Censure du gouvernement : L'ULTIMATUM de Marine Le Pen à Michel Barnier Pure Politique
https://youtu.be/fMeOBNS5YDM?si=eAYno95eU9SZ1_GF
Le RN qui lance un ultimatum au Premier ministre, Michel Barnier qui lâche du lest pour éviter la censure, le bloc central qui pourrit la niche de la France insoumise et Jean-Philippe Tanguy qui part en vrille dans l’hémicycle. C’est le sommaire de ce Bourbon de Serge numéro 96.
Journaliste : Serge Faubert Images : Benjamin Danan, Léna Thobie-Gorce, Serge Faubert Édition : Maxime Hector
"De fait, Michel Barnier accède à une marotte de la droite la plus dure et de l’extrême droite en annonçant la réduction du panier de soins et une future réforme de cette aide destinée aux sans-papiers, pour dit-il « éviter les abus. » Ceci, à rebours d’une grande partie la classe politique (y compris au sein du gouvernement) ou des autorités sanitaires, lesquelles évoquent aussi une question de santé publique. Cela « accrédite la thèse d’un tango entre Barnier et Le Pen », regrette un cadre macroniste. Avant d’admettre : « c’est elle qui le fait danser. »
Dans ce contexte rendu favorable, les dirigeants du Rassemblement national ne se privent pas pour garnir leur liste de courses, en multipliant les « lignes rouges ». Vient là l’autre écueil majeur de la stratégie de Michel Barnier. En se mettant dans la main du parti d’extrême droite, il prend le risque de devoir répondre à sa surenchère, au péril de tout perdre lors des prochaines échéances sur le budget. Comme s’il avait mis dans le doigt dans un engrenage néfaste qui, en plus de l’abîmer politiquement, peut affaiblir la viabilité de sa feuille de route budgétaire.
Sur le budget de la Sécu, l’ultimatum de Marine Le Pen concerne l’annulation du déremboursement des médicaments et la revalorisation intégrale des retraites en janvier. S’il venait encore à rétropédaler, ces deux points seraient particulièrement coûteux pour Michel Barnier, qui a fixé le rétablissement des comptes publics comme sa priorité absolue. Mais ensuite ? Gourmand — pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?—, le RN réclame aussi un tour de vis sur l’immigration et la sécurité, mais également la réduction de la contribution de la France à l’Union européenne (actuellement de 23 milliards d’euros).
Un sujet à coup sûr irritant pour Michel Barnier, ce « patriote et européen », mais qui pourrait surtout donner des sueurs froides à ses soutiens macronistes, dont l’engagement pour l’UE est l’un des éléments fondateurs. Dans ce contexte fleurant bon le sauve-qui-peut, « il semble prêt à tout céder pour se maintenir, tant sur les valeurs que sur le budget », déplore un stratège du camp présidentiel. Plus à gauche, on dénonce un Premier ministre qui « a choisi le déshonneur pour ne pas avoir la censure. » Au risque de finalement récolter les deux ?"
3 commentaires:
https://www.leparisien.fr/politique/abrogation-de-la-reforme-des-retraites-dans-une-assemblee-electrisee-lobstruction-demarre-en-trombe-28-11-2024-KSKOJRYLTNHXXMZHWYAJBJZ4GM.php
Censure du gouvernement : L'ULTIMATUM de Marine Le Pen à Michel Barnier
Pure Politique
https://youtu.be/fMeOBNS5YDM?si=eAYno95eU9SZ1_GF
Le RN qui lance un ultimatum au Premier ministre, Michel Barnier qui lâche du lest pour éviter la censure, le bloc central qui pourrit la niche de la France insoumise et Jean-Philippe Tanguy qui part en vrille dans l’hémicycle. C’est le sommaire de ce Bourbon de Serge numéro 96.
Journaliste : Serge Faubert
Images : Benjamin Danan, Léna Thobie-Gorce, Serge Faubert
Édition : Maxime Hector
« C’est elle qui le fait danser »
"De fait, Michel Barnier accède à une marotte de la droite la plus dure et de l’extrême droite en annonçant la réduction du panier de soins et une future réforme de cette aide destinée aux sans-papiers, pour dit-il « éviter les abus. » Ceci, à rebours d’une grande partie la classe politique (y compris au sein du gouvernement) ou des autorités sanitaires, lesquelles évoquent aussi une question de santé publique. Cela « accrédite la thèse d’un tango entre Barnier et Le Pen », regrette un cadre macroniste. Avant d’admettre : « c’est elle qui le fait danser. »
Dans ce contexte rendu favorable, les dirigeants du Rassemblement national ne se privent pas pour garnir leur liste de courses, en multipliant les « lignes rouges ». Vient là l’autre écueil majeur de la stratégie de Michel Barnier. En se mettant dans la main du parti d’extrême droite, il prend le risque de devoir répondre à sa surenchère, au péril de tout perdre lors des prochaines échéances sur le budget. Comme s’il avait mis dans le doigt dans un engrenage néfaste qui, en plus de l’abîmer politiquement, peut affaiblir la viabilité de sa feuille de route budgétaire.
Sur le budget de la Sécu, l’ultimatum de Marine Le Pen concerne l’annulation du déremboursement des médicaments et la revalorisation intégrale des retraites en janvier. S’il venait encore à rétropédaler, ces deux points seraient particulièrement coûteux pour Michel Barnier, qui a fixé le rétablissement des comptes publics comme sa priorité absolue. Mais ensuite ? Gourmand — pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?—, le RN réclame aussi un tour de vis sur l’immigration et la sécurité, mais également la réduction de la contribution de la France à l’Union européenne (actuellement de 23 milliards d’euros).
Un sujet à coup sûr irritant pour Michel Barnier, ce « patriote et européen », mais qui pourrait surtout donner des sueurs froides à ses soutiens macronistes, dont l’engagement pour l’UE est l’un des éléments fondateurs. Dans ce contexte fleurant bon le sauve-qui-peut, « il semble prêt à tout céder pour se maintenir, tant sur les valeurs que sur le budget », déplore un stratège du camp présidentiel. Plus à gauche, on dénonce un Premier ministre qui « a choisi le déshonneur pour ne pas avoir la censure. » Au risque de finalement récolter les deux ?"
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/michel-barnier-pris-dans-l-engrenage-des-concessions-au-rn-s-expose-a-une-double-faute_242927.html
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