jeudi 21 juin 2018

Le « pognon de dingue » investi dans la protection sociale est efficace et apprécié par les Français

Le « pognon de dingue » investi dans la protection sociale est efficace et apprécié par les Français

Le « pognon de dingue » investi dans la protection sociale est efficace et apprécié par les Français

Les comptes publiés jeudi par la Drees classent la France parmi les pays les plus actifs dans la lutte contre la pauvreté.

Opinion des Français sue l'intervention de l'Etat en matière économique et sociale

La publication, jeudi 21 juin, des comptes de la protection sociale en France et en Europe tombe à pic dans le débat sur son coût et son efficacité, marqué par la sortie du président Macron sur le « pognon de dingue » mis « dans les minima sociaux » à la veille d'un grand discours sur le sujet, le 13 juin. Et alors que le gouvernement doit annoncer début juillet sa « stratégie de lutte contre la pauvreté des jeunes et des enfants ». La direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), organisme officiel du ministère de la solidarité et de la santé, répond que l'efficacité de ces aides est incontestable.

L'effort collectif de la France, en 2016, pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion atteignait 40,5 milliards d'euros, soit 1,8 % du produit intérieur brut (PIB), dont 26,6 milliards d'euros de minima sociaux (revenu de solidarité active, allocation handicapé, minimum vieillesse), 11,9 milliards d'euros de prestations ciblées sur les ménages pauvres (prime pour l'emploi, aides des collectivités locales) et 2 milliards d'euros d'exonération de taxes d'habitation et foncière. En ajoutant la part des allocations logement et des prestations familiales distribuées aux ménages pauvres, respectivement 10 milliards et 6,4 milliards d'euros, le coût atteint 57 milliards d'euros, soit 2,6 % du PIB.

« Ces dépenses pour la lutte contre la pauvreté sont dynamiques, commente Jean-Marc Aubert, directeur de la Drees. Elles ont, entre 2006 et 2016, progressé de 3 % par an, soit une hausse de 0,3 point de PIB. La France est, certes, le pays le plus dépensier d'Europe, et sans doute du monde, avec un système de protection sociale parmi les plus généreux [englobant tous les risques, santé, vieillesse…], mais qui fait reculer la pauvreté monétaire de la population de dix points, puisqu'elle passe de 24 %, avant redistribution, à 13,4 %. »

Le seuil de pauvreté monétaire concerne les personnes vivant avec moins de 60 % du niveau de vie médian, soit, en France, un peu moins de 1 000 euros par mois et par personne, 1 500 euros pour un couple. En comparaison, la part des personnes pauvres est de 15,9 % au Royaume-Uni, de 16,2 % en Suède, 16,5 % en Allemagne et 22,3 % en Espagne où elle a bondi après la crise de 2008. La France se distingue d'ailleurs en n'ayant, dans cette période, jamais réduit son soutien aux plus modestes. Elle l'a même plutôt accentué.

La France, bon élève

Selon un autre critère, celui de « la privation matérielle sévère » de ménages qui, par exemple, n'arrivent pas à payer le loyer, doivent se passer de chauffage, de nourriture, de vacances et de téléphone pour boucler les fins de mois, la France est, là encore, dans les bons élèves européens, avec 4,4 % de familles concernées, contre 7,5 % dans l'Europe entière, 5,8 % en Espagne, 5,2 % au Royaume-Uni, mais derrière l'Allemagne (3,7 %) et l'imbattable Suède (0,8 %).

En considérant un troisième critère, « les personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail », c'est-à-dire moins d'un jour par semaine, la France en compte 8,4 %, contre 8,5 % en Suède, 9,6 % en Allemagne, 11,3 % au Royaume-Uni et 14,9 % en Espagne.

L'Union européenne s'était, en 2008, engagée à éradiquer ces trois types de pauvreté à l'horizon 2020, avec l'objectif ambitieux d'en sortir 20 millions de personnes en dix ans, d'ici 2018. Les pays de l'Est, notamment Pologne et Roumanie, ont bénéficié de leur entrée dans l'Europe en réduisant de 6 millions le nombre de personnes pauvres. Mais ailleurs, la crise et les restrictions budgétaires ont fait des ravages, excluant socialement 6,8 millions de personnes, dont 90 % dans trois pays : Italie, Espagne et Grèce dont le taux de pauvreté a grimpé de 7,8 points entre 2008 et 2016. Dans le même temps, la France limitait les dégâts, n'ayant à déplorer « que » 300 000 pauvres en plus.

Et les Français sont attachés à leur généreux système de protection sociale, comme l'illustre le baromètre annuel d'opinion de la Drees (réalisé par BVA auprès de 3 000 personnes en face-à-face) : après la crise de 2008, une part croissante des Français s'étaient montrés critiques envers ce système, jusqu'à 25 % en 2011, mais, en 2017, seulement 18 % des personnes interrogées considèrent que la part du revenu national consacré à la protection sociale est excessive et 14 % que le système de Sécurité sociale coûte trop cher à la société.

A la question « faut-il maintenir le niveau des prestations plutôt que le diminuer en échange d'une baisse d'impôts et de prestations ? », le maintien est plébiscité par 81 % des personnes interrogées, alors qu'ils n'étaient que 63 % en 2012. Les aides aux personnes handicapés dépendantes et les allocations logements sont, de même, approuvées par plus de 70 % des sondés. Le diagnostic d'Emmanuel Macron est donc largement contredit par l'avis des Français ainsi interrogés.

mercredi 20 juin 2018

La ministre de la Culture (et du patrimoine) épinglée pour non-respect... du patrimoine, chez elle à Arles

La ministre de la Culture (et du patrimoine) épinglée pour non-respect... du patrimoine, chez elle à Arles

La ministre de la Culture (et du patrimoine) épinglée pour non-respect... du patrimoine, chez elle à Arles

Il arrive parfois qu'une nomination au gouvernement entraîne une nécessaire remise en ordre des petites affaires d'un futur ministre... C'est ce qui semble être arrivé à Françoise Nyssen, ministre de la Culture d'Emmanuel Macron depuis mai 2017. Le Canard enchaîné raconte dans son édition du 20 juin comment l'ancienne directrice d'Actes Sud - maison d'édition fondée par son père - et son époux, Jean-Paul Capitani, auraient agrandi la boîte au mépris des règles du patrimoine de ce secteur sauvegardé d'Arles. Sur tout un pâté de maisons, le couple possède le siège d'Actes Sud, donc, mais également une librairie, trois salles de cinéma, un restaurant, un bar, une salle d'exposition et un hammam.

La première alerte est donnée en 2011 lorsqu'une commission "pour la sécurité contre les risques d'incendie et de panique" vient inspecter l'ensemble et conclut, dans un procès-verbal publié par le Canard : "D'importants travaux sont en cours de réalisation dans le bâtiment. Extension de la librairie, création de nouveaux locaux (...). La commission n'a pas connaissance de procès-verbal d'autorisation de travaux ou de permis de construire concernant la partie établissement recevant du public. La direction n'est pas en mesure de présenter ces documents." De fait, Françoise Nyssen et son époux n'ont pas fait de demandes pour ces travaux dans la vieille ville d'Arles, classée patrimoine mondiale de l'humanité, où la moindre modification doit obtenir l'aval des Bâtiments de France. Aujourd'hui, Jean-Paul Capitani assure au Canard que ces travaux concernaient "la transformation de réserves et locaux annexes en surface commerciale" et qu'ils "n'exigeaient donc aucune déclaration ou autorisation préalable".

De 180 m2 à 636 m2...

Le maire communiste d'Arles, Hervé Schiavetti, indique avoir "souvent écrit à Jean-Paul pour se plaindre de ses constructions". Sans aller plus loin. Au final, la librairie sera passée de 180 m2 à 636 m2. Françoise Nyssen, elle, indique qu'elle ne peut pas répondre sur tous ces points car les biens immobiliers appartiennent à son époux ou à leur SCI commune, "dont il détient la quasi-totalité du capital et dont il est le gérant".

Un avis ignoré durant 7 ans

Autre problème soulevé par la commission : "Des risques d'incendie et de panique existant dans l'établissement (...) pouvant mettre en péril les personnes". Les conditions pour accueillir du public ne sont pas réunies, la commission donne un "avis défavorable à la poursuite de l'exploitation de l'établissement". Toujours interrogé par le Canard, Jean-Paul Capitani, assure que cet avis n'était que "consultatif" et que "la sécurité des personnes n'a jamais été mise en cause". De fait, durant des années, les propriétaires ont pu continuer à exploiter les lieux sans difficulté. La fermeture de ces locaux inflammables ne sera jamais ordonnée.

Reste que le couple ne devait pas se sentir tant en règle que ça. Une fois l'annonce de l'arrivée de Françoise Nyssen au gouvernement actée, la SCI s'est bien décidée, six ans après les alertes de la commission... à se mettre au norme. Le 9 novembre 2017, le maire d'Arles a reçu une demande d'autorisation de travaux, demande étudiée le 19 janvier dernier. Les membres de la commission de sécurité ont noté que les travaux concernaient "une extension de l'établissement et une régularisation de travaux effectués sans autorisation". La SCI s'est également lancée dans des travaux "d'amélioration de la sécurité incendie de l'établissement actuellement sous avis défavorable". Mieux vaut tard que jamais !

Contrepoints | Journal libéral d’actualité en ligne | Contrepoints

https://www.contrepoints.org/2018/06/20/318546-si-lenergie-nucleaire-est-si-sure-pourquoi-en-avons-nous-si-peur

Linky n’est pas un ami - la grande enquête de Reporterre

https://reporterre.net/Linky-n-est-pas-un-ami-la-grande-enquete-de-Reporterre

ALÈS Prix de l'eau, feria et compte administratif... Tout ce qu'il faut retenir du conseil municipal - Objectif Gard

ALÈS Prix de l'eau, feria et compte administratif... Tout ce qu'il faut retenir du conseil municipal - Objectif Gard

ALÈS Prix de l'eau, feria et compte administratif… Tout ce qu'il faut retenir du conseil municipal

Benjamin Mathéaud, conseiller dans l'opposition (Photo : EL/OG)

Ambiance mouvementée, hier soir, lors du vote du compte administratif 2017 par les membres du conseil municipal d'Alès...

Compte administratif

Pendant de longues minutes, le maire d'Alès, Max Roustan, a présenté le compte administratif de l'année passée avant de demander aux élus de le voter. On retient que le résultat net de la ville est de 6,3 millions d'euros et "qu'on doit se réjouir d'avoir un résultat aussi favorable malgré les ponctions qui nous sont faites", déclare le premier magistrat. Mais bizarrement, dans l'opposition, personne n'a l'air de se réjouir... Son fer de lance, Jean-Michel Suau, ouvre le bal : "c'est sûr, vous avez appliqué avec zèle les politiques d'austérité". Benjamin Mathéaud enchaîne : "votre politique ne fait pas avancer la vie des Alésiens. La voirie commence à être scandaleuse (...) Quant aux parkings, vous êtes complètement à rebours de ce qu'il faudrait faire(...). Concernant l'indicateur de la démographie, toutes les communes autour d'Alès gagnent des habitants et nous on stagne. Voire on régresse".

Débat sur le prix de l'eau

Fabien Gabillon lance un pavé dans la flaque : "contrairement à la propagande qui est faite, on n'a pas l'eau la moins chère de France. On constate un hausse progressive ces dernières années avec un bond considérable entre 2014 et 2016. Même la ville de Nîmes fait un prix au mètre cube inférieur à celle d'Alès". La réponse de Roustan ne se fait pas attendre : "il a confondu le prix de l'eau et du Pastis".

Emplois aidés

À l'occasion d'une délibération sur des créations de postes au sein de la collectivité, Benjamin Mathéaud revient sur un article publié le matin même par nos confrères de Midi Libre : le chef de service politique de la Ville bénéficie d'un contrat d'accompagnement à l'emploi (CAE), un "statut qui n'est pas adapté" à la fonction estime l'opposant qui questionne le maire : "qu'avez-vous prévu pour ces personnes-là ? Pourquoi avez-vous fait ce choix pour l'un de vos cadres administratifs ?". Le directeur général des services, Christophe Rivenq, bouillonne mais ne répond pas. Max Roustan en fait autant.

Les prix des emplacements pendant la feria

Jean-Michel Suau profite d'une délibération pour exprimer "la grande inquiétude de la vie associative alésienne". Il détaille : "ce qui me remonte de nombre d'associations, c'est la difficulté à faire face à une feria qui coûte très cher. Il faudrait revoir les prix pour les emplacement : 1 950€ sur le boulevard Louis Blanc contre 1 400€ place de la mairie. Il y a sûrement des raisons comme quelques amitiés...", accuse le communiste. Roustan réplique : "vous tombez bien bas. Que Mathéaud le fasse... La différence, c'est que sur la place de la mairie, ils paient aussi leur(s) tente(s), en plus de l'emplacement".

Le best-of de Benjamin Mathéaud

- (À propos de l'état des routes) "À Alès, on n'élève pas les poules, mais les nids de poule."

- (En parlant de Max Roustan) "Il faut vous reconnaître un talent indéniable pour la communication. Lorsque vous serez en retraite, lancez-vous dans le théâtre ! Vous maîtrisez déjà les techniques de l'Actors Studio."

- (Toujours à propos de Max Roustan) "Vous dépensez un pognon dingue... Surtout quand ce n'est pas le vôtre !"

Tony Duret

"Contractuels : le gouvernement franchit la ligne rouge !" - Fabien Tastet

"Contractuels : le gouvernement franchit la ligne rouge !" - Fabien Tastet

« Contractuels : le gouvernement franchit la ligne rouge ! » – Fabien Tastet

Chaque année les administrateurs territoriaux réunis en congrès, tout en traitant des grands sujets d'actualité, comme la réforme de l'action publique, les finances locales et l'avenir de la fonction publique, se penchent sur une thématique particulière. Cette année, pour le 29e Congrès de l'AATF, ils réfléchiront sur les liens entre la science et l'action publique, et par exemple examinerons les liens entre la science et le management. Mais l'actualité rattrape les administrateurs : entre les réformes annoncées et celles en cours, il y a beaucoup à dire.

Parmi les réformes en cours, quelles sont celles que l'AATF approuve ?

Nous sommes très satisfaits de l'expérimentation, qui repose sur l'intelligence locale. Elle permettra aux collectivités territoriales de différencier leurs interventions d'une zone géographique à l'autre selon leurs particularités. Elle leur permettra aussi de s'entendre, notamment dans le cadre des conférences territoriales de l'action publique (CTAP), qu'il faudra donc muscler. C'est un sujet qui avance.

A notre soulagement, les risques de la décorellation du point d'indice et de la double règle d'or sur les dépenses de fonctionnement et d'investissement ont été écartés.

La création d'une agence de cohésion des territoires correspond aussi à l'une de nos propositions antérieures : c'est la consolidation des moyens pour aider les territoires en difficulté, une sorte d'ANRU rurale.

La réforme des finances locales vous semble-t-elle aller dans le bon sens ?

Là, nous sommes plus inquiets. S'agissant de la taxe d'habitation, nous sommes surpris que la commission Bur / Richard semble considérer qu'en France, il n'est pas important que le pouvoir de taux ne soit pas conféré aux élus. Cela devrait être, dans une reforme territoriale, le principe fondamental !

L'esprit de la décentralisation à la française, c'est le consentement à l'impôt et la possibilité pour des élus locaux, sous le contrôle de leur population, de décider de leur politique fiscale. C'est symboliquement important, mais aussi techniquement : sans pouvoir de taux pour les élus, avec des dépenses de fonctionnement encadrées, comment vont-ils pouvoir gérer les chocs de la gestion quotidienne, comme par exemple le départ d'une entreprise, ou la nécessité de rénover un équipement public ?

Tout le modèle de décentralisation pourrait être remis en cause, d'une façon très étonnante. Cela dénote une défiance envers les élus, considérés comme des corps intermédiaires, que le Gouvernement n'entend pas.

Etes-vous favorable au recours étendu aux contractuels ?

C'est un sujet à surveiller comme le lait sur le feu ! Nous ne sommes pas par principe contre le contrat : il est permis par le statut. L'AATF a même pris des initiatives pour un meilleur dialogue entre le public et le privé. Il faut permettre à des cadres du public de faire carrière dans le privé et réciproquement, pour nous enrichir les uns les autres.

Mais le gouvernement franchit la ligne rouge. Il a déposé des amendements sur le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, dite « loi Pénicaud » en discussion à l'Assemblée nationale [votés dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 juin, ndlr].

Des amendements qui visent à ouvrir tous les postes de directions dans l'Etat, la territoriale et dans l'hospitalière aux contractuels !

Le contrat doit rester le mode dérogatoire : le mode de droit commun d'entrée dans la fonction publique, c'est le concours ! Si cette digue tombe, c'est tout le statut qui est mis à mal ! Pourquoi alors passer un concours ou un examen professionnel si tous les postes sont ouverts aux contractuels ? Pourquoi alors la France investirait encore dans des écoles du service public ? Pourquoi mettre chaque année 200 cadres supérieurs publics sur le marché si c'est pour les mettre en concurrence avec des personnes venant du privé ?

Selon vous, l'alerte est donnée ?

Encore une fois, il faut améliorer et assouplir les modalités de recours au contrat. Mais à la condition sine qua none que le contrat soit contingenté. Ce contingentement peut se faire soit par l'établissement d'une liste limitative par poste, soit par collectivité, soit par niveau hiérarchique. Mais il ne peut y avoir un accès généralisé aux contractuels dans la haute fonction publique.

Quel est le risque ?

Sans contingentement, tout peut arriver ! Jusqu'à présent, le recrutement direct par contrat était possible pour un certain nombre de postes dans le cadre d'un seuil. Il y avait donc des limites. Mais le Gouvernement entend supprimer toutes conditions et tout contingentement sur tous les postes de direction générale dans les trois versants de la fonction publique.

Par ces amendements, le gouvernement montre qu'il veut faire sauter un certain nombre de verrous. Demain, une collectivité pourrait ne recruter que des contractuels. C'est une façon insidieuse de détricoter le statut. Ce qui est dérogatoire doit le rester.

Alors certes, et conformément à ce que l'AATF préconise depuis longtemps, il faut favoriser la mobilité inter fonctions publiques. Et nous soutenons depuis toujours l'idée de réformer la haute fonction publique pour qu'il y ait plus de fluidité, plus de diversité.  Mais il faut maintenir le principe du contingentement. Ouvrir le recrutement par contrat sans contingentement et sans encadrement, c'est franchir une ligne rouge.

Demain, une collectivité pourrait ne recruter que des contractuels. C'est une façon insidieuse de détricoter le statut.

Vous n'avez donc pas été entendus sur le maintien du concours comme principe d'accès à la territoriale ?

Je trouve que la méthode du Gouvernement est pour le moins désagréable. Il affirme répondre à une attente des élus. Ce n'est pas ce que je constate. Aucun ne demande à ce que le contrat soit le principe de recrutement…  et d'ailleurs, aucun ne semble non plus d'accord avec l'idée de réduire le pouvoir fiscal local !

Opposer les acteurs n'est jamais une bonne méthode et l'on risque ainsi de s'exposer à de sévères démentis ! En ce sens, fédérer la parole de l'employeur public local, comme le propose Philippe Laurent, me paraît une bonne idée. La question de l'emploi public mérite une organisation spécifique.

Vous constatez donc un problème de méthode dans l'action gouvernementale ?

Les dépôts d'amendements sur les contractuels dans le cadre de l'examen du projet de loi Pénicaud se sont faits en dehors de toute concertation. Et ce, alors même que le Gouvernement ne cesse d'insister sur sa volonté d'écouter.

La réforme de la fonction publique est annoncée pour 2019, et le gouvernement dépose de façon scélérate des amendements sur un projet de loi qui n'a rien à voir… Le gouvernement prétend concerter, dans le cadre d'une réforme de la fonction publique pour 2019, mais prétexte désormais qu'il faut aller vite ! A quoi sert Action publique 2022 ? Et tout cela à un mois de la prochaine conférence nationale des territoires !

Il y a une forme de panique, d'empressement injustifié, et sur des sujets lourds. C'est contraire à la méthode qu'avait annoncé suivre  Olivier Dussopt… Ce gouvernement est marqué par la verticalité, la communication directe envers les citoyens. Mais très peu de considération pour les corps intermédiaires…

Il y a une forme de panique, d'empressement injustifié, et sur des sujets lourds. C'est contraire à la méthode qu'avait annoncé suivre Olivier Dussopt…

Que pensez-vous des critiques selon lesquelles les territoriaux prennent trop la parole sur la réforme de l'action publique ?

Ce sont des polémiques récurrentes. Et le débat est sciemment biaisé. Les obligations de réserve et de discrétion professionnelle, le fonctionnaire territorial les doit à sa collectivité. Mais en quoi les territoriaux ne seraient pas légitimes à participer à un débat général sur la gestion des collectivités territoriales ou sur l'avenir de la fonction publique ?

Je revendique le droit pour les professionnels que nous sommes à nous exprimer sur nos métiers dès lors que l'on ne s'exprime pas sur la situation particulière de notre collectivité. Et dans la période actuelle, on a besoin que toutes les voix s'additionnent pour défendre la République décentralisée et la gestion des collectivités locales.

En quoi les territoriaux ne seraient pas légitimes à participer à un débat général sur l'avenir de la fonction publique ?

Focus

Appel du 18 juin

C'est l'appel du 18 juin… L'Association des administrateurs territoriaux a saisi par courrier l'Association des maires de France des risques encourus par l'adoption des amendements gouvernementaux sur l'ouverture sans limite aux contractuels : « Une administration locale dont l'équipe de direction serait très largement composée d'agents contractuels exposerait la collectivité à une pression permanente au renchérissement des rémunérations, au creusement des écarts salariaux avec les autres agents de la collectivité »… mais aussi à « une perte de compétences ».

L'association estime nécessaire « une mobilisation pour que ces amendements soient rejetés et soient intégrés au travail de concertation engagée par le gouvernement avec les associations d'élus et les syndicats ». Une demande également directement portée auprès du premier ministre Edouard Philippe.

Cet article est en relation avec les dossiers

mardi 19 juin 2018

Kim Jong-un et Xi Jinping célèbrent la perte d'influence des Etats-Unis en Asie - Les Echos

Kim Jong-un et Xi Jinping célèbrent la perte d'influence des Etats-Unis en Asie - Les Echos

Se retrouvant à Pékin, le leader nord-coréen et le président chinois peuvent se féliciter de l'annulation des exercices militaires conjoints qui devaient associer des troupes américaines et sud-coréennes.

Le président Xi Jinping (à droite) avec le leader nord-coréen Kim Jong-un à Dalian, en Chine. - AFP

Après avoir boudé Pékin pendant les six premières années de son règne, Kim Jong-un multiplie désormais les déplacements dans la capitale de la Chine, son principal allié et partenaire économique. A l'occasion d'une troisième visite, en moins de trois mois, dans le pays, le leader nord-coréen devait retrouver, mardi soir ou mercredi, le président chinois Xi Jinping pour lui dévoiler, dans le détail, la teneur de ses entretiens, du 12 juin...

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VIDEO. "Tu m'appelles monsieur le Président " : Macron recadre un collégien lors des commémorations du 18-Juin

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GRAU-DU-ROI Quand les pêcheurs font la fête - Objectif Gard

GRAU-DU-ROI Quand les pêcheurs font la fête - Objectif Gard

GRAU-DU-ROI Quand les pêcheurs font la fête

Hier, la Fête de la mer était l'occasion pour les pêcheurs graulens de recevoir à leur bord.

(photo Véronique Palomar)

Hier, s'achevait la Fête de la Saint-Pierre ou Fête de la mer qui a battu son plein durant trois jours.

La journée a commencé par une messe en hommage aux marins disparus en mer, puis les bateaux de toutes tailles ont embarqué le public pour une promenade en mer. Une fois la balade terminée, l'heure était à la fête, entre proches.

Arlésiennes et DJ

Des Arlésiennes, des marins pêcheurs, un DJ et la poupe d'un chalutier transformée en dance floor : ça se passe comme ça à la Fête de la mer au Grau-du-Roi (Photo Véronique Palomar)

En famille ou entre amis, les marins avaient organisé des fêtes à bord de leurs bateaux ou sur les quais. L'occasion de belles rencontres. Sur le Marie-Jérémy, on a fait les choses en grand. Sur le quai, une longue table avec des boissons recouverte d'un buffet et de boissons fraîches. Frédéric Bas, patron du chalutier, accueille les nouveaux arrivants avec un grand sourire.

Dans deux ans, il passera la main à son fils Jeremy qui travaille déjà avec lui et, cette année, ils ont décidé de faire une grande fête. Frédéric a invité des Arlésiennes parce que la tradition c'est important. Stéphanie et Céline sont aux anges. Céline explique : "nous sommes là parce qu'on a eu la chance d'être invitées. On a fait la sortie en mer, c'était vraiment bien. Le rôle des Arlésiennes c'est de porter le costume pour les événements importants."

En futur patron, Frédéric Bas a pris en charge l'organisation de la fête. À jeune génération, moyens modernes. DJ et platines à la poupe et en avant la musique ! Tony est tout sourire, s'il n'est pas le premier, en tout cas peu de DJ peuvent se vanter d'avoir mis l'ambiance depuis un gros bateau de pêche… Toutes générations confondues, la Fête de la Saint-Pierre, c'est d'abord un hommage aux disparus.

"Aujourd'hui, il y en a moins qu'avant mais cet hommage est important pour nous", affirme Frédéric très sérieusement. Puis le ton redevient plus léger et il poursuit : " Et puis quand c'est fini, c'est l'heure de l'apéro…" Comme tous les marins pêcheurs, Frédéric et son équipage prennent la mer tous les jours où le temps le permet à bord du chalutier de 21 mètres. "Dans deux ans, je rachète le bateau et je continue le métier comme mon père et mon grand-père avant lui. C'est une passion. Si on n'est pas passionné dans ce métier, on ne tient pas deux jours. Pour se lever à 2 heures du matin par tous les temps, il faut avoir l'envie", conclut le futur patron des étoiles dans les yeux.

Les petits métiers

(photo Véronique Palomar)

Sur le quai deux bateaux à couple (l'un amarré à l'autre), au premier plan le Jean-Michel Louis. Apéro, pizza et bonne humeur. Thomas Roche, le patron de pêche est heureux, il passe une bonne journée avec ses amis et sa famille. Il ira finir la l'après-midi sur le Marie-Jérémy, le bateau de son pote, Frédéric. Pour lui la fête de la mer c'est "l'occasion de rendre hommage aux disparus en mer et de réunir la profession le temps d'un week-end. Entre marins pêcheurs, l'ambiance est plutôt bonne. Au Grau-du-Roi on est solidaires."

Les petits métiers se distinguent des chalutiers par la taille de leur bateau. Thomas pêche des escargots de mer et des poissons plats (raies, soles, turbots sur le fond avec un filet appelé trémaille) et vend son poisson directement au quai tous les matins. Marin depuis 17 ans, il commande le Jean-Michel Louis (prénom de ses deux grands pères) depuis 6 ans. "Il y a des moments durs, raconte le jeune homme avant de poursuivre, "puis ça va mieux, alors on reprend le moral. Depuis 6 ans il y a des années avec et d'autres sans. On ne peut rien prévoir. Tous les jours sont différents." Le jeune patron de pêche projette de passer au chalutier bientôt. "C'est une vocation. Aujourd'hui, j'ai de plus en plus de jeunes qui achètent mon poisson. On revient à l'idée du bon… Et c'est tant mieux parce que notre métier a besoin d'une meilleure image", conclut-il.

À bord du Jean-Michel Louis, c'est l'heure de l'apéro entre amis (photo Véronique Palomar)

Que la fête soit belle !

(photo Véronique Palomar)

Une grande bâche entre deux bateaux, des tables, des bancs, la fête se prépare. Tom clame très fier, "avec mes amis, on va mettre l'ambiance et ça va être super". Bien à l'abri des coups de mer, de bateaux en bateaux, l'heure est au partage. Celui d'une passion.

Véronique Palomar

MÉDITERRANÉE Deux chalutiers graulens coincés en Espagne par la police - Objectif Gard
LE JULIARTH

MÉDITERRANÉE Deux chalutiers graulens coincés en Espagne par la police - Objectif Gard

MÉDITERRANÉE Deux chalutiers graulens coincés en Espagne par la police

Une opération de remorquage entre deux marins-pêcheurs gardois n'a pas été autorisée dans les eaux espagnoles.

Le Juliarth, un des chalutiers coincés en Espagne (photo Frédéric Souchard, photographe)

Un chalutier graulen venu à la rescousse d'un collègue coincé dans les eaux espagnoles pour le remorquer s'est fait arraisonner par la police espagnole.

Si en France le devoir de solidarité entre marins-pêcheurs permet à l'un d'aider l'autre, ce n'est pas le cas avec la loi espagnole. Arraisonnés par la Guardia civil et les autorités maritimes espagnoles, les deux équipages ont été interrogés pendant cinq heures par les policiers et devraient payer une caution avant de repartir vers leur port d'attache.

Pour l'instant, les deux équipages, celui du Louis Elie 2, qui a cassé son moteur, et le Juliarth sont bloqués à Villanueva, un port à 100 km de Barcelone. D'après les informations de M. Dufourcq, le patron du Juliarth, que nous avons pu joindre ce midi, les autorités maritimes espagnoles n'ont jamais reçu les autorisations délivrées au chalutier secouriste par les autorités maritimes françaises...

Partis mercredi matin à 8h du Grau-du-roi, les marins-pêcheurs commencent à trouver le temps long, surtout après les procès-verbaux dressés par la police espagnole et leurs cinq heures d'audition... Ils se résignent à passer ce week-end en Espagne, tout en contactant le maximum de gens possible pour débloquer leur situation. Il y aurait déjà eu des précédents, un autre marin-pêcheur venu aider un collègue dans les eaux espagnoles en 2002 ayant connu le même genre d'ennui. Visiblement, seul le recours à une compagnie de remorqueurs spécifiques serait autorisé dans les eaux espagnoles.

Actualisation 16 h 45. Lors de l'inauguration de l'École de mer à Port-Camargue ce vendredi 25 mai après-midi, le maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste, a évoqué la mésaventure des marins locaux. Ce matin, après entretien avec les marins retenus par les autorités espagnoles, il a alerté toutes les autorités maritimes susceptibles d'intervenir en leur faveur : la direction nationale de la pêche, la DIRM, Bernard Pérez, le président du comité régional des pêches d'Occitanie, et Gérard Romiti, président du comité national des pêches maritimes. Les marins graulens, philosophes, se préparaient toutefois psychologiquement à rester au port pendant ce week-end.

Florence Genestier

Le Grau du Roi fète de la Saint Pierre



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lundi 18 juin 2018

Marianne | “Le goût de la vérité n’empêche pas de prendre parti” A.Camus

Marianne | "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" A.Camus

"Que de la provoc" ou "réglo" : Ruffin vu par sa circo, un an après son élection

Au marché couvert d'Abbeville, ce samedi 9 juin, on a bien identifié le profil politique de François Ruffin. Pour son nom, en revanche, c'est une autre affaire. « Ah oui, lui, comment il s'appelle ? Il en faut des gens comme ça pour dire ce qui ne va pas », s'exclame Janine, 80 ans, un sac de légumes au bras, quand on lui montre une photo du parlementaire élu il y a tout juste un an. « Je suis mieux habillé que lui, souvent. C'est la France insoumise, pas mon truc », indique Bertrand Mercier, 65 ans, stationné sur la place du Grand-Marché, pendant que son épouse finit ses emplettes. Lui non plus n'arrive pas à se souvenir du nom de l'élu.

Au bout d'un an de mandat et de coups d'éclat, la popularité de François Ruffin dans cette sous-préfecture de la Somme, deuxième ville de la circonscription de François Ruffin avec ses 23.000 habitants, paraît tout à la fois impressionnante et décevante. Impressionnante car hormis une dame pressée qui n'a « jamais vu cette personne », tous les passants ont un mot, un avis sur cet ovni de la vie politique française. « Il est venu à l'Ehpad d'Abbeville, il ne laisse pas tomber les gens », approuve Francine, 55 ans, venue acheter son poulet du samedi en famille. « Je ne suis pas de son bord mais il a l'air sincère », estime Alain Chevalier, fonctionnaire de 58 ans. Un chouia décevante aussi, parce que dans ce marché où la majorité des clients semblent avoir atteint le troisième âge et où aucun militant n'est venu tracter, le réalisateur de Merci Patron ! est loin de réaliser 100% des voix, même s'il a réuni 56% des voix en juin 2017, et 54% à Abbeville, face au maire macroniste Nicolas Dumont.

La promesse du référendum révocatoire

Promesse de campagne oblige, le membre du groupe France insoumise à l'Assemblée nationale propose aujourd'hui aux habitants de sa circonscription de le révoquer et de provoquer une nouvelle élection, si 25% des électeurs en décident ainsi. Pour cela, il suffit de découper un formulaire transmis dans toutes les boîtes aux lettres et de le renvoyer à la permanence parlementaire du député. Selon nos informations, seule une signature d'habitant de la circonscription a pour l'heure été reçue par l'équipe de François Ruffin. Deux autres citoyens ont envoyé le même bulletin révocatoire alors qu'ils n'habitent pas dans le territoire de l'élection. Une marque de confiance des habitants ? Plutôt une abstention au bénéfice du doute, à en croire certains Abbevillois. « Il paraît réglo, il fait ce qu'il a dit pour l'instant, donc on peut lui laisser les cinq ans », estime Damien Dezoteux, 42 ans, communicant et associatif. « Mais ça ne veut pas dire qu'on va voter pour lui. Pour ça, il faudrait un vrai projet ».

"Toute sa provoc', je ne comprends pas"

Spontanément, les habitants confient plus facilement leur vote pour La République en Marche que pour le candidat de Picardie Debout. « Moi j'ai voté Macron aux législatives », explique ainsi Louise Bercez, 72 ans, retraitée de l'enseignement et conseillère municipale sans étiquette du village voisin de Mareuil-Caubert. « Les idées de Ruffin sont intéressantes mais je n'ai pas apprécié sa tribune dans Le Monde, où il disait « Monsieur Macron, on vous hait ». Il n'avait pas à dire ça, ce n'est pas vrai », raconte la retraitée. Depuis son élection, l'élue municipale reconnaît que le député est « courageux » mais elle n'apprécie pas ses facéties vestimentaires : « Toute sa provoc' avec le maillot de foot, je ne comprends pas. Il n'a pas besoin de faire ça, il se met des gens à dos pour rien ».

Sur la place Max Lejeune, devant l'hôtel de ville, où est organisé un Salon du livre jeunesse, les badauds ne semblent pas plus convaincus par le style du fondateur de Fakir. René Ancelin, gardien d'immeuble de 65 ans, lui reproche de se concentrer sur des engagements accessoires : « Qu'il se paye au Smic, qu'il reverse de l'argent à des associations, on s'en fiche de cela. Et la chemise qui sort du pantalon, ça ne le rend pas sympathique. Il faut respecter la fonction de député. Ce qu'on voudrait, c'est quelqu'un qui vient nous voir et qui obtient des choses. A Abbeville, il n'est jamais venu. On ne l'intéresse pas ». Lui n'a pas l'air d'avoir été marqué par la visite de l'Ehpad, contrairement à Francine.

René et son épouse Geneviève, 67 ans, gardienne d'immeuble retraitée, ont longtemps milité à Force Ouvrière. En 2017, Geneviève Ancelin a voté « Marine ». « Il y a trop d'étrangers, on ne fait rien pour les gens comme nous », explique-t-elle. Ruffin ? Elle « demande à voir », mais apprécie qu'il « secoue un peu » les puissants. « C'est un peu le nouveau Laguiller. On le respecte car il dit des choses importantes mais on ne l'imagine pas au pouvoir », considère Damien Dezoteux. Est-ce une question de génération ? Seule Marie Pouget, une étudiante de 22 ans, paraît entièrement conquise par son nouveau représentant : « Il n'est pas comme les autres. C'est comme si c'était un citoyen normal invité à l'Assemblée nationale. Et il défend les vraies gens, ça fait du bien ».

"C'est le Coluche de l'Assemblée"

Quand on interroge les auteurs de livre venus dédicacer leurs ouvrages sur le Salon, on ne tarde pas à tomber sur de vieilles connaissances de François Ruffin. « J'ai collaboré à Fakir à la fin des années 2000, il était très sympa », raconte le dessinateur Peter Patfawl (un pseudo), 29 ans. « C'est le Coluche de l'Assemblée », s'enthousiasme ce natif d'Albert, la troisième ville du département, avant de nuancer quelque peu son jugement : « Bon, pour l'instant, c'est encore beaucoup de provocs et pas beaucoup de travail de député ». Même si le parlementaire a déjà rédigé un rapport sur le burn-out et des centaines d'amendements, ces initiatives ont beaucoup moins marqué les électeurs que ses envolées à la tribune.

Domitille Cauet était elle au lycée avec le député de la France insoumise. « Il était déjà contestataire », se rappelle cette professeur de français, animatrice de « On Ted autrement », une association qui vient en aide aux enfants autistes. Proche de Brigitte Macron, qui a été sa professeure de français, elle n'envisage pas vraiment de voter pour le réalisateur de Merci Patron ! - « il est d'extrême gauche, ce n'est pas ma tasse de thé » - mais salue son engagement en faveur des plus fragiles : « J'ai beaucoup apprécié sa tirade sur les femmes de ménage. Mais j'attends qu'il propose vraiment quelque chose. Si c'est juste la grève à la SNCF, ce n'est pas la peine ». Le député de la Somme a encore quatre ans pour convaincre les amis des Macron.

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L'appel à témoins a été placardé dans le village de La Grand-Combe.

EDITH LEFRANC

APPEL A TÉMOIN ACCIDENT DÉLIT DE FUITE A LA GRAND COMBE
Ce dimanche vers 13h41