Les opératrices du SAMU se moquent de Naomi… La jeune maman décède quelques heures plus tard ! (enregistrement)
Le 29 décembre 2017, 11 heures. Prise de très fortes douleurs, Naomi, à bout de force appelle le SAMU de Strasbourg. Comme l'indique l'enregistrement les deux opératrices, manifestement de bonne humeur, ricanent. Elles ont un comportement étonnant, moqueur voire méchant. Elles ne donnent pas suite à la demande d'assistance de la jeune femme, qui est renvoyée vers SOS-Médecins….
Nous nous sommes procuré l'enregistrement de l'échange entre Naomi et le SAMU,
Jugez par vous-même…
– Allô… – Si vous ne dites pas ce qu'il se passe, je raccroche… – J'ai très mal – Oui ben, vous appelez un médecin
– Oui, vous allez mourir certainement un jour comme tout le monde… – Aidez-moi, madame, j'ai très mal… – Je ne peux pas vous aider, je ne sais pas ce que vous avez…
La jeune femme de 22 ans arrivera à contacter SOS-Médecins, qui demande… au SAMU d'intervenir ! À l'arrivée des secouristes, Naomi est consciente mais son état se dégrade fortement. Son rythme cardiaque baisse de façon inquiétante lors du transfert aux urgences du Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg.
Sur place, la jeune maman passe rapidement un scanner, lors duquel elle présente un arrêt cardiaque. Dix minutes de massage cardiaque seront nécessaires. Elle est transférée au service de réanimation où elle décède à 17h30.
Une autopsie sera pratiquée 5 jours après sur un corps « en état de putréfaction avancée ». La cause annoncée est une défaillance multi-viscérale : un ensemble de symptômes comprenant des difficultés très importantes de l'appareil pulmonaire (du type détresse respiratoire) associés à une insuffisance de fonctionnement de plusieurs organes comme le cœur ou le système nerveux. Les rapports médicaux et d'autopsie n'indiquent pas les origines de cette défaillance multi-viscérale.
La famille de Naomi souhaite connaître les réelles causes du décès et savoir si une intervention directe du SAMU aurait pu sauver Naomi. Le procureur a été saisi.
Naomi devait fêter son vingt-troisième anniversaire le premier avril. Sa fille aura deux ans en juillet.
Nous avons contacté les services du SAMU de Strasbourg . Il nous a été demandé de faire une demande écrite par mail et, à ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse.
En tapant ''urgence'' sur Google, l'ensemble des sites affichés propose d'appeler en premier lieu le 15 du SAMU.
DIRECT. La Fête à Macron rassemble 40 000 manifestants à Paris selon la préfecture de police, 160 000 selon La France insoumise
La manifestation a lieu samedi 5 mai à Paris, entre Opéra et Bastille. De son côté, le cabinet Occurence, chargé par un groupe de médias (dont franceinfo) d'effectuer un décompte indépendant, estime que 38 900 personnes en ont pris part.
Ce qu'il faut savoir
Un chiffre "impressionnant". La France insoumise revendique 160 000 participants à la Fête à Macron, samedi 5 mai à Paris. La préfecture de police en compte 40 000. De son côté, le cabinet Occurence, chargé par un groupe de médias (dont franceinfo) d'effectuer un décompte indépendant, estime que 38 900 personnes en ont pris part.
Ce rassemblement "pot-au-feu" est surveillé comme du lait sur le feu. Ses organisateurs comptent sur les quelque 2 000 policiers et gendarmes prévus sur le terrain pour empêcher que les black blocs ne s'invitent dans le cortège, comme cela avait été le cas le 1er-Mai. Suivez le rassemblement en direct avec franceinfo.
Appel à une "marée humaine" le 26 mai. Jean-Luc Mélenchon a pris la parole lors du défilé, appelant à une nouvelle journée de mobilisation à la fin du mois. Le leader de La France insoumise a lancé : "Le 26 mai, par millions, déferlez, soyez la marée humaine qui change l'histoire !".
Forte mobilisation policière. Le préfet de police, Michel Delpuech, a annoncé que 2 000 policiers et gendarmes seraient déployés à Paris. Une décision conforme à la promesse du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sous le feu des critiques après les débordements spectaculaires du 1e mai causés par quelque 1 200 black blocs. Gérard Collomb avait annoncé que les autorités feraient appel à "encore plus de forces de l'ordre lors des prochaines manifestations".
Quatre interpellations en marge de la manifestation. Quatre individus ont été arrêtés pour "port d'arme prohibé", dans le cadre de "contrôles préventifs", explique la préfecture de police de Paris.
Des manifestations dans plusieurs villes. Commencée en musique à Paris place de l'Opéra, avec un pique-nique-concert à partir de midi, la manifestation doit se terminer vers 20 heures avec un autre concert, place de la Bastille. D'autres manifestations se déroulent à Toulouse, Bordeaux, Strasbourg et Rennes.
Le live
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"La fête à Macron": les organisateurs promettent une manifestation "belle et festive"
AFP
Modifié le - Publié le | AFP
"La fête à Macron", manifestation "pot-au-feu" samedi à Paris, devrait être "belle et festive", selon ses organisateurs et La France insoumise, qui comptent sur les quelque 2.000 policiers et gendarmes prévus sur le terrain pour empêcher les black blocs de venir gâcher la journée, comme le 1e mai.
"Le 5 mai sera un grand succès", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, vendredi au cours d'une conférence de presse.
De source policière, on s'attendait à une forte mobilisation.
La veille, le chef de file de La France insoumise promettait un "moment de fraternité tranquille", l'objectif étant d'"adresser un message clair à (Emmanuel) Macron et aux milieux économiques qui l'entourent, celui de la détermination et de la volonté de ne rien céder".
Depuis deux jours, le ton est monté entre exécutif et LFI, qui s'accusent mutuellement de "remettre en cause la démocratie". Ils veulent "tenir un discours d'agitation", "ils n'ont jamais accepté la défaite", "ils aiment la démocratie quand ils gagnent", a accusé le chef de l'Etat, dans un allusion implicite aux Insoumis.
Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, a accusé M. Mélenchon de reprendre "des méthodes d'extrême droite", avec une manifestation qui, selon lui, "incite à la violence".
"Nous sommes absolument pour la non-violence, c'est une ligne stratégique", a répliqué le député de Marseille, en dénonçant le "déchaînement de LREM contre LFI". "Je suis sûr que la police va faire ce qu'il faut", "on travaille bien" avec elle.
Le préfet de police, Michel Delpuech, a annoncé que 2.000 policiers et gendarmes seraient déployés à Paris, conformément à la promesse du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb -sous le feu des critiques après les débordements spectaculaires du 1e mai causés par quelque 1.200 black blocs- de mettre "encore plus de forces de l'ordre lors des prochaines manifestations".
Samedi matin, quelques cafés le long du cortège, à proximité de la place de la Bourse, ont protégé leurs vitrines avec des panneaux de contreplaqué.
Le Front national a prévenu vendredi que "les Français n'accepteraient pas une nouvelle fois que l'autorité de l'Etat soit bafouée".
Lancer de paillassous à Nice
La France insoumise n'est pas l'organisatrice de cette manifestation "pot-au-feu" -où chacun apporte "ses revendications, banderoles et espoirs"- même si elle a été initiée par l'un de ses députés, François Ruffin.
"La fête à Macron ne sera ni une kermesse, ni la marche d'un parti", ont fait savoir les organisateurs, des anciens de Nuit debout, mouvement déjà initié par M. Ruffin pour protester contre la loi travail, au printemps 2016.
LFI a néanmoins largement mis la main à la pâte en affrétant une centaine de cars. Un train militant (200 personnes) partira de Toulouse. 500.000 autocollants ont été distribués ainsi que des dizaines de milliers d'affiches et plus d'un million et demi de tracts.
Commencée en musique place de l'Opéra, avec un pique-nique-concert à partir de midi, la manifestation doit se terminer vers 20H00 avec un autre concert, place de la Bastille.
D'autres manifestations se dérouleront à Toulouse (dès 10h30), Bordeaux, Strasbourg et Rennes. Dès vendredi soir à Nice, des militants LFI, reprenant une tradition du carnaval local, ont organisé un "paillassou", jeu consistant à faire sauter dans un drap un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron.
A Paris, quatre chars se mêleront au cortège: le char Jupiter, le char Dracula, le char Napoléon, avec sur chacun d'entre eux une personne grimée en Macron, et enfin un char "résistance", où les manifestants pourront exposer leurs revendications.
Il y aura également des bus à impériale. M. Mélenchon prendra la parole sur l'un d'entre eux, le bus "Stop Macron", vers 15h30.
"Le carré des luttes", en tête du cortège, est réservé à quelque 200 représentants des différents secteurs "en lutte" (cheminots, étudiants, personnels soignants...), mais "sans personnalités politiques". Ces dernières défileront dans le cortège, notamment, outre M. Mélenchon, Pierre Laurent (PCF), Benoît Hamon (Générations), Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA).
Selon les organisateurs, cette initiative est une "première étape". Déjà, plusieurs associations, syndicats, partis envisagent une nouvelle journée de protestation le 26 mai. "Un cycle nouveau de mobilisation est en route", s'est félicité M. Mélenchon.
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Daniel Mermet
GA, BU, ZO, MEU : ils n'ont que quatre mots pour tout vocabulaire, ils veulent quitter leur planète qui est à gauche du ciel pour aller sur la Terre avec des machines qui ne marchent jamais. Ils pompent, ils ne font que pomper. D'un autre côté, il y a les Gibis avec leurs petits chapeaux, eux aussi veulent quitter leur planète trop plate pour aller sur la Terre.
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Nos impôts financent les obsèques des parlementaires !
Cette allocation funéraire destinée aux députés, aux anciens députés et leur famille est passée en mars dernier de 18 255 euros maximum à un forfait de 2 350 euros sous réserve de justificatifs.
Encore récemment, lorsqu'un ancien député décédait, son conjoint pouvait toucher jusqu'à trois mois de pension pour financer les frais d'obsèques. Par ailleurs, lorsque c'était le conjoint qui venait à décéder, ses ayants droit touchaient l'équivalent d'un mois de pension.
En 2017, les « allocations pour frais funéraires » ont représenté un montant total de 573 000 euros pour l'Assemblée nationale.
Pour faire des économies, le bureau de l'Assemblée nationale a donc légèrement réduit cette allocation funéraire. En revanche, l'Assemblée ne touche pas au «capital décès», cette somme versée au conjoint lorsque l'élu décède au cours de son mandat, qui correspond à une année d'indemnités environ.
Si l'Assemblée nationale a réduit le montant de cette allocation, rien ne bouge du côté du Sénat.
Au Sénat, les frais funéraires ont représenté 967 000 euros en 2016. Soit 17 000 euros en moyenne pour les funérailles de 53 sénateurs. Une somme bien plus élevée que celle accordée aux députés.
Pour Contribuables Associés, il ne fallait pas diminuer cette allocation funéraire, mais la supprimer intégralement !
C'est le moment de faire le ménage sur vos comptes internet. Twitter a appelé, jeudi 3 mai, ses utilisateurs à changer de mot de passe, après la découverte d'un bug. Un registre interne enregistrait les mots de passe non masqués des utilisateurs du réseau social, explique l'entreprise américaine dans un tweet. "Nous n'avons pas d'indication sur le fait qu'il y ait eu une intrusion ou une utilisation frauduleuse par qui que ce soit", rassure le site.
Mais sur son blog, Twitter conseille à ses utilisateurs de ne plus utiliser leur ancien mot de passe, par précaution, ainsi que "sur tous les services où vous avez pu utiliser le même". Vous pouvez également activer la vérification "à double facteur", poursuit Twitter. Cette technique vous permet de recevoir un code par téléphone lorsque vous vous connectez, afin de vérifier qu'il s'agit bien de vous. Mais pour être tout à fait serein, rien de tel qu'un mot de passe sûr.
Franceinfo vous donne quelques conseils pour sécuriser l'accès à vos comptes sur internet.
Dans quels cas un mot de passe est-il compromis ?
En matière de mot de passe, votre premier ennemi est votre premier cercle. Cette petite amie jalouse, ce collègue d'open space qui ne peut s'abstenir de se pencher par-dessus votre épaule quand vous tapez sur votre clavier. Ils pourraient même en savoir déjà assez sur vous pour accéder en toute impunité à vos mails, sans même avoir besoin d'un quelconque mot de passe. Tout simplement en répondant à votre place à la fameuse "question de sécurité". Ce champ qui vous permet (ainsi qu'à n'importe qui), en répondant à une question personnelle, de récupérer un mot de passe oublié. "Quel est le nom de votre animal de compagnie ? Quelle est la commune de naissance de votre mère ?" Etrangement, les formulaires d'inscription en ligne ne posent jamais la seule question qui vaille : combien sont-ils autour de vous à pouvoir répondre à cette question anodine ? Vous êtes sûr de la moralité de vos proches. Dont acte.
Vous êtes encore à la merci d'une faille de sécurité, du genre qui a touché Dailymotion en 2016. Un pirate accède à la base de données d'un serveur dans lequel sont stockés les couples "identifiant/mot de passe" des utilisateurs, et parfois même leurs coordonnées bancaires. Le cas est rare, mais ne vous pouvez rien y faire.
Enfin, il y a le pirate isolé et la méthode dite d'attaque "par force brute". Elle consiste à briser votre code à l'aide d'un logiciel, en essayant successivement toutes les combinaisons possibles, jusqu'à tomber sur le sésame. Là encore, vous êtes assez démuni. Tout ce que vous pouvez faire, c'est rendre l'opération aussi longue et fastidieuse que possible.
On peut déduire de cette expérience une règle simple. Plus votre mot de passe est compliqué, plus il est délicat de le trouver. Les vrais geeks mesurent la force d'un mot de passe en terme de "bits". Un mot de passe contenant 4 caractères numériques, comme votre code PIN, présente une force de 13 bits. Un mot de 8 caractères est évalué à 38 bits. Mais les experts en informatique considèrent qu'en dessous de 100 bits, votre mot de passe est d'une faiblesse affligeante.
Vos mots de passe doivent donc être longs. La plupart des sites recommandent un minimum de 8 caractères, mais comptez-en au moins 14 pour être tranquille. Ils doivent contenir aussi bien des chiffres que des lettres, des caractères spéciaux et des espaces, des majuscules et des minuscules. Et surtout, évitez les mots du dictionnaire. A ce titre, les fautes d'orthographe et une grammaire incertaine, une fois n'est pas coutume, sont chaudement recommandées. Si vous manquez d'imagination, il existe plusieurs générateurs de mots de passe aléatoires, comme WolframAlpha(en anglais), un moteur de recherche spécialisé dans les questions mathématiques complexes. Mais combien d'entre nous sont capables de retenir une suite de 14 caractères en tous genres ?
Portables et smartphones, ces deux talons d'Achille
Si nous sommes nombreux à utiliser les mots de passe les plus compliqués pour nos accès en ligne, dès lors qu'il s'agit de notre ordinateur portable, notre date de naissance jouit encore d'une popularité difficile à expliquer. C'est encore pire s'agissant de nos smartphones, trop souvent protégés par un simple code PIN (13 bits). La plupart des mobiles vous proposent aujourd'hui bien d'autres options de verrouillage, du mot de passe le plus complexe au motif à dessiner sur son écran tactile, en passant par la reconnaissance faciale pour les modèles les plus récents. En abandonnant pour de bon le code PIN, vous pourrez même mettre en échec le FBI(en anglais). Il en va de même pour votre laptop. Ces outils sont cruciaux dans notre sécurité, dans la mesure où ils offrent un accès libre à nos comptes e-mail et, par rebond, à la plupart de nos services web.
Comment retenir efficacement ses mots de passe ?
La première approche consiste à écrire sur un bout de papier ou dans un fichier texte la liste de vos mots de passe. C'est sans doute la plus mauvaise solution. Quiconque y accède peut s'approprier votre vie tout entière. Mais cela reste moins risqué que d'utiliser le même mot de passe pour tous vos services web. Si vous devez absolument en passer par-là, commencez par vous inventer une "clé de chiffrement" maison, par exemple "-2". C'est elle que vous devrez retenir pour décrypter, le moment venu, vos propres mots de passe. Au moment de coucher sur papier vos codes d'accès, vous leur appliquerez ce facteur -2. Ainsi, le mot de passe "Kim2529dOtCom", deviendra "Igk0307bMrAmk". Ou, pour faire plus simple, "12345" deviendrait "90123".
La seconde option passe par un logiciel de type gestionnaire de mots de passe. Il stocke pour vous, généralement en ligne ou sur une clé USB, tous les mots de passe que vous utilisez au quotidien et soulage d'autant votre mémoire. Le risque évident, c'est déjà arrivé, est que les serveurs de votre gestionnaire soient à leur tour compromis.
La dernière option, la plus sûre, est de ne faire confiance qu'à votre seul cerveau. Une façon de procéder consiste à n'utiliser que des dérivés d'un mot de passe "maître", en utilisant une clé différente pour chaque service web consulté. Partez d'une phrase toute faite, qui, on le répète, martyrise idéalement la grammaire et l'orthographe en alternant majuscules et minuscules : "mOnmOdpAssèsUpAIrE" (une espérance de vie proche de celle du soleil) et remplacez la première et la dernière lettre ou chiffre par les initiales du service concerné. Par exemple GM pour Gmail, ou FB pour Facebook.
Avoir un bon mot de passe est le principal moyen de se protéger, mais ce n'est pas le seul. La double authentification a été mise en place par de nombreux sites pour renforcer la sécurité de vos comptes. Le principe consiste à doubler l'identification par mot de passe en envoyant gratuitement un code sur votre téléphone, que vous devrez saisir sur le site pour accéder à votre compte. Sans ce code, un individu en possession de votre mot de passe ne pourra pas se connecter à votre compte. Il vous faudra cependant accepter de donner votre numéro de téléphone, mais comme l'explique notre article sur le sujet, nos données personnelles sont déjà abondamment utilisées par les grandes entreprises du web.
Le moteur de recherche Two Factor Auth liste tous les comptes qui proposent cette double authentification. Il permet d'accéder aux pages d'aide de chaque site, qui expliquent comment activer la double vérification sur leur compte. Par exemple, Twitter détaille comment recevoir un code par téléphone pour se connecter sur son site. Il faut se rendre sur la page "Paramètres et confidentialité" du compte en cliquant sur l'icône de votre profil, puis en cliquant sur "Passer en revue vos méthodes de vérification de connexion" dans l'onglet "Compte". Un numéro sera envoyé sur votre téléphone pour activer la vérification.
Sachez que certains sites proposent un troisième niveau de vérification, avec par exemple la vérification de l'identité de l'utilisateur grâce à un capteur biométrique, parfois présent sur les smartphones.
Derniers conseils avant de vous lancer
Veillez à changer régulièrement vos mots de passe, même si c'est fastidieux. Les experts les plus méticuleux, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information(PDF) en tête, recommandent de le faire tous les 90 jours. Une fois par an serait déjà une excellente résolution. Evitez à tout prix de cocher les cases "se souvenir de moi" ou "connexion automatique" dans vos formulaires d'identification en ligne. Après avoir utilisé un ordinateur public, pensez toujours à vider le cache du navigateur internet.
Enfin, n'envoyez jamais de mot de passe par e-mail, chat ou SMS. Et lorsque vous recevez un mail de la part d'un des services web que vous utilisez, préférez toujours renseigner manuellement leur URL dans votre navigateur plutôt que de suivre le lien qui vous est proposé. C'est la seule façon efficace de se préserver du phishing, qui consiste pour les pirates à se faire passer pour d'autres en vous renvoyant vers un site fictif, dont le seul but est de vous inviter à entrer vos identifiants pour mieux vous en délester. C'est d'ailleurs le cas le plus courant de vol d'identité.
Week-end d'orages avec risque de grêle sur le Languedoc
Le premier week-end de mai s'annonce à nouveau comme un week-end orageux. Météo Languedoc annonce "un retour en force des orages de chaleur", et redoute même des chutes de grêle, du samedi 5 mai jusqu'au début de la semaine prochaine.
Le risque de grêle concerne "plus particulièrement" le Gard, la Lozère et l'est de l'Hérault. Ce risque sera présent dès samedi, avant de s'étendre au reste de l'ex-région Languedoc-Roussillon. "Dimanche, le risque orageux pourrait gagner du terrain sur la région", prévient Météo Languedoc.
En outre, Météo France a placé les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales en alerte jaune pour du vent violent, du vendredi 4 mai jusqu'au lendemain.
Les gendarmes ont déversé une quantité record de grenades sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes
Depuis le début de l'évacuation de Notre-Dames-des-Landes, lundi 9 avril 2018, plus de 11.000 grenades ont déjà été tirées par les gendarmes mobiles. Selon les informations d'Europe 1, ce sont près de 8.000 grenades lacrymogènes et de plus de 3.000 grenades assourdissantes qui sont tombées sur la Zad en un peu plus d'une semaine. Propulsées à l'aide de lanceurs Cougar et Chouca, ces munitions peuvent parcourir jusqu'à 50 à 200 mètres avant d'atterrir. Dans certaines situations, les lacrymogènes ont bouché la vue des gendarmes mobiles, qui se sont retrouvés à tirer en aveugle à travers leurs propres gaz.
Dans le camp des zadistes, on recense plus de 272 blessés atteints par cette pluie de projectiles, même si l'équipe médicale de la Zad préfère rester vague sur le chiffre exact et les spécificités des blessures pour éviter que les opposants ne soient interpellés à l'hôpital, comme ce fut le cas en 2012. Du côté des forces de l'ordre, au moins 77 gendarmes ont eux aussi été blessés, dont 4 par l'une de leurs propres grenades au deuxième jour des expulsions.
Une journaliste de Reporterre, Marie Astier, et deux de Libération ont eux aussi été touchés au cours de leurs reportages. Les blessures recensées vont de l'irritation des voies respiratoires par les gaz lacrymogènes aux hématomes en passant aux petits éclats brûlants de grenades pénétrant les chairs jusqu'à celle, plus grave, d'un morceau de grenade de deux centimètres responsable d'une infection.
[Illustration : Tweet avec photo montrant les petits éclats de grenades qui pénètrent dans la peau.]
Voici les éclat qui criblent celles ou ceux qui se trouvent dans le champ d'une grenade comme on nous balance à #zad#nddl par salves à chaque charges et notamment en tir tendu ce qui est interdit ! C'est petits éclats brûlants pénètre profondément et sont difficile à extraire.
— Street Zad Actionmédic (@ZadStreet)
Nombre de ces projectiles ont dépassé leur date de péremption
La semaine dernière, les petites mains de Notre-Dames-des-Landes ont récupéré des restes de grenades lancées par les gendarmes pour témoigner du pilonnage subi. Les projectiles sont rassemblés en tas, et chaque tas est recouvert d'une bâche sur laquelle est inscrite les spécificités des engins recueillis. On y retrouve des bombes de désencerclement, des bombes assourdissantes, des cartouches de gaz lacrymogène, des cartouches de fumigènes… Ces produits sont fabriqués par les entreprises françaises Nobel Sport et SAE Alsetex.
Selon le collectif Désarmons-les !, ce sont justement les modèles de grenades à « effets combinés »GLI F4 de SAE Alsetec qui ont été massivement utilisés lors des évacuations. Des projectiles qui émettent par « détonation un effet sonore et de choc très intense en libérant instantanément du CS [gaz lacrymogène] pulvérulent »,vante son concepteur, qui met en avant les « effets psychologiques engendrés par l'effet sonore (165 db mesurés à 5 mètres et 160 db mesurés à 10 m) » ainsi que « l'onde de choc » produite pour « déstabiliser les manifestants dans des situations particulièrement difficiles ». Une grenade dont « l'usage était déjà remis en question dans un rapport commun de l'inspection de la gendarmerie et de la police à la suite de la mort de Rémi Fraisse en 2014, rappelle Désarmons-les !. Contestées pour les blessures graves qu'elles occasionnent, les GLI F4 sont censées être remplacées peu à peu par les GM2L [un modèle plus récent]. »
Les niveaux sonores, en décibels (db).
Pour écouler ses stocks, la gendarmerie semble avoir misé sur une utilisation massive des grenades F4, comme en témoigne Gaspard Glanz, journaliste habitué des mouvements sociaux et des lacrymogènes : « En dix ans, j'ai dû voir une dizaine de F4 exploser par événement. Durant la semaine du 9 avril, à Notre-Dames-des-Landes, il y avait des jets de plusieurs centaines tous les jours ! Une utilisation aussi gargantuesque de cette arme, c'est inédit. »
Une stratégie d'autant plus alarmante que nombre de ces projectiles ont dépassé leur date de péremption. « En examinant les restes des grenades, on a trouvé un lot entier de grenades qui a été fabriqué en 2005, et qui était donc périmé depuis 2015, poursuit Gaspard Glanz. Le problème, c'est que certaines munitions tombent sans exploser. C'est extrêmement dangereux si quelqu'un la ramasse et qu'elle lui saute dans les mains. » Et même si les projectiles fonctionnent correctement, ils n'en restent pas moins dangereux : « Nous avons récupéré des morceaux de plastique et de métal tout autour de chaque impact sur le sol. Quand elle explose, la coque supérieure de la grenade éclate complètement et se répand dans un périmètre de 5 à 10 mètres. Les tirs comme ceux-là, on a vu ce que ça a fait à Sivens. C'est un miracle qu'il n'y ait pas un mort sur les 3.000 assourdissantes lancées. »
« Il n'est pas interdit de porter des masques à gaz en manifestation »
Mais, les effets à long terme des gaz CS contenus dans les grenades utilisées à Notre-Dame-des-Landes restent eux aussi un vecteur d'inquiétude. Bien que décrite comme une arme non létale, des études ont élevé de sérieux doutes sur la classification du mélange produit : les gaz CS peuvent en effet causer de sérieux dommages pulmonaires et abîmer le cœur, les reins et le foie des personnes qui en font les frais. Si une exposition unique provoque des larmoiements, une irritation de l'appareil respiratoire et une sensation de brûlure sur la peau, une exposition chronique mène, elle, à des vomissements, des nausées, des maux de crâne et des insomnies qui peuvent durer plusieurs semaines. « Dans le cas de Notre-Dame-des-Landes, les gens qui restent sur place sont inondés de ces produits, qui se collent à la peau, à leurs vêtements. Il y a un effet de saturation, on commence à voir des cas de plus en plus inquiétants », évoque un membre de la Zad.
Sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, samedi 14 avril.
Point positif, le collectif Désarmons-les ! tient à souligner que les forces de l'ordre n'ont pas eu recours à des grenades « incapacitantes », comme certaines personnes l'ont écrit sur les réseaux sociaux. Pas plus qu'aux grenades contenant du gaz CN et de l'adamsite, un gaz chimique utilisé autrefois comme arme chimique et anti émeute, qui ne sont plus utilisées aujourd'hui.
En cas d'exposition aux gaz lacrymogènes, « le premier réflexe est de rester calme, conseille Gaspard Glanz, il faut retenir sa respiration, attendre que le gaz se dissipe et s'écarter de la zone quelques minutes. Si quelqu'un panique, il va respirer à pleins poumons et empirer la situation. » Il est également recommandé en cas de contamination de ne pas se frotter les yeux, au risque d'aggraver la situation, mais de les rincer à l'aide d'un sérum physiologique. Les vêtements touchés doivent eux être manipulés avec attention, en raison des résidus de gaz toujours présents à leur surface. Et quitte à être présent dans une zone où les grenades risquent de voler, le journaliste rappelle « qu'il n'est pas interdit de porter des masques à gaz en manifestation ».
Mais en pleine période de nidification, pas sûre que les oiseaux du bocage nantais aient prévu d'enfiler le leur, selon le journaliste : « La zone locale aussi a dû en pâtir avec le nombre de munitions lancées. C'est quelque chose qu'il faudra surveiller de près. »
L'Assemblée des blessés par la police, un collectif, a publié un document, intitulé Que fait la police ? où elle rassemble les faits concernant les armes utilisées par la gendarmerie lors de l'opération sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes du 9 au 18 avril : selon ce collectif, « le dispositif mis en place sur la zone illustre de façon terrible l'hybridation entre maintien de l'ordre et opération de guerre, ce que nous appelons la militarisation de la police ».
Télécharger « Que fait la police ? » :
Que fait la police ? par l'Assemblée des blessés
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