mercredi 13 juin 2018

En 2016, Anduze a le taux de mortalité générale le plus élevé d'Occitanie


Est-ce que CGEDD, IGAS, et l'INCS ont eu accès à ce document avant de produire les rapports que j'ai pu lire ? 



En 2016, Anduze a le taux de mortalité générale le plus élevé d'Occitanie


Certains prétendent qu'il n'y a jamais eu d'exploitation minière sur la commune.

D'autres parlent du Puits de la Vierge, d'exploitation à ciel ouvert des terres rouges sur les communes de Saint-Félix-de-Pallières, Tornac et d'Anduze.

On parle aussi d'une pelle mécanique de 80 tonnes prés de la gare !

Les indicateurs décrivant les déterminants sociaux et environnementaux de santé présentent tous des valeurs élevées ou très élevées, mettant en relief l'importance relative des situations de fragilité sociale dans la commune d'Anduze.





Jacques Rutten

Association Causses-Cévennes d'action citoyenne
Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750, tel 0467826111.
Site internet : http://www.accac.eu Email: adhca@live.fr 

Profil de santé de la ville d’ Anduze

Pour Emmanuel Macron, les aides sociales coûtent un « pognon de dingue » - Le Point
« Bruno Le Maire, a dégainé le premier en jugeant « légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi »

Pour Emmanuel Macron, les aides sociales coûtent un « pognon de dingue » - Le Point

Pour Emmanuel Macron, les aides sociales coûtent un « pognon de dingue »

VIDÉO. Le président de la République estime que les aides ne suffisent pas à endiguer la pauvreté. Il veut clarifier sa politique sociale après quelques couacs.

Emmanuel Macron expose ce mercredi 13 juin le cadre de sa politique sociale devant le 42e congrès de la Mutualité française. Un discours dont les maîtres mots devraient être l'« efficacité » des aides et la « responsabilité » des aidés. Le locataire de l'Élysée a d'ailleurs donné le ton dès le mardi 12 juin en fustigeant le « pognon de dingue » que coûtent les aides sociales sans endiguer la pauvreté. Dans un visible souci pédagogique, il expose sa philosophie en un langage familier, comme en témoigne une vidéo postée dans la soirée par sa conseillère en communication Sibeth Ndiaye, qui le filme en train de peaufiner son discours de mercredi.

« On met un pognon de dingue dans les minimas sociaux et les gens ne s'en sortent pas. Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir. Par l'éducation... », s'enflamme le président français. Et d'expliquer : « Je vais faire un constat qui est de dire : on met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif (...). Il faut prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu'ils sortent de la pauvreté. Et sur la santé, c'est pareil. » L'Élysée a cité l'exemple du RSA dont « la moitié des allocataires n'ont pas d'accompagnement vers l'emploi ». Ce qui ne rentre pas dans la logique d'efficacité érigée en boussole.

Le Président ? Toujours exigeant. Pas encore satisfait du discours qu'il prononcera demain au congrès de la Mutualité, il nous précise donc le brief ! Au boulot ! pic.twitter.com/2mjy1JmOVv

— Sibeth Ndiaye (@SibNdiaye) 12 juin 2018

Le discours de Montpellier ne sera « pas un tournant social »

Toutes les aides sociales, aux particuliers comme aux entreprises, sont passées en revue sous ce prisme, poussant les ministres concernés à afficher ces dernières semaines des points de vue contradictoires. Celui de l'Économie, Bruno Le Maire, a dégainé le premier en jugeant « légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi ». Son collègue des Comptes publics, Gérald Darmanin, a renchéri en estimant qu'il y avait « trop » d'aides sociales, dénonçant au passage certaines « trappes à inactivité ». « Pas question de faire des économies sur le dos des pauvres », a répliqué la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui sera aux côtés de M. Macron mercredi. Rien n'est encore tranché : beaucoup d'arbitrages doivent encore être rendus, en vue notamment du plan pauvreté qui doit être présenté en juillet.

L'exécutif sait qu'il dispose de « marges de manœuvre » budgétaires pour les années à venir, grâce au retour à l'équilibre plus rapide que prévu des comptes de la Sécurité sociale. Mais le gouvernement n'entend pas délier trop vite les cordons de la bourse, M. Darmanin affirmant qu'« il n'y a pas de cagnotte ». D'où la prudence de l'Élysée, qui assure que le discours de Montpellier ne sera « pas un tournant social, mais un approfondissement ». M. Macron ne devrait aussi qu'esquisser la transformation du système de santé lancée en février, sans préciser le plan hôpital annoncé pour juillet.

Lire aussi. Montpellier : Macron au chevet de sa politique sociale

Le « reste à charge zéro », l'atout phare du président

Le vieillissement et la dépendance, qui doit également faire l'objet d'une réforme, seront aussi abordés, en particulier par le prisme de la solidarité familiale et du statut des aidants. Le chef de l'État ne vient toutefois pas au congrès de la Mutualité les mains vides. Il pourra en effet y annoncer la concrétisation du « reste à charge zéro », une promesse de campagne. Cette réforme permettra aux 95 % de Français couverts par une complémentaire santé d'accéder à des prothèses dentaires ou auditives et à des lunettes intégralement remboursées à partir de 2020.

Après l'accord trouvé fin mai entre les dentistes et l'Assurance maladie, Mme Buzyn signera à Montpellier les textes concernant les secteurs de l'optique et de l'audioprothèse. Les frais avancés par les assurés seront à terme allégés de plusieurs centaines de millions d'euros, grâce à des baisses de prix qui pèseront sur les professionnels de santé et à des remboursements plus importants de la Sécu et des complémentaires, priées de ne pas faire flamber leurs cotisations.

Lire aussi. Social : trois éminences grises de Macron tirent la sonnette d'alarme

lundi 11 juin 2018

« Emmanuel Macron n'a pas été élu pour appliquer le programme de Juppé ! » - Le Point

« Emmanuel Macron n'a pas été élu pour appliquer le programme de Juppé ! » - Le Point

« Emmanuel Macron n'a pas été élu pour appliquer le programme de Juppé ! »

ENTRETIEN. Pour l'économiste Philippe Aghion, le chef de l'État doit absolument appliquer la dimension sociale et émancipatrice de son programme.

Le président de la République Emmanuel Macron s'est vu mettre en garde sur sa politique économique par trois de ses proches.

Le président de la République Emmanuel Macron s'est vu mettre en garde sur sa politique économique par trois de ses proches.

© Christophe Morin / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

Professeur au Collège de France, Philippe Aghion a participé à l'élaboration du programme économique d'Emmanuel Macron et fait partie du Comité action publique 2022, une commission d'experts chargés d'un rapport à venir sur la réforme de l'État. Il s'inquiète d'une politique qui risque de pencher trop à droite. Dans une note adressée au chef de l'État, rédigée avec deux autres économistes qui ont supervisé son programme, et publiée par Le Monde, il déplore « un pouvoir indifférent à la question sociale ». Explications.

Le Point : Vous êtes inquiet de la politique économique menée par Emma...

dimanche 10 juin 2018

ALÈS Annie Chapelier : "M. Macron est un homme hors du commun" - Objectif Gard

ALÈS Annie Chapelier : "M. Macron est un homme hors du commun" - Objectif Gard
Note du reboussier :
Comment « un homme hors du commun » peut comprendre ce que nous désirons 
Nous simple mortel


ALÈS Annie Chapelier : « M. Macron est un homme hors du commun »

Annie Chapelier, député LREM de la quatrième circonscription du Gard. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Cette semaine, la députée de la quatrième circonscription, Annie Chapelier, a accompagné le couple Macron au Canada. Elle revient sur cette expérience unique.

Objectif Gard : Il y a, en général, très peu de députés qui accompagnent le président de la République. Pourquoi avez-vous eu cet honneur ?

Annie Chapelier : J'ai eu ce privilège en tant que présidente de l'association interparlementaire France - Canada. C'est un moment unique dans une vie de pouvoir participer à un voyage officiel avec le président.

Qu'avez-vous fait sur place ?

On a vécu deux journées intenses, deux journées qui précédaient un G7 inédit en raison de la situation tendue avec M. Trump qui bafoue toutes les règles de droit commercial. Le premier jour (mercredi, NDLR), nous avons visité trois universités ainsi qu'un centre de recherches. Notre voyage était axé sur l'intelligence artificielle. Le deuxième jour, après un échange avec les parlementaires canadiens, il y a eu une table-ronde sur le sujet de l'intelligence artificielle. Nous avons notamment évoqué l'absence d'éthique qui ouvre beaucoup d'inquiétudes.

On imagine que ce n'était pas forcément l'endroit idéal, mais avez-vous réussi à parler d'Alès ?

Et oui ! Lors d'une discussion, M. Macron a indiqué qu'il souhaiterait que les membres du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, NDLR) se réunissent en France. J'ai dit que les Cévennes étaient un lieu tout indiqué. Le président a souri et m'a dit qu'il gardait l'idée de côté.

Que retenez-vous de ce déplacement ?

Incontestablement ce contact prolongé avec M. Macron. C'est un homme hors du commun. Il m'impressionne par sa capacité à analyser, il est phénoménal. Et puis, c'est tout de même très impressionnant de se retrouver au cœur de tout ce qui ce décide au niveau international.

Tony Duret


Les Français aiment la liberté… mais ils préfèrent l’État | Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2018/06/10/317855-de-leur-voiture-a-leur-cercueil-nos-elus-vous-saluent-bien

samedi 9 juin 2018

Le groupe Carrefour a bénéficié d'un "coup de pouce" de l'Etat à 149 millions en 2017

Le groupe Carrefour a bénéficié d'un "coup de pouce" de l'Etat à 149 millions en 2017

Le groupe Carrefour a bénéficié d'un "coup de pouce" de l'Etat à 149 millions en 2017

Le groupe Carrefour a bénéficié d'un "coup de pouce" de l'Etat à 149 millions en 2017
Le géant français de la distribution est en pleine restructuration.

PHOTO VINCENT PEREIRA

C'est le genre de données sur lesquelles Bercy ne communique pas, retranché derrière le secret fiscal. Carrefour France a touché 149 M€ au titre du CICE (Crédit impôt pour la compétitivité et l'emploi) en 2017, soit 15 M€ de plus qu'en 2016, révèle un document confidentiel du géant de la distribution consulté par Midi Libre.

L'Etat en quête d'économie sur les aides aux entreprises

Explication : le taux du Cice est passé entre-temps de 6 à 7 %. Carrefour France a, de plus, assumé un niveau d'embauches, de formation et d'investissement conséquent, malgré un résultat opérationnel en baisse de 33 % en 2017 (à 692 M€). Une somme qui va au-delà des estimations de certains syndicats.

Mais cette manne risque de faire débat, au moment où le géant de la distribution s'apprête à supprimer plus de 2 000 postes en France et à fermer 243 magasins de proximité, dans le cadre du plan Bompard.

Contacté, Carrefour ne fait pas de commentaire

Contactée vendredi 8 juin par Midi Libre, la direction de Carrefour n'a pas souhaité faire de commentaire à ce sujet.

Selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, actuellement en quête d'économies sur les 140 M€ d'aides annuelles aux entreprises, près de la moitié correspond à des coups de pouce fiscaux liés, précisément au CICE et aux taux réduits de l'impôt sur les sociétés (IS). Sur les 70 Md€ restants, une dizaine correspondent à des taux de TVA réduits.


ALÈS Trois astuces pour se passer d'un sous-préfet tout en gardant le sourire - Objectif Gard

ALÈS Trois astuces pour se passer d'un sous-préfet tout en gardant le sourire - Objectif Gard

ALÈS Trois astuces pour se passer d'un sous-préfet tout en gardant le sourire

Sous-préfecture d'Alès. EL/OG

"On vous regrettera". Ces mots du maire d'Alès, Max Roustan, à propos du dernier sous-préfet en disent long sur l'absence et la sensation de manque provoquées par le départ du représentant de l'État. Toujours soucieux du bien-être de ses lecteurs, Objectif Gard vous propose trois astuces pour essayer de survivre en attendant le prochain...

"Un seul sous-préfet vous manque et tout est dépeuplé". Cette citation bien connue qui emprunte à Lamartine résume parfaitement le sentiment de trouble ressenti par les alésiens depuis plus de deux mois. En l'absence de sous-préfet, on le voit, rien ne va plus à Alès... On ne va pas se mentir, la feria n'avait pas le même goût que les années précédentes, on ne s'attarde même plus aux cérémonies officielles et le climat, lui, devient complètement fou... Seulement, la vie continue. Allez amis Alésiens, relevez la tête, soyez forts et, en attendant des jours meilleurs, appliquez nos trois conseils.

1) Faites comme s'il était toujours là !

C'est certainement la technique la plus efficace. Pour mieux supporter l'absence, il faut faire comme si de rien n'était. Concrètement, visualisez votre sous-préfet préféré (Olivier Delcayrou, François Ambroggiani, Christophe Marx...) et agissez comme au bon vieux temps. Écrivez-lui...comme avant ! Et ne vous inquiétez pas, votre courrier restera sans réponse...comme avant.

2) Faites comme avant : faites sans lui !

Ne changez pas vos habitudes. Après tout, ça fait des années que vous vous débrouillez très bien sans sous-préfet, donc continuez ! Quant à ceux qui viennent d'apprendre à l'instant, en lisant cet article, qu'il existe une sous-préfecture à Alès, passez votre chemin.

3) Fuyez !

Si la vie sans sous-préfet est devenue insupportable, si vous n'en dormez plus la nuit, si vous ne pouvez plus retenir vos larmes aux abords de la sous-préfecture, c'est que votre cas est extrêmement préoccupant. N'attendez plus une seconde, faites vos valises dès ce soir et quittez la ville en attendant le prochain !

Tony Duret

Société de Toxicologie Clinique" (STC)etLa Haute Autorité de Santé (HAS)

Société de Toxicologie Clinique" (STC)etLa Haute Autorité de Santé (HAS)

Aprés le rapport du CGDED-IGASl'étude de l'INVS, alors qu'aucune mesure de dépollution n'a été prise à Anduze, Saint-Félix de Pallières, Tornac, Thoiras, Durfort, Fressac, Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, Saint-Laurent-le-Minier, Villemagne, etc...une nouvelle étude va être réalisée.


Dépistage, suivi et prise en charge des personnes résidant sur des sites pollués ou potentiellement pollués par l'arsenic.

 

 

 

En vue de l'élaboration d'une recommandation de bonne pratique




Transmis par : Association Causses-Cévennes d'action citoyenne
Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750, tel 0467826111.
Site internet : http://www.accac.com, Email: adhca@live.fr 



Bonjour,

Voici un lien vers "NOTE DE CADRAGE_RBP_ARSENIC VF 2.docx" dans ma Dropbox :

https://www.dropbox.com/s/tlyh39mnybkv7y2/NOTE%20DE%20CADRAGE_RBP_ARSENIC%20VF%202.docx?dl=0


Vegan, écolo, gauchistes : la nouvelle religion des donneurs de leçons | Contrepoints

Vegan, écolo, gauchistes : la nouvelle religion des donneurs de leçons | Contrepoints

Vegan, écolo, gauchistes : la nouvelle religion des donneurs de leçons

Ils prétendent vivre sans Dieu ni maître : mais alors pourquoi les descendants spirituels de Blanqui et de Marx, passent-ils leur vie à faire des leçons de morale aux autres et n'ont de cesse de vouloir imposer leurs préceptes à la Terre entière ?

Par Olivier Maurice.

Avant, il y a longtemps, c'était surtout durant le prêche de la messe dominicale que l'on avait droit à un sermon sensé remettre les brebis égarées dans le droit chemin.

Aujourd'hui, c'est tous les jours qu'on nous explique qu'il ne faut pas manger de , ne pas manger , top salé, trop sucré, qu'il faut trier ses déchets, ne pas rouler en diesel, craindre le nucléaire …

Il est vrai qu'aujourd'hui, ne va à la messe le dimanche midi. Et pour cause, l'a établi : la religion, c'est l'opium du Peuple. C'est l'outil avec lequel la bourgeoisie aliène les prolétaires. La religion est un instrument de coercition.

Une rapide discussion sur la religion avec un matérialiste éclairera le sujet : elle commencera toujours par des éléments rationnels affichant le manque de preuves de l'existence d'une ou de plusieurs divinités et se clôturera par cette démonstration définitive : si il y a un Dieu qui sait tout, voit tout, connait tout… alors l'histoire est déjà écrite et donc la liberté n'existe pas.

Comme il y a le , il y a le reducio ad blanquii : le qui conclut systématiquement et de façon définitive toute discussion sur le sujet : la liberté et le divin sont incompatibles.

En poussant un tout petit peu plus loin cette logique : ni Dieu ni maître signifie que la morale est forcément subjective, l'inverse voulant dire qu'il existerait un « constructeur » de la morale qui régirait nos vies : un Dieu ou un maître.

Mais alors pourquoi les descendants spirituels de Blanqui et de Marx, de Léo Ferré ou de Renaud, passent-ils leur vie à faire des leçons de morale aux autres et n'ont de cesse de vouloir imposer leurs préceptes à la Terre entière ?

Manger de la viande, c'est mal

Nous avons tous vu ces vidéos terribles prises dans des abattoirs et dénonçant les atteintes faites aux animaux : le spécisme, faire une distinction entre les êtres vivants, relèverait de la même déviance morale que porter un jugement de valeur sur les êtres humains en fonction de leur couleur de peau (racisme), leur sexe (machisme), leur orientation sexuelle, leur origine ethnique, etc… et donc tuer des animaux serait condamnable au même titre que tuer des êtres humains.

J'aurais tendance à penser que les vegans sont également féministes. Je me demande donc bien comment ils arrivent à concilier la virulente condamnation morale de la mort d'un bébé vache et la revendication du droit à éliminer les embryons humains non désirés. Sans inventer une nouvelle reductio ad foetum, il semblerait bien qu'avortement et véganisme soient incompatibles, pourtant je ne les ai pas vus tourner beaucoup de vidéos dans des centres de planning familial.

Je me demande aussi comment ils arrivent à faire une distinction entre les végétaux (comestibles) et les animaux (non comestibles) sans faire appel à quelque chose qui de près ou de loin ne serait pas du spécisme. Les deux ne sont-ils pas des êtres vivants ? D'ailleurs, on sait que les plantes voient, sentent, entendent, communiquent entre-elles…

Reste que l'élevage produirait des gaz à effet de serre. Or la simple application de la loi de Lavoisier me fait dire que le corps d'un animal étant en grande partie composé de composés carbonés, celui-ci n'est rien d'autre qu'un puits à carbone : en effet s'il n'existait pas sous forme de muscles et de tissus, ce carbone se retrouverait forcément ailleurs, très donc probablement dans l'atmosphère avant d'avoir été fixé par la photosynthèse des plantes que l'animal a mangées.

Le saucisson, les chips et la pâte à tartiner, c'est mal

Le corps humain est une merveilleuse machine qui sait elle-même fabriquer tout ce dont elle a besoin pour fonctionner, s'entretenir, se réparer quand nécessaire. Pas vraiment tout, car en plus de l'eau qui le compose aux deux tiers, l'organisme a besoin quotidiennement de graisse, de sel et de sucre.

Le péché serait dans l'excès. Sauf que manger trop gras, trop salé, trop sucré, c'est exactement comme manger 5 fruits et légumes par jour : ça ne veut absolument rien dire à part peut-être rassurer ceux qui arrivent à avaler 5 citrouilles chaque jour.

Alors le mal serait dans l'industriel qui utiliserait à foison des poisons malicieux, comme le fameux E330 (le jus de citron), les terrifiants E250 et 252 (le salpêtre, avec le sel le plus vieux conservateur utilisé au monde depuis plusieurs millénaires) ou qui transformerait le naturel en artificiel, sauf que cette distinction voudrait simplement dire que l'industrie arriverait à s'affranchir des lois de la nature, ce qui n'a aucun sens.

Au fait, juste pour remettre quelques chiffres en perceptive : l'obésité morbide en France, que les campagnes publicitaires ciblent de ces slogans, c'est 150 000 personnes. Son opposé, l'anorexie : 230 000, que l'on divise en 3 catégories : un tiers d'adolescents, deux tiers d'adultes pour lesquels la maladie est devenue chronique et le restera dans la grande majorité des cas, et un bon quatrième, voire cinquième tiers qui s'ajoute aux 230 000 : celui des victimes, mortes par suicide ou par épuisement et celui des proches.

Ne pas trier ses déchets, c'est mal

En dehors du fait que je n'ai toujours pas compris ce qu'était le tri sélectif, n'ayant jamais vu de tri qui ne soit pas sélectif, il semblerait que celui-ci permettrait de préserver les ressources naturelles et de faire barrière à la pollution.

Sauf que sur les 910 millions de tonnes de déchets produits par an en France, 23 millions sont des ordures ménagères dont à peine 20% est réellement recyclable. Le tri domestique ne concerne donc en fait que 0,5% des déchets produits à l'échelle du pays. Même pour un des éléments les plus facilement recyclable, l'aluminium, les emballages triés puis recyclés ne représentent que 5% de la consommation annuelle du métal. Quant aux bouteilles en verre, je n'ai toujours pas compris ce qu'il y avait d'économe en énergie à faire fondre les bouteilles pour en faire de nouvelles plutôt que de les laver et de les réutiliser.

En fait, le recyclage est avant tout une question industrielle et le tri ménager n'a qu'un impact infinitésimal sur la consommation de ressources naturelles et la pollution. Mettre votre canette dans la poubelle de la bonne couleur a quasiment comme seul effet celui de flatter votre ego de superhéros sauveur de la planète.

Le diesel, c'est mal

Avant c'était bien, maintenant c'est mal. Il faut dire que dans l'intervalle, on s'est rendu compte que la demande de gasoil ayant explosé, le prix hors taxe d'un litre de super a été rattrapé par celui du litre de gasoil qui n'était auparavant qu'un sous-produit du raffinage de pétrole.

On s'est aussi rendu compte que le diesel pouvait facilement passer du statut de carburant pour voiture à celui de carburant pour dépenses publiques. Mais il fallait bien trouver une bonne raison pour justifier l'augmentation des taxes et la hausse du prix du diesel.

Donc : le diesel, est devenu tout d'un coup plus toxique et plus taxé.

Le nucléaire, c'est mal

Mais quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ? Voulons-nous vraiment une planète radioactive pour les générations futures ?

Bien sûr que non ! Et la meilleure solution pour éviter cela s'appelle la centrale nucléaire !

La fission nucléaire, comme toute réaction chimique suit le second principe de thermodynamique (ou principe de Carnot, énoncé en 1824). L'énergie extraite du combustible nucléaire fait que cette matière est bien plus inerte avant qu'après.

En fait, il suffirait de mélanger les « déchets nucléaires » dans les roches dont est extrait le combustible d'uranium et de tout remettre à sa place pour constater que le résultat est bien moins radioactif que n'était le gisement de minerai originel.

Remplacez une religion, elle revient au galop

L'esprit humain est fait de croyances et d'habitudes, pas de raison. C'est du moins l'avis de Charles S. Pierce. C'est une des théories qui fonde le pragmatisme et c'est aussi ce que de nombreuses études poussent à établir de façon empirique.

La raison a la fâcheuse tendance de suivre à la lettre la loi de Murphy : s'il a une chance, même parfaitement improbable que quelque chose puisse mal tourner, cela se produira forcement. Le raisonnement logique et structuré ne supporte que très mal le réel et ses imperfections, et devient rapidement hors sol dès que l'on veut vulgariser des idées qui paraissent bonnes en les simplifiant et en les généralisant.

C'est pour cela qu'il est absolument impératif de séparer la foi de la raison. Les deux ont leur utilité, mais surtout leurs règles et leurs pouvoirs respectifs.

S'il m'est facile en tant que catholique de me référer ici au schéma que Jean Paul II a décrit dans l'encyclique Fides et Ratio, cela me l'est d'autant plus que la séparation des pouvoirs et la liberté de pensée, la Lettre sur la Tolérance de John Locke, le premier amendement de la constitution US, l'article 10 de la DDHC de 1789 … toutes les idées libérales reposent sur cette pierre angulaire.

La morale laïque qui encombre les spots publicitaires et les magazines et qui vous dépeint le monde rempli d'œuvres diaboliques tentatrices qu'il faut fuir à tout prix, crée une mythologie qui nous pourrit la vie, nous détourne des vrais problèmes et des possibles solutions et est joyeusement instrumentalisée par toute une bande de gourous qui vivent grassement des peurs des gens au premier rang desquelles il y la peur des religions, surtout quand celles-ci proviennent de l'étranger et qu'elles nous sont inconnues.

Car c'est bien là que se pose la question de fond : y a-t'il plus à craindre d'une religion, avec un ordre et donc des responsables identifiables ou d'une pseudo-religion sans visage, sans responsable, sans contre-pouvoir et qui se faufile insidieusement dans la société pour imposer sa vision morale coercitive et en décliner foultitude de lois et de taxes ?



Envoyé de mon iPad

INFO FRANCEINFO. Prix cassés, ristournes cachées : les petits arrangements de la campagne d’Emmanuel Macron

INFO FRANCEINFO. Prix cassés, ristournes cachées : les petits arrangements de la campagne d'Emmanuel Macron

INFO FRANCEINFO. Prix cassés, ristournes cachées : les petits arrangements de la campagne d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a bénéficié d'importantes ristournes pendant sa campagne, et pas seulement de la société GL Events. La Commission des comptes de campagne semble être passée à côté de factures potentiellement litigieuses, ainsi que le révèle franceinfo.

Emmanuel Macron, lors de son discours de présentation de son programme, le 2 mars 2017.
Emmanuel Macron, lors de son discours de présentation de son programme, le 2 mars 2017. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Des entreprises ont bien cassé les prix pour se mettre au service d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Mediapart et Le Monde ont déjà révélé que certaines remises accordées au candidat d'En Marche ont attiré l'attention de la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP), qui, après examen, a finalement jugé que ces ristournes étaient "normales et régulières". Cependant, l'enquête de la cellule investigation de franceinfo montre que ce ne sont pas les seules conditions avantageuses dont a bénéficié Emmanuel Macron. Certains rabais conséquents ont échappé à la vigilance de l'autorité de contrôle.

Jean-Marc Dumontet : des théâtres à prix d'ami

Drôles d'endroits pour une campagne présidentielle. À deux reprises, Emmanuel Macron est monté sur la scène de théâtres parisiens, le 6 février 2017 à Bobino, puis le 8 mars au Théâtre Antoine. Point commun des deux salles : leur propriétaire, Jean-Marc Dumontet (il est copropriétaire du Théâtre Antoine avec Laurent Ruquier). En quelques années, il a constitué un petit empire dans le secteur : JMD Prod. L'homme qui a notamment lancé Nicolas Canteloup est aujourd'hui un personnage incontournable du théâtre français. Il présidait le 28 mai dernier la cérémonie des Molières.

Lors de la campagne présidentielle, Jean-Marc Dumontet est devenu proche du couple Macron. Il s'est engagé publiquement en faveur de l'ancien ministre de l'Économie qu'il a alimenté en notes et en conseils. Le 8 mars 2017, à la fin d'une soirée consacrée à l'égalité hommes-femmes, Brigitte Macron le remercie chaleureusement d'avoir accueilli ce meeting de campagne.

Ce soir-là, le théâtre Antoine a été facturé 3 000 euros au candidat Emmanuel Macron. Un mois plus tôt, à Bobino, c'était le même tarif. Des prix très inférieurs à ceux habituellement pratiqués par la société de Jean-Marc Dumontet. Pour le vérifier, il suffit de consulter des sites spécialisés. Avec les options obligatoires, le tarif de base de la location de la salle avoisine les 13 000 euros TTC. Nous avons appelé directement JMD Prod pour obtenir un devis pour un événement du même format qu'un des meetings d'Emmanuel Macron. Au téléphone, un responsable de Bobino annonce : "On va partir sur du 11 000 euros hors taxes (13 000 euros TTC). Après si vous voulez de la vidéo-projection ou des machins comme ça, ce sera en supplément". L'équipe de campagne d'Emmanuel Macron a donc obtenu un tarif au minimum 75% moins cher que ce qui nous est annoncé.

Les deux factures de 3 000 euros adressées à En Marche pour la location des théâtres de Jean-Marc Dumontet
Les deux factures de 3 000 euros adressées à En Marche pour la location des théâtres de Jean-Marc Dumontet (Cellule investigation Radio France)

Le tarif n'est pas la seule chose intrigante dans ces factures. Elles sont aussi étonnamment succinctes, s'agissant de la location de salles de 700 places. Aucune mention n'est faite des prestations "obligatoires" comme l'éclairage, la régie son, la sécurité incendie, etc. "Cela paraît invraisemblable de présenter des factures aussi peu précises" s'étonne un proche d'un autre candidat à la présidentielle à qui nous avons présenté le document. La Commission des comptes de campagne n'a cependant pas tiqué et a validé ces deux factures.

Joint au téléphone, le propriétaire des théâtres, Jean-Marc Dumontet affirme qu'En Marche a surtout bien négocié : "Ils m'avaient bloqué plusieurs dates. J'avais un peu râlé. Finalement ils sont revenus vers moi à la dernière minute, au moment où ils pouvaient négocier." Pourtant, dans un mail issu des "Macron Leaks" (cette fuite de plus de 100 000 mails de l'équipe de campagne Macron), Jean-Marc Dumontet semble plutôt arrangeant avec l'équipe du candidat. Le 31 décembre 2016, l'actuel député Stanislas Guerini, alors responsable parisien d'En Marche, écrit : "Je m'étais mis sur une date où le propriétaire de Bobino était prêt à nous mettre la salle à disposition à très faible coût".

Quatre jours plus tard, dans un autre mail, le même Stanislas Guerini décrit un prestataire plutôt conciliant : "J'ai eu Jean-Marc Dumontet le propriétaire de Bobino au téléphone. Voici ses possibilités : - lundi 13/03 (date bloquée pour nous pour le moment) - lundi 20 ou lundi 27 février (il a un client qui a une option sur les deux dates, si l'une des deux nous parait bien, il essayera de le pousser sur l'autre date.)" Le producteur conteste pourtant avoir fait un "cadeau" à son candidat favori. Mais quand nous lui demandons combien il a facturé Bobino à la dernière entreprise qui a réservé la salle, afin de d'avoir un point de comparaison, Jean-Marc Dumontet élude : "Je n'en sais rien parce que nous le faisons très peu".

Jean-Marc Dumontet a également mis une autre de ses salles à disposition des soutiens d'Emmanuel Macron. Le Grand Point Virgule a accueilli le 17 janvier 2017 un débat sur la place de la culture dans le programme du candidat. Cette soirée n'a pas été considérée comme un événement de campagne. Impossible donc de savoir quelles conditions commerciales ont été accordées à En Marche qui a réglé la facture ce soir-là.

Après l'élection d'Emmanuel Macron, Jean-Marc Dumontet se serait bien vu ministre de la Culture. Son activisme n'a pourtant pas été récompensé, mais ces derniers jours encore, certains le voyaient partir rue de Valois pour remplacer Françoise Nyssen. Interrogée, la Commission des comptes de campagne admet que les factures des théâtres étaient peu précises. Elle explique s'être bornée à vérifier que ces événements avaient bien eu lieu afin d'en valider le remboursement.

La Bellevilloise : un tarif "spécial Macron" ?

Salle de concert située dans le nord-est de Paris, mi-bobo, mi-populaire, la Bellevilloise est aussi devenue ces dernières années un lieu très prisé des politiques de gauche comme de droite. L'association de campagne d'Emmanuel Macron l'a réservée le 2 mai 2017 pour une soirée de campagne à laquelle le candidat ne participait pas. Tarif de la location : 1 200 euros. La facture a attiré l'attention de la Commission des comptes de campagne en raison de la mention de deux remises pour un total de 900 euros HT. La réponse d'Oriza, la société propriétaire du lieu, semble l'avoir convaincue : elle affirme qu'il ne s'agit pas d'une "remise liée à la nature du client". Pourtant, certains éléments permettent d'en douter.

D'abord, Emmanuel Macron a bénéficié d'un tarif nettement plus avantageux que Benoît Hamon. Le 20 mars 2017, le candidat socialiste a lui aussi posé ses valises à La Bellevilloise pour une soirée assez similaire, à quelques détails près, à celle organisée par l'équipe Macron. Montant de la facture : 4 838,40 euros. Non seulement Benoît Hamon ne s'est pas vu offrir les "packs son et vidéo" comme Emmanuel Macron, mais il a tout payé plus cher : le service d'ordre, le personnel et surtout la location "brute" de la salle. Facturée 2 580 euros au candidat PS, elle n'a coûté que 200 euros (hors taxes) à son rival d'En Marche.

Comment expliquer une telle différence de traitement ? Le 8 avril, alors qu'il revient à La Bellevilloise, le candidat Hamon se voit de nouveau appliquer les mêmes bases tarifaires que le 20 mars pour la précédente location. Et quand En Marche loue à nouveau la salle pour une réunion publique le 5 avril, c'est de nouveau à 200 euros HT que la location de la salle lui est proposée, comme nous avons pu le constater dans un mail tiré des "Macron Leaks". Au total Benoît Hamon paie donc près de quatre fois plus cher – à prestations égales – qu'Emmanuel Macron. Si l'on se réfère au tarif "catalogue" de la salle, l'équipe Macron a bénéficié d'une remise de 85% à chaque fois qu'elle est venue à La Bellevilloise.

Malgré tout, le propriétaire des lieux, Oriza, affirme qu'il s'agit là d'une pratique "habituelle et normale" dans sa réponse à la Commission des comptes de campagne. L'autorité de contrôle s'est contentée de cette explication. Interrogée sur ce point, la CNCCFP, estime qu'il "paraît difficile d'affirmer, que les prestations fournies à Emmanuel Macron et Benoît Hamon sont sensiblement équivalentes". Les factures des deux candidats comportent pourtant de nombreux points communs faciles à comparer.

Contacté, Renaud Barillet, le patron de Bellevilloise se défend d'avoir accordé un tarif spécial à Emmanuel Macron. "Les usages de nos espaces et contenus sont tarifés en fonction de nombreux paramètres qui peuvent être la salle concernée, le jour de la semaine, l'horaire, les temps de montage… Nous construisons nos offres avec une constante recherche de justesse et d'équité", nous a-t-il écrit, sans pour autant pouvoir expliquer pourquoi les équipes d'Emmanuel Macron bénéficiaient toujours du même tarif lorsqu'elles organisaient un événement chez lui.

La Mutualité : Emmanuel Macron premier prix

Ce scénario semble s'être joué de nouveau à la Maison de la Mutualité à Paris. Emmanuel Macron y a bénéficié de conditions qu'aucun autre candidat n'a obtenues de la part de GL Events, le gestionnaire de la salle. Nos confrères de Mediapart l'ont déjà largement raconté : le numéro un français de l'événementiel a accordé une remise globale de l'ordre de 26% sur le total de la facture émise après le meeting du candidat Macron le 12 juillet 2016. Ni François Fillon le 14 janvier 2017, ni Benoît Hamon le 5 février 2017 n'ont obtenu les mêmes niveaux de remise. Pour sa défense, le groupe lyonnais a notamment expliqué qu'il s'agissait là d'une "remise usuelle en période estivale à Paris par les gestionnaires de sites événementiels, dans un contexte de concurrence très forte et de faible activité pendant la période d'été". Encore une fois, cette explication semble avoir satisfait la Commission des comptes de campagne qui n'a pas demandé plus de précisions.

Pourtant, si la CNCCFP avait jeté un œil à l'agenda politique, elle aurait remarqué que le 2 juillet 2016, dix jours avant Emmanuel Macron, Les Républicains ont tenu leur conseil national à La Mutualité. D'après nos informations, ce jour-là, LR a bien obtenu une remise, mais elle n'atteint que 12%, loin de celle du candidat En Marche. Au total, pour une occupation comparable de la Mutualité, LR a donc payé 37 000 euros de plus que l'équipe Macron.

Interrogée sur ce point, la Commission des comptes de campagne se réfugie une nouvelle fois derrière le fait que "les prestations correspondantes ne sont pas forcément identiques selon l'ampleur de l'événement (meeting, conseil national, convention d'investiture)". En tout état de cause, elle n'a pas demandé de précisions supplémentaires à GL Events.

Lyon : promo sur la péniche avec Gérard Collomb

Le 7 septembre 2016, les militants d'En Marche dans le Rhône sont invités à un rassemblement festif, avec apéro, sur une péniche à Lyon autour de Gérard Collomb, maire, président de la métropole et premier soutien d'Emmanuel Macron. Plusieurs centaines de personnes répondent à l'appel et passent la soirée sur La Plateforme, une péniche privatisée pour l'occasion. Dans un premier temps, la facture de l'événement est adressée par erreur à la métropole de Lyon qui la redirige vers En Marche, qui la verse aux comptes de campagne de l'élection présidentielle.    

Cette facture, d'un montant total de 996 euros TTC, a de quoi étonner. La seule location de la salle a coûté 785 euros HT. Un rapide coup d'œil au catalogue de l'établissement montre que les prix pratiqués avoisinent plutôt généralement les 3 000 euros la soirée. Interrogé sur ce point, le cabinet de Gérard Collomb nous fait remarquer que "ce prix catalogue de 3 000 euros" vaut "pour un événement de type mariage, de 15 heures à 4 heures du matin, un week-end, dans l'ensemble de la péniche, en incluant des prestations que nous n'avons pas sollicitées". Bref, ce prix catalogue ne serait pas comparable, selon le cabinet du ministre, "avec une location de 2h30 avec en appui, une vingtaine de bénévoles d'En Marche".

La CNCCFP nous a fait une réponse très similaire à celle du cabinet du ministre. "Le prix catalogue que vous évoquez semble se rapporter à l'organisation de mariages, pour une location du samedi 15 heures au dimanche 4 heures du matin."  Pour en avoir le cœur net, nous nous sommes fait établir un devis pour un événement fictif qui aurait lieu un soir de semaine, en septembre prochain, de 18 heures à minuit. La simple location de la péniche nous a été proposée à… 2 925 euros. Un autre point pose question. La facture de l'apéro des "marcheurs" de Lyon comporte une "remise commerciale" de 1 100 euros. Le montant de la ristourne accordée aux organisateurs d'En Marche est donc supérieur au montant total de la facture ! 

Facture de la péniche La Plateforme adressée à l\'équipe d\'En Marche.
Facture de la péniche La Plateforme adressée à l'équipe d'En Marche. (Cellule investigation Radio France)

En Marche a-t-il bénéficié d'un "cadeau" ? Le terme est impropre et inadapté nous répond le cabinet du ministre de l'Intérieur dans un mail : "Les participants à la soirée ont tous réglé eux-mêmes leurs consommations au bar, et c'est l'exploitant de 'La Plateforme' qui a récolté la recette de ces dernières ce qui explique très logiquement la remise commerciale sur la 'prestation bar' qui a été réalisée au bénéfice exclusif de l'exploitant et non de l'organisateur." 

La Commission des comptes de campagne le reconnaît, elle est passée à côté de cette importante ristourne. "La question de la remise commerciale de -1 100 euros n'a pas été posée par les rapporteurs", écrit la CNCCFP.

Eurydice : grands spectacles, grosses ristournes

Eurydice est un partenaire de la première heure pour Emmanuel Macron. Au début de la campagne, la société d'événementiel installée dans le Val d'Oise a pour directeur commercial Arnaud Jolens. Un homme qu'Emmanuel Macron embauchera à l'Elysée après l'élection

Comme l'ont déjà révélé Mediapart et Le Monde, Eurydice a accordé d'importantes ristournes au candidat Macron. Mais si la Commission des comptes de campagne a tiqué sur certains rabais, elle semble en avoir ignoré d'autres.

La Commission a par exemple interrogé le prestataire sur une "remise exceptionnelle" de 2 900 euros accordée à Emmanuel Macron pour son meeting d'Arras du 26 avril 2017. "Ces pratiques sont habituelles et ont pour objectif de fidéliser le client", a répondu le patron d'Eurydice. Une réponse qui a contenté la Commission. Pourtant, en épluchant la facture détaillée pour ce meeting d'Arras, nous avons découvert que la remise globale accordée au candidat est bien supérieure à 2 900 euros. Car à ce rabais "exceptionnel" s'ajoutent des ristournes systématiques, allant de 30 à 100%, sur de nombreux postes de dépenses. Ainsi par exemple, une remise de 100% est appliquée au candidat Macron pour la location de deux vidéoprojecteurs. Un "geste commercial" de 4 400 euros. En fait, selon nos calculs, le montant global des remises pour ce seul meeting d'Arras ne s'élève pas à 2 900 euros mais à plus de 22 000 euros pour une prestation totale facturée 61 521,47 euros HT.

Le cas du meeting d'Arras n'est pas isolé. Pour le meeting de Nantes, Eurydice a appliqué une remise totale – selon nos calculs – de 15 206,06 euros HT pour une facture de 47 369,62 euros HT. Ces ristournes, importantes et nombreuses, accordées par Eurydice au candidat Macron étaient-elles compatibles avec les règles électorales ? L'entreprise n'a pas donné suite à notre demande d'interview. Quant à la Commission nationale des comptes de campagne, elle n'a pris en compte, pour calculer le taux de ristourne, que les rabais indiqués comme exceptionnels sur les factures. Pas les autres types de rabais.

NationBuilder : quand la ristourne devient un argument commercial

C'était le logiciel fétiche des candidats à la présidentielle 2017. Donald Trump l'avait utilisé lors de sa campagne des primaires. Jean-Luc Mélenchon, François Fillon et Emmanuel Macron ont également adopté NationBuilder, cette plateforme multitâches qui permet de gérer un fichier de contacts militants, d'animer un site web ou d'envoyer des SMS automatiquement.

Proposition commerciale de NationBuilder adressée à l\'équipe d\'En Marche.
Proposition commerciale de NationBuilder adressée à l'équipe d'En Marche. (Cellule investigation Radio France)

Dans les "Macron Leaks", des échanges de mails semblent montrer que les discussions entre la société américaine et l'équipe de campagne Macron débutent fin décembre 2016. Après plusieurs réunions, le 20 décembre, Julien Tassy (le responsable de la stratégie digitale de la campagne, poste qu'il occupe aujourd'hui à l'Elysée) écrit au vice-président Europe de NationBuilder : "On se fait un dernier call pour s'arrêter sur la bonne méthode de déploiement et les conditions contractuelles, la négociation, la ristourne pour mes beaux yeux et ceux de Thomas etc. :-)" La réponse arrive quatre jours plus tard sous la forme d'une proposition commerciale alléchante : 30% de remise. "En toute transparence c'est le max que je peux donner" écrit Toni Cowan-Brown de NationBuilder. La facture passe de 74 000 dollars à 52 000 dollars. La proposition semble satisfaire les cadres d'En Marche qui signent le contrat trois jours plus tard.

D'après nos informations, les autres candidats utilisant NationBuilder n'ont pas obtenu les mêmes niveaux de remise. Chez Les Républicains, on affirme avoir eu juste droit à la remise classique prévue en cas de souscription d'un an : deux mois gratuits, soit environ 15%. L'équipe de Jean-Luc Mélenchon explique elle aussi avoir bénéficié de ce type de rabais, mais en aucun avoir eu droit à un tarif "personnalisé" comme celui accordé à En Marche. NationBuilder, que nous avons contacté, refuse de confirmer ces informations, invoquant le secret commercial. Ceci dit, la société admet : "Comme la plupart des entités commerciales, nous accordons des remises en fonction de la durée du contrat, de la taille du contrat et de la structure de paiement. C'est le cours normal des affaires."  L'équipe d'Emmanuel Macron semble avoir souscrit plus d'options auprès de l'éditeur de logiciels que ses adversaires politiques.

Cela valait-il une ristourne "max" ? La société semble en tout ne pas avoir à se plaindre de son geste commercial. Lorsque l'on va sur son site internet aujourd'hui, on aperçoit immédiatement le visage d'Emmanuel Macron, promu tête de gondole numérique. NationBuilder dément néanmoins avoir pratiqué un tarif "en échange de la tête du client" : "Dans ce cas, la réduction n'était pas liée à l'étude de cas", explique sobrement l'entreprise américaine.

Capture d\'écran de la page d\'accueil du site NationBuilder.com
Capture d'écran de la page d'accueil du site NationBuilder.com (CAPTURE D'ÉCRAN)
Concernant le recours à NationBuilder, la CNCCFP explique qu'elle "a constaté des stratégies de campagne différentes entre les candidats. Les prestations et les coûts diffèrent en conséquence et ne permettent pas de comparaison directe." Néanmoins, elle n'a posé aucune question aux candidats sur les remises éventuelles dont ils auraient bénéficié.

Le coup de pouce commercial d'un proche de la campagne

La société de design scénique Giglam and The Imagineers a, elle aussi, fait une jolie faveur au candidat Macron. une ristourne de 2 617 euros HT sur une facture de 4 743 euros HT (5 691,60 euros TTC) lui est accordée en février 2017, soit près de 36% de remise. Interrogé sur ce rabais par la Commission des comptes de campagne, le patron de Giglam, Vincent Rautureau, a expliqué que cela correspondait "à un principe de remise commerciale que nous avons avec des organisateurs ou des professionnels de l'événement."

La Commission n'a pas demandé, en revanche, à Vincent Rautureau s'il avait participé, de près ou de loin, à la campagne d'Emmanuel Macron. Dans un document issu des Macronleaks, son nom est pourtant cité le 24 novembre 2016, dans un projet d'organigramme.  

Extrait du projet d'organigramme de la campagne d\'Emmanuel Macron.
Extrait du projet d'organigramme de la campagne d'Emmanuel Macron. (Wikileaks / Cellule investigation Radio France)

Vincent Rautureau est aussi à la tête de Moa Consulting, un autre prestataire important de la campagne d'Emmanuel Macron. Cette société est l'auteur du thème musical des meetings d'En Marche. Vincent Rautureau n'a pas répondu à nos questions précises, faute de temps nous a-t-il expliqué par mail.

Quelles conséquences ?  

Selon notre enquête, certains fournisseurs semblent bien avoir accordé des conditions commerciales exceptionnelles au candidat Macron. L'article L52-8 du code électoral est pourtant clair : "Les personnes morales, à l'exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d'un candidat, ni en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués."

Cela dit, même si des irrégularités étaient aujourd'hui constatées, elles ne peuvent pas remettre en cause le scrutin si l'on croit Romain Rambaud, professeur de droit public et membre de l'observatoire de l'éthique publique : "Il n'est pas prévu dans la loi de 1962 qui régit l'élection présidentielle, de recours d'un tiers contre la décision de validation de la Commission des comptes de campagne. Par ailleurs, l'immunité du président de la République limite la possibilité d'une instruction, mais l'enquête peut avoir lieu autour du président. Son parti, son équipe de campagne, les entreprises prestataires peuvent tout à fait être concernés par une enquête judiciaire." Le code électoral prévoit des sanctions pénales pour les personnes morales (entreprises, associations…) qui auraient accordé des dons, sous quelque forme que ce soit, à un candidat. 

"Adressez-vous à la Commission des comptes" 

Emmanuel Macron n'a pas répondu aux 38 questions que nous lui avons adressées sur le financement de sa campagne. Par courriel, l'Elysée nous a néanmoins fait cette réponse : "Les comptes de campagne du candidat Emmanuel Macron ont été validés par les autorités compétentes en la matière. Pour toutes questions, nous vous invitons à vous rapprocher de la Commission nationale des comptes de campagne ou de la République en Marche. Nous ne souhaitons pas faire d'autres commentaires."

Sollicité, le mouvement En Marche dirigé par Christophe Castaner, nous a également invités à nous tourner vers la Commission des comptes de campagne. En précisant qu'il avait déjà publié un communiqué sur le sujet. Cédric O., trésorier de la campagne d'Emmanuel Macron, aujourd'hui en poste à l'Elysée, ne nous a pas répondu. La CNCCFP a répondu à certaines de nos interrogations. Tout en précisant que le délai légal dont elle disposait pour statuer sur les comptes était "écoulé". Et qu'elle n'a "plus compétence pour rouvrir a posteriori le dossier." Fermez le ban.