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Hadrien Mathoux
Directeur adjoint de la rédaction
Au centre, bataille de clones pour succéder à Macron
Outre les polémiques sur l'allocation de courses scolaires et les « unes » de presse paresseuses sur les « dossiers chauds pour le gouvernement », la rentrée nous offre sempiternellement un autre marronnier : les gesticulations des politiques avides de se faire remarquer, par une proposition polémique ou une phrase « choc ». En Macronie, c'est un sport très pratiqué en cette fin août.
Gabriel Attal a ainsi laissé entendre qu'il souhaitait légaliser une « GPA éthique », et son entourage promet qu'il va « renverser la table » lors de son discours à Arras, le 21 septembre. Pas en reste, Gérald Darmanin fera sa rentrée ce dimanche à Tourcoing en essayant de se positionner pour 2027. Plus discret, Édouard Philippe a tout de même occupé le terrain médiatique en écrivant au général Dumas (décédé en 1806) dans Le Figaro, et en accordant une rencontre au JDD.
Chacun cultive sa différence, sa particularité, sa « marque ». Toujours aussi plastique idéologiquement, Attal semble décidé à disputer l'espace « centre-gauche progressiste » à Raphaël Glucksmann, tout en donnant quelques signaux à l'électorat macroniste en demande « d'autorité ». Gérald Darmanin se rêve en héraut d'un « gaullisme social » toujours assez nébuleux. Édouard Philippe polit son personnage de père Fouettard promettant l'ordre, dans les comptes et dans la rue.
En réalité, ces positionnements relèvent davantage du marketing que de la vraie politique. Même s'ils s'emploient à le dissimuler tant l'impopularité du président est grande, tous ces candidats putatifs à la présidentielle s'inscrivent dans la continuité du macronisme, et des grandes orientations prises par le pays depuis 2017. En analysant sur la longue durée, on peut même avancer que les épigones d'Emmanuel Macron incarnent le consensus idéologique dominant depuis la fin des années 1980. À savoir, pour faire vite, le choix de l'acceptation de la mondialisation et ses diverses conséquences sur la vie des Français. Pas de chance pour Attal, Darmanin, Philippe & cie : la domination de cette doctrine est en train de s'effondrer un peu partout dans le monde. On comprend donc mieux qu'il leur faille s'agiter pour être associés à autre chose qu'une pensée en voie de décomposition accélérée.Twitter @hadrienmathoux
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vendredi 22 août 2025
Fwd: Hadrien Mathoux : « Au centre, bataille de clones pour succéder à Macron »
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