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mardi 9 décembre 2025

Fwd: Menaces, agressions et autodafé : «La Digue», un groupuscule lorientais hors de contrôle


Du RN aux groupuscules violents, Libé passe au crible l'extrême droite

«La Digue» : ce pourrait être une référence au barrage républicain contre l'extrême droite. Dans un glissement peut-être révélateur, c'est le nom du groupuscule néofasciste lorientais dont nous vous rapportons cette semaine les agissements de plus en plus préoccupants. Agressions, intimidations, crémation de livres : leur palmarès illustre la désinhibition de ces mouvements radicaux dont nous vous rendons régulièrement compte. Une violence relativisée, quand elle n'est pas niée ou passée sous silence, par l'extrême droite, ses avocats médiatiques et ses porte-bagages politiques. 

La «digue» qui les occupe, c'est celle, plus très vaillante, qui devrait encore séparer les nationalistes xénophobes du reste du champ politique. Et qu'ils veulent achever d'abattre. Demandez-en des nouvelles aux figures des Républicains qui ont, ces derniers temps, multiplié les signaux en ce sens. Ou à Nicolas Sarkozy qui, dans son compte-rendu d'incarcération paru en librairie, tend presque ouvertement la main au RN. Lorsque la droite rompra le cordon, il lui faudra aussi assumer les liens maintes fois démontrés entre ses nouveaux partenaires et les marges radicales les moins fréquentables. 

L'équipe de Frontal

 

«La Digue» prétend «œuvrer contre le communisme et à faire rayonner la France». (@lorient.la.digue)

l'enquête

Menaces, agressions et autodafé : «La Digue», un groupuscule lorientais hors de contrôle

La ville la plus peuplée du Morbihan subit les exactions d'une bande menée par un ancien colleur d'affiches pour Eric Zemmour. Face au groupuscule de ces néonazis assumés, la réponse des autorités semble tarder. Nous vous racontons leurs méfaits.

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Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy à la Maison de la chimie à Paris, le 23 octobre, lors d'une conférence de presse du RN. (Albert Facelly/Libération)

La Mare aux droitards

Révélations de «Libé» sur les liens entre le RN et la GUD connexion : le parti s'embrouille dans sa défense

Menteurs ou incompétents ? Interrogé la semaine dernière sur les informations de Frontal, Jean-Philippe Tanguy a plaidé l'ignorance, ainsi que celle de Marine Le Pen, quant aux liens financiers qui continueraient d'exister entre Frédéric Chatillon et la formation d'extrême droite.

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Ce que cherche Jordan Bardella ? Un joli pactole !

«Front républicain» : la droite travaille à faire tomber le barrage

Pourquoi changer une équipe qui perd ? Comme depuis près de dix ans, la droite, à travers la voix de son patron, Bruno Retailleau, estime que pour récupérer ses ouailles parties au RN, il faut parler comme lui. Dimanche, il a encore estimé que le parti d'extrême droite «appartient à l'arc républicain». Tout en refusant l'union de son camp avec Le Pen ou Bardella… 

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La tombe de l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, au cimetière de Bagneux dans les Hauts-de-Seine, le 9 octobre. (Thomas Samson /AFP)

ça arrive près de chez vous

Un acte «au caractère minable» : le profanateur de la tombe de Badinter condamné à un an de prison avec sursis

Un homme de 23 ans, qui se qualifie de «royaliste loyaliste», a été jugé mercredi 3 décembre en fin de journée à Nanterre pour avoir dégradé la sépulture de l'ex-garde des Sceaux il y a près de deux mois.

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A Lanester, «tout le monde dit qu'il votera RN la prochaine fois»

«La bollorisation des propos est rentrée dans beaucoup de foyers», juge un élu communiste de cette ville de 23 000 habitants, voisine de Lorient dans le Morbihan et historiquement ancrée à gauche. Là-bas, loin des plateaux de CNews, le RN voit, comme ailleurs, ses scores grossir. Une illustration de la fragilisation de la «digue bretonne» face au RN, à quelques mois des municipales. Reportage. 

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A Marseille, après son alliance aux municipales avec le RN, Stéphane Ravier redore son blason

Il était nulle part, voilà qu'il est partout. Depuis qu'il a renoncé à devenir maire de Marseille, l'ancien sénateur RN, passé par Reconquête et désormais ami du candidat frontiste Franck Allisio, retrouve des couleurs. Et de l'ambition. 

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Ménard et Aliot s'obstinent à planter leur crèche, la loi de 1905 pas à la fête

Outragée le jour de son anniv ! Alors que ce 9 décembre, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat fête ses 120 ans, elle est de nouveau bafouée par des édiles d'extrême droite. A Béziers (Hérault), le maire Robert Ménard, connu pour sa ligne identitaire et sécuritaire qui lui vaut, en vue des élections municipales de mars, le soutien de Bruno Retailleau, a en effet réinstallé pour la énième fois une très catholique crèche de Noël dans l'hôtel de ville, malgré huit condamnations par le tribunal administratif de Montpellier pour non-respect de la loi de 1905. A Perpignan, le maire Louis Aliot, un des leaders du RN, lui aussi récidive, même si la crèche de Noël trône dans un bâtiment municipal voisin de l'hôtel de ville, qui abritait auparavant l'office de tourisme. Et en la baptisant «pessebre», tradition catalane. Pas dupe, le tribunal administratif a déjà plusieurs fois condamné cette violation de la loi.

 
 
 

Jordan Bardella à Paris, le 5 novembre 2022. (Denis Allard/Libération)

à la barre

Plainte contre X pour détournement de fonds publics autour du média training du RN payé par le Parlement européen

L'association AC!! Anticorruption a accusé vendredi 5 décembre des membres du parti d'extrême droite d'avoir utilisé des ressources «en leur qualité d'eurodéputés» pour la campagne présidentielle française de 2022.

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Une conviction réunit Julien Talpin et Lumir Lapray : seul le travail de terrain permettra aux idées progressistes de reconquérir les cœurs et les votes. (Emma Burlet/Libération)

lignes de front

«Pour 2027, la gauche doit créer des ponts entre les classes populaires rurales et urbaines»

Entretien croisé entre le sociologue Julien Talpin et l'activiste Lumir Lapray, qui ont chacun publié un livre sur la reconquête des classes populaires. Ils confrontent leurs divergences stratégiques, entre mobilisation des abstentionnistes et volonté de parler aux «fâchés pas fachos».

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«Derrière la charité, des associations réactionnaires sont financées» : à Paris, une manifestation contre la «Nuit du bien commun» de Stérin

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés, jeudi 4 décembre, dans le IXe arrondissement de Paris pour montrer leur opposition à ce gala de charité lié au milliardaire identitaire Pierre-Edouard Stérin. 

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«C'est pour faire plaisir à Alliance» : le jeu antifasciste «Fachorama» visé par une plainte de Laurent Nuñez

En visant un jeu engagé contre l'extrême droite à cause d'une carte caricaturant un policier raciste, Laurent Nuñez a transformé l'indignation d'un syndicat policier en affaire nationale. Et a boosté les ventes de ce jeu de sept familles. 

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Une newsletter hebdomadaire réalisée par le service politique de Libération

Frontal #120 par Dominique Albertini, Maxime Macé, Nicolas Massol et Pierre Plottu, avec Lucie Alexandre, Elodie Auffray, Léonard Cassette, Stéphanie Harounyan, Arthur Louis, Adrien Naselli et Chez Pol.

 
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