mercredi 22 avril 2020

DÉCLARATION PCF ALES / Épidémie ET URGENCES SOCIALES... DES AUJOURD'HUI A ALES !


L'épidémie agit comme un miroir grossissant des injustices. Tout ce qui était déjà inacceptable avant le coronavirus, l'est encore plus. Si le virus peut frapper tout un chacun, il n'est pas égalitaire. Il exacerbe les situations d'extrême fragilité des plus démunis. Le confinement n'occulte pas les misères, il les décuple.

La pandémie jette une lumière crue sur les orientations capitalistes du tout fric et son pendant, l'austérité mortifère pour les peuples. Il est temps d'agir. Mais pas n'importe comment, et surtout pas en recyclant les recettes ultralibérales d'hier qui ont aggravé la situation actuelle.

Après vingt ans d'austérité et de fermetures massives de lits, l'hôpital est à la limite de ses possibilités. Il est urgent de remettre en cause cette politique de réduction de l'offre de soins hospitalière. Il va falloir maintenant changer de logiciel pour reconstruire un système de santé qui ne peut reposer que sur deux principes essentiels : le service public et une sécurité sociale à 100 %.

Macron a annoncé une aide exceptionnelle aux familles les plus modestes. Il serait temps ! Il ne suffit pas de se payer de mots, il faut des actes ! Et si nous commencions tout de suite ? Indemnisation du chômage partiel à 100 % ; suspension des factures d'eau, de gaz et d'électricité ; prolongation de la trêve hivernale contre les expulsions et toutes les coupures, adoption d'un moratoire sur le paiement des loyers jusqu'à la sortie de crise ; mise en place de dispositifs renforcés pour les plus fragiles d'entre-nous.

La ville d'Alès, les Logis Cévenols doivent prendre dès à présent des mesures de solidarité et d'accompagnement, tout particulièrement en direction des familles les plus fragiles, sans oublier tous les salariés frappés par les mesures de chômage partiel ou la perte de leur emploi précaire : moratoire sur le paiement des loyers ; réquisitions de logements pour les sans abris ; ajournement et dégrèvement des factures d'eau ; aides financières et alimentaires.

La fermeture des écoles a elle aussi des conséquences dramatiques, provoquant de graves inégalités dans la possibilité qu'ont les familles à accompagner leurs enfants. On ne peut plus parler de continuité pédagogique dans ces conditions. La ville, l'Agglo d'Alès doivent assurer un relais et apporter toutes les aides nécessaires, matérielles et humaines, prioritairement pour les élèves des écoles classées en éducation prioritaire : photocopies gratuites des travaux proposés par les enseignants ; mise en place d'accueils individualisés des familles en partenariat avec les enseignants, informations régulières.

La crise frappe aussi les assiettes. Contrats précaires non renouvelés, chômage partiel, fermeture des cantines, prix qui dérapent, dépenses de nourriture qui explosent ; les fins de mois sont encore plus difficiles. Il est urgent d'accompagner les associations d'entraide pour faciliter et amplifier les distributions alimentaires.

En cette période de confinement et de contraintes liberticides, nous avons besoin d'un grand élan démocratique, permettant aux élus, aux forces sociales et politiques de jouer leur rôle jusque dans les territoires. C'est pour cela qu'il est fondamental d'associer le plus largement possible (en respectant les consignes sanitaires) les élus aux réunions de crise organisées dans ce contexte, afin qu'ils soient pleinement les acteurs et les relais des décisions et des orientations prises par la municipalité.

Cette crise met en lumière les grandes fractures sociales existantes, elle montre l'urgence à relocaliser les productions indispensables à notre indépendance économique, sanitaire et environnementale. Tout cela pose la question de la relance qu'il nous faudra impulser, des secteurs qu'il nous faut prioriser. Ne réitérons pas ce qui a été fait après la crise de 2008. Macron fait de beaux discours aujourd'hui mais depuis trois ans, il mène la politique inverse. Tirons les leçons du moment que nous traversons, interrogeons notre modèle de développement dans lequel s'est engagé notre pays depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour.

Les communistes Alésiens sont bien décidés à organiser la riposte, les mobilisations nécessaires, les échanges. Le temps est venu. L'après commence aujourd'hui !




Parti Communiste Français
Section d'Alès
04 66 52 09 25

3 commentaires:

Anonyme a dit…

CE QUE NOUS VIVONS N'EST PAS UNE CRISE...
C'EST UNE ESCROQUERIE !


ENTRETIEN
Montpelliérains confinés en luttes ! #2 | Valérie Cabanne : « Renverser le pouvoir est encore possible… »


"Le monde d’après ? De nombreux médias se sont lancés dans de grandes spéculations sur ce que pourrait/devrait être le monde d’après la pandémie du covid-19. De son côté, Le Poing n’oublie pas qu’il est concrètement un média qui se consacre principalement aux luttes. Comment notre présent confiné résonne-t-il avec l’avant des grands mouvements écoulés – gilets jaunes, féminisme, climat, réforme des retraites ? Comment permet-il de se projeter dans un après toujours en luttes ? Là sont à puiser des puissances nouvelles.

Le Poing s’est retourné vers plusieurs personnes très impliquées dans les luttes de cette période récente, sur Montpellier et environs ; des personnes qui nourrissent la réflexion sans être des professionnelles du savoir et/ou privilégiées de l’accès à la parole publique. Certain·e·s sont membres d’organisations constituées (entités politiques, syndicats, mouvements activistes) ; mais iels s’expriment ici sans en être des porte-paroles attitré·e·s.

Ces entretiens, réalisés sur la base d’un questionnaire écrit, seront publiés au fil des jours qui viennent. Toutes les réactions seront les bienvenues.

Après le collapso-écolo Franck, deuxième interlocutrice de cette série : Valérie Cabanne. Militante anticapitaliste, anciennement membre du Nouveau Parti Anticapitaliste (le NPA de Besancenot et Poutou), Valérie Cabanne a été de tout le mouvement des gilets jaunes, particulièrement « Chez Paulette », route de Lavérune. Par ailleurs membre de l’Union juive française pour la paix (UJFP), elle prend part active, à ce titre, à la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), destinée à contrer la politique israélienne de colonisation."
.../...


https://lepoing.net/montpellierains-confines-en-luttes-2-valerie-cabanne-renverser-le-pouvoir-est-encore-possible/

Anonyme a dit…

Pourquoi nous soutenons les révoltes des quartiers populaires


"Parce que nous n’avons pas oublié que fin 2018, la violence des gilets jaunes était devenue la dernière des options pour accéder à la dignité et à une justice sociale. Certains l’on nié. Aujourd’hui c’est une autre bataille d’intérêt général que beaucoup ne veulent pas voir. Celle des quartiers populaires qui sont en train de se battre avec violence, car la violence est devenue la dernière option que le pouvoir leur laisse pour se défendre d’une police qui s’octroie le droit de vie ou de mort dans ces territoires.

La bavure de Villeneuve la Garenne samedi 18 avril aura donc été l’étincelle. Depuis, plusieurs quartiers populaires s’embrasent chaque nuit. Comment pouvait-il en être autrement alors que les crimes et les violences policières s’enchaînent depuis le début du confinement, dans l’indifférence médiatique, et avec la certitude maintenant acquise d’une impunité policière à toute épreuve.

Comme toujours, et comme elle l’a fait abondamment contre le mouvement des gilets jaunes, la classe politique et médiatique condamnera ces révoltes populaires et nous expliquera que rien ne justifie de telles violences. Qu’il peut y avoir de la colère, des revendications légitimes, mais que cela ne peut s’exprimer de cette façon. Elle tentera de vider de leur substance des actes éminemment politiques. Elle expliquera que cette violence n’est que sauvagerie gratuite. Mais la sauvagerie ici c’est l’injustice. Le “territoire perdu de la République” c’est la police.

Au nom de la lutte contre le Covid il y a déjà eu 5 morts et 10 blessés graves*. La plupart dans les quartiers populaires. Et on ne compte plus les tabassages gratuits.

Face à ces injustices, la politique ne laisse aujourd’hui plus d’autres choix que celui de la violence car elle a saboté toute alternative de dialogue qui aurait pu avoir un impact significatif dans les quartiers. Toutes les mobilisations d’associations, les pétitions, les alertes médiatiques ont été méprisées et il ne reste plus qu’à compter les morts et les blessés

On met des mots sur nos morts. Mais pour ceux qu’on n’entend jamais, qu’on n’écoute jamais, mettre des mots ne suffit pas. Alors certains mettent des maux sur leurs morts. Faire mal à ceux qui font du mal. Qui font le mal.

Comme lors des gilets jaunes, la violence qui embrase aujourd’hui les quartiers populaires est la constructions d’une riposte face à une réelle menace. La menace c’est une police qui s’octroie la peine de morts sur les habitants des quartiers. Aujourd’hui que vous fassiez de la moto sans casque comme Mouldi à Villeneuve La Garenne ou que vous rentriez simplement de vos courses comme Ramatoulaye à Aubervilliers, la police peut vous tomber dessus et vous casser la gueule, ou vous tuer comme s’est arrivé à Mohamed à Bézier.

La révolte en cours et en devenir dans les quartiers populaires c’est la réaction à une progression fulgurante d’un Etat policier raciste et classiste.

Que des personnes, parmi les plus exposées à l’injustice d’un système se révoltent ne doit pas être condamné. C’est une révolte populaire et elle doit être soutenue !

SIGNATAIRES :

Cerveaux Non Disponibles – Coordination des Luttes – Désobéissance Ecolo Paris – Front Social 13 – GJ réfractaires du 80 – GJ Rungis – GJ Genevilliers – Impact média militant – Jérôme Rodrigues – Lille Insurgée – Mickael Wamen (ex Goodyear) – Nantes Révoltée – Le Peuple Uni – Lyon Insurrection – Peuple Révolté – Printemps Jaune – Teleia les Luttes



* https://paris-luttes.info/au-nom-de-la-lutte-contre-le-covid-13848



https://cerveauxnondisponibles.net/2020/04/23/pourquoi-nous-soutenons-les-revoltes-des-quartiers-populaires/

Anonyme a dit…

Que de commentaires sans fin pour jeter son venin contre le Gouvernement, pour quelle soit la raison d'ailleurs: vivement le Pcf et Mélenchon au pouvoir afin de connaitre une vie emplie de joies, santé, et sérénité pour notre PAYS !! Que nous avons hate d'y être ... Hi!Hi..