"Dans les départements du Languedoc, pas de neige en plaine prévue. La neige concernera uniquement les reliefs, certes parfois à basse altitude, mais en quantité relativement faible. Aucun risque de neige en plaine n’est envisagé dans l’Hérault et le Gard. Enfin, les températures vont continuer de chuter. Les gelées seront fortes et généralisées jusqu’en plaine vendredi et samedi. On en reparle évidemment dans les prochains bulletin météo sur InfOccitanie."
"Cela dit, tout ce qui peut être contrôlé d’une main humaine dans la construction d’un festival semble avoir été bien chapeauté. Du mercredi 3 au dimanche 7 décembre, l’ancienne cité minière devrait, pour la 19e fois consécutive, honorer l’héritage et les valeurs des travailleurs de la terre dans l’esprit de fête.
Ainsi, une pléiade de concerts et événements (lire ci-dessous) animeront gratuitement la ville le long de la semaine pour cette "symphonie des éléments", thème choisi par la Ville. L’eau, l’air, la terre et surtout le feu, élément central de Charbon ardent et de la Sainte-Barbe, qui sera fêtée avec les pompiers sur la place Jean-Jaurès, parsèmeront les rencontres.
Le feu, justement, devrait être le clou de l’édition avec la venue, pour la première fois, du spectacle "Incandescences", samedi 6 décembre. Un univers imaginé par Pierre de Mecquenem, pyrotechnicien La Machine. Connue à Calais, Nantes et surtout Toulouse, où les déambulations de ses machines géantes ont attiré le million de personnes, cette compagnie d’artistes brille aussi par le spectacle pyrotechnique.
Le feu sera ainsi au centre dès de la traditionnelle déambulation du centre-ville au puits Ricard après le crépuscule : "Le public sera invité à vivre l’instant, avec des lampions, des torches et des braséros", indique Sébastien Toureille, directeur artistique de Demain dès l’Aube, compagnie en charge de l’organisation de l’événement. "Incandescences" est un spectacle qui s’est déjà joué, mais qui est à chaque fois adapté au lieu où il se trouve, poursuit-il. Les artistes de La Machine sont venus deux fois sur le site du puits Ricard pour préparer leur installation."
Comme le veut la tradition, rien, ou presque, ne filtre sur le déroulé du spectacle. "Mais contrairement à l’an dernier avec la compagnie Tout en Vrac, où l’ambiance était très punk, dynamique, on sera plus cette année dans une forme de douceur, dans une envie de vivre ensemble. On découvrira ainsi le puits Ricard sous un tout autre regard."
* Rap, artifices et world music Le programme de Charbon est, en plus d’être gratuit, assez diversifié. Disponible en ligne (www.lagrandcombe.fr), il offre projections artistiques et ateliers pour enfants à l’espace Frida-Kalho toute la semaine. En plus d’Incandescence, spectacle final de La Machine, la fête se poursuivra samedi 6 décembre dans le chapiteau de l’espace Frida-Kalho avec le duo afro-cubain Las Panteras (20 h 30). Vendredi 5 décembre, dès 21 h dans le même lieu, le public plus jeune aura sa soirée rap avec le duo gardois Vice & Versets et surtout Benjamin Epps, figure montante repérée par Youssoupha et autre Dinos."
"Malgré les difficultés financières, la municipalité grand'combienne persiste dans l'organisation de ce festival, car "la culture est le nerf de la guerre", affirme Laurence Baldit : "On a besoin de s'apaiser, se tourner vers la paix et le respect de la différence. La culture est une tradition à La Grand'Combe, elle permet d'élever, tant les adultes que les enfants." La mairie a ainsi débloqué 120 000 euros pour cette manifestation, "offerte aux habitants mais pas gratuite pour la commune", en plus des 28 500 euros de subventions du conseil départemental et les 9 500 euros provenant de la Région.
L'espace Frida Kahlo sera un des principaux lieux de la semaine • Corentin Migoule "La Grand'Combe a quelque chose à dire d'un point de vue culturel. Elle a été la mine de charbon, elle peut devenir la mine de culture", ambitionne Patrick Malavieille, citant, entre autres, les associations quartier de la Pise et le Cirkvost…" Des forces en présence" avec qui Demain dès l'Aube a cherché à travailler pour ce festival.
Le vice-président à la Culture au département, qui octroie chaque année 275 000 euros à l'éducation artistique, plus haut montant d'Occitanie, prévoit d'ailleurs déjà des rencontres avec les communes après les élections municipales, afin de sensibiliser et rappeler que la culture, "ce n'est pas que des festivités".
"Notre journaliste Marie Astier a un grand potager, chez elle, dans les Cévennes. Dans cette chronique, qui paraît désormais le troisième samedi de chaque mois, elle livre astuces et réflexions, parce que jardiner… c’est politique."
Cultiver sans posséder
"Plus largement, les lois de la propriété bloquent toute possibilité d’imaginer un avenir pour le territoire. Comment relancer l’agriculture quand la terre est une mosaïque de microparcelles bloquées pour toutes ces raisons diverses ? Quelle est la logique de ce droit qui permet à une génération, soit butée, soit désintéressée, d’empêcher tout projet sur notre pan de vallée ?
Alors que je n’ai pas de titre de propriété, je me sens plus légitime qu’eux à imaginer comment nous pourrions sauver oliviers et murettes. D’année en année, j’apprends à connaître les recoins de ce bout de montagne. Et sur les quelques milliers de mètres carrés que nous travaillons, chaque arbre devient peu à peu pour moi un individu particulier. Il y a ceux dans lesquels il est aisé de grimper. Ceux qui produisent tous les ans à coup sûr. Ceux qui peinent, en bordure de terrain, car de l’autre côté de la limite cadastrale, les chênes verts poussent de plus belle.
« Quelqu’un qui vit sur un terrain qu’il connaît comme sa poche, le cultive, est plus légitime que quelqu’un qui arrive avec plein d’argent », nous disait en 2018 une habitante de la zad de Notre-Dame-des-Landes, alors que les gendarmes tentaient d’expulser les militants. L’État refusait de reconnaître l’organisation collective du lieu et voulait un seul individu en face de chaque parcelle. Ce n’est pas un acte notarié qui crée notre lien à un lieu. C’est l’énergie mise, le temps passé, le cœur mis à l’ouvrage.
« Il serait alors possible de décider collectivement »
La terre ne devrait-elle pas appartenir à ceux qui la travaillent ? Ou, comme ça l’a été à d’autres moments de l’histoire, et ça l’est encore dans d’autres sociétés aujourd’hui, à la communauté qui en vit ? « La propriété privée dans un système capitaliste et productiviste fait des ravages. Elle exacerbe la valeur marchande au détriment de la valeur d’usage », écrivait dans nos colonnes Corinne Morel Darleux, dans une chronique sur la foncière Antidote qui achète des lieux collectifs et les retire du marché.
Les jardins partagés, ouvriers, familiaux ont chacun leurs règles, leur fonctionnement propre, et montrent aussi l’immense étendue des possibilités pour gérer collectivement une parcelle, cultiver sans posséder.
Les alternatives à la propriété privée sont nombreuses. Il est temps de la désacraliser, lui mettre — au moins — des limites. Tous ces terrains à l’abandon, on pourrait décider qu’au bout de 10 ou 15 ans, ils deviennent un commun, ou à défaut tombent dans l’escarcelle de la mairie. Et là, il serait alors possible de décider collectivement quel avenir nous souhaitons pour notre territoire : entretenir les oliviers, laisser gagner la forêt et en faire des parcelles en libre évolution, les mettre à disposition d’une éleveuse de brebis, organiser des coupes de bois pour les habitants… Enfin, repenser notre relation à la terre en termes de besoins, d’usages, de respect, de long terme."
Pas de neige en plaine dans le Languedoc
RépondreSupprimer"Dans les départements du Languedoc, pas de neige en plaine prévue. La neige concernera uniquement les reliefs, certes parfois à basse altitude, mais en quantité relativement faible. Aucun risque de neige en plaine n’est envisagé dans l’Hérault et le Gard. Enfin, les températures vont continuer de chuter. Les gelées seront fortes et généralisées jusqu’en plaine vendredi et samedi. On en reparle évidemment dans les prochains bulletin météo sur InfOccitanie."
https://infoccitanie.fr/meteo-risque-de-neige-a-tres-basse-altitude-en-occitanie-en-fin-de-semaine/
Faire vibrer les éléments
RépondreSupprimer"Cela dit, tout ce qui peut être contrôlé d’une main humaine dans la construction d’un festival semble avoir été bien chapeauté. Du mercredi 3 au dimanche 7 décembre, l’ancienne cité minière devrait, pour la 19e fois consécutive, honorer l’héritage et les valeurs des travailleurs de la terre dans l’esprit de fête.
Ainsi, une pléiade de concerts et événements (lire ci-dessous) animeront gratuitement la ville le long de la semaine pour cette "symphonie des éléments", thème choisi par la Ville. L’eau, l’air, la terre et surtout le feu, élément central de Charbon ardent et de la Sainte-Barbe, qui sera fêtée avec les pompiers sur la place Jean-Jaurès, parsèmeront les rencontres.
Le feu, justement, devrait être le clou de l’édition avec la venue, pour la première fois, du spectacle "Incandescences", samedi 6 décembre. Un univers imaginé par Pierre de Mecquenem, pyrotechnicien La Machine. Connue à Calais, Nantes et surtout Toulouse, où les déambulations de ses machines géantes ont attiré le million de personnes, cette compagnie d’artistes brille aussi par le spectacle pyrotechnique.
Le feu sera ainsi au centre dès de la traditionnelle déambulation du centre-ville au puits Ricard après le crépuscule : "Le public sera invité à vivre l’instant, avec des lampions, des torches et des braséros", indique Sébastien Toureille, directeur artistique de Demain dès l’Aube, compagnie en charge de l’organisation de l’événement. "Incandescences" est un spectacle qui s’est déjà joué, mais qui est à chaque fois adapté au lieu où il se trouve, poursuit-il. Les artistes de La Machine sont venus deux fois sur le site du puits Ricard pour préparer leur installation."
Comme le veut la tradition, rien, ou presque, ne filtre sur le déroulé du spectacle. "Mais contrairement à l’an dernier avec la compagnie Tout en Vrac, où l’ambiance était très punk, dynamique, on sera plus cette année dans une forme de douceur, dans une envie de vivre ensemble. On découvrira ainsi le puits Ricard sous un tout autre regard."
* Rap, artifices et world music
Le programme de Charbon est, en plus d’être gratuit, assez diversifié. Disponible en ligne (www.lagrandcombe.fr), il offre projections artistiques et ateliers pour enfants à l’espace Frida-Kalho toute la semaine. En plus d’Incandescence, spectacle final de La Machine, la fête se poursuivra samedi 6 décembre dans le chapiteau de l’espace Frida-Kalho avec le duo afro-cubain Las Panteras (20 h 30). Vendredi 5 décembre, dès 21 h dans le même lieu, le public plus jeune aura sa soirée rap avec le duo gardois Vice & Versets et surtout Benjamin Epps, figure montante repérée par Youssoupha et autre Dinos."
https://www.midilibre.fr/2025/11/18/festival-charbon-ardent-une-compagnie-renommee-va-embraser-le-prochain-festival-de-la-grand-combe-13059379.php
"Alès fête l’olive" est programmée dans l’un des jardins publics de la ville. Voilà ce que l’on sait sur cette manifestation…
RépondreSupprimer(…)
https://www.midilibre.fr/2025/11/20/nous-esperons-que-les-gens-repondront-presents-aussi-ce-week-end-dans-le-gard-une-fete-de-lolive-est-de-retour-apres-une-longue-absence-13058854.php
"La culture est le nerf de la guerre"
RépondreSupprimer"Malgré les difficultés financières, la municipalité grand'combienne persiste dans l'organisation de ce festival, car "la culture est le nerf de la guerre", affirme Laurence Baldit : "On a besoin de s'apaiser, se tourner vers la paix et le respect de la différence. La culture est une tradition à La Grand'Combe, elle permet d'élever, tant les adultes que les enfants." La mairie a ainsi débloqué 120 000 euros pour cette manifestation, "offerte aux habitants mais pas gratuite pour la commune", en plus des 28 500 euros de subventions du conseil départemental et les 9 500 euros provenant de la Région.
L'espace Frida Kahlo sera un des principaux lieux de la semaine • Corentin Migoule
"La Grand'Combe a quelque chose à dire d'un point de vue culturel. Elle a été la mine de charbon, elle peut devenir la mine de culture", ambitionne Patrick Malavieille, citant, entre autres, les associations quartier de la Pise et le Cirkvost…" Des forces en présence" avec qui Demain dès l'Aube a cherché à travailler pour ce festival.
Le vice-président à la Culture au département, qui octroie chaque année 275 000 euros à l'éducation artistique, plus haut montant d'Occitanie, prévoit d'ailleurs déjà des rencontres avec les communes après les élections municipales, afin de sensibiliser et rappeler que la culture, "ce n'est pas que des festivités".
Programme complet ICI...
(…)
https://www.objectifgard.com/gard/ales-cevennes/la-grandcombe-les-quatre-elements-au-programme-des-cinq-jours-de-charbon-ardent-155600.php
https://www.midilibre.fr/2025/11/21/de-la-neige-sur-les-pentes-de-laigoual-et-des-temperatures-negatives-le-departement-du-gard-active-son-plan-de-viabilite-hivernale-13066146.php
RépondreSupprimer"Notre journaliste Marie Astier a un grand potager, chez elle, dans les Cévennes. Dans cette chronique, qui paraît désormais le troisième samedi de chaque mois, elle livre astuces et réflexions, parce que jardiner… c’est politique."
RépondreSupprimerCultiver sans posséder
"Plus largement, les lois de la propriété bloquent toute possibilité d’imaginer un avenir pour le territoire. Comment relancer l’agriculture quand la terre est une mosaïque de microparcelles bloquées pour toutes ces raisons diverses ? Quelle est la logique de ce droit qui permet à une génération, soit butée, soit désintéressée, d’empêcher tout projet sur notre pan de vallée ?
Alors que je n’ai pas de titre de propriété, je me sens plus légitime qu’eux à imaginer comment nous pourrions sauver oliviers et murettes. D’année en année, j’apprends à connaître les recoins de ce bout de montagne. Et sur les quelques milliers de mètres carrés que nous travaillons, chaque arbre devient peu à peu pour moi un individu particulier. Il y a ceux dans lesquels il est aisé de grimper. Ceux qui produisent tous les ans à coup sûr. Ceux qui peinent, en bordure de terrain, car de l’autre côté de la limite cadastrale, les chênes verts poussent de plus belle.
« Quelqu’un qui vit sur un terrain qu’il connaît comme sa poche, le cultive, est plus légitime que quelqu’un qui arrive avec plein d’argent », nous disait en 2018 une habitante de la zad de Notre-Dame-des-Landes, alors que les gendarmes tentaient d’expulser les militants. L’État refusait de reconnaître l’organisation collective du lieu et voulait un seul individu en face de chaque parcelle. Ce n’est pas un acte notarié qui crée notre lien à un lieu. C’est l’énergie mise, le temps passé, le cœur mis à l’ouvrage.
« Il serait alors possible de décider collectivement »
La terre ne devrait-elle pas appartenir à ceux qui la travaillent ? Ou, comme ça l’a été à d’autres moments de l’histoire, et ça l’est encore dans d’autres sociétés aujourd’hui, à la communauté qui en vit ? « La propriété privée dans un système capitaliste et productiviste fait des ravages. Elle exacerbe la valeur marchande au détriment de la valeur d’usage », écrivait dans nos colonnes Corinne Morel Darleux, dans une chronique sur la foncière Antidote qui achète des lieux collectifs et les retire du marché.
Les jardins partagés, ouvriers, familiaux ont chacun leurs règles, leur fonctionnement propre, et montrent aussi l’immense étendue des possibilités pour gérer collectivement une parcelle, cultiver sans posséder.
Les alternatives à la propriété privée sont nombreuses. Il est temps de la désacraliser, lui mettre — au moins — des limites. Tous ces terrains à l’abandon, on pourrait décider qu’au bout de 10 ou 15 ans, ils deviennent un commun, ou à défaut tombent dans l’escarcelle de la mairie. Et là, il serait alors possible de décider collectivement quel avenir nous souhaitons pour notre territoire : entretenir les oliviers, laisser gagner la forêt et en faire des parcelles en libre évolution, les mettre à disposition d’une éleveuse de brebis, organiser des coupes de bois pour les habitants… Enfin, repenser notre relation à la terre en termes de besoins, d’usages, de respect, de long terme."
https://reporterre.net/Rendre-la-terre-a-ceux-qui-la-soignent