lundi 25 juin 2018

Vaisselle de l’Élysée, piscine de Brégançon et argent du contribuable | Contrepoints

Vaisselle de l'Élysée, piscine de Brégançon et argent du contribuable | Contrepoints
Note du reboussier:
BOFFF


Vaisselle de l'Élysée, piscine de Brégançon et argent du contribuable

Au milieu de la polémique du renouvellement de la vaisselle ou la création d'une piscine pour le président, d'autres détails surprenants méritent une petite explication.

Par Nathalie MP.

Ainsi donc, nous apprenions récemment que le palais de l'Élysée avait commandé à la Manufacture nationale de Sèvres un service de table de 1200 pièces dont le coût pourrait atteindre 500 000 € selon les savants calculs du Canard enchaîné. Peu après, il était question de la construction d'une piscine hors-sol pour le fort de Brégançon, villégiature présidentielle dont Emmanuel Macron a fait sa résidence d'été privilégiée.

Évidemment, venant juste après les déclarations fracassantes – mais pas complètement injustifiées – du Président sur le « pognon de dingue » englouti dans notre modèle social, et tombant pile au moment où le gouvernement a annoncé que les APL ne seront pas revalorisées comme d'habitude au 1er octobre, ces révélations font désordre.

Il n'en fallait pas plus pour déclencher une jolie petite polémique comme on les aime sur les goûts extravagants de notre Président décidément fort peu « normal » et dont la « verticalité jupitérienne » finit par ressembler à des caprices de star.

Meneur de la fronde, le député Insoumis François Ruffin en a profité une fois de plus pour ironiser sur ce qui, selon lui, caractérise la politique d'Emmanuel Macron :

Quand on donne aux pauvres, c'est du gâchis. Quand on donne aux riches, c'est de l'in-ve-sti-sse-ment.

Sauf que la structure de nos comptes publics montre au contraire que notre modèle est fondé sur une très forte redistribution qui consiste à prendre aux « riches » par l'impôt (par exemple, 25% de l'IR est payé par 1% des ménages) et les cotisations sociales (très allégées sur les bas salaires) et à redonner aux « pauvres » via les prestations sociales, le tout aboutissant à des niveaux de dépenses (57% du PIB), de prélèvement (45,4%), de déficit (2,6%) et de dette (97%) parmi les plus élevés du monde développé.

Contrairement à ce que raconte M. Ruffin, quand un gouvernement décide contre l'opinion dominante de baisser les APL, il ne le fait pas dans le but spécifiquement cynique de « prendre » aux pauvres pour « enrichir les riches », mais pour essayer de mettre fin aux effets pervers d'un interventionnisme apparemment généreux mais en réalité délétère – en l'occurrence l'effet inflationniste sur les loyers.

Vaisselle, piscine : y a-t-il un scandale ?

D'ailleurs, renseignements pris, les deux affaires sus-mentionnées se présentent sous un jour légèrement différent de celui que Ruffin tente d'accréditer. Pour la piscine de Brégançon, les raisons avancées concernent la protection de la vie privée, les impératifs de sécurité qui se compliquent et donc se renchérissent nettement en cas de baignade en mer du Président et sa famille et la possibilité d'y recevoir des chefs d'État étrangers.

Le financement (peu élevé, s'agissant d'un bassin hors-sol) se ferait dans le cadre du budget annuel alloué à cette résidence présidentielle, soit 150 000 €. Il est de plus question d'y affecter des recettes qui proviendraient de la vente des produits (mugs, cravates, porte-clefs…) de la nouvelle boutique « Élysée – Présidence de la République ».

Ces recettes permettraient aussi d'avancer sur la rénovation du palais de l'Élysée. Son budget global de fonctionnement a été fixé à 104 millions d'euros pour 2018, soit une augmentation de 3% sur 2017, mais le budget séparé alloué aux travaux a été mis en suspens. Or il est de notoriété publique que certaines ailes ne sont pas entretenues depuis de nombreuses années.

Concernant directement la commande de vaisselle, le coût total serait de 50 000 € pour rémunérer les deux artistes finalistes qui ont participé au concours, à quoi il faut ajouter le coût de fabrication. C'est ce dernier que le Canard enchaîné a évalué à 500 000 € en se basant sur un prix moyen de 400 € par assiette. Selon la directrice de la Manufacture de Sèvres, le coût n'est pas encore parfaitement connu car chaque assiette est unique, mais il serait plus près de 200 € pièce, soit à peu près 250 000 €.

Évidemment, toute la question est de savoir ce que les Français sont prêts à payer pour assurer la représentation régalienne du chef d'un État qui figure quand même parmi les dix premières économies mondiales. Le misérabilisme qui consiste à s'indigner chaque fois que des travaux de modernisation sont entrepris n'est pas forcément très judicieux.

Il est à noter que tant la vaisselle que la piscine resteront à la Présidence de la République après le départ de M. Macron, tandis que (pour prendre un exemple) le petit aller-retour en avion aux frais du contribuable effectué par Manuel Valls en juin 2015 pour assister à un match de foot (FC Barcelone contre Juventus de Turin) à Berlin représentait bien un abus de bien public et traduisait incontestablement ce détestable sentiment qui fait qu'une fois élus par le peuple nos dirigeants se croient tout permis et n'hésitent pas à mélanger allègrement ce qui relève du service de ce peuple et ce qui relève de leur propre satisfaction.

Aussi, pour moi, remplacer certains éléments de la vaisselle de l'Élysée tous les quinze ou vingt ans ne me semble pas être un grave problème.

En revanche, on découvre à cette occasion que l'État est vraiment doué d'une extraordinaire polyvalence : parmi ses attributions, existe aussi celle de fabriquer de la vaisselle de luxe en porcelaine ! C'est là qu'il y a lieu de se poser quelques questions.

Vaisselle et ministère de la Culture

Pour faire retomber la polémique, le gouvernement a fait savoir que le coût de la commande n'impacterait nullement les comptes de l'Élysée puisqu'il relève entièrement des attributions de la Manufacture nationale de Sèvres, laquelle… est lourdement subventionnée par le ministère de la Culture.

En 2016, sur un budget total de 7 millions d'euros, les subventions représentaient 4 millions, les ventes de produits 1,8 million et les autres recettes type billetterie et mécénat 1,2 million (page 156 du PDF). D'après le Canard enchaîné, qui relève bien la charge pour le contribuable sans en tirer toutes les conséquences, les subventions 2018 seraient de 4,4 millions d'euros (voir ci-dessus).

Autrement dit, si les besoins de l'Élysée en matière de vaisselle de prestige en lien avec son rang de haut lieu régalien représentent des sommes pouvant aller jusqu'à 500 000 € tous les 15 ou 20 ans, il ne s'agit là que de la pointe émergée de l'iceberg car la Manufacture de Sèvres vit aux frais du contribuable à raison de 4,4 millions d'euros par an, ce qui constitue un tout autre niveau de dépenses. Encore un exemple de la façon dont le budget annuel du ministère de la Culture finit par atteindre 6 milliards d'euros en plus des 4 milliards consacrés à l'audio visuel public.

D'ailleurs, concernant les 50 000 € destinés à défrayer les artistes, la manufacture a demandé une petite « rallonge » au ministère de la Culture. Quels efforts de productivité et de créativité pourrait-elle faire dès lors qu'elle est assurée de recevoir sa subvention étatique et qu'elle se sait en mesure d'obtenir facilement des enveloppes supplémentaires dès lors qu'on pourra commodément les mettre sur le compte de la fameuse exception culturelle française ?

On pourrait fort bien imaginer que l'Élysée se fournisse auprès de fabricants privés mis en concurrence et ainsi toujours poussés à améliorer l'attractivité de leurs produits sur le plan du design comme sur celui de la fabrication.

Manufacture de Sèvres : subventions et commandes publiques

Mais l'on constate que perdure en 2018 le système économique très interventionniste mis au point par Colbert, Contrôleur général des Finances de Louis XIV, dans les années 1660. Selon les thèses du mercantilisme qui régissait alors l'action économique des monarchies absolues, toute son action pour renforcer la puissance économique de la France se déploya dans le triptyque « protectionnisme, subventions et commandes publiques. » On parlerait aujourd'hui d'État-stratège.

Datant de 1740, la Manufacture de Sèvres n'a évidemment pas été créée par Colbert lui-même, mais elle est correspond exactement à ce type de politique économique, poursuivie sous Louis XV, qui met toute la création de richesse au service de l'État plus qu'au service du consommateur. Emmanuel Macron n'en est évidemment pas plus le créateur, mais nombreux sont les traits de son action politique et économique qui visent à restaurer le pouvoir de l'État-stratège, notamment le fonds pour les start-up et le plan entreprises de Bruno Le Maire.

Nul doute qu'à l'abri des subventions et des petites « rallonges », la renommée et le savoir-faire de la Manufacture de Sèvres sont bien protégés. Mais on voit mal où elle va trouver les ressources entrepreneuriales et créatives pour s'adapter à un marché du luxe dont la branche « arts de la table » sort à peine de 10 ans de grandes difficultés, autrement qu'en continuant à faire ce qu'elle a toujours fait grâce à la manne d'un financement étatique assuré tandis que les consommateurs sont demandeurs d'autre chose.

Quant à François Ruffin, notons combien son ironie tombe à plat. En commandant ce service de table, Macron n'a rien fait d'autre que de s'inscrire exactement dans ce que la France insoumise, la CGT et pas mal d'autres attendent de l'État : qu'il soutienne des entreprises incapables de vivre par elles-mêmes. Si ce n'est pas au nom de notre modèle social ou de nos services publics, rassurez-vous, il reste encore notre exception culturelle à bichonner.

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Alès : l’école de musique devient conservatoire

Alès : l'école de musique devient conservatoire

Alès : l'école de musique devient conservatoire

Alès : l'école de musique devient conservatoire
Brigitte Billault, directrice de l'école depuis douze ans.

A.B.

La force de l'école intercommunale de musique d'Alès Agglo, est sûrement sa diversité. Une difficulté en apparence puisqu'il a fallu agréger, avec la fusion à 73 communes, des écoles de musiques plus petites, avec des professeurs pas toujours diplômés comme ceux des conservatoires, mais un atout assurément aux yeux de Brigitte Billault la directrice.

"Ici, on a des parcours de vie très variés, et c'est une grande richesse. L'équipe pédagogique n'est pas formatée, les enseignants n'ont pas tous eu la même formation et c'est formidable", s'enthousiasme la directrice, à quelques jours du concert final des élèves. Une dynamique qui n'a pas échappé à l'inspectrice venue il y a quelques mois évaluer la capacité de l'école à devenir conservatoire à rayonnement intercommunal. "Cette inspectrice est venue après que notre dossier a été accepté par la Drac (direction régionale des affaires culturelles) qui fait une première sélection. Cette dame à l'habitude d'auditer des écoles dans toute la France. Elle a salué l'efficacité de notre équipe administrative, et a trouvé que nous étions tous très fédérés. C'est un mot que j'aime bien !".

Une classe de batucada et le projet de musiques trads

Sans trop de suspense, l'école de musique Maurice-André a donc reçu le titre de conservatoire. Qu'est-ce que ça change ? "Les tarifs restent inchangés, on rassure tout de suite les usagers. Nous avons même quelques coups de fils d'élèves de Nîmes que l'augmentation des prix interroge et qui se renseignent chez nous. Globalement, devenir conservatoire c'est une belle reconnaissance pour nous, ça montre que le travail de ces dernières années porte ses fruits."

Depuis son arrivée, il y a douze ans, Brigitte Billault a développé les pratiques collectives. Les master-class avec des pointures (du batteur Franck Agulhon au pianiste Gabriel Bianco) ont marqué les esprits des jeunes élèves. Et pour éviter le trio classique piano-guitare-batterie, la structure propose aux enfants de 6 ans une année découverte. La pratique de plusieurs instruments a permis d'orienter des enfants vers la trompette, le violoncelle, les flûtes. "C'est le seul moyen de nourrir les orchestres". Dans les cartons de la directrice, le projet d'une classe de contrebasse, et plus orignal, d'une autre de musiques traditionnelle. Après la classe de batucada, l'an dernier, le conservatoire maurice-André se sent pousser des ailes !

dimanche 24 juin 2018

Dix personnes liées à l'ultradroite soupçonnées de vouloir attaquer des mulsulmans ont été arrêtées en France

Dix personnes liées à l'ultradroite soupçonnées de vouloir attaquer des mulsulmans ont été arrêtées en France

Dix personnes liées à l'ultradroite soupçonnées de vouloir attaquer des mulsulmans ont été arrêtées en France

Les interpellations ont eu lieu samedi et dimanche. Les suspects ont été placés en garde à vue, et s'y trouvent encore dimanche soir.

Parmi les suspects placés en garde à vue dimanche 24 juin 2018 se trouvent des trentenaires, des quinquagénaires et des sexagenaires, selon les informations de France 2.
Parmi les suspects placés en garde à vue dimanche 24 juin 2018 se trouvent des trentenaires, des quinquagénaires et des sexagenaires, selon les informations de France 2. (MAXPPP)

Dix personnes liées à la mouvance de l'ultradroite radicale ont été interpellées par les services antiterroristes dans plusieurs endroits de France, a appris franceinfo dimanche 24 juin de source proche du dossier. Ces individus envisagaient un passage à l'acte violent "aux contours mal définis à ce stade", ajoute cette source. Ils envisageaient d'attaquer des musulmans, selon une source proche de l'enquête interrogée par France 2. Les interpellations ont eu lieu samedi et dimanche.

Les suspects, qui se regroupaient sous le sigle AFO (pour "Action des forces opérationnelles"), ont été placés en garde à vue, et s'y trouvent encore dimanche soir.

Une vingtaine d'armes à feu saisies

Parmi les suspects se trouvent des trentenaires, des quinquagénaires et des sexagenaires. Actifs depuis plusieurs mois, ils étaient surveillés depuis plusieurs semaines après avoir commencé à effectuer des repérages autour de mosquées et établi une liste d'imams à cibler, a indiqué à France 2 une source proche de l'enquête.

Une vingtaine d'armes à feu, dont certaines étaient détenues légalement, ont été saisies par les autorités. Les suspects auraient envisagé de passer à l'acte après un éventuel attentat islamiste commis sur le sol français, selon les informations de France 2.

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Le Brexit, du Shakespeare aux allures de Monty Python sur un générique de Benny Hill...

Le Brexit, du Shakespeare aux allures de Monty Python sur un générique de Benny Hill...

Le Brexit, du Shakespeare aux allures de Monty Python sur un générique de Benny Hill...

...qui nous emmène droit vers Alice au Pays des Merveilles. Tout ceci fournirait de la matière on ne peut plus adaptée à une comédie des plus improbables.

Getty Images/iStockphoto
"Le Brexit, du Shakespeare aux allures de Monty Python sur un générique de Benny Hill..."

Brexit or not Brexit, that is the question... Shakespeare se serait régalé. Déjà la distribution des principaux protagonistes se prête à une dramaturgie des plus palpitantes.

Vous avez à la tête des Conservateurs une Première Ministre qui avait fait campagne pour "Remain". Harcelée sans relâche par ses Brexitteurs les plus machiavéliques, la voilà qui se transforme devant nos yeux en héroïne la plus enflammée du Brexit le plus extrême. En face, un leader de l'Opposition travailliste, Jeremy Corbyn qui a passé sa vie à pester, et surtout voter contre la moindre proposition de loi dès lors que le mot "européen" figurait dedans. Le voilà contraint néanmoins à affecter un soutien au moins de façade pour "Remain", dans le souci de ne pas isoler les deux tiers de son électorat ainsi qu'une proportion encore plus importante de ses propres députés.

Puis, le clown! Nul doute pour savoir qui décroche le rôle, tant l'actuel Ministre des Affaires Étrangères se précipite dans la moindre audition afin de camper ce personnage-clé de toute tragédie shakespearienne. Boris dirigeait la campagne du leave, mais nullement pour gagner, juste dans l'espoir de déstabiliser puis déloger feu le Roi Cameron. On imagine avec délectation les soliloques, déclamés dans l'ombre de son immense solitude torturée, par un si turbulent trublion.

Ce qui s'est passé cette semaine à la Chambre des communes relève du pur Monty Python.

Ne nous limitons pas à Shakespeare. Ce qui s'est passé cette semaine à la Chambre des communes relève du pur Monty Python. Deux ans après le référendum, alors que l'UE attend de pied ferme la moindre proposition quant aux futures relations commerciales souhaitées par Londres, les députés de sa Majesté en sont toujours à débattre de points pour le moins hermétiques relevant de la simple procédure parlementaire. Mercredi par exemple, un énième vote "lame de rasoir" pour déterminer qui aurait le mot final en cas d'un "no-deal" avec Bruxelles, -le gouvernement ou les députés?

Theresa May sait pertinemment que les Communes sont majoritairement pour un Brexit "soft". Elle se bat bec et ongle pour leur enlever tout pouvoir. Après plusieurs parties de ping-pong avec les Lords, l'un de ses propres députés, brandissant le poignard façon "Et toi, Brutus?" de Jules César, avait proposé un amendement arrachant de force au gouvernement ce pouvoir existentiel. Après moult négociations à huis clos, celui-ci se mue en John Cleese et finit par voter, eh oui –contre son propre amendement!, extirpant in extremis et façon Deus ex Machina sa patronne malmenée d'une mort certaine à mi-parcours seulement de l'intrigue.

Des situations plus rocambolesques encore sont à mixer sur fond de générique de cette autre égérie de l'humour britannique, Benny Hill. Déjà le Ministre du Brexit, l'ineffable David Davis, en est le portrait craché. On imagine sinon le sketch hilarant inspiré par les agissements on ne peut plus burlesques des éleveurs de fruits de mer du port de Grimsby. Cette ville du Nord de l'Angleterre a voté massivement pour sortir de l'Union européenne. Ceci avant de se rendre compte, quelques mois après, que leur gagne-pain était pour le moins menacé si jamais la Grande-Bretagne quittait le marché unique.

Voilà une délégation de la ville qui se précipite illico presto vers Downing Street pour réclamer, if you please, qu'une exception soit faite dans toute négociation future -non pas pour les fruits de mer de manière générale, mais uniquement pour ceux de Grimsby!, les éleveurs tout d'un coup conscients du fait que les marchés de l'avenir tant miroités par les Brexitteurs, genre l'Inde et l'Australie, ne constituent peut-être pas la destination idéale pour leurs huîtres fraîches.

Encore des gags à gogo... Cette semaine le gouvernement, prenant conscience que les avions britanniques risquent tout simplement de ne pas pouvoir décoller en avril prochain en l'absence d'un accord, se fend d'une annonce pour recruter un responsable, ce "Brexit aviation chief" chargé de gérer le cataclysme chaotique in the skies. Annonce dans laquelle figure la phrase prononcée avec les mimiques dont seul Mister Bean a le secret -"no aviation experience necessary".

Toutes cette situations comiques ne manquent pas de personnages haut en couleur, avec des traits alternant entre le grotesque et le sombre.

Quant à l'Irlande du Nord, nous sommes carrément dans Alice au Pays des Merveilles. Tout tourne autour de la frontière entre cette partie de l'île, contrainte de brexitter malgré elle avec le reste du Royaume-Uni, et la République d'Irlande, plus que jamais partante pour rester dans l'UE. Theresa May ayant décidé de son propre chef que le Brexit signifie le fait de quitter l'Union Douanière (chose niée d'ailleurs par d'éminents Brexitteurs comme Johnson avant le référendum) –il va falloir contrôler tout ce qui y transite.

Comment gérer cette situation sans revenir vers les affres de ce qui fut, à peine il y a deux générations, l'une des frontières les plus armées du continent? Pour le moment les idées proposées par les Brexitteurs relèvent de ce que l'on appelle de façon charitable du "magical thinking", genre tout un escadron de drones sensés traquer le moindre camion suspect (solution nettement moins efficace la nuit déjà). Les pauvres Brexitteurs, poussés à bout, proposent que l'on "turn a blind eye" -que l'on fasse semblant de ne rien voir côté contrebande. Nous sommes carrément de l'autre côté du miroir pour des gens dont le mantra a toujours été "Reprenons le contrôle de nos frontières avec l'UE" et qui dans le même souffle affirment qu'ils ne veulent plus contrôler la seule frontière terrestre qui existe précisément... avec l'UE!

Toutes cette situations comiques ne manquent pas de personnages haut en couleur, avec des traits alternant entre le grotesque et le sombre. Prenez le très aristocrate et fervent Brexitteur Jacob Rees-Mogg, que l'on imagine avec un monocle tout droit sorti d'un roman de PG Wodehouse. C'est tout de même quelqu'un qui a donné à son sixième fils le nom latin de Sixtus Boniface. Il gère une société financière qui, on l'a appris également cette semaine, se délocalise vers Dublin afin d'éviter les méfaits du Brexit sur la City.

On accuse souvent les Britanniques d'hypocrisie. Lord Lawson, Ministre des Finances de Thatcher et ancien Président du Leave, en fournit un exemple des plus époustouflants. Après s'être tant battu pour que ses compatriotes ne bénéficient plus de la libre circulation des personnes dans l'UE, le voilà qui de façon dont on ne pourrait que saluer la pure effronterie, demande une carte de résidence permanente pour se réfugier des méfaits de son Brexit tant aimé... dans son manoir gascon!

Plus de cent mille emplois en jeu hier matin à la une du Times avec Airbus qui menace de ne plus investir en GB.

Tout ceci fournirait de la matière on ne peut plus adaptée à une comédie des plus improbables, si ce n'est que derrière les rideaux, c'est la Tragédie qui attend de faire son entrée fracassante. Plus de cent mille emplois en jeu hier matin à la une du Times avec Airbus qui menace de ne plus investir en GB. L'industrie automobile britannique décimée s'il y a la moindre entrave dans la circulation d'innombrables pièces dans ses chaînes de production des deux côtés de la Manche.

Puis nous avons plus de 5 millions de personnes, des Européens ayant fait leur vie au Royaume-Uni et vice-versa, toujours dans un état insoutenable d'incertitude quant à leur sort. Dans le genre réplique à couper le souffle, nous avons le nouveau Ministre de l'Intérieur britannique qui jeudi est allé jusqu'à sermonner le reste de l'UE qui ne "prend pas les mesures nécessaires pour régler le sort des Britanniques vivant sur le continent". Venant de la part d'un gouvernement qui a toujours refusé de rencontrer les représentants de plus d'un million de ces mêmes ressortissants, it takes the biscuit –(expression du cru pour "c'est fort de café").

Comédie? Tragédie? Plus on s'approche du dénouement, avec une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE prévue dans seulement 9 mois, plus on se demande si l'on ne ferait pas mieux de confier l'intrigue à l'auteur britannique de loin le plus vendu dans le monde entier, Agatha Christie. Une fois le cadavre ensanglanté découvert, nous aurons tout le roman, hélas sans doute pendant de longues années, pour déterminer qui est le vrai responsable de ce crime des plus spectaculaires...

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vendredi 22 juin 2018

Élysée - Après la vaisselle, la facture de 78 000€ pour des crèmes anti-âge fait polémique

Élysée - Après la vaisselle, la facture de 78 000€ pour des crèmes anti-âge fait polémique

Élysée – Après la vaisselle, la facture de 78 000€ pour des crèmes anti-âge fait polémique

Le couple Macron doit faire face à de vives critiques depuis quelques jours, et pour cause, après avoir acheté un service de table à 500 000 €, MerdiaPart nous apprend aujourd'hui que le palais de l'Élysée s'est vu recevoir une nouvelle facture de 78 000 € … pour des crèmes anti-âge !

Même si tout le monde a sa petite idée, on ignore officiellement pour qui lesdits soins d'une grande marque allemande sont destinés. Ce que l'on sait en revanche, c'est que pas moins de 40 flacons d'une contenance de 500 ml unitaire ont été réceptionné il y a peu par le couple Macron.

Le porte-parole de l'Élysée a vivement réagi sur notre plateau en début d'après-midi, pour lui « Cette crème est indispensable, car dès l'application le teint est visiblement plus lisse, les rides et ridules s'estompent, et même les peaux les plus sèches sont apaisées, j'ai moi-même déjà essayé ces crèmes auparavant, mais je n'en achète pas. » , avouant donc à demi-mot que ce n'est pas la première fois que le palais de l'Élysée se procure ces crèmes.

Commercialisé au prix de 1499 € l'unité, on comprend mieux pourquoi la facture s'est vite enflammée. Le chef de l'État ne s'est pas encore exprimé sur le sujet et ne devrait vraisemblablement pas le faire, lui qui, il y a deux jours à peine, a limogé le chef des cuisines de l'Élysée pour avoir malencontreusement cassé une assiette !

Manuel Valls dément les rumeurs de schizophrénie et officialise son soutien à Dieudonné

Manuel Valls dément les rumeurs de schizophrénie et officialise son soutien à Dieudonné

Manuel Valls dément les rumeurs de schizophrénie et officialise son soutien à Dieudonné

Questionné tôt ce matin par les médecins du service psychiatrique de l'Hôpital Américain de Paris, Manuel Valls a tenu à démentir fermement les rumeurs selon lesquelles il serait atteint de trouble psychique, à savoir la schizophrénie.

La rumeur s'est intensifiée hier après l'annonce du soutien de Manuel Valls à l'état d'Israël via son compte twitter. Ce dernier se disait, il y a plusieurs mois, être « lié de manière éternelle, de par sa femme, à l'état d'Israël », alors pourquoi ce tweet, tout en sachant qu'il est aujourd'hui divorcé ? Son entourage se questionne

Au micro du professeur Risperdal, de l'unité de soins psychiatriques, Manuel Valls s'est montré très ferme :

« Je ne suis pas atteint de schizophrénie. Il faut que ces rumeurs stériles cessent au plus vite. Je tiens d'ailleurs à profiter de l'occasion pour répéter une nouvelle fois que j'apporte tout mon soutien à l'humoriste Dieudonné, qui vit des jours controversés depuis maintenant trop longtemps. Merde, quand même ! »

À la demande de ses proches, Manuel Valls a ensuite été reconduit dans sa chambre, ou il restera pour des examens approfondis, avec l'espoir qu'il retrouve enfin son intégrité mentale, ou pas…

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Popularité : Emmanuel Macron et Édouard Philippe progressent auprès des sympathisants de droite

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Un an après, François Ruffin se paye toujours au Smic : "La prochaine fois, je m'accorderai une augmentation"

https://mirror.ownpage.fr/clients/6fcbf17a98be422f/newsletters/9730/1519f570a563b99ab79378349af2ce13.html?_ope=eyJndWlkIjoiMTUxOWY1NzBhNTYzYjk5YWI3OTM3ODM0OWFmMmNlMTMifQ==

Les départements refusent de signer les contrats Etat-collectivités

Les départements refusent de signer les contrats Etat-collectivités

Les départements refusent de signer les contrats Etat-collectivités

A quelques jours de la clôture des signatures des contrats financiers Etat-collectivités, les départements rejoignent les régions dans le camp des réfractaires. Lors de leur assemblée générale (AG) mercredi 20 juin, 77 % des présidents des départements ont rejeté ce qu'ils considèrent comme « des lettres de cadrage plutôt que des pactes financiers » selon le président de l'ADF, Dominique Bussereau.

Le président (LR) du conseil départemental de Charente-Maritime a fait voter, quelques jours avant cette AG, une motion dans ce sens par son exécutif, à l'instar de François Sauvadet (UDI), président du conseil départemental de la Côte-d'Or ou André Viola (PS), président de l'Aude : « rares sont les départements qui signeront ce texte inacceptable qui est une atteinte à la décentralisation », s'insurge ce dernier.

Bataille plus politique que financière

Même si cette opposition est plus politique que financière – la majorité des départements seraient en capacité de limiter la hausse de leurs dépenses à 1,2 % – c'est surtout la méthode adoptée par le gouvernement qui choque : « les dépenses obligatoires du fait des décisions de l'Etat représentent plus de 50 % du total de nos dépenses, et les dépenses sociales augmentent plus vite que le plafonnement de 1,2 %. Mais il n'y a aucune marge de manœuvre. Dans ces conditions, c'est intenable », s'agace François Sauvadet. « Même dans les rangs de l'administration, on reconnaît que ces contrats n'ont pas été bien géré politiquement », assure Dominique Bussereau, qui attend que « les préfets se réveillent » avant d'encourager les départements à signer.

Les exécutifs départementaux mettent en garde le gouvernement sur les conséquences de ce blocage dans les budgets des départements et particulièrement sur leur niveau d'investissement dont le rebond est espéré par la Banque postale dans sa dernière note de conjoncture, après 8 ans de repli, passant de plus de 14 milliards d'euros en 2009 à environ 9 milliards en 2017.

Blocages à tous les étages

Ce refus pourrait provoquer d'autres blocages, notamment sur le financement des allocations individuelles de solidarité. Les départements ont rejeté hier la proposition de la mission Richard-Bur de renforcer le système de péréquation horizontale dont le fonds est actuellement porté à 1,2 milliard d'euros, abondé à 90 % par les DMTO. La mission entendait ainsi récupérer 350 millions auprès des départements dont le marché immobilier est le plus dynamique, tandis que l'Etat aurait participé à hauteur de 300 millions.

Si ce dernier a confirmé pérenniser pour deux ans un fonds d'urgence de 200 millions auquel s'ajouterait 50 millions du Fapi (fonds d'appui aux politiques d'insertion), l'ADF, estimant que le rapport Richard-Bur « n'est pas une table de loi », a préféré s'entendre sur une péréquation horizontale abondée par des ressources nouvelles, promises par Matignon.

Le Premier ministre a en effet « lâché » fin mai devant les départements, une hausse de 0,2 % du plafonnement des DMTO, actuellement de 4,5 %. Et ce, contre l'avis de la mission Richard-Bur qui dénonçait dans ses conclusions une taxe dont le taux « est déjà l'un des plus hauts d'Europe ». Si tous les départements l'appliquent, cette manne pourrait atteindre 490 millions d'euros, qui seraient donc répartis « selon des critères qui doivent être retravaillés » entre les départements ruraux et urbains les plus en difficulté. L'ADF évalue le nombre de bénéficiaires à environ « une cinquantaine ».

Fin du déplafonnement des DMTO ?

Or, la position dure des départements sur les contrats financiers pourrait compromettre cette hausse de taux. Selon Le Monde, « compte tenu de la position prise par les départements », la porte de la hausse des DMTO ouverte par Matignon « s'est refermée ». A cette annonce, l'ADF a réagi rapidement :

Ce revirement va mettre en grave difficulté de nombreux départements, ruraux et urbains, qui seront privés des ressources de l'Etat et de la péréquation intra-départementale. La relation de confiance entre l'Etat et les collectivités sort très abîmée de cet épisode, fâcheux et condamnable.

L'association promet une réaction commune avec Régions de France et l'Association des maires de France.

Si l'ADF refuse de renforcer son fonds de péréquation et si le gouvernement ne veut plus déplafonner le taux des DMTO de 0,2 %, le financement des restes à charges issus des AIS – évalués à 9 milliards – est toujours à trouver. Pire, bien que le gouvernement accepte le principe d'un fonds d'urgence de 250 millions d'euros en 2019, « rien n'est prévu pour 2018 », s'inquiète André Viola. De plus, la demande de provisionner les DMTO pour atténuer les effets de cycle du marché immobilier reste en attente, tandis que la proposition de rendre les investissements sociaux éligibles au FCTVA a été écartée par le gouvernement.

Le blocage est donc total, alors que chacun a tout à perdre. Les départements risqueraient d'être dépouillés de toute aide financière supplémentaire pour financer les AIS en 2018. De son côté, le gouvernement aurait du mal à imposer une réforme fiscale qui repose avant tout sur le transfert de la fiscalité départementale. La partie est donc loin d'être finie.

Focus

« La réforme fiscale ne nous concerne pas ! »

Tous les dispositifs imaginés par la mission Richard-Bur, le CFL ou le Cese reposent sur un principe commun : prendre peu ou prou des ressources fiscales aux départements pour compenser la suppression de la taxe d'habitation. Or les départements refusent d'endosser les habits de la victime collatérale : « cette réforme ne nous concerne pas. C'est au gouvernement de combler le trou qu'il a lui-même creusé », s'indigne Dominique Bussereau. L'ADF considère en effet que les départements « n'ont pas à assumer les conséquences financières de la suppression de la taxe d'habitation ». Ils entendent également garder leurs ressources propres « pour permettre l'accès aux services publics et garantir la solidarité envers les plus fragiles ».

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Les départements et l'Etat face au défi du RSA

jeudi 21 juin 2018

Les enjeux de l’Assemblée plénière du 22 juin 2018 | Les élus insoumis - Région Occitanie

Les enjeux de l'Assemblée plénière du 22 juin 2018 | Les élus insoumis - Région Occitanie

Les enjeux de l'Assemblée plénière du 22 juin 2018

Communiqué de presse

Nous n'avons pas de réponse de Carole Delga à propos de la lettre ouverte nationale de la France Insoumise concernant les entraves à la démocratie et au pluralisme politique au Conseil régional Occitanie. Lors de l'Assemblée du 22 juin 2018, la France Insoumise sera donc soumise à un régime d'exception et discriminatoire avec une minute de temps de parole pour chacun.e de ses 4 élu.e.s.

Nous répondons également à la tribune commune de la droite et de Carole Carole Delga qui demande « un pacte girondin » entre l'Etat et les territoires. Pour nous, c'est non. Aussi, nous vous communiquons notre réponse intitulée « Etat social ou Etat des Régions ».

A l'inverse, la Région doit engager de nouvelles politiques pour répondre aux urgences sociales, écologiques et démocratiques. C'est pourquoi nous exprimerons le 22 juin notre opposition au Plan d'Intervention Régional pour l'eau qui considère l'eau comme un enjeu de développement économique alors quelle devrait d'abord être un bien public à préserver, notamment par le refus de la privatisation des barrages et le soutien de la Région aux passages en régies publiques de l'eau.

Enfin, nous proposerons que l'Assemblée régionale :
s'oppose clairement au projet de gazoduc STEP qui doit passer dans les Pyrénées-Orientales pour acheminer le gaz algérien en Europe
fasse le choix du service public ferroviaire et interpelle le gouvernement à  propos des moyens financiers qui lui sera dévolu à l'avenir
n'applique pas le jour de carence tel que rétabli par le gouvernement Macron
s'oppose à la fermeture du lycée agricole de Moissac

Dernière minute :
– nous nous opposerons à l'amendement déposé par l'ensemble des élu.e.s PS, EELV et PCF qui conditionne la signature d'un Contrat d'Objectifs et de Moyens avec les éditions locales de France 3 à la fusion des antennes Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Cette injonction à ré-organiser les antennes locales de France 3  est une dangereuse remise en cause de l'indépendance des médias et menace l'avenir de l'emploi dans ces rédactions.
nous condamnons la décision arbitraire de la présidente Carole Delga qui vient de déclarer « irrecevable » un vœu pour une solution politique négociée en catalogne et la libération des des élus emprisonnés, au motif que cette question ne serait pas « d'intérêt régional »… alors même que nous faisons parti avec la Catalogne d'une même Eurorégion !

Nous continuerons à porter nos engagements de campagne pour la solidarité, l'écologie et la démocratie.

Liem Hoang Ngoc, Myriam Martin, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys,
Conseiller-ère-s régionaux.ales de la France Insoumise

SNCF : la compagnie ferroviaire condamnée à payer les jours de repos des grévistes entre deux périodes de mobilisation

SNCF : la compagnie ferroviaire condamnée à payer les jours de repos des grévistes entre deux périodes de mobilisation

SNCF : la compagnie ferroviaire condamnée à payer les jours de repos des grévistes entre deux périodes de mobilisation

La SNCF considère les différents préavis d'arrêt de travail comme étant un seul et unique mouvement contre la réforme ferroviaire, ce qui lui permettait selon elle de ne pas payer un certain nombre de jours de repos aux grévistes.

Des trains en gare de Marseille, le 28 mai 2018.
Des trains en gare de Marseille, le 28 mai 2018. (GERARD BOTTINO / CROWDSPARK / AFP)

Fin du bras de fer. La SNCF a été condamnée à payer les jours de repos des grévistes entre deux périodes de mobilisation, jeudi 21 juin, ont annoncé les avocats des syndicats. Les cheminots contestaient la méthode de calcul des retenues sur salaire de la SNCF, qui considérait leurs différents préavis de deux jours de grève comme un mouvement de grève unique. La SNCF "fait appel de cette décision", a-t-elle annoncé dans un communiqué, mais elle "régularisera la situation des agents concernés" en attendant.

II Alerte Infos II Décompte jours de grève#SNCF @cfdtcheminots obtient gain de cause, @SNCF condamnée

— cfdtcheminots (@cfdtcheminots)

La CFDT Cheminots, l'Unsa ferroviaire et la CGT Cheminots, demandaient qu'il soit fait interdiction à la SNCF de considérer les différents préavis de deux jours de grève comme un mouvement de grève unique. Ces syndicats ont lancé début avril une grève en pointillés sur un rythme de deux jours sur cinq jusqu'à la fin juin. 

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De connivence avec SNCF Wauquiez "oublie" les 108 TER Auvergne-Rhône-Alpes supprimés sur la Ligne des Cévennes ! - Collectif des Usagers des Transports du Haut-Allier

De connivence avec SNCF Wauquiez "oublie" les 108 TER Auvergne-Rhône-Alpes supprimés sur la Ligne des Cévennes ! - Collectif des Usagers des Transports du Haut-Allier

De connivence avec SNCF Wauquiez "oublie" les 108 TER Auvergne-Rhône-Alpes supprimés sur la Ligne des Cévennes !

Accueil > En Train > De connivence avec SNCF Wauquiez "oublie" les 108 TER Auvergne-Rhône-Alpes (...)

Ce n'est pas faute de l'en avoir informé, naïfs que nous sommes, en le rencontrant, en lui envoyant des lettres, des mails, des tweets... Rien n'y fait. Après le "Oui je vais voir..." en guise de réponse quand il est venu à Alleyras il y a 15 jours, devant son ami Vigier, suivi d'aucune mesure, après les mails lus car envoyés avec AR, on en est maintenant persuadé : il y a bien connivence de la Région Auvergne Rhône Alpes avec la SNCF en vue de la fermeture de la ligne Clermont-Ferrand Nîmes.
 
De plus nous pouvons désormais dire que la triste besogne et l'objectif final est bien d'isoler l'Auvergne et sa capitale Clermont-Ferrand. Les nombreuses fermetures de lignes ferroviaires de ces derniers mois en sont la preuve.
 
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Avec l'aide de notre reporter du Haut-Allier analysons d'un peu plus près une nouvelle preuve de ce que nous avançons, en regardant l'échange de courriers entre le maire d'Alès et Wauquiez Lui-Même :
 
L. Wauquiez persiste à occulter le véritable problème concernant la situation actuelle de la Ligne des Cévennes dans la réponse, sans contenu, qu'il adresse au Vice-Président de l'Association des Élus pour la Défense du Cévenol et Maire d'Alès, Max Roustan, très préoccupé et intervenu dans l'urgence récemment.
 
Voici l'échange de courriers : 

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 En effet, au 20 juin 2018, 108 trains ont été supprimés entre Clermont-Ferrand et Langogne (et au-delà vers Nîmes la plupart du temps) sans raison valable en rapport avec une logistique "défaillante" due à la grève, prétextée par la SNCF, à quelques exceptions près... Ce, hors jours de grève, et après déjà deux mois de fermeture totale pour travaux en mars et avril dernier.
 
L'impact sur le tourisme, la vie des étudiants et des scolaires plus particulièrement, est désormais bien visible dans un secteur rural déjà fragile économiquement et qui vit en grande partie à la belle saison.
 
L'état des infrastructures est une chose, la suppression des TER financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pourtant AOT de tutelle, en est une autre ! M. Roustan ne manque pourtant pas de mentionner ces deux problématiques dans son questionnement à L. Wauquiez mais ce dernier n'en retient qu'une seule dans sa réponse.
 
Un article publié en ligne le 17 juin sur le site Internet du quotidien régional La Montagne, tente de trouver une explication : 

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 https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/transport/sncf/2018/06/17/greve-sncf-un-jackpot-pour-la-region-auvergne-rhone-alpes_12890660.html
 
Alors, s'il s'agit d'une intention délibérée de la Direction régionale SNCF de Lyon, de connivence avec l'exécutif du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, cela s'avère d'autant plus inadmissible !
 
Quand va-t-on enfin réussir à faire circuler tous les trains assurant la liaison Clermont-Ferrand - Nîmes ? Seuls deux TER (aller-retour en mi-journée), financés par la Région Occitanie, sur six sont maintenus. Cela fait déjà un mois et demi que ceux financés par Auvergne-Rhône-Alpes manquent à l'appel.