«Mais ce cas-là est particulier. Car il faut bien l'avouer, la photo du crâne de Maria, une vendeuse marseillaise de 19 ans, est proprement glaçante. S'il est indéniable qu'elle a été frappée - à l'angle des rues Saint-Ferréol et de la Glace - avec une violence inouïe lors de cet acte IV, qui avait tourné à l'apocalypse dans certaines rues de Marseille le 8 décembre dernier, reste à la police des polices (IGPN) à déterminer qui s'est rendu coupable de ces coups et si ces personnes, comme l'affirment la victime et six témoins, sont bien des policiers en civil. "Nous en sommes certains à 100 %, pilonne Me Brice Grazzini, nous avons plusieurs vidéos où l'on voit bien leurs brassards, leurs casques, leurs matraques. Elle reçoit d'abord un coup de LBD dans les jambes, elle tombe au sol et c'est là qu'elle reçoit un coup de matraque qui lui scalpe une partie du crâne. Puis une deuxième grappe de civils lui file des coups de pied au sol et des coups de matraques et enfin une troisième grappe empêche des gens de lui porter secours", atteste l'avocat, qui a également porté plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "non-obstacle à la commission d'une infraction".» (...)
«Et la France dans tout ça ? Deux récentes affaires nous démontrent, si besoin était, que la liberté de la presse a aussi du plomb dans l’aile au pays des Droits de l’Homme.
Il y a eu tout d’abord l’arrestation de Gaspard Glanz à Paris, lors du 23eme samedi de manifestation des Gilets jaunes. Qui est Gaspard Glanz ? Un journaliste indépendant de 32 ans, spécialisé depuis 2012 dans le suivi des mouvements sociaux. Ses prises de position – car il est aussi un citoyen engagé – lui ont déjà valu plusieurs interpellations et même une fiche S. Cependant, samedi 19 avril, lorsqu’il s’est querellé avec les policiers qui l’entouraient, c’était d’abord pour protester d’avoir été la cible – ratée – d’un tir de grenade lacrymogène. Et comme ceux-ci voulaient l’empêcher de filmer, il leur a adressé un doigt d’honneur – ce qui, dans ce contexte explosif, n’est pas un geste particulièrement menaçant. Il lui a néanmoins valu une garde à vue de quarante huit heures et une interdiction de participer aux prochains défilés publics, autrement dit un empêchement à exercer son métier. En outre, Gaspard Glanz devra comparaître devant un tribunal en octobre prochain, pour répondre de son attitude frondeuse. Quelle disproportion entre son geste et ses conséquences ! On peut dire, dans son cas, que le juge n’y est pas allé de main morte.» .../...
Regarde ta jeunesse dans les yeux!
RépondreSupprimerL'ÉPOQUE : LE FILM QUI APPELLE À L'INSURRECTION.
Le Média.
https://youtu.be/ydVVPlv5KqE
"Tu peux être fière de quoi? Liberté pour qui? Égalité pour qui? Si tu savais comme j'ai le feu!"
Samedi 27 avril, Juan Branco, l'auteur de Crépuscule était invité à débattre du film "L'époque" avec son réalisateur Matthieu Bareyre.
«Mais ce cas-là est particulier. Car il faut bien l'avouer, la photo du crâne de Maria, une vendeuse marseillaise de 19 ans, est proprement glaçante. S'il est indéniable qu'elle a été frappée - à l'angle des rues Saint-Ferréol et de la Glace - avec une violence inouïe lors de cet acte IV, qui avait tourné à l'apocalypse dans certaines rues de Marseille le 8 décembre dernier, reste à la police des polices (IGPN) à déterminer qui s'est rendu coupable de ces coups et si ces personnes, comme l'affirment la victime et six témoins, sont bien des policiers en civil. "Nous en sommes certains à 100 %, pilonne Me Brice Grazzini, nous avons plusieurs vidéos où l'on voit bien leurs brassards, leurs casques, leurs matraques. Elle reçoit d'abord un coup de LBD dans les jambes, elle tombe au sol et c'est là qu'elle reçoit un coup de matraque qui lui scalpe une partie du crâne. Puis une deuxième grappe de civils lui file des coups de pied au sol et des coups de matraques et enfin une troisième grappe empêche des gens de lui porter secours", atteste l'avocat, qui a également porté plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "non-obstacle à la commission d'une infraction".» (...)
RépondreSupprimerhttps://www.laprovence.com/article/edition-marseille/5481271/ce-coup-de-matraque-a-scalpe-une-partie-du-crane.html
«Et la France dans tout ça ? Deux récentes affaires nous démontrent, si besoin était, que la liberté de la presse a aussi du plomb dans l’aile au pays des Droits de l’Homme.
RépondreSupprimerIl y a eu tout d’abord l’arrestation de Gaspard Glanz à Paris, lors du 23eme samedi de manifestation des Gilets jaunes. Qui est Gaspard Glanz ? Un journaliste indépendant de 32 ans, spécialisé depuis 2012 dans le suivi des mouvements sociaux. Ses prises de position – car il est aussi un citoyen engagé – lui ont déjà valu plusieurs interpellations et même une fiche S. Cependant, samedi 19 avril, lorsqu’il s’est querellé avec les policiers qui l’entouraient, c’était d’abord pour protester d’avoir été la cible – ratée – d’un tir de grenade lacrymogène. Et comme ceux-ci voulaient l’empêcher de filmer, il leur a adressé un doigt d’honneur – ce qui, dans ce contexte explosif, n’est pas un geste particulièrement menaçant. Il lui a néanmoins valu une garde à vue de quarante huit heures et une interdiction de participer aux prochains défilés publics, autrement dit un empêchement à exercer son métier. En outre, Gaspard Glanz devra comparaître devant un tribunal en octobre prochain, pour répondre de son attitude frondeuse. Quelle disproportion entre son geste et ses conséquences ! On peut dire, dans son cas, que le juge n’y est pas allé de main morte.»
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https://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-journalistes-dans-la-tourmente-214738