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Comme l'écrit Romaric Godin ce lundi dans Mediapart, il s'agit d'« une défaite en rase campagne. Concédée sans combattre ». Oubliées, les velléités de souveraineté politique et économique européenne. Cette fois, ce sont les Européens qui se sont dégonflés, pas Trump, ironise l'agence Bloomberg.
De passage dans la capitale chinoise, Ursula von der Leyen aurait pourtant pu apprendre quelques techniques de négociation auprès de la partie chinoise : ne pas se précipiter et ne pas se laisser guider par la peur à moins que l'on veuille sacrifier ses intérêts, montrer que l'on peut aussi porter atteinte aux intérêts de l'adversaire…
Pékin se révèle beaucoup plus coriace que l'Union européenne. Selon des sources citées par le South China Morning Post, la Chine n'a pas cédé malgré la menace états-unienne d'imposer des droits de douane après le 12 août si aucun accord n'était trouvé. Les deux pays, qui se sont accordés sur une trêve, se retrouvent lundi et mardi en Suède pour une troisième session de négociations, la première ayant eu lieu à Genève en mai, la seconde à Londres le mois dernier.
Le South China Morning Post affirme que Washington a décidé de donner trois mois de plus afin de trouver un accord satisfaisant pour les deux parties. Pékin se montre beaucoup plus réticent à subir la loi de Trump et l'histoire peut expliquer cette attitude.
En effet, l'un des mythes politiques les plus puissants en Chine reste celui du « siècle de l'humiliation » imposé par les puissances coloniales occidentales. Le début en fut les célèbres traités inégaux du XIXe siècle. À l'époque, le Royaume-Uni, exaspéré par le déficit commercial avec la Chine, avait imposé ses conditions à coups de canonnière puis de caisses d'opium.
Aujourd'hui, nous n'en sommes pas là. Mais, comme le souligne Libération, « pour sauver leurs intérêts économiques à court terme, [les Européens] ont accepté l'inacceptable, un traité inégal, c'est-à-dire discriminatoire, déséquilibré et obtenu sous la contrainte, exactement comme ce que les puissances occidentales ont imposé à la Chine et aux pays asiatiques au XIXe siècle ».
Face à un tel abaissement, les réactions politiques ne devraient pas manquer. En France, François Bayrou a évoqué un « jour sombre » et une « soumission ». Car Ursula von der Leyen, au motif de rééquilibrer les relations commerciales, a clairement montré sa volonté de rester dans la zone d'influence états-unienne. Et d'accepter une vassalisation qui n'est pas dans l'intérêt de l'Union européenne au moment où Donald Trump a montré son indifférence envers une relation transatlantique politiquement équilibrée.
P.-S. : Cette infolettre s'interrompt le temps des vacances, jusqu'à fin août, mais vous pouvez continuer de retrouver nos articles concernant les États-Unis sur le site de Mediapart.
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Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
lundi 28 juillet 2025
Fwd: Avec Trump, le retour des traités inégaux (pour l’Europe cette fois-ci)
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1 commentaire:
L'Union européenne capitule pour éviter une guerre commerciale avec Trump : Excellent résultat entre les Deux plus grand fraudeurs du Globe et le peuple doit payer , comme d'habitude !
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