mercredi 8 août 2018

La Suisse sauve la mise à 45 000 clients français d'UBS - Le Point

La Suisse sauve la mise à 45 000 clients français d'UBS - Le Point

La Suisse sauve la mise à 45 000 clients français d'UBS

Le Tribunal administratif fédéral refuse de transmettre au fisc français la moindre information sur plusieurs dizaines de milliers de comptes bancaires.

Le siege d'UBS, a Londres. Le refus de l'autorite judiciaire suisse renforce la defense de la banque.

Le siège d'UBS, à Londres. Le refus de l'autorité judiciaire suisse renforce la défense de la banque.

© JUSTIN TALLIS / AFP/ JUSTIN TALLIS

La prochaine rencontre entre Emmanuel Macron et Alain Berset, l'actuel président de la Confédération, risque d'être musclée. En effet, la France misait beaucoup sur le retour de sa demande d'entraide envoyée le 11 mai 2016 à l'administration fédérale des contributions. Le fisc tricolore réclamait les noms, les dates de naissance et le solde des comptes d'un peu plus de 45 000 contribuables français qui auraient placé leurs économies dans les coffres d'UBS, la plus grande banque helvétique. Bercy estime que 10 milliards d'euros ont ainsi pu échapper au percepteur. De quoi faire entrer dans les caisses de l'État plusieurs centaines de millions d'euros.

Normalement, il ne devait pas y avoir de problèmes. La Suisse respecte à présent les règles fixées par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et collabore avec les fiscs étrangers. Mieux encore, Berne a aboli le secret bancaire le 1er janvier 2018. Mais patatras, le 31 juillet, le Tribunal administratif fédéral a jugé « non conforme aux conditions de recevabilité » la demande d'assistance administrative des autorités fiscales françaises. Il constate que la demande de Bercy « ne précise pas les raisons qui donnent à penser que les contribuables concernés n'ont pas respecté leurs obligations fiscales, le seul fait de détenir un compte bancaire en Suisse ne suffisant pas ».

UBS peut respirer

Sur le fond, le tribunal a raison. Il ne faut pas confondre coopération fiscale et pêche au filet. La France ne peut pas demander à la Suisse de lui livrer gracieusement les noms de ses compatriotes qui posséderaient des comptes à Genève, Zurich ou Lugano. Elle doit apporter des éléments, évoquer des soupçons. En clair, expliquer les raisons de sa démarche. Un skieur français, amoureux du canton du Valais, peut fort bien ouvrir un compte en Suisse sans pour autant être un fraudeur. S'il n'y a plus de secret bancaire, le secret professionnel, en revanche, n'a pas disparu. Il est pour le moins curieux que le ministère de l'Économie et des Finances ait ainsi « oublié » de fournir des explications au fisc suisse.

De son côté, le Tribunal administratif fédéral, qui siège à Saint-Gall, enlève une grosse épine du pied à UBS. La banque helvétique est poursuivie en France pour démarchage illégal et blanchiment de fraude fiscale. Ces accusations deviennent difficiles à démontrer si les noms des contribuables démarchés ne sont pas transmis. Dans son communiqué, le Tribunal administratif fédéral précise que son arrêt « est susceptible de recours au Tribunal fédéral ». « Susceptible », car c'est au Tribunal fédéral, la plus haute instance judiciaire du pays, qui siège à Lausanne, d'admettre ou non le recours. La procédure va encore durer des mois, sinon des années. Or, chaque jour qui passe, des clients d'UBS échappent au fisc et à la justice grâce à la prescription.

À moins qu'Emmanuel Macron ne réussisse à obtenir un règlement politique de ce dossier. Toutefois, il n'aura pas face à lui l'habituel politicien suisse, effacé, bon enfant et neutre. Alain Berset, 46 ans, président de la Confédération pour l'année 2018, est un francophone socialiste et ministre de l'Intérieur. Il a surtout la réputation d'être particulièrement pugnace.


Face aux incendies en Californie, Donald Trump appelle à la déforestation

Face aux incendies en Californie, Donald Trump appelle à la déforestation

Face aux incendies en Californie, Donald Trump appelle à la déforestation

donald trump

Donald Trump, le 4 août 2018. | © AFP PHOTO / MANDEL NGAN

Environnement

Sur Twitter, le président américain a réagi aux incendies qui ravagent la Californie depuis plus de deux semaines, accusant les lois environnementales d'empêcher de combattre les flammes et appelant même à la déforestation.

Trump a encore frappé. Après avoir déclaré l'état de catastrophe naturelle et ordonné le déblocage d'une aide fédérale face aux incendies destructeurs dans le nord de la Californie, le président américain s'est empressé de donner son avis sur Twitter. « Les feux de forêt en Californie sont amplifiés et rendus bien pires par les loi environnementales mauvaises qui empêchent l'utilisation adéquate d'énormes quantités d'eau facilement accessibles. Elle est détournée vers l'océan Pacifique. Il faut aussi couper des arbres pour empêcher le feu de se répandre ! », affirme le milliardaire républicain dans un premier tweet, publié dimanche soir, puis supprimé ensuite, avant d'être republié lundi soir avec quelques corrections orthographiques, précise Paris Match.

Lire aussi > Les impressionnantes images de la Californie en proie aux flammes

California wildfires are being magnified & made so much worse by the bad environmental laws which aren't allowing massive amounts of readily available water to be properly utilized. It is being diverted into the Pacific Ocean. Must also tree clear to stop fire from spreading!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)

California wildfires are being magnified & made so much worse by the bad environmental laws which aren't allowing massive amounts of readily available water to be properly utilized. It is being diverted into the Pacific Ocean. Must also tree clear to stop fire from spreading!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 6, 2018

Eau interdite et déforestation

Face au plus grand incendie de l'histoire de la Californie, Donald Trump a tout faux. Sceptique, il prétend que les efforts de protection de l'environnement empêchent les pompiers de combattre correctement les incendies. Contacté par le Time, le chef adjoint du Calfire, le service californien de lutte contre les incendies, rassure : « Nous avons plein d'eau pour combattre ces feux de forêt ». « C'est le changement climatique qui mène à des incendies plus intenses et destructeurs que nous voyons cette année », ajoute Scott McLean.

Donald Trump ne sait clairement pas de quoi il parle.

Appelés conjointement « incendie du Mendocino Complex », les deux brasiers qui touchent le Golden State ont déjà consumé au moins 114 850 hectares de terrain – une superficie proche de la taille de l'immense ville de Los Angeles – et ne sont maîtrisés qu'à 30% environ, a annoncé Calfire mardi matin. En l'espace d'une semaine en juillet, plus de 1 000 incendies se sont déclenchés en Californie, soit plus de trois fois plus que la moyenne de 250 ou 300 par semaine à ce moment de la saison, indique le service californien dans le Time. Avec des températures record dans plusieurs villes de l'État, les experts mettent en garde : la saison 2018 ne fera qu'empirer. Malgré cela, ni la sécheresse, ni les politiques de gestion de l'eau de la Californie n'ont empêché les pompiers d'utiliser toute l'eau dont ils ont besoin pour combattre les incendies de cette année.

Lire aussi > Comment de la peau de poisson a sauvé des ours après les incendies de Californie

Autre preuve de son ignorance : celui qui a rejeté au nom des États-Unis l'accord de Paris sur le climat en 2017 appelle dans ce même tweet à la déforestation pour « empêcher le feu de se répandre ». La dégradation des forêts, ces puits de carbone qui stockent le CO2, accentue le réchauffement climatique qui lui-même provoque la hausse des températures, la sécheresse et donc, de plus en plus d'incendies destructeurs.

californie
AFP PHOTO / Mark RALSTON

Tweet mystérieux

Une autre partie de son tweet a suscité l'incompréhension des spécialistes, celle à propos de l'eau dérivée vers l'océan Pacifique. Dans un autre tweet, le président américain insiste sur cet élément, en ciblant directement le gouverneur démocrate de la Californie : « Le gouverneur Jerry Brown doit autoriser le libre écoulement des larges quantités d'eau en provenance du Nord qui sont stupidement détournées vers l'océan Pacifique. Elles pourraient être utilisées pour les feux, l'agriculture et tout le reste. Imaginez la Californie avec plein d'Eau – Sympa ! Autorisations rapides du gouvernement fédéral ».

Donald Trump « ne sait clairement pas de quoi il parle », affirme LeRoy Westerling, un climatologue et professeur associé à l'Université de Californie à Merced, suggérant que le président américain a certainement confondu avec les lois de l'État sur la répartition de l'eau, et plus précisément aux restrictions controversées visant à protéger les habitats des poissons, y compris le saumon. La question de l'irrigation est un vieux débat en Californie. Les défenseurs de l'agriculture souhaitent que les cours d'eau soient plus intensément exploités, alors que les écologistes défendent les écosystèmes. Mais cette polémique a peu à voir avec la lutte contre les incendies, précise le New York Times qui a décodé les déclarations du président. Les législateurs républicains se plaignent que les gouvernements fédéral et étatique permettent à une trop grande partie des précipitations et de la fonte des neiges de couler naturellement dans les rivières et dans l'océan Pacifique, au lieu d'être détournées pour l'irrigation.

Contactée par le journal new-yorkais, la Maison Blanche n'a pas répondu à leur demande de clarification. Quant au gouverneur lui-même, il a simplement répondu : « Je n'en sais pas plus que vous ».

Governor Jerry Brown must allow the Free Flow of the vast amounts of water coming from the North and foolishly being diverted into the Pacific Ocean. Can be used for fires, farming and everything else. Think of California with plenty of Water - Nice! Fast Federal govt. approvals.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)

Governor Jerry Brown must allow the Free Flow of the vast amounts of water coming from the North and foolishly being diverted into the Pacific Ocean. Can be used for fires, farming and everything else. Think of California with plenty of Water – Nice! Fast Federal govt. approvals.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 6, 20

irlande

L’ économie LIBERALE

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La vulgaire pensée du jour

Si Donald « mollare una scoreggia » de travers les échanges commerciales en Europe s’ effondrent

Quelle stabilité !




SONDAGES : Macron touche le fond. Les Français le jugent malhonnête. | Le Bon Sens

SONDAGES : Macron touche le fond. Les Français le jugent malhonnête. | Le Bon Sens

SONDAGES : Macron touche le fond. Les Français le jugent malhonnête.

macron mepris classe

Sondage après sondage, la tendance se confirme : la popularité d'Emmanuel Macron n'en finit pas de s'effondrer. La semaine dernière, il avait déjà battu son record d'impopularité. Il est cette semaine encore plus bas selon un sondage YouGov pour Le Huffington Post et CNews ! Et un autre sondage, réalisé par l'Ifop pour Atlantico, nous renseigne également sur la perception désastreuse que les Français ont du président de la République.

L'action de Macron vivement contestée

Commençons par le sondage YouGov. À la question : « Quel jugement portez-vous sur l'action d'Emmanuel Macron comme président de la République ? », seuls 27% des Français répondent qu'ils y sont favorables, soit une baisse de… 5 points en un mois ! À l'inverse, 62% répondent qu'ils y sont défavorables. Dans le détail, 39% de l'ensemble des Français répondent même qu'ils y sont très défavorable, en hausse de… 7 points par rapport au mois précédent !



Il faut dire que l'affaire Benalla a marqué les esprits. Interrogés sur ce sujet, 38% des Français expliquent que cette affaire a changé en mal leur perception d'Emmanuel Macron. Ils sont d'ailleurs 61% à estimer qu'il est nécessaire que le président de la République aille devant la commission d'enquête et même 41% à dire que cela est « tout à fait nécessaire ». De fait, 61% d'entre eux considèrent qu'il s'agit ou d'une crise politique (24%) ou d'une affaire d'État (37%).

Malhonnête, loin de leurs préoccupations… les Français démontent Macron

Tandis que le sondage YouGov porte sur l'action du président de la République, celui réalisé par l'Ifop nous renseigne sur l'image d'Emmanuel Macron. Et les chiffres sont, là aussi, déplorables pour le chef de l'exécutif. Selon ce sondage, 57% des Français disent que Macron « sait où il va », un chiffre en baisse de 10 points depuis le mois d'avril 2018 et donc très au-delà de la marge d'erreur.



Mais ce sont surtout les traits moraux du président de la République qui sont analysés négativement. Lors des questions au gouvernement puis de la motion de censure, Jean-Luc Mélenchon avait interrogé le Premier ministre sur la question de la vertu en politique. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Emmanuel Macron est considéré comme peu vertueux ! Seuls 39% des Français le jugent « honnête » (-9 points depuis avril !) et seuls 38% le jugent « sincère » (-6 points). Pire : ils ne sont plus que 28% à considérer qu'il est « proche des préoccupations des Français » (-2 points).

Autant dire que l'« effet coupe du monde » espéré par le président pour remonter la pente n'a pas eu lieu. Mais comme il avait fait accélérer le bus des Bleus pour sa communication personnelle, cela ne risquait pas d'arriver ! Alors avec l'affaire Benalla qui le met en cause personnellement et directement, les choses ne vont pas s'arranger. Macron apparaît désormais comme un homme dont l'action est rejetée par le peuple. Et on ne gouverne jamais longtemps sans soutien populaire.

Crit’air à Rennes : on pénalise les automobilistes une nouvelle fois | Contrepoints

Crit'air à Rennes : on pénalise les automobilistes une nouvelle fois | Contrepoints

Crit'air à Rennes : on pénalise les automobilistes une nouvelle fois

Sous couvert de préservation de la qualité de l'air, des élus locaux surfent sur une vague d'hygiénisme visant à montrer du doigt, via une pastille, celui qui aurait le malheur de rouler dans une voiture achetée pourtant en toute légalité.

Par Pierre Chasseray.

Depuis sa création par Ségolène Royal, la vignette Crit'air, « visant à établir une classification des véhicules par rapport à leurs émissions polluantes », n'en finit plus d'être utilisée par un petit nombre de communes comme un moyen de poursuivre une persécution de l'automobile en ville.

Sous couvert de préservation de la qualité de l'air, la plupart de ces élus locaux surfent sur une vague d'hygiénisme visant à montrer du doigt, via une pastille, celui qui aurait le malheur de rouler dans une voiture achetée pourtant en toute légalité.

Pourtant cette vignette n'est pas, contrairement au message politiquement correct repris en chœur, un moyen de classifier en fonction de la pollution. Ce classement repose sur des critères d'ancienneté, sous entendant ainsi qu'il y aurait une date de péremption sur nos automobiles.

Certes, il est indéniable que les technologies progressant, les émissions polluantes de nos véhicules se voient abaissées au fur et à mesure du temps. Ainsi, les concentrations de soufre ont baissé de 84% depuis 2000, l'oxyde d'azote de 30% et les particules fines de 33% au niveau de la comparaison du parc automobile roulant en moins de 20 ans. L'évolution est donc indéniable, tout comme il est indéniable que les anciennes motorisations diesel présentaient des concentrations polluantes bien supérieures à ce que la Recherche et Développement des constructeurs a permis d'atteindre aujourd'hui.

Le véhicule polluant d'aujourd'hui est celui propre d'hier

Cependant, ne perdons pas de vue que le véhicule que nous considérons comme  polluant aujourd'hui au regard de cette classification était le véhicule propre d'hier. Et de même, ceux classés parmi les plus vertueux selon l'éligibilité aux meilleures vignettes Crit'air ne sont que les véhicules que nous considérerons polluants demain.

Nous devons entendre que l'évolution technologique est en mouvement perpétuel et que ce n'est pas en opprimant les usagers les plus démunis, possesseurs de véhicules anciens, que nous parviendrons à inciter les Français à changer de véhicules pour pousser à la consommation d'un véhicule que nous considérerons, à coup sûr, bien trop polluant dans quelques années.

La restriction ne sera jamais la solution. Et l'utilisation de cette vignette injuste et stigmatisante sera toujours la marque d'élus qui n'ont pas compris que l'on ne roule pas tous en véhicules municipaux avec un chauffeur payé par nos impôts !

mardi 7 août 2018

EXCLUSIF. Alexandre Benalla mandaté par l'Élysée malgré son contrôle judiciaire - Le Point

EXCLUSIF. Alexandre Benalla mandaté par l'Élysée malgré son contrôle judiciaire - Le Point

EXCLUSIF. Alexandre Benalla mandaté par l'Élysée malgré son contrôle judiciaire

VIDÉO. L'ex-chargé de mission s'est rendu à la PJ à bord d'un véhicule de l'Élysée. Huit jours plus tard, il a tenté de le récupérer à la fourrière, mandaté par... l'Élysée.

Le 20 juillet, deux jours après les révélations du Monde sur l'affaire Benalla, le jour même de sa mise à pied par l'Élysée, le jeune garde du corps de 26 ans était encore au volant d'un véhicule de la flotte présidentielle. La Renault Talisman, immatriculée EY-196-VZ, gérée par le commandement militaire du palais de l'Élysée, dirigé par le général Éric Bio-Farina, était garée en stationnement gênant sur le trottoir d'une rue adjacente au tribunal de grande instance, dans le quartier des Batignolles. Ce jour-là, l'ex-chargé de la sécurité présidentielle se rendait en effet à une convocation de la PJ dans ses nouveaux locaux du 17e arrondissement de Paris.

C'est donc à bord de ce véhicule que le chargé de mission auprès du sous-préfet François-Xavier Lauch, chef de cabinet de la présidence, a déféré à sa convocation. Mais le jeune homme n'a décidément pas de chance : après 36 heures de garde à vue suivie de sa mise en examen, il ne retrouve pas la voiture : malgré son gyrophare deux tons et son pare-soleil estampillé « police », elle a été embarquée, direction la fourrière Chevaleret, dans le sud de la capitale.

Une procuration du commandement militaire de l'Élysée

Huit jours et près de 500 euros de frais d'amende et de garde plus tard, c'est Alexandre Benalla en personne qui s'est présenté pour retirer la Renault présidentielle. Il était bien mandaté par le commandement militaire basé au sein du palais présidentiel, contrairement aux dénégations très vigoureuses que nous avait alors faites l'Élysée. Sur ordre du général Bio-Farina, c'est le chef d'escadron Jean-Luc Minet, commandant militaire en second de la présidence de la République, qui a fait parvenir une procuration avec sa pièce d'identité afin qu'Alexandre Benalla, pourtant mis à pied depuis huit jours, remplisse cette mission.


Alerté de la présence de Benalla à la fourrière, le magistrat instructeur avait aussitôt saisi la police judiciaire. Ce qui a permis aux enquêteurs du « 36 » de perquisitionner la voiture officielle.

« Le juge de la liberté et de la détention aurait dû être saisi »

En agissant de la sorte, l'Élysée et Alexandre Benalla ont violé les règles du contrôle judiciaire qui interdit au bodyguard du président d'exercer une mission de service public. Interrogé, le parquet de Paris ne voit aucun problème dans le fait que le commandement militaire chargé de la sécurité du Palais de l'Élysée passe par Benalla pour récupérer un véhicule officiel. Et ne croit pas que les gendarmes de l'Élysée aient voulu soustraire le véhicule à la curiosité de la police judiciaire.

Ce n'est pas l'avis des protagonistes de ce dossier d'instruction : « Être missionné par le commandement militaire de l'Élysée peut s'apparenter à une mission de service public. Le juge de la liberté et de la détention aurait dû être saisi. Pas pour qu'Alexandre Benalla aille en prison [ce qui est prévu en cas de non-respect du contrôle judiciaire, NDLR] mais pour démontrer que la justice traite tous les mis en cause à égalité. »

Ce n'est pas la première fois que l'Élysée reste à la manœuvre pour assister son ex-chargé de mission, pourtant mis à pied depuis le 20 juillet.

Lire aussi Affaire Benalla : deux semaines de révélations et de tergiversations

De même, l'organisation de son interview parue dans Le Monde pouvait laisser songeur. C'est Michèle Marchand, chargée de l'image du couple présidentiel, qui a présenté Marc Francelet au chargé de mission du chef de cabinet du président de la République. La papesse des paparazzis connaît l'ex-barbouze Francelet de longue date. Tous deux ont eu pour clients communs, entre autres, Johnny Hallyday ou bien, plus récemment, Zahia, le « cadeau d'anniversaire  » de Franck Ribéry alors qu'elle était mineure. Leur mission : valoriser et défendre leur image dans les médias.

Lire aussi « Mimi » Marchand, la reine des paparazzis, au cœur du pouvoir

Contrepoints | Journal libéral d’actualité en ligne | Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2018/08/07/321926-climat-quand-nicolas-hulot-joue-a-vous-faire-peur

Le reboussier approuve totalement cet article
Si il avait eu du talent il aurait aimé l' écrire…
Ce qui n'est évidement pas le cas de tous les articles de Contrepoint
Par ailleurs Il fucke les écolos catastromaniacotristounets qui rappellent la dictature des cathos intégristes ou pas des siècles précédents
2 mots nouveaux pour vous c'est peut être trop ?

Affaire Benalla : le couple de la Contrescarpe n’a pas menti à la police

Affaire Benalla : le couple de la Contrescarpe n'a pas menti à la police

Affaire Benalla : le couple de la Contrescarpe n'a pas menti à la police

D'après des éléments dont « Le Monde » a pris connaissance, les deux trentenaires sont vierges d'antécédents judiciaires, n'ont pas cherché à dissimuler leur identité et n'ont pas provoqué de violences « graves » et « répétées » contre les CRS le 1er mai.

Le jeune couple connu pour avoir été molesté par Alexandre Benalla sur la place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris, le 1er mai, est vierge d'antécédents judiciaires, n'a pas cherché à dissimuler son identité et n'a pas provoqué de violences « graves » et « répétées » contre les CRS massés sur les lieux. C'est du moins ce qu'ont indiqué deux services de police au procureur de la République de Paris, François Molins, dans des courriers dont Le Monde a pris connaissance.

Le 1er mai, peu avant 20 heures, un jeune homme de nationalité grecque, travaillant à Paris comme cuisinier, et une jeune graphiste française, vivant ensemble dans la banlieue sud de Paris, se trouvent sur cette place touristique du Quartier latin, où quelques dizaines de manifestants se sont donné rendez-vous. Un petit groupe de CRS charge en direction de la fontaine, au centre de la place, sans viser directement le jeune couple. Tous deux lancent alors des objets sur les forces de l'ordre, y ajoutant un bras d'honneur et un index menaçant.

GARD Numérique : le secrétaire d'État en visite dans le département - Objectif Gard

GARD Numérique : le secrétaire d'État en visite dans le département - Objectif Gard

GARD Numérique : le secrétaire d'État en visite dans le département

Les visites ministérielles se succèdent dans le Gard. Après la ministre de la santé, c'est cette fois au secrétaire d'État chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, de venir prendre langue avec les Gardois. Cette mini-tournée d'été passera par Anduze et Alès...




Le secrétaire d'État, Mounir Mahjoubi, ici aux côtés du Président (Photo : DR)

Vendredi 10 août, à 11h30,  le secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, sera Gardois pour la journée. 
Il débutera sa visite à la Maison de service au public d'Anduze où il y découvrira le point numérique du
lieu. Ces points numériques participent grandement à la stratégie nationale pour un numérique
inclusif, le ministre pourra ainsi échanger avec le personnel en charge de la structure en compagnie des élus, associations et représentants de la Région.
La visite sera clôturée à Alès à l'heure de la pause méridienne à la résidence du sous-préfet d'Alès, en présence des élus et acteurs locaux autour d'un déjeuner sur le thème des zones blanches, véritable enjeux d'avenir pour l'inclusion numérique.

Après avoir traîné ma plume et ma carcasse un peu partout dans les rédactions des quotidiens régionaux de l'Hexagone, j'ai posé mes valises à Objectif Gard en mars
2016. Couteau suisse de la rédaction, j'interviens dans plusieurs rubriques avec une inclination plus marquée pour le sport, les portraits et les sujets de société...


lundi 6 août 2018

Macron appelle les médias «à en finir avec la recherche incessante du scandale»

Macron appelle les médias «à en finir avec la recherche incessante du scandale»

Macron appelle les médias «à en finir avec la recherche incessante du scandale»

Devant les députés et les sénateurs, Emmanuel Macron a appelé les médias «à en finir avec le viol permanent de la présomption d'innocence».

Ce lundi, durant son discours devant le Parlement à Versailles, Emmanuel Macron s'est livré à une critique des médias à mots couverts. Sans jamais utiliser les mots «médias», «presse» ou «journaliste» et sans citer nommément un seul de ses ministres concernés, le président de la République a appelé devant le Parlement «à en finir avec la recherche incessante du scandale». «J'en appelle à la retenue, j'appelle à en finir (…) le viol permanent de la présomption d'innocence», a encore déclaré le chef de l'État.

Depuis leurs débuts il y a à peine deux mois, les ministres d'Emmanuel Macron n'ont pas été épargnés par les affaires. La dernière polémique en date concerne la ministre du Travail Muriel Pénicaud, la justice enquêtant sur une soirée organisée en 2016 à Las Vegas par Business France, organisme dont Pénicaud était à l'époque présidente. La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner s'est adressé aux journalistes pour leur demander «de ne pas chercher à affaiblir» la ministre.

Avant elle, il y a d'abord eu le cas Richard Ferrand qui, à peine nommé ministre de la Cohésion des territoires, s'est retrouvé empêtré dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Il a finalement renoncé à son poste de ministre pour devenir le président du groupe la République en marche à l'Assemblée nationale.

Macron veut la fin de «la chasse à l'homme»

Le président a ensuite vu trois autres ministres quitter le gouvernement. Sans qu'ils ne soient non plus mis en examen, Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez et François Bayrou ont tous démissionné en raison de l'affaire des assistants des parlementaires européens MoDem. Lors d'une conférence de presse, ce dernier s'était d'ailleurs montré très virulent à l'égard des médias. «La dénonciation du voisin qui vous gêne ou que l'on jalouse est entrée dans une nouvelle époque, une nouvelle phase car la dénonciation fait désormais système avec les réseaux sociaux, avec la presse», avait-il dénoncé.

Le registre utilisé par Emmanuel Macron devant le Congrès est comparable. Le chef de l'Etat a ainsi demandé à mettre fin à «une chasse à l'homme où parfois les réputations sont détruites, et où la reconnaissance de l'innocence, des mois, des années plus tard, ne fait pas le dixième du bruit qu'avait fait la mise en accusation initiale». «Cette frénésie est indigne de nous et des principes de la République», a-t-il insisté.

Appelant de ses voeux une «société de la confiance», Emmanuel Macron a souhaité que chacun change son «comportement de tous les jours». Tout en promettant une lutte accrue contre «l'impunité de quelques puissants», notamment grâce à la loi de confiance dans la vie démocratique. Une loi portée par le ministre de la Justice François Bayrou avant sa démission.

Source : Le Parisien



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La chute du roi macron anticipera t'elle une contre révolution bourgeoise ?

La chute du roi macron anticipera t'elle une contre révolution bourgeoise ?

La chute du roi macron anticipera t'elle une contre révolution bourgeoise ?

Dans un article intitulé "Macron : pairs, pairs, pourquoi m'avez-vous abandonné ?", Régis de Castelnau pointe ce qui pourrait bien expliquer tout le Macrongate actuel : le lâchage brutal d'un gamin immature par ceux qui l'ont fait élire.

N'oublions pas que la charge contre le président en perdition n'est pas venue de l'opposition politique de gauche ou d'extrême-droite, ni de réseaux sociaux enflammés, mais du Monde, le quotidien du milliardaire Matthieu Pigasse. Et c'est encore le journal d'un milliardaire, Patrick Drahi, Libération, qui vient de porter une estocade cinglante avec une nouvelle vidéo confondante, au moment même ou le roitelet en passe d'être déchu envoyait son gorille s'abimer dans des justifications foireuses sur TF1. Dans l'intervalle, les Huffington Post et autres Parisien ne se privèrent pas d'envoyer quelques missiles dévastateurs contre leur ancien protégé.

Que s'est-il donc passé pour que ces médias de l'oligarchie se retournent aussi brutalement contre celui qu'ils avaient fait élire avec tapage après avoir achevé sans pitié leurs anciens représentants politiques discrédités : Fillon, Juppé, Sarkozy, Valls…

L'erreur de l'oligarchie

Sans doute, explique en substance Régis de Castelnau, parce que cette oligarchie en question vient de comprendre que sa créature était devenue foldingue, ne faisait pas le poids et était en train d'échapper à ses créateurs au risque d'incendier leurs propres châteaux. N'est-ce pas le macroniste refroidi Alain Minc qui employait récemment, toujours dans Libération, le qualificatif d'« insurrection » à propos de la situation politique actuelle ?

Régis de Castelnau pointe du doigt quelques insupportables déraillements du bouffon devenu monarque :

« La gay pride pornographique dans la cour de l'Élysée, l'exhibitionnisme gênant de la célébration de la victoire en Coupe du Monde de football, le retour au galop d'un sociétalisme que les bourgeois de province exècrent… »

L'oligarchie fit une erreur fatale lors de la dernière présidentielle : si c'est bien elle qui choisit son champion de substitution pour occuper l'Élysée, c'est le champion lui-même qui se chargea de choisir sa cour de partisans parlementaires pour occuper les travées du Palais Bourbon. Et quel cour ! À peine digne d'une mauvaise cour de récré, avec des petites frappes aussi ridicules que précieuses : ah de Rugy sur son perchoir, ah Yaël Braun-Pivet, la présidente hystérique de la commission d'enquête parlementaire sur le Benallagate !

L'opposition dépassée

L'oligarchie a sans doute bien compris que si elle laissait cette bande de bras cassés continuer ses ravages plus longtemps, c'est à coup sûr la famille Le Pen ou Mélenchon qui avaient toutes les chances de remporter la mise en 2022. D'autant que le trou du cul qu'elle fit introniser président a réussi l'exploit par ses frasques de gamin gâté de se mettre à dos en moins d'une année une autre partie essentielle de l'équilibre politique du pays : la haute administration. On mesure l'état d'exacerbation de cette dernière dans les témoignages plutôt perfides des fonctionnaires de police appelés à comparaître devant la cour d'enquête.

En lâchant son jouet détraqué (ou en l'humiliant suffisamment pour qu'il rentre dans le rang), l'oligarchie a beau être aux abois, elle n'en perd pas de vue pour autant ses intérêts et tente probablement un coup de force désespéré pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être dans ce naufrage. L'entreprise est très risquée, car qui mettre aux commandes des rouages de l'État quand tous vos pions sont grillés ?

Elle bénéficie cependant de la faiblesse de l'opposition, tant de droite que de gauche. En se perdant dans la défense vaine d'une motion de censure à l'ancienne qui n'a aucune chance d'aboutir, ceux-là laissent l'initiative de la sécession à une oligarchie qui s'efforce de prendre les devants d'une réaction populaire qu'elle pressent de plus en plus imminente.

https://yetiblog.org/la-chute-du-roi-macron-sera-t-elle-une-nouvelle-contre-revolution-bourgeoise/

Affaire benalla : macron et ses proches «ont géré la crise en clan» - Le Parisien

Affaire benalla : macron et ses proches «ont géré la crise en clan» - Le Parisien

Affaire Benalla : Macron et ses proches «ont géré la crise en clan»

Le pouvoir a attendu cinq jours avant de communiquer sur l'affaire Benalla. Cinq longues journées durant lesquelles de nombreux marcheurs se sont sentis bien seuls au front face à l'avalanche de révélations.

Myriam Encaoua

06 août 2018, 6h31

Emmanuel Macron et Alexandre Benalla, le 24 février 2018. Reuters/Stéphane Mahé

Cinq Jours. Le pouvoir a semblé inerte pendant cinq jours. Autant dire une éternité en politique. Le silence du chef, de qui et par qui tout procède en Macronie, fut si long qu'il a révélé de façon criante les faiblesses du dispositif par temps de crise. Il n'y a qu'à tendre l'oreille, encore aujourd'hui, au sein de la majorité pour se rendre compte de l'effroi qui l'a traversée au plus fort de la tempête Benalla.

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« Le haut de la pyramide ne semblait plus opérationnel, c'était comme si tout l'édifice s'écroulait » se souvient un élu LREM. Comme si cette affaire leur avait montré, à leurs dépens, les limites de la verticalité de ce pouvoir. « Il va falloir que le président élargisse son cercle de confiance, je ne revivrai pas ça ! » lâche un macroniste, encore choqué de s'être senti si seul au front face à l'avalanche de révélations sur l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron.

Des troupes désemparées face à la pression médiatique et politique

Le chef de l'Etat a laissé ses troupes désemparées face à la pression médiatique et politique. Certaines scènes resteront gravées dans les mémoires. Comme au premier jour de la crise lorsque la ministre de la Justice apprend dans l'hémicycle, où elle défend la réforme constitutionnelle, que le parquet ouvre une enquête.

« J'ai vu le doute dans ses yeux, raconte une élue présente à l'Assemblée. Nicole Belloubet représente l'institution judiciaire et elle apprend que la justice est saisie dans une affaire qui peut atteindre l'Elysée. Elle semblait perdue. » L'intervention de Bruno Roger Petit, le porte-parole de la présidence, pour expliquer que des sanctions ont été prises, est un flop retentissant.

« L'odeur du sang »

Au Palais Bourbon, les opposants s'engouffrent dans la brèche dans une alliance de circonstances inédite, de LR à la France insoumise en passant par les élus de Marine Le Pen. « Ils avaient senti l'odeur du sang. Pendant quatre jours, j'ai eu l'impression d'occuper la tranchée et de servir de chair à canon », se souvient un autre élu LREM.

Dans les couloirs, les ministres rasent les murs. « On ne peut pas reprocher à tel ou tel de ne pas s'être assez mouillé, l'Elysée avait donné la consigne de ne surtout pas s'exprimer », explique le député de Paris Pierre Person. Quant au Premier ministre ? « Il a bien riposté mais beaucoup trop tard », juge a posteriori un marcheur de la première heure.

« S'ils veulent que nous soyons une famille politique, il va falloir qu'ils changent »

Une communication calamiteuse alors que l'incendie de l'Affaire Benalla se propage partout. « Ils n'ont pas pris la mesure de la déflagration », glisse un conseiller dans l'entourage d'Edouard Philippe. Les éléments de langage finiront par circuler de façon organisée mais seulement au 4e jour de crise.

Aujourd'hui, certains pointent « le bunker de l'Elysée » auquel seul un petit nombre de députés ont accès. « Ils fonctionnent en clan et ont géré la crise en clan, juge a posteriori un parlementaire marcheur. S'ils veulent que nous soyons une famille politique, il va falloir qu'ils changent. »

Emmanuel Macron a gagné la présidentielle en mode commando grâce à un petit cercle fermé de fidèles rompu au culte du secret. Avant l'affaire Benalla, les arbitrages à l'Elysée étaient pris de plus en plus tard, quitte parfois à mettre les ministres devant le fait accompli. « Macron fait partie de ces hommes qui incarnent et assument leurs décisions, oui, il y a un chef », se félicite la porte-parole LREM Olivia Grégoire. Certes, mais le président va peut-être devoir faire évoluer sa pratique du pouvoir.

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30 millions de tonnes de béton pour implanter 20 000 éoliennes | Contrepoints

30 millions de tonnes de béton pour implanter 20 000 éoliennes | Contrepoints

30 millions de tonnes de béton pour implanter 20 000 éoliennes

Par Jean-Louis Butré1.

À l'horizon 2025, 30 millions de tonnes de béton armé vont être coulées dans le sol français pour y implanter 20.000 éoliennes programmées par Nicolas Hulot.

Comment accepter un tel double langage d'un ministre de l'Environnement qui a déclaré solennellement vouloir protéger la biodiversité de la France et lutter contre l'artificialisation des sols à grands effets d'annonces médiatiques et de shows écologiques ?

20.000 éoliennes terrestres sont programmées par la transition énergétique ;

8.000 éoliennes couvrent déjà la France. Pour implanter les 20.000 éoliennes terrestres prévues à l'horizon 2025 par la loi sur la Transition Énergétique, Nicolas Hulot a autorisé que 30 millions de tonnes de béton, qui ne seront jamais enlevées, soient déversées dans le sol français, par 1,2 million de camions-toupies.

Mis à la file, ces camions couvriraient un tiers de la circonférence terrestre.

En effet, l'implantation d'un socle d'éolienne terrestre nécessite de couler dans le sol 1 500 tonnes de béton sur une armature composée d'un treillis de ferraille placé dans une cavité creusée par des bulldozers et des pelleteuses. Une telle quantité de béton armé est nécessaire pour la fixer car elle peut maintenant culminer en bout de pales à 235 mètres de hauteur et supporter une nacelle de plus de 70 tonnes.

Saccage et danger

Des accidents spectaculaires se multiplient dans toutes les régions du monde sur les premières machines arrivant en fin de vie : lorsqu'elles explosent elles projettent à plus de 500 m de distance des morceaux de pales ou de nacelles pesant dans certains cas plusieurs centaines de kilogrammes.

Le socle d'une éolienne a un diamètre d'environ 10 mètres et une épaisseur d'environ un mètre. Les 1 500 tonnes de béton armé qui le composent sont enterrées à plus de un mètre de profondeur. Pour implanter 20.000 éoliennes, c'est un train de 12.000 km de camions-toupies qui vont déverser 30 millions de tonnes de béton dans le sol de la France. Pour une seule éolienne, 60 camions-toupies de 25 tonnes de béton chacun sont nécessaires pour la réalisation de ce socle.

Dans la grande majorité des cas, les routes n'existant pas, il faut aussi les construire et pour cela détruire des chemins traditionnels, raser les haies, couper des arbres. On peut affirmer que les socles d'éoliennes sont l'équivalent de véritables blockhaus plantés dans les champs n'importe où et plus particulièrement dans les zones vierges en où la nature était intacte.

Le béton ne sera jamais enlevé. Qui va payer ce saccage écologique ?

Au bout de 15 années, soit la durée de vie d'une éolienne, seul le démontage est prévu, et pour un montant largement sous-évalué (le septième de la somme en réalité nécessaire). Là aussi, ce sont les propriétaires de terrains, les agriculteurs et les communes qui seront grugés2 alors qu'il avait cru faire une bonne affaire. Même si l'éolienne est démantelée, le béton, lui, ne sera jamais enlevé.

En France, il n'existe en effet aucune obligation légale d'extraction de ce socle de béton, ce qui est écologiquement absolument scandaleux, et démontre encore une fois que l'éolien est une affaire d'argent, et depuis 2001 un domaine totalement abandonné par les divers gouvernements aux lobbies des promoteurs du vent qui se fichent de la biodiversité, et dont le seul objectif et de faire le maximum de profits sans souci des problèmes futurs.

C'est pour cette raison que la Fédération Environnement Durable (FED) demande un moratoire éolien. Un ministre ne peut prôner la protection de l'environnement et passer son temps à le bafouer.

  1.  Président de la Fédération Environnement Durable.
  2.   Le coût du démantèlement pour une éolienne s'élève à 350.000 €. Le promoteur est tenu d'épargner 50.000 €. Si un agriculteur a gagné 150.000 € sur 15 ans de loyer pour avoir accepté de louer son terrain, il risque en réalité d'être grugé s'il doit en financer le démantèlement. La perte pourrait s'élever pour lui à 150 000 €.