Du RN aux groupuscules violents, Libé passe au crible l'extrême droite
Qui s'en souvient ? Dans les années 2010, il était de bon ton, pour les principaux partis, de se doter de «cellules» dédiées à la riposte contre le Front national. Même l'UMP de Jean-François Copé avait cru devoir lancer la sienne. Ces structures n'ont guère porté de fruits, mais elles témoignent qu'alors, une certaine combativité était encore de rigueur contre le parti d'extrême droite. Le tableau est bien différent aujourd'hui, entre une droite toujours plus compromise, un macronisme au mieux poliment adverse, au pire complaisant, et une gauche qui semble ne plus savoir par quel bout prendre la question. D'où, alors, pourrait venir la réplique ?
Peut-être du terrain et de la société civile, dont nous rapportons régulièrement les initiatives dans Frontal. On est encore loin, bien sûr, du vaste mouvement suscité par l'accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, en 2002 ; ou, plus récemment, des manifestations massives en Allemagne contre le parti raciste AFD. Chez nous, aujourd'hui, ce sont bien les vents contraires qui soufflent le plus fort. Mais au fil des mois, nous constatons dans nos échanges et nos reportages un frémissement, le début d'un refus de subir, d'une envie d'agir. Car, comme le dit l'une des militants dont nous rapportons le témoignage, «une fois l'extrême droite au pouvoir, il sera trop tard, ça va aller très vite». C'est le sujet du dossier que nous vous proposons cette semaine. Bonne lecture.![]()
Dominique Albertini, chef du service politique
Rassemblement place de la République, à Paris le 6 avril 2025, pour défendre l'Etat de droit et la justice. (Valerie Dubois/Hans Lucas. AFP)
LE Récit
«On ne peut plus jouer les autruches» : face à l'extrême droite, le réveil du monde associatif
«Le boulet n'est pas passé loin.» Plus d'un an après la dissolution et le risque d'une victoire du RN, des organisations veulent s'engager plus franchement dans la lutte contre ses idées. Outre les historiques de la lutte contre l'extrême droite, de nouvelles associations se mobilisent. D'autres hésitent encore, par souci de «neutralité» ou crainte des pressions politiques. Notre récit.
Marion Maréchal lors d'un meeting en soutien à Marine Le Pen, place Vauban, à Paris, le 6 avril 2025. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
LA MARE AUX DROITARDS
Copinages et folie des grandeurs : l'exorbitante ardoise de la campagne européenne de Marion Maréchal
Un an après sa candidature, suivie de sa rupture avec Reconquête, la nièce de Marine Le Pen et son ancien parti se querellent sur l'addition très salée de la campagne, alourdie par d'étonnantes pratiques.
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Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
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