BORNE SANS LIMITES OU TÉLÉGUIDAGE DE COMPLAISANCE ?
Elisabeth Borne a-t-elle agi seule ou en coordination avec Matignon et l’Elysée ? La ministre de l’Education nationale a ouvert la porte, mardi 7 octobre au soir dans le Parisien, à une «suspension» de sa propre réforme des retraites pour créer les conditions d’un accord avec le PS, à 24 heures de la fin des ultimes négos de Sébastien Lecornu. «Le Premier ministre est libre de mener les négociations», répond laconiquement l’entourage d’Emmanuel Macron à Chez Pol, sous-entendant que l’impulsion vient au moins en partie du chef du gouvernement - et que le Président ne s’oppose plus frontalement à la remise en cause de cet élément majeur de son bilan, totem intouchable jusqu’ici. De son côté, Matignon ne nous a pas répondu." (…)
"De fait, la crise de régime correspond à une remise en cause des institutions, incapables de répondre à un fonctionnement normal du jeu politique. « C’est un moment de déstabilisation des fondamentaux qui constituent un système politique. On est dans une crise de régime quand se pose la question de savoir si l’on va changer ce qui fait le cœur d’un système politique, c’est-à-dire les rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif », nous expliquait le politologue Olivier Rouquan il y a deux ans, alors que la France était secouée par des manifestations d’ampleur contre la réforme des retraites.
Trois Premiers ministres qui ont chuté en un an, voilà qui donne du grain à moudre à ceux pour qui la France est entrée dans une impasse. « Il y a une crise de régime, tranche sans ambages le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est le passage à une VIe République ». Selon lui, « la Ve République a atteint sa limite parce qu’elle confie un pouvoir excessif à une personne qui peut gouverner pendant si longtemps sans aucune majorité ».
« L’une des raisons de cette crise politique est le mauvais usage de la fonction présidentielle, acquiesce l’historien Jean Garrigues auprès du HuffPost. La crise s’est aggravée à la suite de la dissolution. Une grande partie des erreurs qui ont été commises depuis sont imputables à Emmanuel Macron. Sans doute faudrait-il réfléchir à réduire son pouvoir, par exemple en lui retirant le droit de dissoudre l’Assemblée »." (…)
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BORNE SANS LIMITES OU TÉLÉGUIDAGE DE COMPLAISANCE ?
Elisabeth Borne a-t-elle agi seule ou en coordination avec Matignon et l’Elysée ? La ministre de l’Education nationale a ouvert la porte, mardi 7 octobre au soir dans le Parisien, à une «suspension» de sa propre réforme des retraites pour créer les conditions d’un accord avec le PS, à 24 heures de la fin des ultimes négos de Sébastien Lecornu. «Le Premier ministre est libre de mener les négociations», répond laconiquement l’entourage d’Emmanuel Macron à Chez Pol, sous-entendant que l’impulsion vient au moins en partie du chef du gouvernement - et que le Président ne s’oppose plus frontalement à la remise en cause de cet élément majeur de son bilan, totem intouchable jusqu’ici. De son côté, Matignon ne nous a pas répondu."
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https://www.liberation.fr/politique/suspension-de-la-reforme-des-retraites-la-macronie-implose-apres-lannonce-de-borne-20251008_MPXTVES7SJB2FD3UDDWMPHZOMM/
Le cœur du système en question ?
"De fait, la crise de régime correspond à une remise en cause des institutions, incapables de répondre à un fonctionnement normal du jeu politique. « C’est un moment de déstabilisation des fondamentaux qui constituent un système politique. On est dans une crise de régime quand se pose la question de savoir si l’on va changer ce qui fait le cœur d’un système politique, c’est-à-dire les rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif », nous expliquait le politologue Olivier Rouquan il y a deux ans, alors que la France était secouée par des manifestations d’ampleur contre la réforme des retraites.
Trois Premiers ministres qui ont chuté en un an, voilà qui donne du grain à moudre à ceux pour qui la France est entrée dans une impasse. « Il y a une crise de régime, tranche sans ambages le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est le passage à une VIe République ». Selon lui, « la Ve République a atteint sa limite parce qu’elle confie un pouvoir excessif à une personne qui peut gouverner pendant si longtemps sans aucune majorité ».
« L’une des raisons de cette crise politique est le mauvais usage de la fonction présidentielle, acquiesce l’historien Jean Garrigues auprès du HuffPost. La crise s’est aggravée à la suite de la dissolution. Une grande partie des erreurs qui ont été commises depuis sont imputables à Emmanuel Macron. Sans doute faudrait-il réfléchir à réduire son pouvoir, par exemple en lui retirant le droit de dissoudre l’Assemblée »."
(…)
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/depuis-la-demission-de-sebastien-lecornu-la-crise-politique-se-transforme-t-elle-en-crise-de-regime_255699.html
https://www.20minutes.fr/justice/4178050-20251008-paris-ex-deputee-macroniste-condamnee-huit-mois-prison-sursis-rodeo-urbain-sous-cocaine
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