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mardi 28 octobre 2025

Fwd: Contre-budget du RN : comment tuer les associations qui lui déplaisent

Du RN aux groupuscules violents, Libé passe au crible l'extrême droite

Ni austéritaire ni social : vengeur. Le Rassemblement national propose à nouveau un contre-budget qui n'obéit pas à une doctrine économique, mais à une logique de tri social. Sous couvert d'orthodoxie, ses députés promettent de couper 3,2 milliards d'euros sur les 11,7 milliards de subventions de l'Etat aux associations. Et la formation de Marine Le Pen vise forcément celles qui les horripilent : aide aux plus vulnérables, structures écologistes, droits des femmes, culture vivante... En même temps, ils épargnent, cajolent ou renforcent ce qu'ils considèrent comme la «France légitime» : églises à restaurer, châteaux à sauver, voitures thermiques à chérir, héritages à transmettre…

Le RN assume donc un programme économique qui consiste à gouverner par l'impôt et par la subvention comme on gouverne par décret : en dessinant une frontière entre citoyens légitimes et corps étrangers à la Nation. Cette semaine, alors que l'Assemblée nationale examine la première partie du projet de loi de finances pour 2026, Frontal se penche sur les amendements déposés par le RN. Et c'est bien d'extrême droite. 

L'équipe de Frontal

 

Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy lors de la présentation du contre-budget du RN à Paris le 23 octobre. (Albert Facelly/Libération)

L'ENQUÊTE

Contre-budget du RN : comment le parti d'extrême droite veut tuer les associations qui lui déplaisent

Ecologie, accueil des migrants, droits des femmes… Le parti frontiste veut profiter de l'examen du budget pour essayer de réduire drastiquement les aides à un secteur qu'il considère comme un contre-pouvoir.

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FRONTAL L'ÉMISSION

Frontal en live : une nouvelle émission ce mercredi

Cartographie exclusive des groupes d'extrême droite, actu de la mouvance et témoignages des créateurs de contenus qui leur font face : ce mercredi 29 octobre, de 19 h à 21 h, Frontal l'émission décrypte en direct sur Twitch les nouvelles formes de l'influence d'extrême droite, sur le terrain comme sur les réseaux.

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Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, le 14 octobre. (Albert Facelly/Libération)

LA MARE AUX DROITARDS

Sur le budget, le RN parle de coût et son contraire…

Le RN se rêve en force centrale, mais finit en contorsionniste budgétaire. Tour à tour protecteur des riches, champion du «peuple» et pourfendeur de taxes, le parti navigue à vue, multipliant les postures au point de ne plus masquer ses contradictions.

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… et veut gâter le patrimoine au détriment du cinéma

Sauver les châteaux, assécher le cinéma. Dans ses amendements budgétaires, le parti d'extrême droite déroule un projet culturel sans équivoque : avantage fiscal pour les vieilles pierres, coup de rabot pour la création vivante – jugée trop libre, trop moderne, trop gênante. Il est vrai que retaper un hôtel particulier à Saint-Cloud coûte cher. N'est-ce pas Marine Le Pen ? 

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Avec Eric Zemmour et Philippe de Villiers, le catho-pétainisme décomplexé

Entre liturgie identitaire et nostalgie de la contre-révolution, le catholicisme intégriste fait son come-back médiatique. De Villiers prêche, Zemmour théorise : même combat contre l'émancipation individuelle, les minorités et la République laïque. Le billet de notre chroniqueur Thomas Legrand. 

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Lors d'une manifestation antifasciste, à Lorient, le 2 mars 2025. (Estelle Ruiz/Hans Lucas. AFP)

ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

A Lorient, les néofascistes de la Digue n'ont pas pu défiler pour réhabiliter l'Occupation

Les nostalgiques du IIIe Reich sont restés à la maison dans le Morbihan. Interdite par la préfecture et retoquée par le tribunal, la manifestation néofasciste imaginée pour réhabiliter l'occupation allemande s'est vu stopper net par les autorités.

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Assassinat d'Aramburu : les militants d'extrême droite jugés en septembre 2026

C'est l'un des procès les plus attendus de l'extrême droite. En septembre 2026, Loïk Le Priol, gudard et ancien commando marine, devra répondre de l'assassinat de l'ex-international argentin de rugby Federico Martin Aramburu, abattu en plein Paris, avec son complice Romain Bouvier. 

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La metteuse en scène Rébecca Chaillon à Paris en février 2020. (Jérémie Jung/Signature)

RACISME ORDINAIRE

Cyberharcèlement de Rébecca Chaillon : au procès, les prévenus entre haine et incompréhension

Sur les réseaux sociaux, ils criaient au «racisme antiblanc». A Paris, ils découvrent que la justice passe aussi pour les propos indignes sur Internet. Le procès des harceleurs de Rébecca Chaillon met à nu une violence raciste débridée, mais jamais assumée par ceux qui la profèrent.

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Soirée Ku Klux Klan et blackfaces dans un club de parachutisme : enquête interne chez les pompiers de Paris

Deux pompiers parisiens apparaissent dans une vidéo où des participants grimés en noir sont pris à partie par de faux membres du Ku Klux Klan. La brigade a ouvert une enquête interne après cette mise en scène lors d'une soirée parachutiste, relançant la question du racisme au sein des forces en uniforme. 

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Dans un camp de la communauté de l'Emmanuel, à Autrans, en Auvergne-Rhône-Alpes, en 2016. (Manuel Cohen/Aurimages)

LES RÉSEAUX DE L'EXTRÊME DROITE

Nationalisme chrétien : en France, des milliardaires en croisade

Cathos tradis et évangéliques yankees ont trouvé leur terrain d'entente : la guerre culturelle. Du Jésus Festival à C8, les nouveaux missionnaires du «bien commun» avancent masqués derrière le business de la foi. A leur tête, Vincent Bolloré.

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Javier Milei célébrant la victoire de son parti, à Buenos Aires, dimanche 26 octobre 2025. (Rodrigo Abd/AP)

EXTRÊME DROITE SANS FRONTIÈRES

En Argentine, le président Javier Milei sort largement renforcé des législatives de mi-mandat

Javier Milei triomphe dans les urnes et Donald Trump sort le chéquier : 40 milliards de dollars de soutien, sous condition politique. L'Argentine vote la «liberté», les travailleurs en paient la facture.

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Autour de Donald Trump, le nationalisme chrétien en Etat de grâce

Porté aux nues comme un martyr par 65 000 fidèles en transe, l'activiste ultraconservateur Charlie Kirk a offert à Donald Trump, lors de funérailles à grand spectacle en Arizona, l'occasion d'acter un basculement historique : l'irruption au grand jour du nationalisme chrétien comme cœur idéologique du trumpisme. Entre culte politique, messianisme et guerre culturelle, les évangéliques et catholiques ultraconservateurs ne se présentent plus en électeurs décisifs, mais en détenteurs assumés du pouvoir. Enquête. 

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En Allemagne, le chancelier Friedrich Merz crée la polémique après ses propos sur le «problème» de l'immigration

En dénonçant un «problème dans le paysage urbain», le chancelier chrétien-démocrate (CDU) allemand a visé, sans le dire, des millions de citoyens d'origine étrangère. Une stratégie empruntée à l'extrême droite que le conservateur prétend tenir à distance… mais qu'il finit par imiter phrase après phrase. 

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Salomé Saqué, à Marseille, le 19 octobre 2024. (Patrick Gherdoussi/Libération)

LIGNES DE FRONT

«Une pratique du vrai qui échappe au pouvoir et à la croyance», par Salomé Saqué

Aux États-Unis comme en Europe, l'extrême droite ne se contente plus d'attaquer des idées : elle traque celles et ceux qui les produisent. Chercheurs, journalistes, universitaires sont rebaptisés «terroristes idéologiques», parce que leur méthode produit du vrai – et que le vrai dérange. Une tribune de Salomé Saqué à l'occasion de la deuxième édition des «24 heures de Libé», le 8 novembre 2025 à Paris.

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Une newsletter hebdomadaire réalisée par le service politique de Libération

Frontal #114 par Dominique Albertini, Maxime Macé, Nicolas Massol et Pierre Plottu, avec Christophe Bourdoiseau, Charles Delouche-Bertolasi, Anne Diatkine, Lauren Provost et Bernadette Sauvaget.

 
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2 commentaires:

  1. House of Tocards
    Zuc, encore raté ?

    La taxe Zucman, qui vise à imposer davantage les ultrariches, revient enfin devant les députés. Ou comment enflammer une Assemblée posée sur un baril de poudre.

    "Elle devait symboliser la justice fiscale du XXIe siècle. Elle est devenue un casse-tête politique, budgétaire et symbolique. Ce mercredi, la taxe Zucman revient à l’Assemblée nationale, mais cette fois sous deux formules – un peu comme un Coca-Cola : une version originale et une version « light ». La version originale, c’est celle imaginée par l’économiste Gabriel Zucman : un impôt de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, biens professionnels inclus. Simple sur le papier, elle pourrait rapporter, selon son auteur, entre 15 et 25 milliards d’euros par an. Mais ses chances d’adoption sont nulles. Le camp présidentiel comme le Rassemblement national s’y opposent fermement. À la place, le gouvernement avance une solution de repli : une taxe sur les holdings patrimoniales détenues par les ultrariches. Un dispositif plus technique, plus étroit, et jugé bien trop timide par la gauche.

    Du coup, les socialistes ont avancé une troisième option ce week-end : une taxe de 3 % sur les hauts patrimoines au-dessus de 10 millions d’euros. Une initiative qualifiée d’« enfumage », samedi par Manuel Bompard. Le coordinateur de La France insoumise (LFI) dénonçant un PS qui, après avoir refusé de censurer le gouvernement (lire l’épisode 38, « Censure : le PS se Faure le doigt dans l’œil »), « s’apprête désormais à abandonner la taxe Zucman pour sauver encore monsieur Lecornu »."
    (…)


    https://lesjours.fr/obsessions/assemblee-nationale-2024/ep40-taxe-zucman/

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  2. LE RN ET LA DROITE FONT GAFAM!

    "Un étonnant vent de révolte contre les multinationales a soufflé sur l’Assemblée nationale dans la soirée du mardi 28 octobre. Malgré l’opposition résolue du gouvernement, les députés qui examinent le projet de budget pour 2026 ont adopté coup sur coup deux mesures marquantes visant à taxer les bénéfices des grandes entreprises étrangères d’une part, l’activité des géants du numérique de l’autre. Ensemble, elles pourraient rapporter plusieurs dizaines de milliards d’euros à l’Etat, selon leurs initiateurs.

    Rien ne dit cependant que ces victoires inattendues de l’opposition en première lecture survivront à la suite de la procédure budgétaire. Le Sénat, à majorité de droite, a peu de chances d’avaliser ces taxes dans leur état actuel.

    Leur solidité juridique a en outre été mise en doute, notamment par le député (Les Républicains) Philippe Juvin, rapporteur général du budget. « Vous nous trouverez toujours contre vous, debout, pour en finir avec cette folie fiscale », a promis de son côté la députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine Prisca Thevenot aux élus de gauche."
    (…)


    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/10/29/budget-2026-l-assemblee-nationale-taxe-les-multinationales-et-les-gafam-contre-l-avis-du-gouvernement_6650100_823448.html

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