Celui de la chanteuse a quelque chose de sombre et de pénétrant.
Elle présente les textes, des poèmes en yiddish ou en russe, d’une voix douce, parfois hésitante. Et puis, quand elle chante, sa voix devient profonde et grave, emplit tout l’espace, pénètre le public, sous le choc de l’émotion.
Porté par cette voix envoûtante et par des mélodies d’inspirations juives et slaves, on est emporté dans de déchirantes complaintes ou de joyeuses farandoles.
Antoine Rozenbaum àla contrebasse, Thierry Bretonnet à l’accordéon et Florent Labodinière à la guitare et au oud dialoguent avec la chanteuse, l’accompagnant de leurs rythmes et arrangements tout en finesse, tantôt bouleversants, tantôt débordants de vie et de swing.
Blik, c’est la recherche de l’expression authentique des chansons juives, véritables poésies dont le propos est tour à tour engagé, sombre, drôle ou empli d’espoir.
C’est un désir, un besoin de faire exister ces musiques marquées par l’histoire et l’exil.
C’est une mémoire nécessaire, et surtout vivante.
Une tradition klezmer que l’on retrouve fortement dans les morceaux instrumentaux, mais qui ne se ferme jamais, bien au contraire, aux apports d’autres musiques, d’autres influences, principalement le jazz, le classique et le tango.