jeudi 27 février 2025

ALERTE INFO. Autoroute A69 : le tribunal administratif annule l'autorisation environnementale, le chantier à l'arrêt

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/alerte-info-autoroute-a69-le-tribunal-administratif-annule-l-autorisation-environnementale-le-chantier-a-l-arret-3114253.html



2 commentaires:

Anonyme a dit…

L’activisme paye

"Il a fallu un combat de plusieurs années pour que les travaux soient arrêtés. Il a fallu que plusieurs personnes mettent leur vie en danger, notamment via des grèves de la faim, pour que le gouvernement Macron et les élus locaux comme Carole Delga daignent tendre l’oreille.

L’arrêt des travaux n’a été possible que grâce à l’engagement de toutes et tous : activistes, scientifiques, associations, juristes, etc. Quand ces personnes travaillent ensemble, des victoires politiques sont possibles. Une leçon à retenir et un signal lancé pour tous les projets écocides de France, tous les projets d’autoroute et d’agrandissement d’aéroports qui sont à rebours de nos objectifs climatiques.

Si le combat juridique est loin d’être fini, il faudra se rappeler la façon avec laquelle le gouvernement Macron a comparé à des éco-terroristes les scientifiques et familles venus sur place assister pacifiquement aux manifestations légales. Rien ne sera épargné aux défenseurs de l’environnement.

Enfin, concernant l’argument des 300 millions déjà engagés sur le projet de l’A69, une seule question : combien les Français vont-ils payer les conséquences de décisions politiques écocides à cause du déni du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité ?"


https://bonpote.com/les-travaux-de-lautoroute-a69-sont-annules-une-decision-historique/

Anonyme a dit…

Une révolte des “gueux” venue du Midi

"Samedi 22 février, devant la petite mairie de Sauvian, près de Béziers,
quatorze personnes marchaient, tournant en rond, pendant près de deux
heures. Parmi elles, un visage connu. Le chanteur Daniel Guichard, qui vit dans le
village lorsqu’il n’écume pas les routes de France, de scène en scène. « C’était
une marche paisible, sans pancarte ni banderole. Juste, de façon symbolique,
dans le sens inverse des aiguilles d’une montre », dit-il.
C’est l’interprète de Mon vieux qui a imaginé ce mode de manifestation, « sans
trouble à l’ordre public impossible à interdire », repris au même moment un peu
partout en France. Il a soufflé l’idée à l’écrivain Alexandre Jardin, qui vit une
partie de l’année à Leucate, dans l’Aude, et qui est devenu en quelques
semaines et une série de tweets, le héraut des anti-zones à faibles émissions.

« Ségrégation sociale »

« J’étais, le 29 décembre, dans un café et un agriculteur, père divorcé, m’a
expliqué qu’à compter du 1er janvier, il ne pourrait plus aller chercher ses
enfants chez leur mère, car son véhicule est trop ancien pour rouler dans une
ville passée sous ZFE. J’y ai tout de suite vu une nouvelle forme de ségrégation
sociale, une mesure contre les gueux qui n’ont pas les moyens de s’acheter une
voiture plus récente. J’ai employé ce terme dans le message posté sur X et
plusieurs centaines de milliers de personnes se sont reconnues dedans »,
raconte l’auteur de L’île des gauchers ou du Zèbre.

Gueux est même devenu, sur les réseaux sociaux, le mot-clé de la contestation.
« Parce qu’il traduit le sentiment de mépris des écolotechnocrates pour les
manants, qui ont pourtant besoin de leur voiture pour travailler. Ce sont
notamment les métiers de la première ligne que l’on a encensés lors de la crise
du Covid. Une infirmière qui bosse dans un CHU et prend son service à 5 h du
matin, elle ne peut faire autrement qu’utiliser son véhicule », analyse Alexandre
Jardin. Sauf, ajoute-t-il, que si celui-ci est trop vieux, faire l’acquisition d’une
voiture aux normes ZFE, actuelles ou à venir, est devenu impossible pour
nombre de Français.
« J’ai vu, il y a quelques jours, un Scénic, jadis la voiture familiale par excellence,
affiché à près de 50 000 €. C’est de la folie. On fait ainsi, par la bagnole, le tri
entre les riches et les pauvres, ceux qui ont le droit d’aller dans les grandes
villes et les autres, qui doivent rester à leurs portes ou payer 68 € pour en
entrer et en sortir. »
Daniel Guichard a tout de suite adhéré à son discours. « Si vous êtes en
infraction, avec une voiture qui crache de la fumée et intoxique tout le monde,
évidemment que vous devez être sanctionné. Mais puisque la loi impose de
passer régulièrement son véhicule au contrôle technique, pourquoi interdire à
des millions de Français de circuler librement, à rebours de notre devise ? C’est
une bombe sociale à retardement, qui pourrait exploser lorsque la verbalisation
deviendra concrète », dit-il, rappelant au passage les mouvements sociaux nés
de la contestation contre des mesures touchant à l’automobile, à commencer
par celui des “gilets jaunes”.

« Contre‐productif »

Alexandre Jardin voit de surcroît dans ces ZFE une mesure contre-productive. «
La revente de sa voiture constituait un petit pécule pour en acheter une autre
plus récente. Or, si les véhicules classés Crit’Air 3, 4 ou 5 deviennent
invendables, comment va-t-on renouveler le parc ? », interroge l’écrivain et
cinéaste, entre autres arguments.
Conscients des enjeux environnementaux, les deux artistes en appellent « à une
écologie d’action », plutôt que « punitive ». Et comptent sur des marches
pacifistes des “gueux”, chaque samedi, pour interpeller les décideurs. « Le
combat des manants de la République. »
L’écrivain Alexandre Jardin et le chanteur Daniel Guichard, qui vivent dans la
région, sont devenus les hérauts des anti-ZFE."

Dimanche 02 mars 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/f83dd858-6fda-44c4-8f7c-43656d0e...