jeudi 15 août 2024

La gauche s'exaspère : « Emmanuel Macron veut une cohabitation avec lui-même » | Mediapart

https://www.mediapart.fr/journal/politique/140824/la-gauche-sexaspere-emmanuel-macron-veut-une-cohabitation-avec-lui-meme



7 commentaires:

Anonyme a dit…

Jupiter procrastine...

Jupiter ne veut plus descendre de l’Olympe. Lundi 12 août, la flamme est éteinte depuis moins de vingt-quatre heures qu’Emmanuel Macron, sur la pelouse des jardins de l’Elysée partage devant des «acteurs» des Jeux de Paris 2024 la «nostalgie» éprouvée par une partie des Français enthousiasmés par les exploits sportifs et la fête réussie : «Nous qui avons vécu pendant plus de deux semaines dans un pays où on a eu le sentiment que l’air était plus léger, on n’a pas envie que la vie reprenne ses droits.» Or, il le faut bien… Voilà trente-huit jours maintenant que le camp du chef de l’Etat a essuyé une large défaite aux législatives anticipées convoquées après la dissolution du 9 juin et qu’aucune majorité absolue ne s’est formée. Et vingt-huit jours que le gouvernement de Gabriel Attal a démissionné et n’est censé gérer que les «affaires courantes».
(…)


https://www.liberation.fr/politique/un-mois-sans-gouvernement-emmanuel-macron-treve-de-plaisanteries-20240813_Y2DOGWUNKJAUBN227QBK3GHM7M/

Anonyme a dit…

LE SOUVERAIN PROCRASTINE PEUT-ÊTRE...
JUSQU'À LA RÉOUVERTURE DE NOTRE DAME ?

"Depuis trois siècles se joue une curieuse scène de marbre au centre de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Au milieu du maître-autel s’élève une Vierge Marie jetant son regard vers les cieux, entourée par deux hommes agenouillés dont beaucoup de visiteurs ignorent qu’ils furent deux des plus illustres souverains de France : Louis XIV (qui régna de 1643 à 1715), et son père Louis XIII (1610-1643).

Cet ensemble spectaculaire, réalisé dans les dernières années de règne du Roi-Soleil, dépasse le simple cadeau d’un fils à son géniteur. Il cristallise un désir qui relie la France à cette figure majeure du christianisme : le vœu de Louis XIII, formulé en 1638, de consacrer son royaume à la Vierge et de faire du 15 août le jour de sa célébration.

« Prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets », formalise l’acte officiel que fut la déclaration du 10 février 1638. Ce texte, qui a force de loi, fixe le menu des célébrations qui auront lieu tous les ans pour l’Assomption, fête marquant, dans la tradition catholique, l’élévation corporelle de Marie au ciel : des oraisons et des processions se tiendront désormais partout dans le royaume pour « implorer en ce jour sa protection ».

Il ne reste alors au fils d’Henri IV et de Marie de Médicis que cinq années à vivre, et ce vœu vient acter le soulagement de s’être tiré des plus grands périls durant sa vie. Louis XIII a affronté les complots ourdis par son frère Gaston d’Orléans (1608-1660), la guerre de Trente Ans qui a embrasé l’Europe entre 1618 et 1648, et l’immense danger qui a longtemps pesé sur sa dynastie : son incapacité à engendrer un héritier au trône.

La grossesse de son épouse, Anne d’Autriche, en 1638, après vingt-trois années de mariage stérile, est en effet perçue comme une grâce de la Vierge. L’enfant, futur Louis XIV, sera prénommé Louis-Dieudonné, en écho à cette providence. « Cette naissance fut perçue comme un miracle, une réponse divine à la consécration du royaume », souligne l’historien d’art Léo Minois (Les Cahiers de Framespa, 2012). C’est dans ce contexte qu’intervient le vœu de Louis XIII, encouragé par son ministre d’Etat Richelieu (1585-1642), consacrant une longue trajectoire reliant la Vierge au pouvoir français."
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https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2024/08/15/la-fete-de-l-assomption-ou-l-histoire-politique-d-une-devotion-francaise-a-la-vierge-marie_6281419_6038514.html


Anonyme a dit…

"Le gouvernement démissionnaire ne devait-il pas se contenter de «gérer les affaires courantes» ? Et retarder ses choix budgétaires pour ne pas empêcher les choix de son successeur ? Gabriel Attal s’apprête pourtant à structurer toute l’architecture du budget pour 2025 : mercredi 14 août, un porte-parole du Premier ministre a annoncé l’envoi imminent des lettres plafond qui fixent les enveloppes de chaque ministère. Argument : le temps presse pour la construction budgétaire, puisque le projet de loi de finance (PLF) doit être présenté avant le 1er octobre.

Alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de nouveau locataire à Matignon, les conseillers du Premier ministre avaient pourtant assuré, la semaine dernière, qu’aucun calendrier n’avait été fixé pour l’envoi des lettres plafond, qui partent généralement entre la fin juillet et le début du mois d’août. Et que même si Bercy préparait une trame de budget, avec les grandes masses, le futur gouvernement gardait la possibilité de faire évoluer dépenses et recettes, pouvant être «rapidement chiffrées» par les services de Bercy."
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https://www.liberation.fr/economie/projet-de-loi-de-finance-attal-envoie-ses-lettres-plafond-pour-2025-et-gele-10-nouveaux-milliards-deuros-pour-2024-20240815_VXSSMOYY5FDRTFPOR7NOXTZWY4/

Anonyme a dit…

SERVICES D'URGENCES DANS L'URGENCE !...

https://infos-ouvrieres.fr/2024/08/16/services-durgences-vous-ny-pensez-pas-docteur-ca-coute-trop-cher/

Anonyme a dit…

Le 7 juillet, nous avons assisté au sursaut d’une France attachée à la République et à ses valeurs. Pour barrer la route à l’extrême droite, des millions de citoyens ont accepté de voter pour des candidats parfois très éloignés de leurs opinions.

Ce geste ne doit pas être oublié et nous oblige. Il nous impose de mettre en œuvre rapidement les conditions d’un recul de l’extrême droite en menant une politique alternative pour enfin répondre ici et maintenant à la colère et au désespoir de millions de Français. A travers une politique sociale, bien sûr, mais aussi en apportant des réponses aux peurs et aux réflexes de fermeture, tout autant qu’au sentiment d’abandon que nos compatriotes ont exprimé.

Parce que le seul résultat indéniable de ces élections est qu’une large majorité de Français ne veulent pas que l’extrême droite mette en péril nos valeurs, les premières mesures de cette Assemblée nationale inédite devraient être consacrées à la mise en place de garde-fous pour les protéger face aux dérives illibérales, autoritaires, discriminatoires et antidémocratiques que pourrait engendrer demain une victoire du Rassemblement national (RN). Une mission républicaine qui devrait trouver une majorité forte même dans cette législature divisée.

La France moins armée pour se défendre

Il y a urgence, car le tsunami approche. Et nous ne pouvons plus faire comme si ce scénario du pire tenait de la science-fiction politique. Si l’on ne fait rien, l’extrême droite pourra organiser progressivement, sans aucune révision constitutionnelle, le glissement vers moins d’égalité, de liberté et in fine moins de démocratie.

En Hongrie, en Pologne ou en Italie, des gouvernements d’extrême droite se sont déjà attaqués aux minorités, à la culture, aux médias, et donc au vivre-ensemble. Les démocraties de ces pays n’ont résisté que grâce à des contre-pouvoirs, comme la décentralisation en Italie, qui limite de facto les pouvoirs de Georgia Meloni.

Or, la France, plus centralisatrice et présidentielle que jamais, est moins armée pour se défendre. Noir présage, cette dissolution précipitée par un président apprenti sorcier a fait passer à la Ve République un crash-test grandeur nature et les résultats sont inquiétants : le camp présidentiel perd les élections, mais son gouvernement démissionnaire reste en place ; ses ministres-députés votent à l’Assemblée ; et la coalition arrivée en tête des législatives n’est pas appelée à former un gouvernement.

Ces évènements ont mis à l’épreuve la résilience de nos institutions. Parce que notre démocratie ne repose pas seulement sur l’expression du peuple, qui est essentielle, mais aussi sur la vitalité d’institutions républicaines solides, prenons des mesures pour instaurer les garde-fous nécessaires à sa protection."
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https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/16/parce-que-notre-democratie-repose-sur-la-vitalite-d-institutions-republicaines-solides-instaurons-les-garde-fous-necessaires-a-sa-protection_6282915_3232.html

Anonyme a dit…

ATTAL ET LE LIBÉRALISME DÉCOMPLEXÉ

"Comment réconcilier les Français avec l’impôt ? Peut-être en instaurant une forme d’« impôt participatif », qui permettrait à chaque contribuable de déterminer l’usage d’une partie de ce qu’il verse à l’Etat. Telle est du moins l’idée de Gabriel Attal. Le premier ministre démissionnaire mentionne cette proposition dans le « pacte d’action pour les Français » qu’il a transmis le 12 août aux présidents des groupes parlementaires comme base de discussion pour « bâtir des compromis législatifs » et surmonter l’absence de toute majorité dans la nouvelle Assemblée nationale.

Désormais patron des députés macronistes, Gabriel Attal y suggère de donner à chaque contribuable la « possibilité de flécher une partie de son impôt sur le revenu ou une contribution additionnelle sur une mission du budget de l’Etat librement choisie ». L’ancien ministre délégué chargé des comptes publics dans le gouvernement Borne relance ainsi un projet évoqué de longue date, mais rejeté jusqu’ici par son parti.

« C’est une vieille idée libérale, celle de l’impôt volontaire », explique Philippe Juvin, député (Droite républicaine) des Hauts-de-Seine, qui l’avait défendue avec vigueur lors de sa candidature aux primaires de la droite, en 2021. Pour certains libéraux, sceptiques par principe à l’égard des contraintes fixées par l’Etat, l’impôt pourrait être versé de façon volontaire, comme un don, une contribution justifiée pour chacun par son propre intérêt à l’existence de services publics, au maintien de l’ordre, etc. En 1789, la première « contribution patriotique » des révolutionnaires n’était-elle pas censée être versée à titre volontaire ? Son rendement fut très médiocre.

Redonner du sens à la fiscalité

Le philosophe allemand Peter Sloterdijk a ranimé la piste de l’impôt volontaire dans son livre Repenser l’impôt, Pour une éthique du don démocratique (Libella/Maren Sell, 2012). Pour redonner du sens à la fiscalité, il recommandait que les citoyens puissent choisir non pas le montant qu’ils versent, mais au moins à quoi une fraction de cet argent est employée. Exactement ce qu’évoque Gabriel Attal.

Le dispositif n’est techniquement pas impossible. Il existe déjà en Italie avec le « huit pour mille ». Depuis 1986, chaque Italien peut indiquer sur sa déclaration de revenus à quoi il souhaite voir consacré 0,8 % de son impôt : soit à des actions sociales ou humanitaires menées par les pouvoirs publics, soit à l’une des religions qui ont conclu un accord avec l’Etat. Ce système est devenu la principale source de financement des cultes et des activités humanitaires dans la Péninsule."
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https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/08/16/gabriel-attal-relance-l-idee-d-un-impot-participatif_6283779_823448.html

Anonyme a dit…

À LA BONNE VÔTRE !

"L’ivraie ne pousserait donc pas que dans les champs. À moins d’un mois du début des vendanges dans le Grand Est, les 120 000 saisonniers qui investissent annuellement la région pour récolter des raisins auront la surprise de voir leurs droits légèrement modifiés pour cette nouvelle saison. La faute à une mauvaise herbe semée par le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau et Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.

L’affaire remonte aux élections législatives anticipées. Alors que le camp macroniste sort défait du scrutin, le gouvernement alors contraint à la démission, jette ses dernières peaux de bananes : il a fait paraître, le 10 juillet, un décret permettant aux vignerons de supprimer le repos hebdomadaire de leurs salariés lors de certaines activités agricoles.

Dans le détail, le texte stipule que cette suspension ne s’applique qu’aux « récoltes réalisées manuellement, en application d’un cahier des charges lié à une appellation d’origine contrôlée (AOC) ou à une indication géographique protégée (IGP) ». Les vins tels que les 363 AOC, dont les raisins sont recueillis à la main, sont notamment concernés. Et cette suppression ne peut se justifier qu’une « fois au plus sur une période de trente jours »."
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https://www.humanite.fr/social-et-economie/agriculture/dans-les-vignes-le-gouvernement-attal-taille-les-conditions-de-travail-a-la-serpe