Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
mercredi 14 janvier 2015
mardi 13 janvier 2015
non à une révolution qui serait un retour au religieux face à la dérive idéologique vers la violence
Un changement est en route ou alors je ne comprends plus rien !
Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Ales 8 Janvier 18h30" :
A lire absolument !!!!
Un changement est en route ou alors je ne comprends plus rien !
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi – lui-même un homme « pieux » – a prononcé le 1er janvier dernier un discours capital devant les dignitaires et chercheurs de la prestigieuse université al-Azhar du Caire, qui donne le la en termes d'orthodoxie islamique dans une bonne part du monde musulman. Il a appelé à une « révolution religieuse ». Ce faisant, il a implicitement confirmé la violence intrinsèque à l'islam ou en tout cas à la pensée islamique aujourd'hui dominante. Son discours-choc a été prononcé avant l'attentat contre Charlie-Hebdo à Paris : celui-ci a en quelque sorte illustré le propos.
Al-Sisi rejette-t-il l'islam parce que la violence lui serait consubstantielle ? Non point. Il distingue entre la religion et la « pensée erronée » qui, selon lui, la trahit. Mais la manière dont il le dit affirme clairement qu'elle a aujourd'hui cours dans l'islam.
Le président égyptien Al-Sisi contre la « pensée la plus sacrée » de l'islam
« Nous devons considérer longuement et froidement la situation dans laquelle nous nous trouvons. Il est inconcevable qu'en raison de la pensée que nous tenons pour la plus sacrée, notre Oumma dans son ensemble soit source de préoccupations, de danger, de tueries et de destruction dans le monde entier. Impossible ! », a-t-il déclaré.
« Il est inconcevable que cette pensée – je ne parle pas de "religion" mais de pensée – ce corpus des idées et des textes que nous avons sacralisés au cours des siècles, à tel point que les contester est devenu très difficile, puisse nous opposer le monde entier. Peut-on imaginer que 1,6 milliard de personnes puissent vouloir tuer le reste des habitants du monde – 7 milliards – pour pouvoir vivre ? C'est impensable ! » « Cette Oumma est en train d'être déchirée, détruite, on la perd – et elle se perd par nos propres mains », a lancé Al-Sisi : c'est pour le moins une claire accusation et un appel à prendre la responsabilité de ce qui se passe dans le monde. Aussi a-t-il invité ceux qui animent la pensée islamique, muftis et imams, à prendre leur responsabilité « devant Allah ».
« Révolution religieuse » et Lumières
Ces paroles indiquent que l'islamisme – la pensée qu'il dénonce – n'est peut-être pas à identifier avec l'islam-religion, mais les termes sont suffisamment généraux pour que l'on puisse comprendre qu'Al-Sisi s'en prend à une situation de fait qui sévit depuis des siècles. Autre indication : il a demandé aux dignitaires religieux de « sortir d'eux-mêmes », de prendre du recul afin d'y réfléchir d'une manière plus « éclairée ». On pourrait traduire le mot par « illuminée ». Car la référence est là, discrète mais bien réelle, aux Lumières. La « révolution religieuse » que réclame le président égyptien correspond à une vision révolutionnaire – autant dire maçonnique – et non à une révolution qui serait un retour au religieux face à la dérive idéologique vers la violence.
Alors ?
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lundi 12 janvier 2015
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