20 avril à l'Assemblée Nationale "un acte de violence" à l'encontre de son collègue, entarté la veille par le mouvement Action Française.

Dans une vidéo diffusée sur Twitter ce vendredi 20 dans la matinée, le groupuscule d'extrême droite, proche des milieux monarchistes et catholiques traditionalistes, a revendiqué l'entartage du député de Seine-Saint-Denis, présentant ce geste comme une réponse au soutien du parlementaire à l'occupation de la Basilique de Saint-Denis au mois de mars, comme le montre notre vidéo en tête d'article. Joint par Le HuffPost, le député de la France Insoumise a déclaré qu'il porterait plainte.

"Ce que je trouve symbolique, c'est que ces gens se sentent suffisamment en impunité pour revendiquer cette action", déclare le député, qui précise avoir déjà déposé une main courante après des menaces reçues sur les réseaux sociaux et par email après l'occupation de la basilique. "C'était une menace implicite, où l'on me disait de bien surveiller derrière moi", décrit-il.

Le dimanche 18 mars, un collectif de soutien aux migrants et sans-papiers avait en effet occupé la Basilique, nécropole des rois de France, pour manifester leur opposition au projet de loi Asile Immigration actuellement débattu à l'Assemblée Nationale. Les manifestants avaient notamment pu compter sur le soutien d'élus de la France Insoumise -farouchement opposée au projet de loi- dont Eric Coquerel.

Construite au XIIe siècle, la Basilique Saint Denis accueille les sépultures de nombreux anciens rois de France. Une particularité qui lui confère une importance de taille pour des groupes comme Action Française. "Ça reste drôle et non violent par rapport à l'invasion de la Basilique Saint Denis à laquelle il avait participé", a d'ailleurs revendiqué sur Twitter le porte-parole du groupe Antoine Berth.

Cocquerel entarté par l'@actionfrancaise : 👌

Ça reste drôle et non violent par rapport à l'invasion de la Basilique Saint Denis à laquelle il avait participé.

— Antoine Berth (@Antoine_Berth)

La France Insoumise dénonce "les terroristes d'extrême droite"

Dans l'hémicycle, la députée Clémentine Autain a fustigé le manque d'action "de considération et de protection organisée par l'Etat pour protéger des représentants du peuple français".

Elle a ainsi rappelé "les violences sans cesse répétées" et "les menaces de morts précises" à l'encontre de Christophe Castaner et de Jean-Luc Mélenchon. Le 3 avril dernier, le leader de la France Insoumise a d'ailleurs demandé des comptes au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb concernant l'enquête ouverte sur les menaces de mort proférées à son encontre pendant la présidentielle par un réseau d'activistes d'extrême droite.

"Nous aimerions que cette assemblée et le gouvernement prennent en considération la violence extrême et les menaces que ne cessent de proférer des milices d'extrême droite, des groupes d'extrême droite, et nous avons profondément le sentiment qu'il n'y a pas de prises en considération et de protection organisée par l'état pour protéger des élus, des députés, des représentants du peuple français", a pointé la députée France Insoumise.

Eric Coquerel abonde: "Il n'y a pas de surveillance spécifique des groupuscules d'extrême droite par le gouvernement", regrette le député, qui cite comme exemple la marche en hommage à Mireille Knoll, où la France Insoumise avait demandé une protection qui a été envoyé tardivement selon lui.

Ces propos font écho à ceux de Jean-Luc Mélenchon lui-même. "L'extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence et de meurtre. C'est eux qui attaquent à Montpellier un amphi d'étudiants, c'est eux qui attaquent à Tolbiac, c'est eux qui me menacent de mort. (...) Ça suffit. Maintenant le ministre de l'Intérieur doit prendre au sérieux la menace que représentent les groupuscules radicalisés de l'extrême droite" , affirmait-il déjà le 8 avril.

Sur Twitter jeudi 19, il a une nouvelle fois réclamé une action forte du gouvernement contre "les terroristes d'extrême droite qui préparent des assassinats d'élus", avant d'adresser une lettre au président de l'Assemblée Nationale François de Rugy ce vendredi, dans laquelle il l'appelle à rejoindre la plainte déposée par la France insoumise. "Ce serait une manifestation de détermination très dissuasive pour nos potentiels agresseurs", souligne le chef de file insoumis.

Le gouvernement ne doit plus ménager Le Pen. Il doit réprimer les terroristes d'extrême droite qui préparent des assassinats d'élus et attaquent les étudiants dans leurs facs.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)

À voir également sur Le HuffPost:

Lire aussi :

Mélenchon alerte contre "le danger de violence et de meurtre" venu de l'extrême droite

Qui se cache derrière la LDJ, accusé d'avoir bousculé Mélenchon et protégé Le Pen

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GARD De ferme en ferme® , un parcours bucolique, instructif et réjouissant - Objectif Gard

GARD De ferme en ferme® , un parcours bucolique, instructif et réjouissant - Objectif Gard

GARD De ferme en ferme® , un parcours bucolique, instructif et réjouissant

Les 28 et 29 avril prochains, 50 paysans gardois vous attendent pour des visites, des animations et des dégustations !

Le Mas de Pierre Ficade, une vaste exploitation… la vraie campagne en bordure de la ville (photo Véronique Palomar).

De ferme en ferme® revient pour la 6e fois dans le Gard. Cette année, 50 fermes ouvriront leurs portes au public dans le département pour plus de 600 dans la France entière. De ferme en ferme® est un événement porté par le réseau Civam (Centre d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural) et le Département.

Les fermes participantes, engagées dans une démarche d'agriculture durable, ouvrent leurs portes au grand public. Les agriculteurs font découvrir leurs bâtiments, leurs activités et déguster leurs produits. En  2017, les fermiers ont reçus 18 000 visiteurs !

Comment préparer votre week-end ?

Christophe Piquet entouré de Cathy Chaulet, vice-présidente du Département, déléguée à la qualité alimentaire et aux circuits courts (à sa droite), et Cathy Giraudet, chargée de projet à la fédération départementale des Civam du Gard (à sa gauche) et une de ses collaboratrices (photo Véronique Palomar).

Suivez les flèches jaunes qui vous conduisent sans encombre jusqu'aux fermes ouvertes et accueillantes. Pour se balader "de ferme en ferme", il suffit de se procurer le dépliant. Vous y trouverez également des chambres d'hôtes, des gîtes et des points de restauration. Sachez que les agriculteurs ont reçu une formation pour mieux accueillir le public et pouvoir échanger avec lui sur leurs passions, leur vie, leurs modes de production… Les circuits De ferme en ferme® reflètent le travail collectif mené par les agriculteurs sur leurs territoires pour le maintien de campagnes vivantes.

À noter
Certaines fermes sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Consultez les dépliants et renseignez-vous auprès des fermes en amont de vos visites. Équipez-vous de bonnes chaussures, de vêtements adaptés pour les activités d'extérieur et de sacs isothermes pour transporter vos potentiels achats. Choisissez le samedi.
Le dimanche après-midi est souvent un moment de grosse affluence autant sur la route que dans les fermes. Soyez prudents, les fermes que vous allez visiter sont d'abord des lieux de travail. Afin d'éviter les accidents, respectez les consignes de sécurité, ne vous aventurez pas au-delà des clôtures ou barrières et surveillez vos enfants. Si vous avez un chien, il doit être tenu en laisse et ne sera pas accepté dans toutes les fermes. Pour tout savoir sur les 50 fermes participantes : cliquez ICI

Bel avant-goût au Mas de Pierre Ficade à Bezouce

À peine sevrées, ces jeunes bêtes attendent avec impatience le moment de rejoindre le pré (photo Véronique Palomar).

Pour mieux comprendre le concept, la presse était conviée au Mas de Pierre Ficade chez Christophe Piquet. Une vaste exploitation qui s'étend sur 60 hectares avec des pâturages, de la vigne, des oliviers et surtout un élevage de vaches limousines. Réception dans le grand hangar où, avec le printemps, le foin cède la place à une vaste table sur laquelle on trouve les produits du mas ainsi que quelques autres en provenance d'exploitations voisines. Christophe Piquet nous explique qu'il veille sur un cheptel d'une petite quarantaine de bêtes de race Limousine réputées pour leur viande savoureuse, cheptel qu'il a constitué voilà trois ans. Des bêtes fragiles mais qui se sont bien acclimatées. Il faut dire qu'elles sont chouchoutées : de l'herbe fraîche, qu'elles broutent toute l'année dans les prés, du foin et des "bouchons bio" avec des graines de lin qui donnent une viande persillée sans gras inutile.

Les vaches sont de bonnes tantes

Le veaux naissent au pré et ce sont leurs mères qui les nourrissent. Quand elles manquent de lait, elles s'entraident ou, à défaut, une mère de race  "abondance", une bonne laitière, prend le relais. "Ce sont de bonnes tantes, elles nourrissent volontiers des petits qui ne sont pas les leurs", s'attendrit Christophe. Un petit coup de tracteur et nous rendons visite au troupeau. Paisible mais pas vraiment apprivoisé, il pâture tranquillement, chaque classe d'âge et de maturation ayant sont territoire.

Des colis presque sur mesure

À la fin du cycle, Christophe Piquet commercialise sa viande en circuit court auprès des particuliers sous forme de colis de contenances et de poids divers ainsi que des produits transformés, daube, roubaix saucisse, pâté, saucisson (délicieux), saucisses…  Les clients viennent récupérer leurs commandes à la ferme. L'homme est un intarissable passionné et connaît bien chacune de ses bêtes. Le week-end des 28 et 29 avril prochains, il attend avec impatience des visiteurs en nombre et espère pouvoir partager avec eux sa passion de l'élevage et de la nourriture saine et de qualité.

Pour le suivre ou le contacter : sur FB, Christophe Piquet. Tél. 06 85 33 05 03

Véronique Palomar

GRAND FORMAT. Bienvenue à Longyearbyen, la ville de l'Arctique interdite aux faibles

GRAND FORMAT. Bienvenue à Longyearbyen, la ville de l'Arctique interdite aux faibles

GRAND FORMAT. Bienvenue à Longyearbyen, la ville de l'Arctique interdite aux faibles

Ce serait bête de mourir dans un cimetière. Pourtant, en cet hiver polaire, chaque pas jusqu'aux tombes de Longyearbyen laisse craindre le pire. Sur les hauteurs de cette petite ville de Norvège, plus proche du pôle Nord que de la capitale, Oslo, le sol gelé est recouvert d'une couche de neige. Pour atteindre les sépultures, il faut quitter la route, traverser la petite piste de ski de fond et, sur une quinzaine de mètres, défier le dénivelé de la montagne Sverdruphamaren. Deux rennes, imperturbables, cherchent un brin d'herbe sauvage à grignoter, sans prêter attention à notre pas mal assuré.

Nous y voilà, par -13 °C en plein après-midi, mardi 27 mars : le cimetière de Longyearbyen, la nécropole de tous les fantasmes. Selon d'innombrables articles parus dans la presse internationale, repris notamment par franceinfo en mars, il est illégal de périr à Longyearbyen. "Mourir a été interdit dès 1950, après qu'on a découvert que les cadavres enterrés dans le cimetière local ne se décomposaient tout simplement pas à cause du froid", assurait ainsi le site du Guardian (en anglais) en 2015. Aucun mort n'aurait acquis le droit d'y reposer depuis près de soixante-dix ans.

Pourtant, sur les croix rivalisant de blancheur avec la neige, plusieurs plaques prouvent le contraire. Des morts ont été déposés sous terre au cours des dernières décennies. Alors, qu'en est-il vraiment ? Peut-on rendre l'âme en paix dans cette contrée de l'Arctique ? Longyearbyen, la ville la plus au nord de la planète – et, par certains aspects, la plus "à l'ouest" – ne demande qu'à révéler ses secrets.

vendredi 20 avril 2018

L'encordé.jpg

La guerre de Cent Ans en 5 dates clés | Dossier

https://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/histoire-guerre-cent-ans-5-dates-cles-1324/


Note du reboussier
Il est très intéressant de survoler cette « guerre de 100 ans »
On nous a, en primaire assez gonflé avec une histoire de France que nos prof rendaient rébarbative
Mais vieux on philosophe plus , on s' interroge , sur les motivations de ces dirigeants , pourquoi ces batailles ?
Uniquement le pouvoir… de deux grandes familles
Ou est l' intérêt du petit peuple ?
AUCUN il paye la note , qui est salée
Pensez vous qu ' aujourd'hui les choses ont changé ?
L' homme n' est pas encore fini, il en est loin

Le reboussierphilosophedetrotoir

EXPLICITE : notre sélection de la semaine



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Vous n'avez probablement pas eu le temps de tout lire sur Explicite, alors voici notre sélection d'articles de la semaine. A voir et à partager !

Brésil, combien de morts encore ?

Au Brésil, chaque heure, sept personnes sont tuées. La violence des gangs et les balles perdues de l'armée expliquent ces chiffres. Une élue et militante, Marielle Franco, a tenté de s'opposer à ce cycle infernal. Elle a été assassinée.
 

La vie avec "mes ombres"

Pour les protecteurs, c'est un sujet sensible, pour les protégés, c'est un sujet tabou. Entre eux, une relation unique se crée. Le cœur du dispositif réside dans la discrétion. Les personnes qui témoignent sont rares, elles décrivent une vie bouleversée.
 

La théorie du ruissellement ne coule pas de source

Favoriser les riches pour qu'ensuite leur argent irrigue l'ensemble de l'économie, c'est la théorie du ruissellement. Seulement, c'est loin d'être aussi simple que cela.
 

Embrassez Klimt

C'est une immersion numérique dans l'œuvre de Gustav Klimt, peintre viennois, qui est proposée aux visiteurs de "l'Atelier de lumières", à Paris. Sur 3300 m2, des oeuvres sont projetées, du sol au plafond.
 

À très bientôt sur Explicite !
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