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mardi 7 octobre 2025

J’aurais pas fait mieux : le Réboussier
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 Le Coq et le Corbeau

Fable contemporaine à plumes et postures

Dans la basse-cour républicaine, vivaient un Coq flamboyant et un Corbeau pensif.

Le premier chantait haut, battait du verbe comme d’autres battent du tambour,

Le second, plus discret, préférait les champs, les silences, et les graines oubliées.

— « Frère Corbeau, viens donc sur le perchoir ! » criait le Coq, juché sur le toit du poulailler.

— « J’y vois mieux depuis la terre », répondit le Corbeau, « là où les plumes tombent et les œufs se cassent. »

Le Coq, entouré de pintades enthousiastes, lançait des cocoricos à chaque lever de lune.

Le Corbeau, lui, grattait la terre, écoutait les murmures des poules sans plume,

Et notait dans son carnet les injustices du fumier.

Un jour, le Coq voulut faire du Corbeau son ministre des basses-cours.

Mais le Corbeau refusa :

— « Je ne veux pas chanter pour les caméras, ni danser sur les ballots.

Je préfère voler bas, mais juste. »

Depuis, le Coq le traite de traître,

Et le Corbeau, de haut-parleur sans oreille.

Mais dans les champs, les moineaux l’écoutent.

Et dans les villes, les pigeons hésitent.

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Morale :

Quand le chant devient cri, et le vol devient fuite,

Il faut choisir entre le perchoir et la poussière.

Mais parfois, c’est dans la boue que naît la graine.


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