mardi 7 mai 2013

Matheaud candidat à ALES prend sa baguette....de chef d 'orchestre

Derrière l'affaire Guéant, les primes de cabinet des ministres

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/06/derriere-l-affaire-gueant-les-primes-de-cabinet-des-ministres_3171907_823448.html#xtor=EPR-32280229-%5BNL_Titresdujour%5D-20130507-%5Btitres%5D

ALÈS La partie de bras de fer engagée dans le quartier des Cévennes s’exporte au conseil | Objectif Gard

http://www.objectifgard.com/2013/05/06/ales-la-partie-de-bras-de-fer-engagee-dans-le-quartier-des-cevennes-sexporte-au-conseil/

Syrie. La guerre chimique. Enquête exclusive pour ARTE. | Frédéric HELBERT, le blog

http://www.frederichelbert.com/20130506/syrie-les-armes-chimiques-enquete-exclusive-pour-arte-reportage

lundi 6 mai 2013

Alès : Benjamin Mathéaud dévoile sa stratégie pour les municipales de 2014

http://www.midilibre.fr/2013/05/06/ales-benjamin-matheaud-devoile-sa-strategie-pour-les-municipales-de-2014,691920.php

MOUVEMENT POUR UN REVENU INCONDITIONNEL D'EXISTENCE


Bonjour

Nous vous invitons à venir visionner le film "Revenu de Base" et à participer au débat sur le revenu inconditionnel d'existence dans un de nos atelier le Dimanche 19 Mai 


un revenu garanti pour tous,

Extrait de l'article de Mona Chollet dans le monde diplomatique de mai 2013 numéro 710. de notre correspondante Marie Jo Gazel


Inventer une autre vie, d'autres rapports sociaux, peut sembler hors de propos en période de crise. L'exercice n'a pourtant jamais été aussi nécessaire.

On travaille, et, grâce à ce travail, on perçoit de l'argent. Une telle logique est si bien ancrée dans les esprits que la perspective d'instaurer un revenu inconditionnel, c'est-à-dire de verser à chacun une somme mensuelle suffisante pour lui permettre de vivre, indépendamment de son activité rémunérée, apparaît comme une aberration.

Pourtant, bourses aux étudiants, congés parentaux, pensions de retraite, allocations familiales, indemnités de chômage, régime français des intermittents du spectacle, minima sociaux sont autant de prestations qui ont en commun de découpler revenu et travail. Donc, le revenu garanti est une utopie qui est « déjà là » !

La première conséquence d'un revenu de base étant de faire disparaître le chômage comme problème, on économiserait. Et déjà dans les sommes engagées dans la poursuite de l'objectif officiel du plein-emploi, le revenu garanti étant universel et inconditionnel, il pourrait être versé à tous, pauvres et riches, ces derniers le remboursant par l'impôt.

1960

Cette mesure fut prônée dans les années 1960, par des économistes aussi différents que James Tobin (la taxation des transactions financières) et le libéral Milton Friedman.

Il devrait être versé mensuellement à chaque individu, de la naissance à la mort (les mineurs touchant un montant plus faible que les adultes), et non à chaque foyer. Il pourrait être cumulable avec les revenus du travail. Chacun pourrait choisir de faire de sa vie ce qu'il souhaite : soit continuer à travailler, soit conserver la jouissance de son temps, soit alterner. Ces projets ouvriraient des possibilités d'associations libres extraordinaires. Évidemment, la valeur de ce temps libre croît avec le nombre de personnes avec lesquelles il est possible de le partager. Le revenu garanti modifierait donc considérablement à la fois le rapport au travail, le rapport au temps, le rapport à la consommation et le rapport aux autres pour un grand nombre de gens. Il est certain qu'il imposerait de créer de nouveaux modes de socialisation, sans occulter le fait qu'un certain repli notamment chez les femmes risquerait de les cantonner au foyer.

1968

C'est aux États-Unis qu'est apparue cette idée de revenu de base progressiste. Initiateur en 1968 avec Paul Samuelson, John Kennedy Galbraith et 1200 autres économistes, d'un appel en ce sens, Tobin fait introduire son projet de démogrant dans le programme de Georges McGovern dont il est le conseiller lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1972. Après la lourde défaite du candidat démocrate face à Richard Nixon, le projet est enterré.

1980

Il refait surface en Europe, dans les Pays-Bas dans les années 1980. Le collectif Jacques Fourier organise en 1986 un colloque à l'université catholique de Louvain et donne naissance au réseau européen pour le revenu de base qui deviendra mondial en 2004.

1988

Déjà, les débats parlementaires autour de la création du revenu minimum d'insertion (RMI) par le gouvernement de Michel Rocard en 1988 avait amené Jean-Michel Belorgey à mettre en cause les efforts d'insertion liés au RMI. « Du fric pour vivre ! ».

1994

En France, face au gouvernement de Monsieur Édouard Balladur en 1994, la création du Collectif d'agitation pour un revenu garanti optimal (Cargo) s'intègre à cet ensemble contre le chômage (AC.). Le philosophe écologiste André Gorz se rallie à l'idée, qui trouve également un écho au sein du mouvement altermondialiste en cours de constitution.

2010

En Allemagne, c'est Madame Suzanne Wiest, qui, (suite à une rencontre avec Häni et Schmidt, les fondateurs en Suisse alémanique du réseau d'initiative pour le revenu de base), lance une pétition publique qui connaît un vif succès et qui aboutit en 2010 à un débat au Bundestag.

2012

Certains intermittents du spectacle militent pour leur régime d'indemnisation en 2003 et aussi pour son extension à l'ensemble de la population de façon à normaliser l'alternance de périodes chômées et de périodes travaillées. Ce qui amènera Christophe Girard, maire socialiste du quatrième arrondissement de Paris a plaider en octobre 2012 pour l'instauration progressive d'un revenu universel.



Compte tenu de la résistance des mentalités, l'idée aurait sans doute bien du mal à s'imposer.

Le revenu de base vise d'abord à fournir à tous le minimum vital, que ce soit au nord ou au sud, où il a aussi ses partisans. On estime qu'il aurait pour effet de stimuler l'activité économique dans les pays en développement et de la réduire légèrement ailleurs. Mais il ne mettrait pas à bas le capitalisme, et, même si certains lui associent un projet de revenu maximum, il ne supprimerait pas les inégalités.

Ce changement implique de faire confiance aux individus.

Plutôt que de renverser un ordre injuste pour le remplacer par un ordre juste, le revenu de base donnerait « une impulsion culturelle ». Il apporterait à la fois une reconnaissance et un encouragement aux activités hors marché, de manière à entamer une transition dont nul ne peut prédire où elle mènerait. Bien sûr un Nicolas Bavarez nous dit que « pour les couches les plus modestes, le temps libre, c'est l'alcoolisme, le développement de la violence et de la délinquance. »

Le changement de société serait tout sauf facile : « les gens devaient réfléchir à ce qu'ils ont réellement envie de faire ! Pendant des années, on est allé au turbin sans se poser de questions ! Là, on se demande ce que cela pourrait donner ! »

Il ne faut pas oublier que « la disparition du salariat » figurait parmi les objectifs inscrits par la Confédération Générale du Travail (CGT) dans la Charte d'Amiens, en 1906 !.

Pourtant, nous sommes toujours dans le mental qui veut que le travail soit une source irremplaçable de dignité et de réalisation de soi, un vecteur essentiel d'intégration sociale, car il confère à l'individu « sa qualité d'homme entier, producteur et citoyen » (Jean-Marie Harribey d'ATTAC).

Le « droit au travail » est inscrit dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen ; mais « peut-il exister un droit d'être obligé de faire quelque chose ? ».

Le revenu de base permettrait donc à certains salariés de ne plus l'être, et aux chômeurs qui le souhaiteraient d'occuper à nouveau un emploi. On peut aussi imaginer l'atout que représenterait un revenu garanti « en cas de grève de longue durée ? »

La plupart des emplois ne procurent à leurs titulaires ni l'estime de soi ni le sentiment de servir l'intérêt général, quand ils ne leur donnent pas le sentiment franchement inverse. Et lorsqu'il est question du plein-emploi des « 30 glorieuses », n'oublions jamais que le prétendu plein-emploi des années 1960 était celui des hommes !».


Cigale insouciante, fourmi industrieuse, ou abeille pollinisatrice?

MARX prédisait qu'on arriverait à un moment où le savoir accumulé au fil de l'histoire par l'ensemble de la société serait le cœur de la création de valeur. Avec l'avènement de l'économie de l'immatériel, nous y sommes. L'essentiel de la production de richesses se jouerait donc en dehors de l'emploi. Entre les figures de la cigale insouciante et de la fourmi industrieuse, Moulier-Boutang en interpose une troisième, celle de l'abeille : son travail de pollinisation ne crée pas de valeur directe, mais aucune production ne pourrait exister sans lui. De la même façon que chacune des activités quotidiennes les plus anodines participent indirectement à l'économie.

On reste ainsi nous dit Gorz sur le plan de la valeur du travail et du productivisme. Le revenu d'existence n'a de sens que s'il n'exige ni ne rémunère rien. Il doit au contraire permettre la création « de richesses non monnayables ».

Dans l'ensemble des pays capitalistes d'Europe nous dit-il, on produit trois à quatre fois plus de richesses qu'il y a 35 ans. Cette production n'exige pas trois fois plus d'heures de travail, mais une quantité de travail beaucoup plus faible. L'emploi stable à plein temps devient le privilège d'une minorité. Que doit être une société dans laquelle le travail à plein temps de tous les citoyens n'est plus nécessaire, ni économiquement utile ? Quelles priorités autres qu'économique doit-elle se donner ? Comment doit-elle s'y prendre pour que les guerres de productivité, les économies de temps de travail profitent à tout le monde ? Comment peut-elle redistribuer au mieux tout le travail socialement utile de manière à ce que tout le monde puisse travailler, mais travailler moins et mieux tout en recevant sa part des richesses socialement produites ?

Posons-nous le problème à l'envers : comment faire pour que malgré les gains de productivité, l'économie consomme autant de travail que par le passé ?

Comment faire pour que de nouvelles activités rémunérées viennent occuper ce temps que, à l'échelle de la société, les gains de productivité libèrent ? À quels nouveaux domaines d'activité peut-on étendre les échanges marchands pour remplacer tant bien que mal les emplois supprimés par ailleurs dans l'industrie et les services industrialisés ?

On connaît la réponse : le seul domaine possible et celui des services aux personnes. Une « tertiarisation » de l'économie, une« société de services » prenant le relais de la société industrielle. Nous sommes dans la réflexion de : au-delà de l'économie, au-delà du travail rémunéré, la rationalisation économique libère du temps et continuera en libérer, et il n'est plus possible de faire dépendre le revenu des citoyens de la quantité de travail dont l'économie a besoin. Il n'est plus possible non plus de continuer à faire du travail rémunéré la source principale de l'identité et du sens de la vie pour chacun

Cette libération du temps en une liberté nouvelle et en des droits nouveaux ne peut que créer une nouvelle société vont où vont s'ouvrir de nouveaux espaces aux activités sans but économique et/ou devront être reconnus ces activités qui n'ont pas la rémunération pour but ; une dignité et une valeur éminente tant pour les individus que pour la société elle-même.