«Ce jeudi 28 novembre, à la veille u Black Friday, une centaine de militants d’Action non-violente COP21, les Amis de la Terre et des Gilets jaunes bloquent l’entrepôt d’Amazon à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Les activistes demandent au gouvernement et aux députés de prendre des mesures contre la surconsommation et pour l’arrêt de l’expansion d’Amazon en France. Des bottes de paille et des vieux appareils électroménagers ont été déposés pour empêcher les mouvements des camions. Sur un banderole déployée sur le site, les activistes ont apposé : « Pour le climat, pour l’emploi, stop expansion, stop surproduction ». Bétonisation à outrance, multiplication du transport routier, surconsommation d’objets électroniques, destruction des invendus, fret aérien… : le système du premier acteur de la vente en ligne pèse lourdement sur la planète, comme Reporterre l’avait montré dans une enquête publiée au mois de juillet.»
«Symbole du délire consumériste, le Black Friday commence ce vendredi 29 novembre. Cette année, les ventes en ligne devraient battre tous les records. Avec des conséquences écologiques désastreuses.» .../...
«Plusieurs études ont montré le caractère frauduleux de ces annonces qui poussent les consommateurs à des achats compulsifs. Aspect plus méconnu, l’explosion du commerce en ligne (ou e-commerce) a aussi des conséquences environnementales non négligeables. On aurait pu croire, à première vue, l’inverse. Affalé sur son canapé, l’individu qui passe sa commande sur internet dépense bien moins d’énergie que s’il prenait sa voiture. Mais cette immatérialité est un leurre. Derrière la facilité du clic et le culte de la vitesse se cache une lourde chaîne logistique et industrielle qui contribue au réchauffement climatique et pourrait très bien, à terme, rendre la ville invivable.» .../...
Amazon émet autant de CO2 que la Bolivie
«Le cabinet Axios a réalisé une étude en juin 2019 aux États-Unis. Elle montre qu’en raison des livraisons ultra rapides les transporteurs prestataires d’Amazon — FedEx, UPS et USPS — ont généré une pollution équivalant à sept millions de voitures par an. Et ce calcul ne prend même pas en compte les livraisons directement effectuées par Amazon. Ni la flotte d’avions que la multinationale loue à Boeing : 50 aujourd’hui et 71 d’ici 2021. Selon le récent rapport des Amis de la Terre, d’Attac et de Solidaires, « en 2019, Amazon a opéré 110 vols intérieurs par jour aux États-Unis et 20 en Europe. Elle a transporté 29 % de produits en plus par avion qu’en 2018 ». Pour ses livraisons, Amazon émet au total 8,87 millions de tonnes de CO2 par an — soit l’équivalent des émissions annuelles de la Bolivie. Ses comportements ont un effet d’entraînement. Ils poussent les concurrents comme Walmart à suivre le rythme pour ne pas perdre de parts de marché. En France, aussi, certains acteurs sonnent l’alarme. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) critique la course à la vitesse dans le secteur du e-commerce. Ses experts sont même allés jusqu’à étudier « le cycle de vie de l’acte d’achat en ligne » : consulter internet, sélectionner son article, le payer, suivre la commande en envoyant des courriers électroniques… Toutes ces étapes font fonctionner les serveurs informatiques et les data centers. « Un achat en ligne équivaut à la consommation de 7 g de fer, à l’utilisation pendant douze minutes d’une ampoule de 60 W, à l’émission dans l’eau de 1,5 mg de phosphate et de 12 g de CO2 dans l’atmosphère soit 1 km en voiture », a chiffré l’Ademe.» .../...
«Ce jeudi 28 novembre, à la veille u Black Friday, une centaine de militants d’Action non-violente COP21, les Amis de la Terre et des Gilets jaunes bloquent l’entrepôt d’Amazon à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Les activistes demandent au gouvernement et aux députés de prendre des mesures contre la surconsommation et pour l’arrêt de l’expansion d’Amazon en France.
RépondreSupprimerDes bottes de paille et des vieux appareils électroménagers ont été déposés pour empêcher les mouvements des camions. Sur un banderole déployée sur le site, les activistes ont apposé : « Pour le climat, pour l’emploi, stop expansion, stop surproduction ».
Bétonisation à outrance, multiplication du transport routier, surconsommation d’objets électroniques, destruction des invendus, fret aérien… : le système du premier acteur de la vente en ligne pèse lourdement sur la planète, comme Reporterre l’avait montré dans une enquête publiée au mois de juillet.»
https://reporterre.net/Des-activistes-bloquent-l-entrepot-d-Amazon-a-Bretigny-sur-Orge
«Symbole du délire consumériste, le Black Friday commence ce vendredi 29 novembre. Cette année, les ventes en ligne devraient battre tous les records. Avec des conséquences écologiques désastreuses.»
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«Plusieurs études ont montré le caractère frauduleux de ces annonces qui poussent les consommateurs à des achats compulsifs. Aspect plus méconnu, l’explosion du commerce en ligne (ou e-commerce) a aussi des conséquences environnementales non négligeables. On aurait pu croire, à première vue, l’inverse. Affalé sur son canapé, l’individu qui passe sa commande sur internet dépense bien moins d’énergie que s’il prenait sa voiture. Mais cette immatérialité est un leurre. Derrière la facilité du clic et le culte de la vitesse se cache une lourde chaîne logistique et industrielle qui contribue au réchauffement climatique et pourrait très bien, à terme, rendre la ville invivable.»
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Amazon émet autant de CO2 que la Bolivie
«Le cabinet Axios a réalisé une étude en juin 2019 aux États-Unis. Elle montre qu’en raison des livraisons ultra rapides les transporteurs prestataires d’Amazon — FedEx, UPS et USPS — ont généré une pollution équivalant à sept millions de voitures par an.
Et ce calcul ne prend même pas en compte les livraisons directement effectuées par Amazon. Ni la flotte d’avions que la multinationale loue à Boeing : 50 aujourd’hui et 71 d’ici 2021. Selon le récent rapport des Amis de la Terre, d’Attac et de Solidaires, « en 2019, Amazon a opéré 110 vols intérieurs par jour aux États-Unis et 20 en Europe. Elle a transporté 29 % de produits en plus par avion qu’en 2018 ».
Pour ses livraisons, Amazon émet au total 8,87 millions de tonnes de CO2 par an — soit l’équivalent des émissions annuelles de la Bolivie. Ses comportements ont un effet d’entraînement. Ils poussent les concurrents comme Walmart à suivre le rythme pour ne pas perdre de parts de marché.
En France, aussi, certains acteurs sonnent l’alarme. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) critique la course à la vitesse dans le secteur du e-commerce.
Ses experts sont même allés jusqu’à étudier « le cycle de vie de l’acte d’achat en ligne » : consulter internet, sélectionner son article, le payer, suivre la commande en envoyant des courriers électroniques… Toutes ces étapes font fonctionner les serveurs informatiques et les data centers. « Un achat en ligne équivaut à la consommation de 7 g de fer, à l’utilisation pendant douze minutes d’une ampoule de 60 W, à l’émission dans l’eau de 1,5 mg de phosphate et de 12 g de CO2 dans l’atmosphère soit 1 km en voiture », a chiffré l’Ademe.»
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https://reporterre.net/Black-Friday-le-e-commerce-est-un-desastre-ecologique