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mercredi 11 juin 2025

Fwd: Des «brebis galeuses» toujours en odeur de sainteté au RN

Du RN aux groupuscules violents, Libé passe au crible l'extrême droite

L'expression est de Jordan Bardella lui-même. Le 3 juillet 2024, sur BFMTV, assailli de questions sur les dizaines de candidats investis à la va-vite par le RN et dont on a découvert les propos racistes, antisémites voire complotistes sur leurs réseaux sociaux, celui qui se destine à Matignon en cas de cohabitation lançait : «Quand j'ai quatre ou cinq brebis galeuses dans mon parti, je les exclus.» Ah bon ? Un an après, nos journalistes sont retournés dans les arrières-cuisines du RN voir si le patron avait fait le ménage. Réponse : non. En dehors d'une poignée de cas, la plupart de ces «brebis galeuses» épinglées par notre journal se revendiquent toujours d'une carte à la flamme tricolore ou bien le parti ne communique pas sur leur exclusion. Certains sont désormais députés, d'autres cadres locaux et prêts à mener des listes aux prochaines municipales. 

La direction a beau lustrer la vitrine tant qu'elle peut, elle aura du mal à cacher que certains de ses sympathisants passent désormais à l'acte violent contre des musulmans, comme à Puget-sur-Argens. Elle aura du mal à cacher que son projet, comme l'a affirmé le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, au côté de Marine Le Pen, lundi, se fonde sur un soi-disant «échange organisé de populations pour remplacer le socle culturel de l'Europe». L'internationale de l'extrême droite s'organise, pense ses voiles gonflées à bloc. Mais comme nous l'avons prouvé l'an dernier après la dissolution, le travail d'enquête, sérieux et documenté, d'un média comme le nôtre peut aussi participer à rappeler les racines et intentions réelles de l'extrême droite. 

Lilian Alemagna, rédacteur en chef adjoint chargé du service France

 

Marine Le Pen, Jordan Bardella et les brebis galeuses du RN. (Ludovic Marin- DR/AFP)

L'Enquête

Propos racistes : au RN, des «brebis galeuses» toujours en odeur de sainteté

Un an après nos révélations sur les saillies scandaleuses de nombreux candidats RN aux législatives, Libé révèle que la plupart des «brebis galeuses» du parti sont toujours là. Et que bien peu ont finalement été sanctionnées.

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Le député apparenté RN Thibaut Monnier, Thibaut de la Tocnaye, qui a dirigé jusqu'à récemment la formation des cadres du RN, et la députée RN Monique Griseti. (Quentin de Groeve. Boris Horvat. Arthur N. Orchard/AFP. Hans Lucas)

LA MARE AUX DROITARDS

Ô surprise, il y a toujours des «brebis galeuses» au RN

Dans la famille des «brebis galeuses», il y a donc les anciennes, pas ou peu sanctionnées. Et les nouvelles, dont Libé vous révèle un échantillon : encore et toujours des cadres et élus aux propos ou aux affinités racistes et antisémites.

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Dans le Loiret, Bardella et Le Pen «unis comme les doigts de la main» avec leurs alliés xénophobes

Les mannes du Parlement européen ont permis au RN de réunir un aréopage de dirigeants d'extrême droite ce lundi à Montargis, dans le Loiret. Matteo Salvini, Viktor Orbán, Andrej Babis, Santiago Abascal se sont pressés à ce raout identitaire. Reportage. 

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Après le meurtre raciste de Puget-sur-Argens, l'embarras du RN

Le RN, c'est comme un oignon : plus on l'épluche, plus ça pique les yeux. Nouvelle preuve avec les réactions des cadres du parti après le meurtre raciste commis dans le Var, samedi 31 mai, et dont s'est saisi le Parquet national antiterroriste. Si les cadres condamnent et prennent leur distances avec un auteur pourtant sympathisant, le discours de ce dernier se retrouve à tous les étages du parti. 

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Le procès se déroule à partir de ce mardi dans le palais de justice de l'île de la Cité, à Paris. (Antoine Boureau/Hans Lucas. AFP)

À LA BARRE

Comment la police a infiltré le groupe AFO qui projetait des attaques contre les musulmans

Le procès pour «association de malfaiteurs terroriste» du groupe d'extrême droite Action des forces opérationnelles (AFO) s'ouvre ce mardi à Paris. La DGSI avait infiltré les rangs de ce réseau qui planifiait de glaçants projets d'attentats anti-musulmans. Récit.

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Le journal «Présent» condamné pour propos LGBTphobes

La presse d'extrême droite, c'est comme la mauvaise herbe : difficile de s'en débarrasser. Liquidé judiciairement en 2022, Présent, le seul quotidien de la mouvance est réapparu courant 2023 sous la forme d'un site internet. Celui-ci était poursuivi par l'association Mousse pour des articles ciblant les personnes LBGT+ publiés en 2021. L'audience s'est tenue jeudi devant le tribunal judiciaire de Paris et Présent était représenté par son ancienne directrice de la publication, Françoise Pichard. 

Parmi les articles visés par la plainte, l'un d'eux relayait les propos de Geneviève de Fontenay, opposée à la participation de femmes trans à l'élection Miss France, invoquant la nécessité de préserver une image «respectée et respectable» fondée sur des «jeunes filles saines de corps et d'esprit». Les deux autres évoquaient respectivement la «dépravation» des personnes LGBT+ et la tentative de «pervertir la jeunesse» d'une émission de drag queen au Québec. Présent a été reconnu coupable d'injures publiques en raison de la sexualité et Françoise Pichard a été condamnée à 1000 euros d'amende et à des dommages et intérêts à verser à Mousse. «Cette décision témoigne des progrès de la justice dans la prise en compte des atteintes ciblant les personnes trans», s'est félicité l'avocat de l'association, Me Deshoulières.

Attaques racistes visant Aya Nakamura : 13 membres d'un groupe identitaire devant la justice 

Sur les 13 personnes mises en cause dans l'affaire de la banderole raciste déployée par le groupe identitaire parisien Les Natifs contre la chanteuse Aya Nakamura, avant les Jeux olympiques, seules trois se sont présentées à l'audience. Tout ça pour se murer dans le silence. Récit d'audience. 

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Vincent Bolloré à l'Assemblée nationale, le 13 mars 2024. (Xose Bouzas /Hans Lucas. AFP)

À LA BOTTE

La droite se presse chez Bolloré pour les 70 ans d'Europe 1 

Ils sont venus, ils sont tous là. Les dirigeants de LR, mais aussi François Bayrou, se sont précipités au 70e anniversaire d'Europe 1 pour baiser l'anneau de son propriétaire, le magnat d'extrême droite Vincent Bolloré. Le billet de Thomas Legrand.

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Manifestation contre la «Nuit du bien commun» à Nantes, le 5 juin 2025. (Fred Tanneau/AFP)

LES RÉSEAUX DE L'EXTRÊME DROITE

A la «Nuit du Bien commun» de Nantes, personne ne «connaît Pierre-Edouard Stérin»

Dans une cité des Congrès de Nantes transformée en forteresse, la soirée de levée de fonds, associée à la sphère catholique militante, s'est déroulée jeudi dans une ambiance curieuse. Reportage sur place, où l'organisation a tenté de se détacher du milliardaire d'extrême droite.

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Viktor Orbán et Marine Le Pen dans le Loiret, le 9 juin. (Benoit Tessier. Reuters)

EXTRÊME DROITE SANS FRONTIÈRES 

Viktor Orbán prêt à «boire des magnums de champagne» si Marine Le Pen est élue présidente

Avant de se rendre dans le Loiret, le Premier ministre hongrois a fait un petit détour par LCI et promis «d'aider» la dirigeante du RN si elle est élue en 2027. Il a également exclu de sortir de l'Union européenne.

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Salvador : Nayib Bukele, dictateur et fier de l'être

Le président salvadorien, ultra populaire dans son pays pour avoir endigué la criminalité des gangs, multiplie les atteintes aux droits humains pour éteindre toute opposition. Et s'en gargarise.  

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La «bromance» de Trump et Musk vire au pugilat

Encore une tâche en mondovision. La rupture au sommet des deux ex-acolytes milliardaires a pris, cette semaine, un tour aussi furieux que retentissant, au gré d'une surenchère de rancunes et menaces échangées à distance. 

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Lors de la manifestation antifasciste organisée par la gauche à Montargis, le 9 juin. (Alexandre Bré/Hans Lucas. AFP)

Lignes de front

A Montargis, la gauche rassemblée dans le Loiret pour s'opposer à Le Pen et Orbán

A Montargis, plusieurs partis et collectifs de gauche avaient appelé à se rassembler pour protester contre le rassemblement d'extrême droite dans le département. Une mobilisation inédite qui a rassemblé plus de 3000 personnes. Nous y étions.

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«Déborder Bolloré» : l'offensive des éditions indépendantes

Un recueil paru le 6 juin documente, analyse et combat le projet de concentration éditoriale mené par le milliardaire breton dans le monde du livre, et ses incidences sur la montée d'un «libéralisme autoritaire». 

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Une newsletter hebdomadaire réalisée par le service politique de Libération

Frontal #96 par Dominique Albertini, Tristan Berteloot, Maxime Macé et Pierre Plottu avec Lilian Alemagna, Lucie Alexandre, Sonia Delesalle-Stolper, Benjamin Delille, Julien Gester, Thomas Legrand, Antoine Pecquet et Ludovic Séré.

 
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5 commentaires:

  1. Le jour où un grand nombre « de politiques » comprendront qu’ils ne sont pas des COMMENTATEURS d’ événement mais des ACTEURS
    PEUT ÊTRE QUE LES FRANCAIS LEURS FERONT CONFIANCE

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  2. "La Nuit du Bien Commun", une entourloupe de dons pris en charge à 66% de réduction d'impôts par l'État...

    Retailleau protège Stérin

    "Mais à Nantes, s'il n'y a pas eu d'incidents graves (sept personnes ont néanmoins été placées en garde à vue), la protection policière considérable dont l'événement a bénéficié suscite la polémique : « C'est clair : Retailleau protège Stérin », lance une membre de la SCAS locale, au vu de l'interdiction préfectorale et du dispositif sécuritaire surdimensionné. Car derrière le préfet, il y a bien évidemment le « premier flic de France ». Et Nantes constitue un espace stratégique commun pour Stérin et le nouvel homme fort des Républicains : Bruno Retailleau y a présidé l'hôtel de région des Pays-de-la-Loire. Tandis que la structure organisatrice de toutes les Nuits du bien commun en France est basée dans cette même ville, rue des Cadeniers. Elle se nomme Obole.

    Son créateur, Stérin, partage par ailleurs avec le ministre de l'Intérieur un réseau de conseillers et de relais intellectuels. Jean-Baptiste Doat, ancien du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, figure de l’aile droite catholique et mentor de Retailleau dans sa jeunesse, est aujourd’hui l’un des conseillers du ministre de l’Intérieur - après avoir été le communicant personnel de Stérin.

    Patrick Stefanini, qui a l'oreille de Retailleau, est au comité stratégique du Centre de réflexion sur la sécurité intérieur (CRSI), financé via Périclès par le milliardaire. L'avocat de ce dernier, Louis Cailliez, est lui-même associé à Thibault de Montbrial, fondateur et président du CRSI, qui recevait le 21 janvier dernier le ministre de l'Intérieur.

    Pendant la décennie 2014-2024 où il dirigeait le groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau y avait, selon L'Obs, longuement rencontré Stérin qui lui avait demandé de lui exposer son « plan pour sauver la France sur dix ans ». Ils se sont revus plus récemment, le 16 janvier dernier, lors d'un déjeuner Place Beauvau. Cette fois-là, Stérin s'est placé dans la position de l'obligé, demandant à Retailleau : « En quoi puis-je vous aider ? » Les deux hommes ont peu ou prou la même ligne politique, catholique traditionaliste et ultraconservatrice, qui peut permettre le rapprochement entre droite et extrême droite."
    (…)



    https://www.blast-info.fr/articles/2025/a-nantes-et-tours-la-police-de-retailleau-au-service-du-milliardaire-reactionnaire-pierre-edouard-sterin-ONlW_sG1So--wwqmHexk-w

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  3. Un instrument de sa bataille culturelle

    "En revanche, hors de question pour lui d’être taxé sur ce magot, comme tous les Français payant des impôts. Il s’affiche en exilé fiscal, ayant quitté la France pour la Belgique au moment de l’élection de François Hollande en 2012. Libertarien revendiqué, il estime que l’État intervient trop et avec trop peu d’efficacité. Et pour lui, c’est grâce à cet impôt évité qu’il peut jouer aux philanthropes. Ce qu’il vise désormais ? « Continuer à faire de l’argent pour servir le Christ et la France », a-t-il déclaré au Figaro. Catholique, version traditionaliste même s’il en récuse le terme, Pierre-Édouard Stérin espère ainsi devenir un « saint ».


    Son investissement pour la philanthropie aurait pu rester relativement sous les radars s’il ne s’était pas fait remarquer par la fuite de son plan Périclès, révélé l’an dernier par L’Humanité. Derrière les lettres du stratège grec, Pierre-Édouard Stérin décline sa vision politique : « Patriotes enracinés résistants identitaires chrétiens libéraux européens souverainistes ». Avec ce projet, il cherche à mettre son argent au service d’une bataille culturelle, en « luttant contre les maux principaux de notre pays (socialisme, “wokisme” (sic), islamisme, immigration) ». Il prévoit de dépenser 150 millions d’euros sur les dix prochaines années pour financer ou créer des projets servant ces objectifs.

    "Avec Périclès, Stérin cherche à mettre son argent au service d’une bataille culturelle."

    Parmi ceux-ci : réussir à créer une alliance allant de l’extrême droite à la droite libérale conservatrice. Et, plus concrètement et à court terme, faire gagner 1 000 mairies à des candidats proches de ses valeurs, dont au moins 300 pour le Rassemblement national. Un intérêt pour les urnes sur lequel les députés de la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France auraient d’ailleurs bien aimé l’entendre, mais l’homme d’affaires a esquivé trois fois la convocation. Ces derniers viennent de saisir la justice.

    À un an des prochaines élections municipales, ce dessein fait frissonner parmi une large frange de la gauche. Ce qui conduit à braquer un regard nouveau sur les éditions 2025 de la Nuit du bien commun, alors que l’événement s’est tenu récemment à Tours et à Lyon, et qu’il doit encore avoir lieu ce 5 juin à Nantes, puis à Rouen, Toulouse et Annecy d’ici à la fin du mois. Les Nuits du bien commun sont-elles un instrument d’influence au service de la bataille culturelle menée par Stérin?"
    (…)


    https://www.politis.fr/articles/2025/06/enquete-lombre-du-tres-droitier-milliardaire-sterin-plane-sur-les-nuits-du-bien-commun/

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  4. Discipline olympique et...

    Vieux démons

    "En outre, le RN s’est retrouvé ces derniers jours rattrapés par ses vieux démons. Mardi 3 juin, le média Les Jours a révélé que neuf députés RN étaient membres d’un groupe Facebook dans lequel des propos racistes, antisémites et homophobes étaient régulièrement publiés. Des révélations qui tombent mal dans le contexte du crime raciste commis à Puget-sur-Argens le 31 mai. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’auteur de l’attaque avait une activité numérique assez proche des contenus que l’on trouve dans ce genre de groupe Facebook.

    Plus précisément, Christophe Belgembe appelait sur les réseaux sociaux à « voter » pour le RN, considérant que seuls Jordan Bardella et Marine Le Pen pouvaient sortir la France « de la merde ». Une proximité avec les idées défendues par le parti lepéniste qui a provoqué une certaine gêne en interne, où peu d’élus ont exprimé leur indignation après l’attaque commise par celui qui est pourtant désormais mis en examen pour « assassinat terroriste ». Un comble pour une famille politique qui se présente à la pointe dans la lutte contre l’insécurité et qui a érigé la récupération politique des faits divers en discipline olympique.

    Cette respiration internationale est donc la bienvenue pour Marine Le Pen et Jordan Bardella. Même si, sur place, des contre-rassemblements sont organisés dans des communes voisines. Ceux-ci rassembleront plusieurs personnalités, comme les élus PS Philippe Brun ou Chloé Ridel, en passant par l’insoumis Louis Boyard ou le sénateur communiste Ian Brossat. Des figures de la société civile, comme Sophie Binet ou le fondateur de Mediapart Edwy Plenel sont également annoncées. Même lorsqu’elle s’évade dans le Loiret pour célébrer une victoire, l’extrême droite trouve des adversaires pour lui gâcher la fête."


    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/dans-le-loiret-le-rn-s-offre-une-grande-sauterie-internationale-pour-oublier-les-galeres-internes_251038.html

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  5. "Il n’y a pas que sur scène, au meeting européen du RN, lundi dans le Loiret, que s’est déversée la parole raciste. Si les chefs de partis alliés de Marine Le Pen expliquaient que pour être Français il faut «que les os de vos ancêtres [soient] en France», ou que l’immigration consiste en fait en «un échange organisé de populations pour remplacer le socle culturel de l’Europe», les petites mains rétribuées de l’organisation n’en pensaient pas moins. Voire carrément plus."
    (…)


    https://www.liberation.fr/politique/elections/une-photographe-du-rn-multiplie-les-propos-racistes-sur-x-20250612_EX4CPJT6KJH2XOZ6V34PRIDH4E/

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