mardi 21 mai 2024

Le juteux business derrière les matchs de charité de Macron | Mediapart

https://www.mediapart.fr/journal/france/200524/le-juteux-business-derriere-les-matchs-de-charite-de-macron

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Dans la France de 2024, les rentes rapportent de plus en plus et le travail de moins en moins. Le rapport parlementaire de Nicolas Sansu (PCF) et Jean-Paul Mattei (Modem), publié en septembre dernier, montrait déjà que le 1 % des héritiers les plus riches peut désormais, grâce à ses seules rentes, gagner plus d’argent au cours d’une vie que le 1 % des salariés le mieux rémunérés.

Si la divergence se vérifie au sommet de la pyramide, elle est évidemment tout aussi valable pour l’ensemble des travailleurs. Selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le salaire a très peu contribué à l’évolution du pouvoir d’achat en France entre 2019 et 2023, puisque l’inflation a rogné les fiches de paie. Les revenus du patrimoine ont à l’inverse connu une hausse notable, sous l’effet notamment de la remontée des taux d’intérêt qui a dopé les rendements du capital."
(…)


https://www.humanite.fr/social-et-economie/patrimoine/dans-la-france-des-heritiers-le-travail-paie-de-moins-en-moins

Anonyme a dit…

«Ce n’est pas comme ça qu’on crée de l’emploi.» Frédéric Souillot

"Nous y voilà, enfin presque. Un mois après avoir annoncé – un «crève-cœur» – que le gouvernement reprenait la main sur le dossier de l’assurance chômage, Catherine Vautrin reçoit, ces mercredi et ce jeudi, l’ensemble des représentants syndicaux et patronaux pour tracer les contours du futur décret qui doit faire évoluer les règles d’indemnisation à partir du 1er juillet. Selon le cabinet de la ministre du Travail, il s’agit de leur assurer «qu’aucune décision définitive [n’est] actée» et qu’elle «souhait[e] que ces échanges puissent permettre d’écouter et de faire bouger certaines lignes» d’ici à la présentation officielle de la réforme, en début de semaine prochaine.

«C’est très bien scénarisé», commente ironiquement François Hommeril, le président de la CFE-CGC, qui a été le premier reçu en fin de matinée ce mercredi. Car dans les faits, les principaux arbitrages semblent déjà actés, comme en atteste un article du Parisien qui prétend, dès la mi-journée, révéler le contenu de la réforme. La principale mesure du décret, déjà teasée par Gabriel Attal à la mi-avril et révélée par les Echos mardi, consistera à durcir les conditions d’affiliation à l’assurance chômage. Pour ouvrir des droits lors de son inscription à France Travail, il faut actuellement avoir travaillé six mois sur les vingt-quatre derniers mois (la «période de référence»). Sauf revirement extraordinaire (imaginons par exemple que le gouvernement soit soudainement convaincu par les arguments syndicaux), il s’agira désormais d’exiger huit mois de travail répartis sur les vingt derniers mois.

La mesure serait aussi puissante financièrement que brutale socialement, avec des économies se chiffrant potentiellement en milliards d’euros, selon les calculs de l’Unédic présentés en fin de semaine à ses administrateurs. Le nombre de chômeurs affectés serait aussi important : au moins 11 % verraient l’ouverture de leurs droits reportée par une durée de travail requise passant à sept mois. Ils seraient 32 % si la période de référence descendait à dix-huit mois. Sans surprise, de telles mesures auraient des conséquences principalement pour les moins de 25 ans (qui démarrent généralement leur carrière par des CDD) et ceux ouvrant des droits à l’issue d’un CDD ou d’une fin de mission d’intérim. Ce que le Premier ministre, Gabriel Attal, assumait à peu près publiquement, sur BFM TV le 18 avril, en prétendant vouloir s’en prendre à «un système qui s’est organisé pour des multiplications de petits contrats, des contrats courts, entre lesquels on bénéficie du chômage». Système contre lequel était déjà censée lutter la réforme entrée en vigueur fin 2021, qui avait déjà durci les conditions d’affiliation."
(…)


https://www.liberation.fr/economie/social/assurance-chomage-le-durcissement-des-conditions-daffiliation-par-le-gouvernement-se-precise-20240522_CQE34ZMIDJFT3MA7CIW3IPNHJA/

Anonyme a dit…

TANDIS QUE LES MATCHS CONTRE LES PRIVÉS D'EMPLOIS SE MULTIPLIENT...!

L’État freine le désendettement de l’Unédic

"L’argument de 2019 sur la nécessité d’accélérer le désendettement de l’Unédic, pour retrouver des marges de manœuvre en cas de crise, a vite été oublié par le gouvernement. Et plutôt deux fois qu’une. Pendant la crise sanitaire, le gestionnaire de l’assurance chômage a supporté un tiers du coût total de la mise en activité partielle des salariés, décidée par l’exécutif, qui a concerné jusqu’à 8,3 millions de personnes indemnisées, au mois d’avril 2020.

Ensuite, les droits des demandeurs d’emploi ont été prolongés exceptionnellement pendant les périodes de confinement. Avec pour résultat attendu, de voir la dette de l’Unédic s’aggraver : 63,6 milliards fin 2021, contre 36,8 milliards fin 2019, mais tout en réussissant à faire face à une crise sans précédent et à éviter une explosion de la pauvreté, des licenciements et des faillites.

Désormais, avec des comptes solidement passés au vert, l’Unédic pourrait se désendetter rapidement pour anticiper une éventuelle future crise, ou améliorer l’indemnisation des chômeurs. Le gouvernement s’y refuse : prenant le contre-pied de ce qu’il professait en 2019, il a décidé d’orienter une partie des excédents, non vers la couverture du risque de la perte de travail ou le désendettement, mais vers sa politique de l’emploi, notamment aux entreprises.

Ainsi, il a inscrit dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2023 une réduction des recettes de l’assurance chômage. Sur la période 2023-2026, l’État n’allouera pas à l’Unédic les 12 milliards de compensations d’exonération de cotisations sociales sur les bas salaires, mais les versera à France Travail et surtout à France Compétences, dont la plus grande part des dépenses est consacrée à l’apprentissage, notamment sous la forme de subventions aux entreprises (6000 euros par apprenti la première année). Cela aura pour conséquence d’augmenter les intérêts que paie l’Unédic pour sa dette de près d’un milliard entre 2023 et 2027.

Ainsi, la réduction des dettes de l’Unédic sera plus lente. Selon Jean-Eudes Tesson (Medef), qui occupe la présidence de l’organisme paritaire, et Patricia Ferrand (CFDT), sa vice-présidente, le cumul de l’effort national pour lequel l’Unédic a été mis à contribution depuis la crise sanitaire, s’élève à 31 milliards d’euros. De quoi largement relativiser son niveau d’endettement : 38,6 milliards d’euros fin 2027, selon les projections financières de l’association gestionnaire en date de février 2024. Bref, ce n’est pas l’assurance chômage qui contribue au creusement du déficit public, bien au contraire."


https://basta.media/assurance-chomage-s-enrichit-mais-les-droits-des-chomeurs-reculent