Cet extrait fait partie de l'édito de Denis Robert pour Blast...
« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »
Guy Debord Panégyrique, Tome I, éditions Gallimard, 1993
TRUMP, SARKOZY, NETANYAHU : LA NOUVELLE INTERNATIONALE MAFIEUSE BLAST, Le souffle de l'info
https://youtu.be/ZdUIKRTmb50?si=zHVOCuvIvksgoqDT
Fabrizio Calvi était journaliste. Il a consacré une longue enquête sur Trump et la mafia dans un « Un parrain à la maison blanche » (Albin Michel 2020). Il s’est suicidé un an après la publication « E finita la comedia. Aujourd’hui je tire ma révérence, je me casse, je me barre, je me trisse, je me fais la belle. Le corps rongé par la maladie de Charcot je descends du train avant l’horrible terminus qui m’est promis. » écrivait-il sur sa page FB avant de partir. Denis Robert à Fabrizo Calvi étaient amis. Il rend hommage dans cet édito – le plus long depuis la naissance de Blast- à sa lucidité et à son courage.
« C’est Fabrizio qui m’a donné l’énergie d’écrire et de comprendre, avant beaucoup de monde, qui était Donald Trump. » écrit-il.
Un édito au long cours donc qui raconte une histoire du monde et de l’émergence de dictateur et de dirigeants prônant un libéralisme autoritaire facteur de pauvreté et de destruction des services publics.
« On se trompe chaque fois que l’on veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’État : ils ne sont jamais en rivalité. » écrivait Guy Debord dans ses commentaires sur la société du spectacle en 1988. Il ajoutait : « La Mafia n’est pas étrangère dans ce monde ; elle y est parfaitement chez elle. Au moment du spectaculaire intégré, elle règne en fait comme le modèle de toutes les entreprises commerciales avancées. »
Pour Denis Robert, cette citation est un déclic qui l’amène à faire des liens entre la situation américaine, le narco trafic, la séquence Sarkozy jusqu’à Don Netanyahu et la présidence d’Emmanuel Macron.
« Donald Trump est l’incarnation vivante du triomphe de la mafia en tant que système politique. Au-delà de Trump qui a été protégé par les parrains de Cosa Nostra pour bâtir ses immeubles ou menacer les juges un peu trop regardants, on peut trouver mille prolongements du propos situationnistes de Debord » écrit DR
Il y a bien sûr les mafias qui financent des politiques. Il y a aussi des groupes mafieux qui entrent dans le champ politique comme par exemple la DZ mafia qui a gagné en violence et en rendement et lance des ultimatums qui pourraient se résumer par « Plutôt que de vous soumettre à un État mafieux, votez DZ mafia »
La prédiction de Guy Debord se trouve ainsi réalisé en deux mouvements. Le premier va du crime organisé vers la société politique et économique. Le second fait le voyage dans l’autre sens. Cela montre la porosité de l’État, la modernisation des circuits de communication et de blanchiment. Surtout la sophistication des outils de transaction financière qui rendent aujourd’hui indécryptable certains investissements et la corruption devenue endémique.
« L’affaire Sarkozy est le plus bel exemple de cette fragilité qui se double d’une folie collective. Depuis l’annonce de la condamnation à 5 ans de prison ferme de l’ex-président de la République et à des peines plus ou moins légères pour ceux que les médias nomment ses « lieutenants », nous assistons à un festival de mauvaise foi et d’aveuglement. Si l’on parvient à prendre un minimum de recul et si on réfléchit à ce que nous venons de vivre, nous ne pouvons que constater les dégâts d’une séquence éminemment trumpienne. » L’ex président Sarkozy apparait ainsi, par son comportement, comme un chef mafieux. « Lui joue son jeu et sa peau. Mais les autres ? Pourquoi tant de bêtise, de complaisance, d’arrangement avec la vérité ? » interroge l’éditorialiste qui ajoute : « La séquence Sarkozy montre - et c’est inquiétant - le basculement de notre pays vers un ailleurs qui s’éloigne de plus en plus d’une démocratie et d’un État de droit ». (…)
Cet extrait fait partie de l'édito de Denis Robert pour Blast...
RépondreSupprimer« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »
Guy Debord
Panégyrique, Tome I, éditions Gallimard, 1993
TRUMP, SARKOZY, NETANYAHU : LA NOUVELLE INTERNATIONALE MAFIEUSE
BLAST, Le souffle de l'info
https://youtu.be/ZdUIKRTmb50?si=zHVOCuvIvksgoqDT
Fabrizio Calvi était journaliste. Il a consacré une longue enquête sur Trump et la mafia dans un « Un parrain à la maison blanche » (Albin Michel 2020). Il s’est suicidé un an après la publication « E finita la comedia. Aujourd’hui je tire ma révérence, je me casse, je me barre, je me trisse, je me fais la belle. Le corps rongé par la maladie de Charcot je descends du train avant l’horrible terminus qui m’est promis. » écrivait-il sur sa page FB avant de partir. Denis Robert à Fabrizo Calvi étaient amis. Il rend hommage dans cet édito – le plus long depuis la naissance de Blast- à sa lucidité et à son courage.
« C’est Fabrizio qui m’a donné l’énergie d’écrire et de comprendre, avant beaucoup de monde, qui était Donald Trump. » écrit-il.
Un édito au long cours donc qui raconte une histoire du monde et de l’émergence de dictateur et de dirigeants prônant un libéralisme autoritaire facteur de pauvreté et de destruction des services publics.
« On se trompe chaque fois que l’on veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’État : ils ne sont jamais en rivalité. » écrivait Guy Debord dans ses commentaires sur la société du spectacle en 1988. Il ajoutait : « La Mafia n’est pas étrangère dans ce monde ; elle y est parfaitement chez elle. Au moment du spectaculaire intégré, elle règne en fait comme le modèle de toutes les entreprises commerciales avancées. »
Pour Denis Robert, cette citation est un déclic qui l’amène à faire des liens entre la situation américaine, le narco trafic, la séquence Sarkozy jusqu’à Don Netanyahu et la présidence d’Emmanuel Macron.
« Donald Trump est l’incarnation vivante du triomphe de la mafia en tant que système politique. Au-delà de Trump qui a été protégé par les parrains de Cosa Nostra pour bâtir ses immeubles ou menacer les juges un peu trop regardants, on peut trouver mille prolongements du propos situationnistes de Debord » écrit DR
Il y a bien sûr les mafias qui financent des politiques. Il y a aussi des groupes mafieux qui entrent dans le champ politique comme par exemple la DZ mafia qui a gagné en violence et en rendement et lance des ultimatums qui pourraient se résumer par « Plutôt que de vous soumettre à un État mafieux, votez DZ mafia »
La prédiction de Guy Debord se trouve ainsi réalisé en deux mouvements. Le premier va du crime organisé vers la société politique et économique. Le second fait le voyage dans l’autre sens. Cela montre la porosité de l’État, la modernisation des circuits de communication et de blanchiment. Surtout la sophistication des outils de transaction financière qui rendent aujourd’hui indécryptable certains investissements et la corruption devenue endémique.
« L’affaire Sarkozy est le plus bel exemple de cette fragilité qui se double d’une folie collective. Depuis l’annonce de la condamnation à 5 ans de prison ferme de l’ex-président de la République et à des peines plus ou moins légères pour ceux que les médias nomment ses « lieutenants », nous assistons à un festival de mauvaise foi et d’aveuglement. Si l’on parvient à prendre un minimum de recul et si on réfléchit à ce que nous venons de vivre, nous ne pouvons que constater les dégâts d’une séquence éminemment trumpienne. » L’ex président Sarkozy apparait ainsi, par son comportement, comme un chef mafieux. « Lui joue son jeu et sa peau. Mais les autres ? Pourquoi tant de bêtise, de complaisance, d’arrangement avec la vérité ? » interroge l’éditorialiste qui ajoute : « La séquence Sarkozy montre - et c’est inquiétant - le basculement de notre pays vers un ailleurs qui s’éloigne de plus en plus d’une démocratie et d’un État de droit ».
(…)