DeVous
Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Après plus de cinq mois de contestation, la loi Tr..." :
Retour sur le salaire ministériel du coupeur de cheveux élyséen dans le dernier Canard Enchaîné...
Il semblerait que le contrat de travail de ce merlan décoiffe les dispositions relatives aux agents non titulaires de la fonction publique. Qui stipule que les contrats à durée déterminée ne doivent pas excéder les 3 ans alors que son contrat est établi pour la durée du mandat en cours.
Autre anomalie de taille : le contrat ne stipule pas qu'il soit habilité à courir la mèche présidentielle dès lors que le président passe une nuit hors du château...
Des démêlés avec la Sécu sont à craindre en cas d'accident à l'étranger.
Plus embêtant encore : le contrat ne précise rien des horaires ni de la durée du travail du coupe-tifs.
Un décret de 2000 précise qu'en l'absence de ces précisions, le droit commun s'applique. Au-delà des 35 heures hebdos, l'homme doit être payé en heures sup!
Marc Blondel en 2001 avait été condamné à payer 88.600 € à son chauffeur pour 15 mois d'arriérés.
Olivier B., les doigts d'or présidentiels pourrait défriser les comptes élyséens s'il s'avisait de faire valoir ses droits.
Sylvie Hubac, femme de confiance et dircab de l'époque, ancienne de la promotion Voltaire qui a signé le "contrat d'engagement" à Olivier B. le 16 Mai 2012 avait elle déjà mis en pratique les nouvelles dispositions de la Loi Travail, adopté à coups de 49/3?
Flinguant pour l'image d'une République irréprochable.
2 commentaires:
Le Brexit acté, le TAFTA à marche forcée...
Malgré les déclarations apaisantes de François Hollande et de Manuel Valls, pour qui le traité de libre échange (TAFTA) entre les Etats-Unis et l'Europe ne sera pas signé en l'état, les négociateurs européens et américains font part de progrès et ambitionnent toujours de boucler l'accord avant la fin de l'année, malgré le Brexit. En tournée à Bruxelles, le secrétaire d'Etat américain John Kerry en a profité pour vanter les mérites du TAFTA, selon lui le meilleur antidote à la sortie du Royaume Uni de l'Union européenne: "Cela créera des emplois, cela protégera les intérêts (des européens), protégera leurs droits en matière de régulation, protégera leur capacité de respecter leur droit du travail."
A part favoriser les multinationales américaines ( les premiers documents ayant fuité le démontrent), Sir John Kerry devrait arrêter de venir nous servir ses prêches libéraux qu'il ressasse depuis trop longtemps...
La canonnière capitaliste a des relents abrutissants!
Le rapport de la Cour des Comptes, sur la gestion de l'entreprise Elysée vient d'être rendu public le 19 juillet. Ce rapport tresse des lauriers à Hollande pour avoir sensiblement réduit le train de vie du Château. Etudes et sondages réduits à zéro, et les frais de réception et de déplacement s'amenuisent d'année en année.
Mais visiblement le droit social n'est pas la matière forte du maître des lieux. L'histoire du coiffeur n'est pas évoquée, mais les rappels à l'ordre ne font pas beaucoup évoluer les choses. Les magistrats rient sous cape des bourdes de leur ancien collègue.
Il a fallu attendre 2015 et un décision de justice pour que l'Elysée admette que les contractuels de la Présidence ne soient plus considérés comme des domestiques mais comme des agents publics. Et ce n'est pas tout à fait fini car en mars dernier, 14 de ces agents servaient encore sous le statut 'd'employé de maison'...
Mais ce qui a surpris les magistrats, c'est l'explosion des heures supplémentaires à l'Elysée: "jusqu'à 245 heures [supplémentaires] pour un même agent et un même mois", le plafond légal des 25 heures est plus que crevé. En fait, c'était un moyen artificiel de payer des conseillers présidentiels à leur juste valeur!
Hollande n'est, certes, pas responsable de ces tricheries qui étaient monnaie courante avant lui. La Cour des Comptes lui reproche de ne pas y avoir mis bon ordre. Et note en 2015 que "la Cour ne peut que rappeler les irrégularités qui affectent les heures supplémentaires."
Même refrain en 2016 : le nombre total d'heures sups bidon n'a que très légèrement diminué, pour coûter encore 1,45 millions à l'Etat (contre 1,55 en 2013).
Mais le tour de passe passe est habile pour maintenir les effectifs (et les comptes) dans les clous : les 77.700 m2 d'espaces verts qui entourent l'Elysée et le pavillon de la Lanterne sont entretenus par des fonctionnaires du ministère de.... la Culture!
Idem pour les travaux de rénovation et d'entretien des bâtiments présidentiels...
L'entraide entre intermittents est essentielle.
L'inversion de la hiérarchie des normes semble avoir pris toute sa place au Château!
(D'après un article d'Alain Guédé paru dans le Canard Enchaîné du 27 juillet)
Enregistrer un commentaire