"Ce blocage de toute création d’un État palestinien est tristement en passe de porter ses fruits. Avec des conséquences très concrètes sur la vie quotidienne des Palestiniens. « Les colons brûlent régulièrement les oliviers des agriculteurs palestiniens, les empêchent de nourrir leur bétail, prennent le contrôle de leurs terres, les empêchent de les cultiver, et par conséquent de se nourrir. Les agriculteurs perdent donc de l’argent et doivent parfois partir. C’est l’objectif recherché par les colons, qui récupèrent ensuite les terres pour les judaïser », analyse Shai Parnes. La colonie Avnei Hefetz, créée en volant des terres d’un village palestinien, et dans laquelle se trouve le projet proposé à la vente lors du salon de l’immobilier israélien où nous nous sommes rendus, en est une parfaite illustration. En brisant la continuité territoriale de la Cisjordanie, la colonie et ses checkpoints ont pour conséquence d’entraver les déplacements de la population palestinienne. C’est ce qui ressort des données collectées par B’Tselem. Selon l’organisation, la route reliant deux villages palestiniens, situés de part et d’autre de la colonie Avnei Hefetz, est désormais inaccessible pour les Palestiniens. En outre, les colons ont un contrôle de facto sur des terres agricoles appartenant à des paysans palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, ces derniers sont ainsi empêchés d’accéder à leurs terres.
Selon l'ONU, cette politique de colonisation, qui s’intensifie et s’accompagne de violences, risque « d’éliminer toute possibilité pratique » de créer un État palestinien et compromet « les chances de parvenir à la solution des deux États ». Face à cette situation, B’Tselem en appelle à la communauté internationale : « Il faut maintenant faire respecter le droit international. Condamner ne suffit pas. Il est temps d’agir », souffle Shai Parnes.
Les autorités françaises acceptent-elles qu’un salon de l’immobilier israélien, se tenant en plein Paris, participe à un projet de colonisation et d’annexion des territoires palestiniens, en violation totale du droit international ? Contactés à plusieurs reprises, le ministère des Affaires étrangères et la Préfecture n’ont pas donné suite à nos sollicitations. Malgré nos demandes répétées, Icube, Garkan et Harey Zahav n’ont pas répondu à nos mails. Les Salons Hoche, joints par téléphone et par mail, n’ont pas non plus souhaité répondre à nos questions."
L’effacement progressif de la Palestine
RépondreSupprimer"Ce blocage de toute création d’un État palestinien est tristement en passe de porter ses fruits. Avec des conséquences très concrètes sur la vie quotidienne des Palestiniens. « Les colons brûlent régulièrement les oliviers des agriculteurs palestiniens, les empêchent de nourrir leur bétail, prennent le contrôle de leurs terres, les empêchent de les cultiver, et par conséquent de se nourrir. Les agriculteurs perdent donc de l’argent et doivent parfois partir. C’est l’objectif recherché par les colons, qui récupèrent ensuite les terres pour les judaïser », analyse Shai Parnes. La colonie Avnei Hefetz, créée en volant des terres d’un village palestinien, et dans laquelle se trouve le projet proposé à la vente lors du salon de l’immobilier israélien où nous nous sommes rendus, en est une parfaite illustration. En brisant la continuité territoriale de la Cisjordanie, la colonie et ses checkpoints ont pour conséquence d’entraver les déplacements de la population palestinienne. C’est ce qui ressort des données collectées par B’Tselem. Selon l’organisation, la route reliant deux villages palestiniens, situés de part et d’autre de la colonie Avnei Hefetz, est désormais inaccessible pour les Palestiniens. En outre, les colons ont un contrôle de facto sur des terres agricoles appartenant à des paysans palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, ces derniers sont ainsi empêchés d’accéder à leurs terres.
Selon l'ONU, cette politique de colonisation, qui s’intensifie et s’accompagne de violences, risque « d’éliminer toute possibilité pratique » de créer un État palestinien et compromet « les chances de parvenir à la solution des deux États ». Face à cette situation, B’Tselem en appelle à la communauté internationale : « Il faut maintenant faire respecter le droit international. Condamner ne suffit pas. Il est temps d’agir », souffle Shai Parnes.
Les autorités françaises acceptent-elles qu’un salon de l’immobilier israélien, se tenant en plein Paris, participe à un projet de colonisation et d’annexion des territoires palestiniens, en violation totale du droit international ? Contactés à plusieurs reprises, le ministère des Affaires étrangères et la Préfecture n’ont pas donné suite à nos sollicitations. Malgré nos demandes répétées, Icube, Garkan et Harey Zahav n’ont pas répondu à nos mails. Les Salons Hoche, joints par téléphone et par mail, n’ont pas non plus souhaité répondre à nos questions."
https://www.blast-info.fr/articles/2025/au-coeur-de-paris-les-colons-israeliens-mettent-en-vente-la-cisjordanie-IqNFEBDDTtqR5cagpJ6sBw