L'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza depuis le cessez-le-feu est "insuffisante" et n'a pas permis une amélioration de la situation dans ce territoire palestinien en proie à la famine, a alerté l'Organisation mondiale de la Santé. "La situation reste catastrophique", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse.
Israël a coupé à plusieurs reprises l'aide à la bande de Gaza pendant la guerre, dégradant des conditions humanitaires déjà désastreuses. L'ONU dénonce une situation de famine dans certaines parties de ce territoire palestinien. Mais alors que l'accord négocié par le président américain Donald Trump prévoit l'entrée de 600 camions par jour, Tedros Adhanom Ghebreyesus a assuré qu'actuellement seuls 200 à 300 camions y pénétraient quotidiennement.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, au moins sept milliards de dollars seraient nécessaires pour la seule réhabilitation du système de santé de la bande de Gaza. "Il n'y a pas d'hôpitaux pleinement opérationnels à Gaza et seuls 14 sur 36 fonctionnent. Il y a une grave pénurie de médicaments, d'équipements et de membres du personnel de santé essentiels", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L'OMS déclare que 89 personnes ont été tuées et 317 blessées depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Un débat budgétaire inédit s'ouvre à l'Assemblée nationale où les députés commencent l'examen du projet de loi de finances 2026. Comme l'an dernier, l'hémicycle est divisé en trois blocs, sans majorité claire. Sébastien Lecornu s'est engagé à ne pas utiliser le 49.3 mais l'équation demeure très complexe pour l'adoption d'un budget avant le 31 décembre.
Le débat public démarre à partir de la copie initiale, celle du gouvernement. Il s'annonce très long, avec de nombreux amendements à examiner en huit jours pour le volet recettes. Au total, 3 585 amendements ont été déposés à ce jour, même si certains d'entre eux ne seront pas étudiés du fait de leur irrecevabilité.
Les différents partis ont enchaîné les conférences de presse pour présenter leur contre-budget et leurs mesures prioritaires : la taxation des plus hauts revenus ou la hausse du smic pour la gauche, la suppression de l'Aide médicale d'Etat pour Les Républicains et le Rassemblement national.
Traditionnellement, les oppositions ne votent pas le budget du gouvernement. Bien que des tractations aient eu lieu avec les socialistes, qui ont obtenu la suspension de la réforme des retraites en échange d'une non-censure, le groupe de 69 députés demeure très incertain sur son vote. Quant au socle commun, il refuse de soutenir un budget greffé de hausses de taxes.
En cas de rejet du budget par l'Assemblée, et après son examen au Sénat, une commission mixte paritaire composée de députés et sénateurs pourrait alors tenter d'aboutir à un compromis. Mais ce texte sera ensuite de nouveau soumis au Parlement, avec de très faibles chances d'être approuvé.
Face à cette impasse, le gouvernement pourrait finir par faire adopter le budget par ordonnances, comme l'article 47 de la Constitution le lui permet, à l'expiration du délai des 70 jours.
La compagnie pétrolière TotalEnergies a été condamnée par la justice française pour pratiques commerciales trompeuses et avoir induit en erreur ses clients en vantant ses engagements vers la neutralité carbone d'ici 2050.
Le tribunal judiciaire de Paris a estimé que TotalEnergies et sa filiale TotalEnergies électricité et gaz avaient fait état d'allégations environnementales, à partir du site commercial totalenergies.fr, qui "étaient susceptibles d'altérer le comportement d'achat du consommateur" et de l'"induire en erreur". Le groupe n'avait en effet pas précisé explicitement qu'il continuait à augmenter ses investissements dans le pétrole et le gaz.
Le tribunal, saisi en 2022 par les ONG Greenpeace France, Les Amis de la Terre France et Notre Affaire à tous, a jugé "qu'en visant l'objectif de neutralité carbone, au sens de l'Accord de Paris, le groupe faisait comprendre au consommateur qu'il se référait aux préconisations de la communauté scientifique alignées sur l'Accord de Paris, qui recommande de réduire immédiatement la production d'énergies fossiles".
Une cinquantaine d'agriculteurs de la Coordination rurale ont été évacués des locaux de l'Etat à Toulouse qu'ils refusaient de quitter avant d'avoir joint la ministre de l'Agriculture à propos de la dermatose nodulaire contagieuse.
Le préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne, Pierre-André Durand, a dans un communiqué "condamné fermement le mode d'action employé, d'autant plus qu'un dialogue avait déjà eu lieu avec la Coordination rurale de la Haute-Garonne, reçue en préfecture la semaine dernière".
"On exige l'arrêt de l'abattage des cheptels en lien avec la dermatose nodulaire car cette maladie tue moins de 5% des animaux infectés", a expliqué Pierre-Guillaume Mercadal, le porte-parole de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne, assurant ne vouloir que "trois minutes" de temps de la ministre Annie Genevard par téléphone.
"Notre but, c'est qu'il n'y ait pas de violence", a assuré Pierre-Guillaume Mercadal, précisant toutefois que "si jamais ça doit dégénérer et qu'ils veulent forcer un éleveur à abattre son cheptel, on sera des centaines de la Coordination rurale à aller chez cet éleveur et on se battra si nécessaire".
La Coordination rurale, comme la Confédération paysanne, s'opposent à l'abattage total des foyers infectés, qui fait partie de la stratégie d'éradication de la maladie lancée par le gouvernement.
Visiter Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé, en tant que ministre de la Justice, "porte atteinte au principe de séparation des pouvoirs", a écrit un collectif de 28 avocats dans un courrier adressé à Gérald Darmanin.
Dans cette lettre, les avocats interpellent Gérald Darmanin après que celui-ci a annoncé son souhait de rendre visite à Nicolas Sarkozy à la prison parisienne de la Santé. "Choisir d'exercer cette prérogative à l'égard d'un seul justiciable, qui est de surcroît une personnalité dont vous avez affirmé la proximité, nous inquiète", réagit le collectif d'avocats dans le courrier adressé au garde des Sceaux.
Les 28 avocats disent ne pas contester les prérogatives du ministre de la Justice, mais s'inquiètent d'une fragilisation des fondements de l'Etat de droit. "En annonçant publiquement votre intervention auprès d'un individu, condamné en première instance, dont l'appel est encore en cours, vous faites peser sur la justice le soupçon d'une immixtion politique".
Le collectif d'avocats appellent Gérald Darmanin à "ne pas prendre publiquement position dans une affaire judiciaire" mais plutôt à "consacrer son énergie et ses moyens à la protection de l'institution judiciaire dans son ensemble et à l'amélioration des conditions de détention pour tous les justiciables".

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