Les directions de la CFDT, «Trente ans de détricotage du droit social»?
«Comme le parti démocrate US-américain pro-esclavagiste à ses débuts est devenu antiraciste aujourd'hui, la CFDT, d'anticapitaliste et d'autogestionnaire des années 60, s'est convertie en cogestionnaire aujourd'hui sur le modèle allemand ou suèdois.
Enfin c'est ce qu'elle s'imagine en faisant passer sa soumission à tous les pouvoirs pour de la cogestion alors qu'elle n'a aucune place, même pas le moindre strapontin, dans les lieux de décisions et malgré toutes les lettres inutiles de propositions politiques envoyées jusqu'au président qui n'en a rien eu à faire. Etonnante démarche d’ailleurs pour une CFDT qui n'a jamais voulu donner de consigne de vote parce que selon elle, un vrai syndicat ne doit pas empiéter sur l'action politique. Alors pourquoi aujourd'hui à plusieurs reprises ces tentatives d'influencer le président ou de le séduire peut-être ?
Je ne parle pas des syndiqués de terrain, dans leur section syndicale en entreprise ou ailleurs. Tout syndiqué de tout bord malgré parfois des maladresses, des erreurs ou de rares dérives, mérite le respect pour le courage de son engagement parce que ce n'est pas en se syndiquant qu'il attirera la considération, la complaisance, la reconnaissance de ses chefs, patrons et même parfois de ses collègues de travail. Au contraire, bien souvent, il prend le risque d'hypothéquer ses chances d'amélioration de carrière.
Je parle des directions successives. .../...
«Attention pas de méprise, ce qui est dénoncé ici c'est le pilotage conduit par les directions successives et l'orientation qu'elles ont imposée et non pas son secrétaire général actuel qui ne fait que suivre le sillon creusé par ses prédécesseurs sans talent particulier d'ailleurs. Précisément, le non recours à la grève quasi systématique, la volonté de "négocier" à tout prix et de signer n'importe quoi pour convaincre les gouvernants de « leur volonté d'aboutir, de leur sens des responsabilités, des réalités, de la mesure ou de leur pragmatisme ».
Et ce n'est pas moi qui l'ai dit le premier.
Lors des manifestations du printemps 2016, bien avant cet article, d'autres ont écrit plus finement sur des banderoles à l'adresse de la CFDT, « CFDT - C’est Fini De Trahir ? » ou sur certains badges, « quand le PS rétablira l’esclavage, la CFDT négociera la longueur des chaînes».
"De l’idéal autogestionnaire au culte du compromis CFDT, un syndicalisme pour l’ère Macron.» .../...
«Avec la force de la CFDT originelle, solidaire des autres syndicats combatifs, combien de victoires auraient été possibles ou, au moins, de défaites empêchées.
La force et la légitimité d’un syndicat ce n’est pas la «popularité médiatique» de son secrétaire général chouchouté par les médias et monopolisant la parole au nom de la confédération toute entière, impliquant de fait aussi l’organisation dans son ensemble, quand il insulte les gilets jaunes.
La force et la légitimité d’un syndicat se mesure en particulier par l’implication de ses adhérents dans la définition des orientations que le syndicat mettra en œuvre.
Aux militants CFDTistes, « ben, justement, c'est pour ça qu'il faut leur adresser ce message : si je ne me trompe pas alors c'est vous qui vous vous méprenez et donc ouvrez les yeux. »
Ça ne vous plairait pas d’abandonner ce statut de syndicat « finalement, où voulez-vous que je signe » ?
Vous n’en avez pas assez d’être le syndicat qui collabore.»
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Les directions de la CFDT, «Trente ans de détricotage du droit
social»?
«Comme le parti démocrate US-américain pro-esclavagiste à ses débuts est devenu antiraciste aujourd'hui, la CFDT, d'anticapitaliste et d'autogestionnaire des années 60, s'est convertie en cogestionnaire aujourd'hui sur le modèle allemand ou suèdois.
Enfin c'est ce qu'elle s'imagine en faisant passer sa soumission à tous les pouvoirs pour de la cogestion alors qu'elle n'a aucune place, même pas le moindre strapontin, dans les lieux de décisions et malgré toutes les lettres inutiles de propositions politiques envoyées jusqu'au président qui n'en a rien eu à faire. Etonnante démarche d’ailleurs pour une CFDT qui n'a jamais voulu donner de consigne de vote parce que selon elle, un vrai syndicat ne doit pas empiéter sur l'action politique. Alors pourquoi aujourd'hui à plusieurs reprises ces tentatives d'influencer le président ou de le séduire peut-être ?
Je ne parle pas des syndiqués de terrain, dans leur section syndicale en entreprise ou ailleurs. Tout syndiqué de tout bord malgré parfois des maladresses, des erreurs ou de rares dérives, mérite le respect pour le courage de son engagement parce que ce n'est pas en se syndiquant qu'il attirera la considération, la complaisance, la reconnaissance de ses chefs, patrons et même parfois de ses collègues de travail. Au contraire, bien souvent, il prend le risque d'hypothéquer ses chances d'amélioration de carrière.
Je parle des directions successives.
.../...
«Attention pas de méprise, ce qui est dénoncé ici c'est le pilotage conduit par les directions successives et l'orientation qu'elles ont imposée et non pas son secrétaire général actuel qui ne fait que suivre le sillon creusé par ses prédécesseurs sans talent particulier d'ailleurs. Précisément, le non recours à la grève quasi systématique, la volonté de "négocier" à tout prix et de signer n'importe quoi pour convaincre les gouvernants de « leur volonté d'aboutir, de leur sens des responsabilités, des réalités, de la mesure ou de leur pragmatisme ».
Et ce n'est pas moi qui l'ai dit le premier.
Lors des manifestations du printemps 2016, bien avant cet article, d'autres ont écrit plus finement sur des banderoles à l'adresse de la CFDT, « CFDT - C’est Fini De Trahir ? » ou sur certains badges, « quand le PS rétablira l’esclavage, la CFDT négociera la longueur des chaînes».
"De l’idéal autogestionnaire au culte du compromis CFDT, un syndicalisme pour l’ère Macron.»
.../...
«Avec la force de la CFDT originelle, solidaire des autres syndicats combatifs, combien de victoires auraient été possibles ou, au moins, de défaites empêchées.
La force et la légitimité d’un syndicat ce n’est pas la
«popularité médiatique» de son secrétaire général chouchouté par les médias et monopolisant la parole au nom de la confédération toute entière, impliquant de fait aussi l’organisation dans son ensemble, quand il insulte les gilets jaunes.
La force et la légitimité d’un syndicat se mesure en particulier par l’implication de ses adhérents dans la définition des orientations que le syndicat mettra en œuvre.
Aux militants CFDTistes, « ben, justement, c'est pour ça qu'il faut leur adresser ce message : si je ne me trompe pas alors c'est vous qui vous vous méprenez et donc ouvrez les yeux. »
Ça ne vous plairait pas d’abandonner ce statut de syndicat « finalement, où voulez-vous que je signe » ?
Vous n’en avez pas assez d’être le syndicat qui collabore.»
https://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-directions-de-la-cfdt-trente-219546
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