"Épinglé par le président de SOS Racisme, hier matin, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Alès dans l’après-midi. Un déplacement express pour louer les valeurs de la République trois jours après les faits et tandis que la piste islamophobe se précise depuis samedi. Le minimum syndical. Alors que le recteur de la mosquée de Nîmes déplorait le manque de soutien de l’État hier matin encore, le gouvernement a finalement réagi et déployé les grands moyens quelques heures plus tard. Prise en étau entre une extrême droite qui la stigmatise en permanence et une extrême gauche qui la drague sans vergogne, la communauté musulmane se retrouve aujourd’hui finalement très seule face à un déferlement de violence et d’enjeux politiques qui la dépassent complètement."
"Le crime, survenu le 25 avril vers 9h30, a été enregistré par la vidéosurveillance. L’auteur présumé, inconnu des fidèles, entre dans la mosquée après avoir repéré les lieux. Il frappe la victime de 57 coups de couteau, notamment pendant que celle-ci priait, puis filme les dernières secondes de l’agression avant de fuir à vélo. La vidéo, brièvement diffusée sur Instagram, a été signalée par deux jeunes femmes, anciennes membres d’un serveur Discord animé par le suspect. La première avait signalé que l’agresseur aurait, avant les faits, tenu un groupe sur le réseau social Discord dans lequel des personnes se scarifiaient en direct. La seconde, amie de la première, « évoquait un malade mental qui avait des fantasmes ou propos extrêmes sur des envies de viol de femmes, de meurtre ou de viols sur cadavre un an déjà en amont ». Toutes deux avaient alerté les autorités deux jours avant les faits via la plateforme PHAROS.
L’agresseur présumé est un homme de 20 ans, né à Béziers. Selon les informations communiquées au palais de justice de Nîmes, Olivier H., né le 19 octobre 2004 à Béziers, de nationalité française, fils d’un couple vivant avec ses 11 enfants, « chrétiens non pratiquants », était « inconnu des services de police et de justice et domicilié dans le secteur de La Grand-Combe ». Son frère rapporte qu’il « ne le connaissait pas violent », bien qu’il ait déjà exprimé des propos hostiles à l’islam. Il aurait acheté une arme trois mois avant les faits.
Très vite, la piste terroriste a été envisagée, mais écartée. Le Parquet national antiterroriste (PNAT), consulté dès les premières heures, ne s’est pas saisi du dossier. « Le ciblage à raison de la race et de la religion n'est pas un critère suffisant de saisine du PNAT », a rappelé la procureure, insistant sur le fait que cela ne diminue en rien « la gravité des faits commis, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité ».
« Une envie obsessionnelle de tuer, quelle que soit la cible »
Selon les éléments disponibles, l’acte s’inscrirait dans un processus personnel : « Une envie obsessionnelle de tuer, quelle que soit la cible », décrit Cécile Gensac, évoquant une « fascination morbide » et l’absence de revendication idéologique. Un oncle du suspect aurait alerté sur des troubles mentaux liés à sa consommation des réseaux sociaux.
Le suspect a fui vers l’Italie après avoir changé d’apparence, avant de se rendre le 27 avril à la police de Pistoia. Le 30 avril, la cour d’appel de Florence a validé sa remise à la France dans le cadre d’une procédure simplifiée. Cette extradition pourrait intervenir d’ici la fin de la semaine.
Le parquet de Nîmes a ouvert une information judiciaire pour meurtre aggravé par préméditation et par haine raciale ou religieuse. L’instruction devra déterminer dans quelle mesure la religion ou l’origine de la victime a motivé le choix du lieu et du passage à l’acte. La question de la responsabilité pénale du mis en cause sera également soumise à expertise.
« Je présente en mon nom, et au nom de l'ensemble de l'institution judiciaire, toutes mes sincères condoléances à la famille de la victime », a conclu la procureure."
LOCALE « Il est noir, je vais le faire » : Olivier H. aurait prémédité le meurtre d’Aboubakar L’extradition est proche
"Le meurtre d’Aboubakar Cissé le vendredi 25 avril à La Grand-Combe était il prémédité ? Un certain nombre d’éléments fournis par la procureure de la République de Nîmes Cécile Gensac, ce vendredi soir, laissent à penser que oui. Selon les informations communiquées au palais de justice de Nîmes, Olivier H., né le 19 octobre 2004 à Béziers, de nationalité française, fils d’un couple vivant avec ses 11 enfants, « chrétiens non pratiquants », était « inconnu des services de police et de justice et domicilié dans le secteur de La Grand-Combe ». Pourtant, il avait clairement soulevé des inquiétudes sur les réseaux sociaux en amont de son meurtre. En effet, deux femmes ont eu, selon Cécile Gensac, « la présence d’esprit de rapidement signaler », aux forces de sécurité intérieure, la brève discussion d’une vidéo du crime sur un réseau social. Et ont évoqué dans la foulée des faits antérieurs au meurtre. La première a signalé que l’agresseur aurait, avant l’acte ignoble, tenu un groupe sur le réseau social Discord dans lequel des personnes se scarifiaient en direct. La seconde, amie de la première, « évoquait un malade mental qui avait des fantasmes ou propos extrêmes sur des envies de viol de femmes, de meurtre ou de viols sur cadavre un an déjà en amont ». Selon Cécile Gensac, « toutes deux avaient dénoncé sur la plateforme Pharos les contenus des vidéos de scarification publiés sur Tiktok, ce qui avait conduit à un bannissement de l’intéressé de la plateforme ». Elles avaient également, «deux jours avant les faits », effectué un signalement Pharos vis-à-vis du Serveur discord au regard des « propos préoccupants de passage à l’acte à venir », tout « en conservant le contact avec le futur agresseur pour tenter de maintenir le lien et avoir les renseignements pour les autorités ». La témoin principale précisait, selon la procureure, « qu’il avait annoncé qu’ilallait s’en prendre physiquement à quelqu’un, sans préciser qui, ni où, et sans faire référence à une ethnie ou une religion, épris d’une volonté de tuer quelqu’un, ou à défaut de se suicider comme d’un acte libérateur». Cette personne aurait « tenté vainement de le dissuader de passer à l’acte peu avant les faits ». La procureure a révélé que sur les posts de son téléphone, on trouvait la tracede la conversation suivante : « - Je vais le faire aujourd’hui […] je vais le faire dans la rue blc - Tu le connais ? -Qui ? Non -Je vais m’attaquer à la mosquée – point d’interrogation – ? J’ai pas trop d’idée. Il est noir, je vais le faire » (…)
Samedi 03 mai 2025 https://kiosque.midilibre.fr/reader/cf135411-8365-4103-a7f4-6c27d13e...
LOCALE
RépondreSupprimerÉdito
Seule
"Épinglé par le président de SOS Racisme, hier matin, le ministre de
l’Intérieur s’est rendu à Alès dans l’après-midi. Un déplacement express
pour louer les valeurs de la République trois jours après les faits et tandis que la piste islamophobe se précise depuis samedi. Le minimum syndical. Alors que le recteur de la mosquée de Nîmes déplorait le manque de soutien de l’État hier
matin encore, le gouvernement a finalement réagi et déployé les grands moyens quelques heures plus tard. Prise en étau entre une extrême droite qui la stigmatise en permanence et une extrême gauche qui la drague sans vergogne, la communauté musulmane se retrouve aujourd’hui finalement très
seule face à un déferlement de violence et d’enjeux politiques qui la dépassent complètement."
https://kiosque.midilibre.fr/reader/183e805b-5c9e-49e1-8194-2624490...
Les rangs du RN étaient clairsemés ce jour... Ils avaient piscine ou buvette à cette heure là ??
RépondreSupprimerhttps://www.midilibre.fr/2025/05/01/le-suspect-a-profere-des-injures-a-caractere-antisemite-apres-une-violente-agression-a-anduze-un-suspect-place-en-garde-a-vue-12669696.php
RépondreSupprimerÇa s'est passé (encore plus) près de chez vous...
RépondreSupprimerhttps://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/un-homme-de-70-ans-victime-d-une-agression-antisemite-dans-le-gard-au-cri-de-sale-juif_7222455.html
Quelque 57 coups de couteau
RépondreSupprimer"Le crime, survenu le 25 avril vers 9h30, a été enregistré par la vidéosurveillance. L’auteur présumé, inconnu des fidèles, entre dans la mosquée après avoir repéré les lieux. Il frappe la victime de 57 coups de couteau, notamment pendant que celle-ci priait, puis filme les dernières secondes de l’agression avant de fuir à vélo. La vidéo, brièvement diffusée sur Instagram, a été signalée par deux jeunes femmes, anciennes membres d’un serveur Discord animé par le suspect. La première avait signalé que l’agresseur aurait, avant les faits, tenu un groupe sur le réseau social Discord dans lequel des personnes se scarifiaient en direct. La seconde, amie de la première, « évoquait un malade mental qui avait des fantasmes ou propos extrêmes sur des envies de viol de femmes, de meurtre ou de viols sur cadavre un an déjà en amont ». Toutes deux avaient alerté les autorités deux jours avant les faits via la plateforme PHAROS.
L’agresseur présumé est un homme de 20 ans, né à Béziers. Selon les informations communiquées au palais de justice de Nîmes, Olivier H., né le 19 octobre 2004 à Béziers, de nationalité française, fils d’un couple vivant avec ses 11 enfants, « chrétiens non pratiquants », était « inconnu des services de police et de justice et domicilié dans le secteur de La Grand-Combe ». Son frère rapporte qu’il « ne le connaissait pas violent », bien qu’il ait déjà exprimé des propos hostiles à l’islam. Il aurait acheté une arme trois mois avant les faits.
Très vite, la piste terroriste a été envisagée, mais écartée. Le Parquet national antiterroriste (PNAT), consulté dès les premières heures, ne s’est pas saisi du dossier. « Le ciblage à raison de la race et de la religion n'est pas un critère suffisant de saisine du PNAT », a rappelé la procureure, insistant sur le fait que cela ne diminue en rien « la gravité des faits commis, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité ».
« Une envie obsessionnelle de tuer, quelle que soit la cible »
Selon les éléments disponibles, l’acte s’inscrirait dans un processus personnel : « Une envie obsessionnelle de tuer, quelle que soit la cible », décrit Cécile Gensac, évoquant une « fascination morbide » et l’absence de revendication idéologique. Un oncle du suspect aurait alerté sur des troubles mentaux liés à sa consommation des réseaux sociaux.
Le suspect a fui vers l’Italie après avoir changé d’apparence, avant de se rendre le 27 avril à la police de Pistoia. Le 30 avril, la cour d’appel de Florence a validé sa remise à la France dans le cadre d’une procédure simplifiée. Cette extradition pourrait intervenir d’ici la fin de la semaine.
Le parquet de Nîmes a ouvert une information judiciaire pour meurtre aggravé par préméditation et par haine raciale ou religieuse. L’instruction devra déterminer dans quelle mesure la religion ou l’origine de la victime a motivé le choix du lieu et du passage à l’acte. La question de la responsabilité pénale du mis en cause sera également soumise à expertise.
« Je présente en mon nom, et au nom de l'ensemble de l'institution judiciaire, toutes mes sincères condoléances à la famille de la victime », a conclu la procureure."
https://www.lereveildumidi.fr/expert/justice/meurtre-%C3%A0-la-grand-combe-%C2%AB-une-envie-obsessionnelle-de-tuer,-une-fascination-morbide-%C2%BB-selon-la-procureure
LOCALE
RépondreSupprimer« Il est noir, je vais le faire » :
Olivier H. aurait prémédité le
meurtre d’Aboubakar L’extradition
est proche
"Le meurtre d’Aboubakar Cissé le vendredi 25 avril à La Grand-Combe était il prémédité ? Un certain nombre d’éléments fournis par la procureure de la République de Nîmes Cécile Gensac, ce vendredi soir, laissent à penser que oui.
Selon les informations communiquées au palais de justice de Nîmes, Olivier H., né le 19 octobre 2004 à Béziers, de nationalité française, fils d’un couple vivant
avec ses 11 enfants, « chrétiens non pratiquants », était « inconnu des services de police et de justice et domicilié dans le secteur de La Grand-Combe ».
Pourtant, il avait clairement soulevé des inquiétudes sur les réseaux sociaux en amont de son meurtre. En effet, deux femmes ont eu, selon Cécile Gensac, « la présence d’esprit de rapidement signaler », aux forces de sécurité intérieure, la brève discussion d’une vidéo du crime sur un réseau social. Et ont évoqué dans la foulée des faits antérieurs au meurtre.
La première a signalé que l’agresseur aurait, avant l’acte ignoble, tenu un groupe sur le réseau social Discord dans lequel des personnes se scarifiaient en direct.
La seconde, amie de la première,
« évoquait un malade mental qui avait des fantasmes ou propos extrêmes sur des envies de viol de femmes, de meurtre ou de viols sur cadavre un an déjà en amont ».
Selon Cécile Gensac, « toutes deux avaient dénoncé sur la plateforme Pharos les contenus des vidéos de scarification publiés sur Tiktok, ce qui avait conduit à un bannissement de l’intéressé de la plateforme ». Elles avaient également, «deux jours avant les faits », effectué un signalement Pharos vis-à-vis du Serveur discord au regard des
« propos préoccupants de passage à l’acte à venir », tout « en conservant le contact avec le futur agresseur pour tenter de maintenir le
lien et avoir les renseignements pour les autorités ».
La témoin principale précisait, selon la procureure, « qu’il avait annoncé qu’ilallait s’en prendre physiquement à quelqu’un, sans préciser qui, ni où, et sans faire référence à une ethnie ou une religion, épris d’une volonté de tuer quelqu’un, ou à défaut de se suicider comme d’un acte libérateur». Cette personne aurait « tenté vainement de le dissuader de passer à l’acte peu avant les faits ».
La procureure a révélé que sur les posts de son téléphone, on trouvait la tracede la conversation suivante :
« - Je vais le faire aujourd’hui […] je vais le faire dans la rue blc
- Tu le connais ?
-Qui ? Non
-Je vais m’attaquer à la mosquée – point d’interrogation – ? J’ai pas trop d’idée. Il est noir, je vais le faire »
(…)
Samedi 03 mai 2025
https://kiosque.midilibre.fr/reader/cf135411-8365-4103-a7f4-6c27d13e...