mardi 16 avril 2019

Mieux, un sondage du Figaro montre que cette présentation des choses est profondément malhonnête




Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "UN « DEBAT » COMME STRATEGIE DE POURISSEMENT" :

De la pseudo exaspération fiscale

C'est une petite musique que l'on entend depuis novembre dernier : le mouvement des Gilets Jaunes serait le produit d'un rejet des impôts. Ce faisant, la macronie recycle le « ras-le-bol fiscal » du précédent quinquennat, qui avait été alors repris par le ministre du budget de l'époque, Pierre Moscovici. Mais la ficelle est un peu grosse. Bien sûr, si l'augmentation des taxes sur l'essence a été l'allumette qui a allumé le feu des Gilets jaunes, ce n'était que l'élément déclencheur. Il fallait aussi le bois d'une hausse de 50% du prix de l'essence en peu de temps, et l'injustices criante de la désertion fiscale, aggravée par les choix fiscaux de Macron : 6% de hausse des revenus des 1% les plus riches...

Mieux, un sondage du Figaro montre que cette présentation des choses est profondément malhonnête : quand on demande aux Français quel est le principal problème avec les impôts, 62% citent leur répartition et seulement 37% leur niveau, malgré la propagande véhiculée par la majorité des grands média. En France, ce qui pose problème aujourd'hui, c'est le juste sentiment que la charge fiscale n'est pas répartie justement, chose somme toute logique après des décennies où la fiscalité n'a cessé de s'alléger sur les entreprises et les plus riches, au nom de la sacro-sainte compétitivité. Le retour de l'ISF reste une mesure populaire pour une grande majorité: les Français veulent plus de redistribution.»
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https://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/restitution-biaisee-pour-grand-214308

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Où se niche la malhonnête interprétation des sondages ? 62% la répartition des impôts, 37% leur niveau ? C'est absurde de dire que la fiscalité n'a cessé de s'alléger sur les entreprises et sur les plus riches ! D'autant plus absurde qu'il est certain que trop d'impôt tue l'impôt ! Résultat : délocalisation des entreprises et des ultra riches. Quant aux contribuables dit "moyens", ils sont "matraqués" dès le dépassement des 2 premières tranches de revenu ! Alors le commentateur de cet article est aussi populiste que stupide !

Anonyme a dit…

«Comme le soulignait le marquis de Mirabeau dans sa célèbre Théorie de l'impôt, la multitude et la hausse des prélèvements obligatoires «énerve d'abord la société ; la trouble, l'aigrit, la dessèche, la dissout enfin». Avec la révolte des «gilets jaunes», force est malheureusement de constater que nous venons d'atteindre ce dernier stade: celui de la dissolution de notre société, confrontée plus que jamais à l'oppression et à l'injustice fiscale.»
(...)
Deux mesures ont, à cet égard, particulièrement révolté les contribuables français. La première est celle de supprimer l'ISF pour une minorité de détenteurs de valeurs mobilières et de le renforcer pour une majorité de propriétaires immobiliers (ceux-ci représentant près de 60 % des Français), déjà largement surtaxés. Un choix totalement justifié pour notre président qui n'a d'ailleurs pas manqué de les montrer du doigt en les qualifiant de «rentiers». La deuxième mesure, survenue quelques mois plus tard, est celle de supprimer l'exit tax, autrement dit un dispositif anti-abus destiné à lutter contre l'évasion fiscale d'une certaine catégorie de contribuables ; ce qui n'a pas manqué de susciter un tollé en dépit des justifications avancées. Comment en effet justifier l'injustifiable? À savoir qu'une poignée de contribuables (des entrepreneurs ou investisseurs à succès!) puissent s'exiler pour échapper au paiement de leurs impôts, tandis qu'une majorité peine à «encaisser» la hausse de ces derniers. Ce choix s'avère d'autant plus inacceptable, que loin d'être une spécificité française, l'exit tax a été adoptée dans de très nombreux pays (Canada, Australie, etc.) soucieux d'assurer une certaine «égalité» entre les différentes catégories de contribuables.

En définitive, Emmanuel Macron ne fait que récolter ce qu'il a semé: la colère de centaines de milliers de «gilets jaunes» qui, de façon légitime, n'acceptent plus la hausse constante des prélèvements obligatoires et l'octroi de «passe-droits» pour les plus privilégiés, symboles à leurs yeux d'une profonde «injustice fiscale». Pour apaiser désormais cette colère qu'il a lui-même engendrée, notre président doit impérativement cesser d'augmenter la fiscalité énergétique qui impacte la vie de millions de contribuables français, déjà en proie à la précarité. Cela serait plus judicieux et surtout plus humain que de continuer à les mépriser…»

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/11/20/31001-20181120ARTFIG00165-gilets-jaunes-les-classes-moyennes-cibles-de-choix-du-matraquage-fiscal.php